Après les quelques paroles de réconfort que j'avais prononcé à l'encontre de James et Lily, les murmures avaient repris de plus belle, commentant le départ de Harry, ses mots, et surtout se demandant ce qui allait se passer à présent. Pourtant sans doute personne ne s'attendait à la réaction de Lily.

Mon coeur se serra en voyant des larmes couler sur le visage de ma rousse préférée alors que Harry déballait tout ce qu'il avait à lui dire ... Il y allait dur quand même ... Je comprenais qu'il en veuille à Lily, elle l'avait lâché, elle avait décidé qu'il ne devait plus faire partie de sa vie à un moment important pour lui. Pourtant il ne pouvait non plus l'accuser d'être une mauvaise mère, il ne pouvait l'accuser de vouloir le remplacer ! Il devait essayer de comprendre que pour Lily, le fréquenter était dur à supporter, qu'elle n'arrivait pas à le gérer. C'était normal après tout, non ? Je détestais Harry de faire pleurer Lily le jour de son mariage. Le jour de son mariage ! Il aurait pu attendre demain pour lui balancer toutes ces horreurs non ? Il aurait pu attendre demain pour foutre le camp comme un lâche ! Il aurait pu éviter de la rendre malheureuse le jour de son mariage. Comme il le disait si bien, elle était sa mère. Sa mère, par Merlin, ce n'était pas rien ! Malgré qu'elle l'ait rejeté, malgré qu'il croit qu'elle avait trompé James ... Il ne pouvait pas la traiter ainsi.

Je n'avais qu'une envie, à cet instant, serrer Lily dans mes bras, lui rappeler qu'on était là, tous. Tous ceux qui comptaient, ou presque. Que même si Harry se comportait ainsi, que même si sa mère et son père étaient absents, nous étions tous là, pour elle. James, en premier lieu. Et puis, Marlène, Remus, Peter aussi. Selena, la mère de James, et Jackson, son père, qui avaient presque adopté Lily comme leur fille. On était tous là pour elle et il fallait qu'elle le sache. Je ne supportais pas de la voir ainsi, nous tournant tous le dos, sanglotant doucement. Seulement, quelque chose de plus réconfortant que tout ce qu'on aurait pu lui dire apparut auprès de Lily. Son patronus. Son patronus, par Merlin. Alors qu'elle n'avait pas de baguette sur elle. Woh. Elle m'étonnerait toujours. Quoiqu'il en soit, je connaissais les incroyables capacités d'un patronus, et je ne fus pas étonné lorsque Lily nous fit signe de ne pas avancer. J'attendais, jetant parfois des coups d'oeil à Remus, à Marlène, et surtout à James, toujours à mes côtés. Je sentais que lui aussi avait été déstabilisé par les paroles de Harry. Je serrais son épaule, lui montrant mon soutien.

Puis l'attente se termina. La biche argentée disparut, Lily se redressa. Et étrangement, ses premières paroles ne furent ni pour James, ni même pour l'un de nos amis, ou pour la foule. Non, ses premières paroles furent pour le mage marieur, dont personne ne s'était occupé jusque là. Mage marieur qui ... transplana juste après avoir entendu ce que Lily avait à lui dire. Comment ça ? Je vis ensuite mon amie se pencher pour murmurer quelques mots à l'oreille de Marlène, qui vint nous rejoindre Remus, Peter et moi. Puis la mariée vint prendre la main de James et ... et ils disparurent eux aussi dans un pop et un petit nuage blanc. Disparus ? Que faisaient-ils ?! Je n'eus pas le temps de me poser plus de questions, Marlène se pencha vers nous, les trois Maraudeurs restant, et nous confia ce que nous devions faire. Un sourire éclaira mon visage. Lily avait pris la meilleure des décisions, c'était exactement ce qu'il fallait faire. Fuir cette salle plein de gens aux intentions hostiles qui n'attendaient qu'une chose, cracher sur le dos de Lily.

Je vis Peter disparaître, quand une exclamation s'éleva dans la foule, suivi de sanglots. Mon sang se glaça, et mon regard croisa celui désespéré de la femme qui m'avait hébergé et accueilli comme une mère l'aurait fait. Je me penchai pour murmurer quelques mots à Remus avant qu'il ne disparaisse :

»» Lunard, dis à James que j'arrive, je dois faire quelque chose, d'accord ? lui chuchotais-je avec empressement.

Et tandis que Marlène et lui disparaissaient dans un "pop", je rejoint la femme en pleurs qui s'est effondrée sur une chaise. Je la relève sous les yeux inquisiteurs du public. J'aurais bien envie de leur hurler que ce que je fais ne les concerne en aucun cas, mais la situation est déjà assez compliqué comme cela. Je prends Selena par le bras, ainsi que Jack.

»» Selena, Jack, on va les rejoindre. Je vais transplaner, accrochez-vous bien.

Et là, je disparais. Je disparais pour réapparaître dans le parc, non loin de la mairie, où se trouve déjà plusieurs personnes, dont une belle rousse en robe blanche, et un jeune homme en costard, ainsi qu'un mage en robe de cérémonie. Lily est en train de parler, elle ne s'interrompt même pas en nous attendant arriver.

♪ Je ne pensais pas qu’un jour, je me tiendrais là, devant toi. Ce n’est pas ce que je m’imaginais pour mon mariage, et te dire que c’est ce dont j’ai toujours rêvé serait un mensonge. Je ne pensais pas que cela tournerait de cette manière. Mais peu importe encore une fois. Parce que le plus important est là : toi, notre enfant et tous nos amis les plus proches. Je veux t’épouser James. [...] J’ai mis du temps à me rendre compte de l’homme que tu es mon amour. Je ne veux plus perdre la moindre minute. James Potter… Acceptez-vous de me pendre pour épouse ? Pour le meilleur et plus vraisemblablement le pire ? ♪

J'aurais été une fille, j'aurais sans doute pleuré. D'ailleurs, à mes côtés, les sanglots de Selena semblent s'être transformés en larmes de joie, et je pose ma main sur son bras en souriant. Ma gorge se serre en attente de la réponse de James. Je n'aime pas les moments solennels comme celui-ci, je me sens mal-à-l'aise, et mon instinct me crie de lancer une petite pique pour détendre l'atmosphère. Mais je n'ai pas le droit de voler cet instant à James et Lily, je ne laisserai sortir ma joie et mon émotion qu'une fois que James aura dit oui.

Je me contente donc de serrer le bras de Selena et de fixer les mariés, la gorge serrée, les yeux brillants, plus que jamais heureux pour eux.

Et Lunard redevint silencieux, après ses mots. Il redevint son ombre. Il n'avait pas prémédité de prendre la parole après Evey mais il voulait aussi dire quelque chose, quelque chose qui lui brûlait les lèvres. Il voulait dire son mot lui aussi et montrer qu'il les soutenait. Bien entendu, si le mariage au final, ne reprenait pas et que tout se finissait ainsi avec le départ de tous chez soi, et bien il serait déçu. Il se demanderait ce qu'ils auraient pu faire de plus pour réparer les erreurs faîtes ce jour, ce qu'ils auraient pu faire pour arranger la situation. Mais il garderait espoir... S'ils étaient vraiment fait l'un pour l'autre, alors ils se retrouveront ! S'ils ne se mariaient pas aujourd'hui alors ils le reporteront un autre jour... Du moins il l'espérait. La seule chose qu'il espérait pour eux, c'est qu'ils prennent la bonne décision. Le reste viendrait tout seul et ce, malgré toutes les oppositions. Il avait confiance en eux...

Lorsqu'il avait parlé, il ne s'était pas demandé s'il y avait du monde autour d'eux qui pouvait l'entendre et il avait prit la décision si rapidement qu'il n'en avait même pas eu le temps. Il n'avait pas « décidé » de parler. Il l'avait juste fait. C'est tout. C'était pour eux qu'il l'avait fait... parce qu'il voulait lui aussi apporter de sa pierre à l'édifice, au jeu déjà en place. Il ne faisait qu'appuyer les propos d'Evey, mais par cela il affirmait son soutien à leur égard. Sans prendre garde aux autres. C'était ce qu'on lui avait toujours répété : ne pas faire attention à autrui. Il ne devait pas l'influencer dans ses actes. Dans l'immédiat il y avait des choses bien plus importantes comme tenter de sauver le couple de ses amis. Parce qu'il tenait à eux énormément. Voir ses amis eux-mêmes heureux importait beaucoup sur le fait de son propre bonheur et il savait qu'il le regretterait s'il ne faisait pas tout son possible pour essayer d'arranger la situation – surtout si le mariage cessait là pour de bon. D'ailleurs, ce dernier était bel et bien en instance puisque même le marieur était allé s'asseoir plus loin en attendant qu'une décision prise ou non. Remus n'ayant plus rien dire pour le moment, il demeura silencieux, passant de nouveau son regard de l'un à l'autre, attendant quelque chose d'eux sans doute.

Il suivit alors des yeux James qui se rapprocha puis attrapa le voile qu'avait ramassé Evey par terre. Il avait alors parlé à Lily et avait terminé en lui tendant le voile. Allait-elle l'accepter ? Remus était comme suspendu. Il attendait que Lily réponde quelque chose, n'importe quoi. Le lycan crut bien qu'elle allait dire quelque chose et avouer qu'elle voulait toujours se marier avec elle ; il crut un instant qu'elle allait se saisir du voile mais même si elle avait amorcé un geste vers lui, … Mais le lycan resta interloqué de voir la Gryffondor gifler, sans jeux de mots aucun, Hécube qui était arrivée à côté d'Evey. Pourquoi donc ? C'était une bonne question. Elle n'avait pourtant rien fait... Rien dit... Et pourtant, Les deux ne s'aimaient pas. Mais Hécube, avec Sephora, avait même préparé une surprise pour le mariage. Remus se sentit mal à l'aise pour Hécube et en même temps, il culpabilisa... Il n'aurait peut-être jamais dû les supporter dans leur entreprise. Sur le moment, Remus passa plusieurs secondes à se demander si des paroles d'Hécube ne lui avaient pas échappé et si elle n'avait pas dit quelque chose de déplacé à l'adresse de Lily, mais rien de tel ne lui vint en mémoire. Franchement, il ne comprenait pas du tout... la seule explication plausible était que Lily avait eu besoin de craquer, de se libérer et c'était Hécube qui avait ainsi payé... Même s'il l'aimait beaucoup, Remus ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle avait un peu abusé. Après tout, ce n'était pas elle qui avait voulu gâcher le mariage mais Harry. Hécube avait juste voulu leur préparer une petite surprise... Visiblement, cela n'avait pas été une réussite et il le regrettait sincèrement.

Néanmoins, il était évident qu'il ne reprochait pas réellement la façon un peu trop vide de réagir de Lily car elle était à bout. Harry, ses paroles... Trop de choses ces derniers temps s'étaient succédées. Lily faisait preuve de beaucoup de force de caractère oh oui. On ne pouvait que rester admiratif devant cela.

Se dérobant à l'assemblée, Lily s'était tournée, visiblement en proie à une émotion extrême. Elle semblait à bout et même si elle s'en cachait, Remus était persuadé qu'elle pleurait ou qu'elle en avait envie. La chose lui fut confirmée quand il se rendit compte des légers tressautements de son torse. Ce qui s'ensuivit ne l'étonna pas outre mesure car il savait qu'elle était une très bonne sorcière voire excellente. Sans qu'elle sorte sa baguette, son patronus – une biche – était apparue pour venir la réconforter et elle fit signe aux personnes qui l'entouraient de ne pas se rapprocher, signe qu'elle devait déjà se calmer toute seule. Quand il y repensait, Harry non content d'avoir gâché une première fois le mariage, avait de nouveau enfoncé le clou en traitant sa mère de « mauvaise mère »... C'était à peine croyable. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Cela n'avait pas forcément été facile entre eux mais elle n'avait jamais cherché qu'à le protéger c'était certain. Remus restait choqué... Choqué par tout ce qu'il avait entendu aujourd'hui. Choqué que Harry ait pu réagir ainsi et dire de telles choses sur celle qui restait sa mère... Il n'en revenait tout simplement pas... La voir pleurer – même de dos et en silence – restait quelque chose d'horrible.

La biche disparut puis, elle sembla avoir pris une décision et se tournant vers le marieur, elle lui dit quelques mots. Remus fronça les sourcils alors que quelques secondes plus tard, l'homme disparaissait en transplanant. Alors elle avait donc décidé... Décidé qu'ils ne devaient pas continuer ce mariage ? C'était fini ? Il la suivit des yeux quand elle se rapprocha de Marlène pour lui parler à l'oreille également puis, allant vers James elle lui prit la main et tous deux ne tardèrent à disparaître dans un nuage de fumée blanche. Remus aurait tout donné pour être une petite souris à ce moment-là et pour voir ce qui se passait entre les deux fiancés... Néanmoins, il était évident que, malgré sa curiosité et son inquiétude, jamais il n'aurait été les espionner. Enfin, elle leur avait demandé de les rejoindre par la suite, donc tout n'était pas perdu.

Il prit le temps de ralentir les battements de son cœur effrénés. Il avait eu peur, pendant quelques secondes. Allez, ce n'était pas fini finalement. Il y avait une chance. Il entendit Sirius lui murmurer de prévenir James qu'il arrivait et qu'il avait juste quelque chose à faire auparavant. Le lycan hocha silencieusement. Pendant quelques secondes encore, il suivit son ami des yeux et eut le temps de le voir se diriger vers la mère de James. Il tourna les yeux ensuite vers Evey près de laquelle se trouvait Hécube. Avant de disparaître, il lui jeta un regard, tentant d'accrocher ce dernier et essayant de lui faire comprendre combien il était désolé et qu'il regrettait beaucoup de les avoir aidées à monter cette surprise qui était au final tombée à l'eau. S'il avait su... S'il avait su... Il les aurait prévenues que peut-être il vaudrait mieux qu'elles ne fassent rien. Mais en même temps, il ne pouvait pas savoir. Il n'en restait pas moins qu'il était désolé pour la gifle... Peut-être pourrait-il expliqué par la suite que la raison seule de leur présence était d'avoir voulu leur chanter quelque chose de beau pour leur mariage ? C'était sûrement la moindre des choses qu'il pouvait faire. Cependant, il l'eut guère le temps de disserter en lui-même qu'il sentit la main de Marlène se glisser dans la sienne et eux aussi, disparurent dans un nuage de fumée.

Ils se retrouvèrent dans le parc non loin de la mairie. Un coup d'oeil aux alentours et il les aperçut au loin. James et Lily. Avec Marlène, il s'empressa de se diriger vers eux. Un sourire naquit sur ses lèvres lorsqu'arrivant à leur hauteur, il entendit ses derniers mots. En silence, il resta silencieux, son regard allant alternativement de James à Lily, attendant la réponse de James qui ne saurait sans doute tarder. Il se contenta de rester immobile près de Marlène, lui serrant la main, et lorsque James se mit à parler, il sentit son émotion lâcher, se libérer. Il était tellement heureux pour son ami. Cela remontait à tellement d'années qu'il était amoureux de sa Lily... Il avait même la sensation que cela remontait à toujours.

Par Merlin mais ils allaient finir par vraiment la lui arracher, cette larme ! Et si cela continuait ainsi, avant la fin de la journée c'était assuré. Le lycan sentait sa gorge serrée par l'émotion. Un sourire joyeux et bienveillant aux lèvres et toujours sans quitter des yeux James et Lily, il passa inconsciemment un bras autour des épaules de Marlène, comme pour la tenir plus proche de lui. En ce moment présent, il n'avait besoin de rien d'autre pour le rendre plus heureux. Il avait auprès de lui toutes les personnes qui comptaient le plus pour lui - à l'exception de sa mère évidemment...

Ah oui et il ne fallait pas qu'il oublie aussi qu'il avait la bague de mariage bien au chaud dans sa poche tiens ! Cela pouvait être utile...


HJ : Pfiouuuu, 3h37... fatiguée, j'espère que j'ai pas oublié de fautes de frappes en me relisant donc =O

Tout le monde partait. Hécube était là. Hécube les soutenait. Hécube avait beau ne pas aimer Lily, aujourd'hui elle était là à ses côtés, dans son camp, elle était prête à donner tout ce qu'elle avait pour elle, du moment que l'histoire finisse bien. Bon, elle savait, dans le fond, qu'elle ne resterait pas aussi gentille très longtemps. Elle savait que, dès qu'elle aurait quitté cette ville, Lily redeviendrait l'insupportable garce qu'elle avait toujours connue. Mais qu'importe ! Pour une fois, elle avait décidé d'être douce et gentille. Pour une fois, elle se sacrifiait, et cela ne lui faisait pas de mal. En plus, Evey était là... Cela lui donnait de la force. Elle se sentait encourager silencieusement. Et elle offrait son plus beau sourire pour que tout se termine bien. La mariage pouvait encore être beau, non ? Elle regarda le couple... elle le regarda, la petite seconde durant laquelle cela lui était possible, sans doute, mais pas bien longtemps de plus. Ce qu'elle vit surtout, en fait, c'était Lily qui arrivait vers elle, rouge de colère, elle main qui vola et qui s'éclata sur sa joue. Le bruit résonna, Hécube sentait qu'elle avait la joue en feu. Elle n'osa même pas y porter sa main, entre sous le choc. C'était comme si sa peau avait été arrachée et qu'elle était tombée brusquement. Les yeux écarquillés, il lui fallut encore un moment pour comprendre. Elle se demanda même, un moment, où elle était, ce qu'elle faisait là. Pourquoi personne ne venait vers elle ? Elle commença vaguement à marmonner entre ses dents, d'une voixtrop faible, trop froide pour qu'on puisse l'entendre: ♫ Lily... ♫ Mais bientôt, elle se rendit compte qu'elle parlait dans le vide. Quoi, eux aussi avaient déserté ? Hécube, cette fois, ne put se retenir davantage et sentit toute la colère qu'elle avait contenue jusqu'à lors s'échapper jusqu'à presque faire trembler des murs. C'était connu, pourtant, qu'une Hécube en colère faisait toujours mal. Ce fut d'une voix calme et posée qu'elle parla pourtant, mais d'un ton si glacial qu'elle-même s'en sentit trembler.

♫ Lily Evans, sale lâche ! Je pense que j'ai assez donné pour toi jusque là... Je pense même que je n'aurais jamais dû faire tous ces efforts, laisser une si grande partie de moi-même pour ton bonheur, un bonheur que tu n'as jamais mérité et ne mériteras jamais. Tu te mets à dos tes amis, pourtant eux te pardonnes parce qu'ils sont bons, trop bons pour toi sans doute. Tu rejettes tous ceux qui veulent t'aider parce que, en bonne Gryffondor, tu te crois certainement meilleure que tous les autres. Mais sache, de là où tu es, et j'espère que tu m'entendras bien, que ce petit jeu et cette chance, surtout, que tu accumules encore ne va pas durer éternellement. Tu ne pourras pas t'en sortir et continuer à compter sur tant de générosité lorsque tu la rends aussi mal. Et franchement, je t'avoue sans la moindre honte, avec toute ma haine que j'espère de toute mon âme et de tout mon être que tu ne trouveras jamais le bonheur. Je n'ai pas voulu croire Harry d'abord, parce que je ne le connais as, parce que j'ai choisi, aujourd'hui, de te faire confiance, mais tu ne mérite pas cette confiance, pas même la mienne, qui pourtant ne vaut rien, dont tu n'as rien à faire. Non, même celle-là, tu ne la mérites pas. Cela ne va pas changer grand-chose, n'est-ce pas ? Mais c'est comme ça que ça commence, on perd ce à quoi on ne tient pas particulièrement, et puis peu à peu ce qui nous est cher commence à nous échapper. Lily j'espère que c'est ce qui t'arrivera, et lorsque tu n'auras plus rien peut-être te souviendras-tu de celle qui aura essayé de t'aider et qui, finalement, t'as jeté sa pire malédiction et ses voeux les plus noirs, en continuant de crier que tu devrais finir ta vie en hurlant sous un sortilège terrible pour n'avoir jamais voulu voir autre chose que toi-même dans cette vie, toi et ton petit bonheur que tu crois pouvoir ne partager avec personne. J'espère que tu auras une longue vie, Lily, oui, mais sans mariage, sans enfants, sans James en tout cas ! Parce que lui vaut bien plus que cela et ça me fait mal au coeur, encore une fois, de penser qu'il risque de tout perdre à tes côtés. ♫

Hécube quitta la salle. Il n'y avait plus grand-monde, de toute façon, plus grand monde qui aurait pu entendre les nombres menaces qu'elle venait de lancer et qu'elle pensait encore. Cette fois, c'était fini. Elle ne chercherait plus à être gentille gratuitement, Lily venait de faire perdre à tous ceux qui auraient pu mériter sa compassion ce privilège. Si tout le monde la haïssait, alors, elle pourrait haïr tout le monde. Cela ne la dérangeait pas.

• Contexte ᴥ
  30 septembre 1978, Godric Hollow. Beaucoup de mariages se sont déroulés dans cette pièce, que qu’ils soient sorciers ou moldus. Pourtant, malgré le nombre innombrable de ces derniers, jamais encore aucun ne s’est déroulé comme celui de James Potter et de Lily Evans. Pour sûr, il restera unique dans les annales et tout le monde s’en souviendra. Avec l’intervention du futur enfant du couple, une division s’est opérée au sein même des invités. Certains se sont levés et s’en sont allés de la pièce après que la fiancée du riche héritier est refusée de se justifier devant qui que ce soit, pas même de celui qu’elle comptait prendre pour époux. Quand à ce dernier il s’est expliqué dans un murmure que personne ne put saisir avec son fils qui vint d’entacher un jour qui aurait du être le plus beau de sa vie. Une sorte de malaise règne dans la pièce, et ne semble pas prendre fin. Chacun intervient et rajoute son grain de sel. Le marieur s'est même éclipsé pour aller s'asseoir un peu plus loin, ne servant à rien et commençant à avoir mal aux pieds. Finalement les principaux intéressées, leurs amis les plus proches et les parents du marié disparaissent pour réapparaitre dans le parc juste derrière la marie. Les fiancés laissent tout ce qui vient de se passer de côté pour prononcer leur voeux. Le marieur pose alors un long ruban blanc autour de leur poignée, et passant sous leurs mains nouées. Il fait signe à Remus de sortir les alliances et de leur donner afin que pouvoir les déclarer mari et femme.... Ils sont long de se douter que pendant ce temps là une serdaigle est en train de maudire leur union, et plus particulièrement Lily Evans. Hécube est loin de se douter de l'impact de ses paroles, et des conséquences de ses dernières. Elle se fait aborder par des aurors qui lui confisquent sa baguette sans préambule et lui ordonne de rentrer à Poudlard. Ils la convoqueront ultérieurement, et en attendant, son arme lui est confisquée. Pour sûr, ce mariage restera dans les annales pour tous...
  
  
• Ordre de passage ᴥ
  Tout le monde a une semaine pour poster dans cet ordre de passage. Vous n’avez pas vraiment d’instructions pour cet ordre de passage. Vous pouvez interagir par deux fois pendant ce dernier si vous le souhaitez

Mes mains unies à celles de James, je ne doutais plus. Je savais que ma place était là, à ses côtés, et cela jusqu’à ce que la vie en décide autrement pour nous deux. Je ne voulais pas qu’il me laisse. Je ne voulais pas qu’il s’en aille et suive la raison. Je voulais qu’il reste aussi « fou » qu’à cet instant et que plus rien ne vienne gâcher ce moment qui n’appartenait qu’à nous et uniquement à nous. Enfin nous y étions. Il n’y avait plus de Harry, plus de membres Potter qui étaient contre ce que nous nous apprêtions à faire. Seuls nos amis proches et les parents de mon futur époux étaient présents et c’est le plus important. Nous n’avions jamais voulu de grand mariage, mais nous nous étions laissés porter par l’euphorie de cet évènement jusqu’à arriver à une liste très conséquente d’invités. Pour sur ces derniers ne devaient pas être très heureux de leur déplacement. Tant pis, je m’en fichais de toute façon. Peut-être aurais-je du prendre des gants avec la famille de James ? Je n’en avais eu plus aucune envie à partir du moment où je m’étais aperçue que mes peurs étaient fondées : ils ne voyaient en moi qu’une fille moldue qui s’attache à un sang pur riche. S’ils n’étaient pas capables de s’apercevoir des véritables sentiments qui me liaient à celui que j’aimais, c’était qu’ils n’étaient pas intéressants.

Je n’avais pas de temps, ou plutôt plus de temps à perdre avec ce genre de personne. Ils finiront par se faire une raison lorsqu’ils s’apercevront que je ne demanderais pas une désunion avec l’apprentie Auror, en raflant une partie de son coffre-fort à Gringott. Je n’en avais que faire de tous les galions du monde. Il aurait pu être pauvre, il pourrait perdre tout son argent le lendemain, je n’en avais cure. Ce n’était pas James Potter que j’épousais, mais James tout court, un garçon brillant, sensible, casse-cou, impulsif, jaloux, possessif, tête brûlée, emporté, prétentieux… Et je pourrais continuer la liste de ses qualités et de ses défauts sur des parchemins et des parchemins. Je savais qui je voulais épouser aujourd’hui et s’il était sur de me vouloir moi, Lily Evans, lunatique et associable au possible ses derniers temps, je ne pouvais que m’en sentir on ne peut plus honorée. C’était ce que je désirais et lui aussi. Il n’était pas question que l’on laisse encore un évènement gâcher ce qui était en train de se dérouler. Je ne pus m’empêcher de sourire à ses mots, le plus tendrement et sincèrement du monde. Ce n’était pas souvent qu’il osait s’exprimer ainsi, même lorsque nous étions tous deux. Je le savais très pudique sur ses sentiments, qui n’aiment pas vraiment faire étalage. Mais cela ne me dérangeait pas parce que je savais à quoi me fier avec lui. Je savais ce qui se jouait dans son cœur et finalement les paroles paraissaient superflues dans ce contexte. Je rigolais un instant lorsqu’il me demanda si je voulais l’épouser, lui le fou prétentieux pour reprendre ses mains. Je répondais alors à James, me retenant de plonger sur ses lèvres et dans ses bras

♪ Oui. Et aussi longtemps que tu voudras de moi, je serai à tes côtés. ♪

Je jetais un coup d’œil à Remus qui était celui qui avait nos alliances. Il ne fallait pas qu’il nous oublie. En attendant je balayais d’un regard les personnes qui nous entouraient et leur dit

♪ Et le premier qui a la folle idée de nous empêcher encore de nous marier, je le transforme en grenouille ! ♪

Tout ce qui pouvait se passer à l’intérieur de cette mairie n’avait plus grande importance, là franchement la seule chose que je voulais, c’était rentrer le plus vite possible à Poudlard. Voir Dana, une fois qu’elle serait rentrée de Ste Mangouste, ou Lux et Regulus, je ne savais pas trop. Mais en tout cas, je voulais oublier, me réveiller de ce mauvais rêve, voire un vile cauchemar, non franchement y a des journées, il ne valait mieux pas se lever, mais alors aujourd’hui particulièrement l’envie que mon sommeil soit plus profond que je ne pense. Je m’évadais, je parlais en moldave, des phrases sans queue ni tête. Je ne savais pas à ce que je pensais, j’avais l’impression de vivre ailleurs, autre chose, je n’étais pas moi, j’étais une autre personne. Je n’arrivais pas à croire que tout le monde partait, disparaissait autour de moi. Il y eut Torben au début de l’été, Hannah fin de l’été, et maintenant Harry, à ce rythme là j’allais perdre tous mes proches avant Noël, déjà que j’avais peu de personnes sur qui comptait. Alors, là c’était m’enfoncer un peu plus dans le marécage ou dans les sables mouvants, je ne savais pas trop, mais c’était me noyer. Totalement.

Quand je sentais l’étreinte de Sephora, je sentais encore mes larmes couler, j’avais envie de les arrêter. Pourquoi pleurer pour un homme ? Combien de fois avais-je répété cette phrase à Olga ou Sasha dans le dortoir ? Parce qu’au bout d’un moment le jeu s’arrête et qu’au bout d’un moment on se fait prendre au piège par ce qu’on nomme communément des sentiments. Vraiment, j’avais envie de tout oublier, quand je faisais croire à Olga que les relations n’étaient qu’un jeu, et que finalement, on n’avait pas grand-chose à craindre. Mais voilà, je ne pouvais plus lui dire parce qu’elle était à Chisinau, et que je n’avais plus de nouvelles depuis maintenant deux ans. Deux ans que je n’avais pas pris la peine de m’intéresser à mon ancienne vie. Je voulais oublier cette partie, je voulais tout oublier maintenant. Limite me réveiller, ce matin là avant le massacre que rien ne se soit passé, que tout ce que j’ai vécu pendant deux ans n’eut pas existé. Mais ce n’était pas le cas, mais la réalité je n’avais pas encore la force de l’affronter, du moins pas cette après midi.

Les mots de Sephora surent me redonner un peu de courage, il m’aimait mais reviendrait-il avant que je lâche tout, que je veuille moi aussi m’en aller parce que les forces du mal m’auront définitivement tout enlevé. J’avais peu de croyances, je ne savais plus trop en qui j’avais la confiance. Sephora en tout cas était prête à me soutenir, je la serrais fort dans mes bras, les sanglots coupant ma voix, j’avais encore cette boule et je restais silencieuse encore bien quelques minutes, je ne savais pas quoi dire. Si ce n’était merci, merci pour tant de choses, ne serait-ce qu’être venue quand j’en ai eu besoin :

« Oui tu as raison, il ne faut pas que j’arrête d’y croire, il reviendra. Il me reviendra, j’espère. Mais merci Sephora, je… Je ne sais pas quoi te dire d’autre, tu es présente alors que tu pourrais voir le mariage du siècle. »

J’allais avoir besoin d’elle, elle était la seule en mesure de comprendre tout ce qu’il m’avait dit là, parce qu’elle était là. Parce qu’elle avait été présente quand j’en avais eu besoin. Parce que les autres n’avaient pas été conviés à ce mariage. Je lui adressais encore un sourire malgré les larmes et mon maquillage qui devait me faire ressembler à un joli panda. Oui surement. Je glissais le bracelet qu’il m’avait rendu dans ma pochette, avant de la regarder de nouveau :

« T’sais quoi, je le savais que ce n’était pas ma place, et je n’aurais jamais du venir. J’vais rentrer à Londres puis à Poudlard, mais tu devrais rester, je suis sure que tu es en train de louper quelque chose. »

Spoiler:

Partagé entre deux. Tandis qu'il se trouvait là, à côté de Marlène, avec ses amis, le lycan ne pouvait s'empêcher de penser, de penser à tout ce qui s'était passé, de penser aux drames qui s'étaient succédés. A Harry... Dont il essayait vainement de comprendre son agissement ; à Evey, à Hécube, qui n'avait pas mérité cette gifle... Elle avait voulu être gentille. Elle avait voulu leur préparer une surprise pour leur mariage. Il ne comprenait pas pourquoi s'en être prise à elle. Sans doute car c'était la seule personne présente qu'elle n'aimait pas, mais même... Elle ne lui avait rien fait là. Ce n'était pas elle qui était venue interrompre le mariage, qui était venue s'opposer à l'union de James et Lily. Il essayait de comprendre... Remus essayait toujours de comprendre les gens, de comprendre comment ils fonctionnaient, ce qu'ils pensaient. Il essayait toujours de tout comprendre. Il avait du mal parfois, même avec ses amis. Il essayait de penser comme eux, mais il ne pouvait pas être à leur place. Il s'en voulait, pour Hécube. Il n'avait jamais voulu que cela se passe ainsi. Il aurait dû savoir, savoir que ce n'était pas une bonne idée. Il aurait dû le leur dire... Dès le lendemain en tous cas, il devrait lui envoyer une lettre afin de s'excuser.

Il se demandait ce qu'il se passait à présent dans la salle qu'ils venaient tous de quitter. Sans doute que les uns après les autres, ils étaient tous partis. En restait-il encore ? Certains étaient-ils blessés, choqués d'être ainsi mis à l'écart ? Certaines personnes ne l'avaient assurément pas mérité et étaient venus avec joie au mariage, prêts à les soutenir durant cette cérémonie. Il en avait vu beaucoup avec les larmes aux yeux. D'autres restaient neutres, sans réactions et avant de partir, il avait surprit des expressions choquées. Beaucoup. Hécube avait été la dernière personne qu'il avait regardé. Il avait essayé d'attraper son regard, de lui faire comprendre combien il était désolé de ce qui s'était passé, mais il ne pouvait pas rester longtemps. Il avait les alliances avec lui, et il ne pouvait par conséquent pas faire attendre trop longtemps James et Lily afin de leur remettre leurs alliances. Il devait partir. Il devait aller là où aller là où se continuait le mariage... Il devait abandonner les autres.

Son cœur était partagé...

Puis, il reprit conscience d'où il était et que le marieur avait recommencé à parler. Il essaya ainsi de se concentrer de nouveau mais l'esprit n'y était pas. Il était toujours hanté par un nombre tellement important de questions qu'on aurait pu se demander comment il faisait pour penser à autant à la fois. Sûrement une question d'habitude. Le marieur posa autour des poignets de James et Lily un ruban blanc qu'il noua. Lorsqu'on lui fit signe d'avancer, Remus s'avança doucement tout en sortant les petits boitiers de sa poche. Lorsqu'il entendit Lily leur dire à tous qu'elle transformerait en grenouille le prochain qui oserait interrompre la cérémonie, le lycan ne put s'empêcher de répondre en souriant.

« Personne ici n'en a l'intention. » Du moins, il l'espérait bien. Personne n'était là non plus sous une cape d'invisibilité n'est-ce pas ?! Par un réflexe instinctif, il observa un instant chacune des personnes et surtout les espaces vides entres elles, comme si sa vision déjà plus-développée qu'un simple sorcier lui permettait de voir au travers des capes d'invisibilité. Stupide n'est-ce pas !

Adressant un sourire à ses amis, il leur tendit les boitiers avant de regagner sa place auprès de Marlène. La gorge nouée par l'émotion, il ne pouvait s'empêcher de continuer à sourire. Silencieusement et même si cela ne valait sûrement rien, il leur donna sa bénédiction... Tandis que le marieur le faisait oralement et officiellement.

[ Sorry de la longueur... mais je vois pas trop que rajouter d'autres x_x Y''a pas eu beaucoup de choses en plus depuis mon dernier post'... ]

J'ignorais totalement ce qu'il se passait à l'intérieur de la mairie, et pourtant, je pouvais aisément le deviner en voyant une masse de sorciers sortir totalement indignée et choquée du bâtiment pour transplaner un peu plus loin. Le scandale Harry Over avait fait du mal, beaucoup de mal, et beaucoup s'en souviendront. Personnellement, j'avais imaginé des tas de fois cette journée dans mes rêves, et jamais elle n'avait eu cette tournure aussi catastrophique. J'avais songé à une grande fête où toute la famille de James serait réunie, où le bonheur régnerait, où le visage du marié s'éclairerait en nous entendant chanter, moi et Hécube. On avait tout prévu, tout planifié, et tout était tombé à l'eau. Pourtant, j'avais souhaité le meilleur pour l'Auror. Il avait tant fait pour moi que je n'avais pu me l'imaginer autrement qu'heureux. Parfois, je me disais qu'il aurait mieux fait de choisir quelqu'un d'autre que sa rouquine, mais après tout, s'il accédait au bonheur grâce à Lily, je ne pouvais pas le lui reprocher. Naturellement, l'intervention brutale d'Harry avait brisé mes espoirs d'un mariage parfait. Je me disais que j'aurais mieux fait de rester à Poudlard, de profiter des derniers rayons du soleil pour piquer une tête dans le lac, ou même de chanter avec deux trois élèves motivés. Nous étions fin septembre, et il fallait profiter du temps qu'il nous restait avant que l'hiver n'arrive. Et moi, je comptais bien passer mon temps libre à tenter de faire rire Lyra de nouveau. Notre relation avait toujours été totalement ambiguë, je n'avais jamais vraiment compris pourquoi, mais désormais, j'avais l'impression que c'était quelqu'un de totalement différent que je tenais fort dans mes bras. Elle s'accrochait à moi comme à une bouée de sauvetage. Je croisai son regard peinée, et aussitôt, je fermai les yeux, de peur que son chagrin m'atteigne plus qu'il ne l'avait déjà fait. J'étais brisée, mais elle, l'était encore plus. Je n'avais jamais vraiment connu une peine de cœur aussi douloureuse que celle-ci, tout simplement parce que premièrement, mes relations amoureuses se comptaient sur les doigts de la main, et deuxièmement parce que... parce que. La seule et unique fois où j'étais descendue plus bas que terre, c'était cette soirée-là. Heureusement pour moi, Evey avait été près de moi et m'avait tant soutenu que j'avais réussi à sortir de mon chagrin, et même si je n'oubliais pas, la peine était moins douloureuse. J'avais appris à accepter ce qu'on m'avait volé cette nuit-là. Il était vrai qu'il était bien plus aisé et plus rapide de descendre tout droit dans les abîmes ou même en enfer que d'en revenir. J'avais bien l'intention d'être pour Lyra ce qu'Evey avait été pour moi.

Le silence s'installa entre nous et je ne voulais pas le rompre. Parfois, il valait mieux se taire et faire sentir qu'on était là, rien que par l'étreinte. Les mots étaient inutiles, car rien de ce que je pourrais rajouter ne lui ôterait sa peine. Je savais que j'étais désormais la seule à pouvoir la comprendre, car j'avais été l'unique témoin des paroles d'Harry. Même si je lui en voulais terriblement, j'avais cru lire dans ses yeux qu'il l'aimait sincèrement, malgré tout ce qu'il avait pu dire. Pendant un bref instant, j'avais réellement pensé qu'il était amoureux de James et que sa relation avec Lyra n'était peut-être qu'une simple couverture pour cacher à tout le monde son homosexualité. Soudain, la petite Serdaigle brisa le silence. Elle me remercia, et je secouai la tête avec entêtement :

« Non, Lyra, ne me remercie pas. J'ai fait ce que je croyais être bon, rien de plus. Le mariage du siècle ? Tu parles ! Moi, j'étais là pour chanter pour James. »

Le dire à voix haute, cela faisait bizarre. Mais il est vrai que si Hécube ne m'avait pas mise cette idée dans la tête, jamais il me serait venu à l'esprit de m'incruster à la fête. Je n'étais pas une proche parente de James, même si je l'appréciais beaucoup, et l'inimité qui me liait à Lily m'aurait dissuadée de venir. Si seulement Cube n'avait pas eu cette idée saugrenue... Lyra me sourit faiblement, et je fis de même. Je passai doucement mon doigt sous ses yeux pour tenter d'enlever ces vilaines traces noires dû au maquillage.

« Pour être honnête, ce n'était certainement pas la mienne non plus. On fait la paire, n'est-ce pas ? »

Elle me dit alors qu'elle comptait rentrer chez elle à Londres. Je savais qu'elle y possédait un appartement. J'hésitai. Je devais récupérer mes instruments. Ils étaient toujours invisibles dans la salle des fêtes. Peut-être que je pourrais demander à Evey de les ramener pour moi ? Mauvaise idée, ils étaient indécelables aux yeux de tous, et cela serait trop compliqué de lui expliquer où ils se trouvaient. Il valait mieux que j'y aille moi-même. Pourtant, laisser Lyra rentrer seule chez elle me fendait le cœur. Je ne pouvais pas la laisser comme cela. Dans l'état qu'elle était, c'était trop risqué. Je m'écartai doucement d'elle, me levai, et tirai sur ses mains pour qu'elle en fasse autant. Je lui dis alors :

« Ecoute, j'ai deux trois petits trucs à faire. Rentre chez toi, je te rejoins dans dix minutes, un quart d'heure maximum. On rentrera à Poudlard ensemble par la suite. Louper quelque chose ? Tu veux rire ? Prends soin de toi, Lyra, j'arrive. »

Je la serrai fort dans mes bras une dernière fois, et courut jusqu'à la mairie. Je voulais quand même dire au revoir à ceux que j'aimais, avant d'aller chercher mes instruments. À Remus, qui nous avait pourtant tant aidé, à Marlène, Evey, James, Lily, Sirius... Sirius, c'était compliqué. Il valait mieux l'éviter. Sinon, il me demanderait la réponse à la question qu'il m'avait posé lorsque l'on s'était vu cet été. Je pénétrai dans l'enceinte du bâtiment, où ne demeurait plus qu'une poignée de personnes. Je vins à la rencontre de ma rouquine préférée, et lui murmurai d'un air étonné :

« Mais, où sont-ils tous passé ? »

Je regardai Evey, attendant une réponse qui ne semblait pas vouloir venir.

Je n’aurais jamais pu croire que ce serait Sephora qui aurait été à mes côtés dans ces moments là, finalement parfois on découvre dans des moments qui sont souvent les pires, qui peuvent être nos meilleurs alliés. Actuellement, celle à qui je m’attachais comme à une bouée de sauvetage l’était, du moins, à ce même moment, je ne pensais plus rien, les larmes ne faisaient que perlaient sur mon visage, mais elle avait été là, elle avait été la seule à écouter les paroles de Harry, paroles qui étaient ancrées dans ma mémoire. Et qui se répétaient encore et encore, comme un disque d’un vieux groupe rayait qui recommençait la même chanson. Et c’était cela, sans cesse, j’avais l’impression que mon cerveau bouillonnait, chose que je ne voulais pas, j’aurai voulu je sais pas que tout soit silencieux dans ma tête mais apparemment tout n’était pas de mon avis apparemment, mon esprit ne voulait pas respecter les désirs, bref, c’était un certain bordel dans tout ça. Et franchement, si ça ne pouvait être que plus simple ce serait drôlement plus facile, oui je sais, ça ne veut rien dire, mais voilà à peu près ce qui se passait dans mon esprit, des phrases sans queue ni tête, des volontés de tout claquer, partir, oublier, se faire oublier, s’exiler, loin. Bref, ne plus qu’être un individu lambda, loin de tout ça, finalement l’idée de Hannah de partir de l’autre côté de l’Atlantique était la plus sensée de la fratrie. Entre mon frère qui devenait fou, moi qui ne savais plus trop où j’en étais, perdue dans mes sentiments et mes propres buts.

Elle soutenait mes paroles, en m’expliquant sa présence. Après tout, je n’avais pas non plus vraiment ma place ici. J’étais venue parce qu’Harry m’avait invitée à venir, je ne savais pas qu’il avait tout ça pour défis, je ne savais pas ce qu’il allait se passer. Faire enrager un peu Lily, de sortir avec Harry alors qu’elle ne supportait pas cette idée (chose que je ne comprenais pas du tout) mais en même temps, je sentais un peu d’antipathie à l’égard d’Harry de sa part. Elle était un peu bizarre quand même, je ne savais pas ce qu’il se passait dans les têtes des autres, sans quoi parfois il serait plus facile de comprendre souvent des comportements, des pressentiments. Pour le moment, la seule personne qui semblait en tout cas comprendre, mais elle avait raison en tout cas, on faisait une bonne paire, deux filles qui n’avaient pas leur place là dans ce mariage, ne sachant même pas ce qu’elles avaient fait pour débarquer ici dans ce merdier. Finalement j’aurai mieux fait de rester avec Lux et Regulus, peut être que j’aurai eu un peu moins d’émotions pour la journée n’est ce pas ?

« Oui tu dois avoir raison. On fait une sacrée paire même. »

J’étais sur le point même de transplaner, je n’attendais en quelques sortes que son feu vert. Débile n’est ce pas ? Mais d’une certaine manière je n’aimais pas partir comme ça sans savoir les agissements des autres. Et elle me rassura quant aux faits qu’on allait rentrer toutes les deux, ensemble à Poudlard. Au moins, je ne serais pas seule à me morfondre dans mon coin, ce qui était d’une certaine manière à la fois rassurant mais aussi parfois la solitude peut se révéler pour le moins positif. Comme une protection, elle me suggérait de prendre soin de moi, je lui souris, restais silencieuse, mais silence qui voulait absolument tout dire, ma reconnaissance, et la sympathie que j’exprimais envers Sephora, bref, tout ce que je ne pouvais pas exprimer tout de suite, les mots me manquaient d’une certaine manière. Et ce fut sur ce silence que je transplanais, en la voyant partir directement vers le bâtiment.

HJ : fini la mission pour Lyraaa 

Il ne faisait aucun doute sur le fait que notre mariage n’avait rien de commun. Finalement il ressemblait à la relation que nous avions avec James : pleine de rebondissements et d’évènements imprévus. Quelque part, c’était normal qu’il se déroule ainsi, même si je ne vous cache pas qu’un peu de calme et de tradition ne m’aurait pas déplut. J’avais voulu que ce jour soit la consécration de notre amour, que tous le ressente et le respecte. Bien entendu, ça n’avait pas été le cas. L’important restait cependant mon union avec James et le fait que je puisse devenir sa femme. Plus rien ne pouvait nous empêcher de faire de ce rêve une réalité, nous en avions eu la preuve plus tôt. Peu importe ce que tous ou du moins une grande majorité puisse en penser : c’était ce que nous voulions, alors nous allions le faire, que cela leur plaise ou non. Aujourd’hui, il s’agissait de nous faire plaisir, de notre bonheur et tout le reste passait au second plan. Ma place était auprès de mon fiancé, que je m’apprêtais à prendre pour époux. Dès que nos deux anneaux seront passés à nos doigts, ce sera chose faite et tous seront obligés de faire avec. Ce n’était pas leur vie, mais la nôtre et nous étions assez matures –contrairement à ce que l’on puisse penser - pour savoir ce que nous faisions.

Mon cœur battait très fort lorsque nous échangions nos vœux, empli de joie et quelque part de peur. Nous nous lancions dans une nouvelle aventure et nous ne savions pas ce que l’avenir pouvait nous réserver. Toutefois, nous serions deux à l’affronter alors tout ira bien. Il n’y a aucune raison qu’il en soit autrement. Non, cela ne change rien aux plans que j’ai en tête pour sauver James, bien au contraire. Cette union ne fera que renforcer mon envie de ne pas faire de lui une victime du Lord, et de n’être que le seul bouclier de notre enfant, lorsqu’on essayera de lui nuire. Et en cela, je lui offrirais ce qu’il n’a jamais pu avoir : de l’amour et un père pour veiller sur sa personne. Pétunia n’était plus là pour s’en occuper, il m’avait fallu repenser à une nouvelle alternative pour mon fils à venir, et celle d’épargner celui que j’aimais de la mort était la plus importante à mon cœur. Il allait m’en vouloir, je le savais, mais je m’en fichais. Sa vie sera sauve et c’était l’essentiel. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que je ne pouvais pas le savoir ne plus faire partie de ce monde. Il avait tant à offrir, tant de grandes choses à faire, et même si je ne serai plus physiquement là pour lui, je resterais non loin de lui, à tout jamais, comme il venait si bien de le dire lorsqu’il glissa mon alliance à mon doigt. Je fis d’ailleurs la même chose avec l’anneau masculin que je lui avais choisi. Il était plus épais que le mien, du fait que j’avais tenu à graver à l’intérieur non pas une date ni des lettres, mais deux animaux dont nos patronus prenaient la forme. Parce que mes plus souvenirs étaient ceux où il était à mes côtés. Je lui passais donc mon présent au doigt, et lorsque le marieur nous déclara mari et femme je vins l’embrasser tendrement.

Lily Potter. Je venais de devenir officiellement la femme de James, et cela me comblait de bonheur. Nous avions fini par y arriver même si cela n’avait pas été de tout repos et ne le serait sans doute pas dans les jours à venir. Jours ? Que dis-je minutes, secondes même. Je venais de me détacher des lèvres de mon époux que ses collègues approchaient à grand pas. Ils avaient une mine grave, et je su tout de suite qu’il s’était passé quelque chose. D’ailleurs ils le confirmèrent en s’excusant de nous déranger dans un tel moment, mais que tous les aurors devaient se rendre au plus vite à Ste Mangouste, ainsi que les médicomages, qu’ils soient ou non en service. Ils étaient tous réquisitionnés sous ordre de la ministre elle-même. Me doutant de l’hésitation qui pourrait animer James, je lui dis

♪ Vas-y mais fais attention à toi d’accord? Ne t’en fais pas pour moi, je vais rentrer chez nous et attendre que tu rentres, avec Sirius et Marly. Avec ces deux-là, tu sais que je ne risque rien du tout. Allez dépêches toi, ils t’attendent ♪

Je l’embrassais une nouvelle fois puis le pousser symboliquement à rejoindre les hommes qui l’attendaient un peu plus loin. J’étais inquiète, mais je me forçais à ne pas le montrer. J’avais épousé James en sachant très bien les idéaux qu’il défendait et également les implications de son métier. Je fis signe à Remus qu’il pouvait lui aussi s’en aller sans problème. De toute façon, nous étions à présent mariés et nous n’avions « plus d’impératif » dans l’immédiat. Je pouvais très bien me passer de lui quelques heures après tout. Et puis, je serais entourée des deux amis les plus fidèles que j’avais, je ne risquais rien, même pas l’ennui.



==> Je conclus la mission par mon poste. James, Remus, si vous voulez rejoindre la mission à Ste Mangouste, ne vous gênez pas. Merci à tous en tout cas pour votre participation. Dès que la mission ste Mangouste sera fini, nous postera pour les bonus suite à votre activité dans ce sujet mission