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MessageSujet: J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion   J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion Icon_minitimeLun 17 Déc - 16:01

Nous sommes le 29 octobre, hier j'ai reçu une lettre d'une connaissance travaillant à Poudlard et nous devions nous retrouver dans une crêperie moldue. Enfin, soit ici, soit à une enseigne qui s'appelle euh.. Fortarôme.

Le rendez-vous était fixé à 11h30, il n'était que 10h30 et je poussais déjà la porte de l'enseigne quasiment vide. Sur ma gauche, la vendeuse me saluait avec un sourire charmeur derrière son comptoir, quelle horreur, si au moins il ne lui manquait pas trois dents devant elle pourrait tenter de me séduire, mais là... Sur ma droite, de petites tables rondes accompagnées de deux chaises chacune, des menus posés au centre avec les différents mets. Enfin, le meilleur endroit de l'enseigne, le fond du snack avec de larges banquettes, parfait. J'allais pouvoir m'affaler comme une fiente sur votre épaule en patientant.

Sous le regard de la serveuse édentée je m'installais donc comme un habitué, le dos contre le mur et les pieds sur le cuir rouge. Heureusement qu'il ne pleuvait pas dehors autrement les sièges finiraient maculés de boue.

Plongé dans l'étude de la carte des lieux, je ne remarquais d'ailleurs pas tout de suite que cette dernière s'était approché, hésitant à prendre la parole jusqu'à ce que je relève la tête vers elle, un sourire narquois aux lèvres pour passer commande.
"Monsieur, veuillez retirer vos pieds des sièges s'il vous plait, ce n'est pas convenable." bafouillait-elle, augmentant davantage mon amusement, j'allais continuer mon manège, espérant que la personne que j'attendais n'arrive pas à cet instant pour me sermonner.

Après un instant, histoire d'avoir l'air de chercher à comprendre, je prenais mon meilleur accent allemand et sortais les rares phrases que je connaissais de cette langue et qui n'étaient politiquement pas très correctes.

"Was ? Wo ist das Scheißehause ?"
"Hum... vous ne parlez pas ma langue... euh... Que voulez-vous manger ?"


Ah et bien là ça m'intéresse ! Tout en prenant garde à avoir l'air de chercher, je demandais donc une crêpe au chocolat, une dizaine d'autre au sirop d'érable et un bon chocolat chaud. Cela étant fait, je patientais en griffonnant sur un bloc à dessin d'une main, mangeant de l'autre. Il n'était que 11h...
Professeur↯  Les runes, inutiles ? Mais non !
Adrian Ivanov



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Adrian Ivanov

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MessageSujet: Re: J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion   J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion Icon_minitimeMar 18 Déc - 20:14

    Adrian était un peu tendu. Il s’attendait chaque minute à recevoir un hibou de la part du bureau des Aurors pour qu’on lui confisque sa baguette magique. Il avait peur de ne pas avoir su correctement convaincre l’Auror Alastor Maugrey pendant leur rendez vous. Non, c’était faux. Il savait qu’il ne l’avait pas convaincu, parce que l’Auror faisait parti de ces crétins qui pensaient qu’on pouvait, on désignant le sorcier lambda, combattre les mangemorts à coup d’orchideus en attendant l’arrivée de la cavalerie magique, autrement dit en attendant l’arrivée du Ministère. Le maître de conférences tapota le projecteur du bout de sa baguette, pour vérifier qu’il fonctionnait bien. Les parchemins sur le lutrin étaient tous rassemblés dans un petit tas qui était le reflet même du perfectionnisme de son créateur. Tout était prêt. La fin octobre approchait, à dire vrai ils y étaient, et avec elle la présentation des projets de travail de tous les secteurs de recherche du Ministère. Adrian s’était proposé pour présenter le travail des Graphistes, et les vieux chercheurs n’avaient rien trouvé à redire à cela, sans surprise. Le jeune chercheur était stressé à l’idée de devoir soutenir et justifier l’existence du secteur de la recherche en runes, surtout depuis l’épisode de Ste Mangouste. Et l’entretien avec Maugrey. Le Ministère avait forcément été mis au courant des conclusions de Maugrey à l’heure actuelle. Adrian regarda l’heure à sa montre. Sept heures quarante cinq. Un quart d’heure avant le début des présentations. Avant lui, il y avait deux secteurs dont il avait oublié les noms. Puis lui. Il avait parlé de laudes celtiques chantées en araméen à Mesarcas la veille, mais Adrian n’avait pas prévu d’aborder uniquement ce sujet. En fait, la recherche sur les laudes gravées dans le granite était plus prenante que prévu l’année dernière et il prévoyait un planning sur quatre ans, après concertation avec lui-même, à défaut des autres Graphistes. En même temps, ce n’était pas plus mal. Le travail en équipe n’était pas la spécialité du Norvégien, loin de là, parce qu’il exigeait autant de ses collègues de travail que de lui-même, c’était à dire trop, selon la plupart des sorciers. Adrian fouilla dans ses poches à la recherche d’une potion pour le stimuler un peu. Il en prenait trop, il le savait. L’infirmière de Poudlard le lui avait redit la veille, lorsqu’il lui en avait demandé de nouveau. Mais sans ces fioles, il était certain qu’il risquait de s’écrouler. Ce n’était pas de sa faute s’il n’arrivait pas à dormir, et s’il avait trop de travail non ? Et ce n’était pas sa faute non plus si, lorsqu’il dormait, il faisait des cauchemars provoqués, il le savait très bien, par les runes de sang qui voulaient le convaincre d’aller plus loin qu’une simple coupure. Elles exigeaient plus. Elles exigeaient beaucoup plus.

    Dix heures et demi. Adrian éteignit le projecteur et remercia ses auditeurs de leur attention. Il y en avait six qui dormaient, quinze qui faisaient semblant de prendre des notes, et deux qui avaient réellement suivi ce qu’il disait. Enfin, il avait un doute sur l’attention des huit derniers… Mais bon, au moins, s’ils n’écoutaient pas, ils n’avaient pas le droit de lui retirer ses subventions et de fermer son bureau. C’était déjà ça. D’un coup de baguette, le professeur de runes rangea ses papiers, retira les parchemins qu’il avait projetés sur le panneau blanc et retourna s’asseoir pour se laisser dignement tomber dans sa chaise tandis qu’un nouveau chercheur se préparait pour sa présentation. Lentement, il ferma les yeux pour apaiser le mal de tête qu’il sentait poindre. Il avait faim, et sommeil, mais Adrian savait que sa journée n’était pas finie. Un hululement dans son oreille droite le fit sursauter soudain, et attira sur lui tous les regards qui devaient se réjouir de cette distraction. Adrian se sentit rougir, s’excusa en voyant le hibou et prenant ses affaires, sortit précipitamment de la pièce pour aller lire le courrier qu’il venait de recevoir. Bon sang… les hiboux étaient mal élevés de nos jours, pour venir déranger les sorciers pendant des conférences !! Adrian sentit son sang se glacer en songeant que le hibou aurait pu arriver vingt minutes plus tôt… C’était Mesarcas pour lui signifier qu’il était déjà chez le crêpier. A l’aide d’une crêpe qui créa une moue dégoûtée sur le visage du Norvégien. Ce torchon, une crêpe ? Maculée d’encre maintenant, en plus… Adrian la laissa tomber dans une poubelle qui rota élégamment sitôt l’ensemble crêpe-parchemin digéré, en choisissant de rejoindre dès à présent l’Auror. Après tout, il n’avait plus rien à faire dans la salle... Le Norvégien récupéra ses affaires et quitta rapidement le Ministère pour arriver une dizaine de minutes plus tard devant la devanture du restaurant, s’étant habillé de manière moldue sur le chemin. Sa cape de Graphiste transformée en un élégant manteau noir, on pouvait clairement voir sa chemise blanche de haute facture, son pantalon anthracite du même gabarit et le léger pull en cachemire de même couleur. Avec un petit sourire, à l’idée de voir Mesarcas, qui était quand même d’une agréable compagnie, Adrian poussa la porte du restaurant, cherchant à voir ou était assis l’autre sorcier. Une serveuse avec un sourire édenté le fit sursauter :

      « Vous désirez ? »


    Adrian cligna des yeux et, sans penser à la langue qu’il employait, répondit instinctivement :

      « Hvar siyer du ? »


    Adrian fronça les sourcils devant l’air interloqué et, désespéré ?, de la serveuse avant de se rendre compte qu’il avait parlé en norvégien. La fatigue, sûrement… Lorsqu’il était fatigué, Adrian mélangeait les langues lorsqu’il parlait. Parlant couramment russe, norvégien et anglais, et ayant d’excellentes connaissances dans plusieurs langues anciennes plus que souvent utilisées dans le milieu des Graphistes, il était facile pour le Graphiste de se mélanger lorsqu’il n’était pas au meilleur de sa forme, et lorsqu’il n’était pas tout à fait à ce qu’il disait. Comme maintenant. La serveuse grommelait quelque chose sur les étrangers qui ne prenaient pas la peine de parler anglais en désignant le fond de la pièce, lorsqu’Adrian remarqua, enfin, Mesarcas dans la direction qu’elle indiquait, les pieds sur la banquette et appuyé au mur. L’éducation aristocratique d’Adrian ressortit soudain et il fit une moue agacée en voyant la tenue de son ami. Connaissance. Adrian ne savait pas quel terme employer pour désigner sa relation avec l’Auror. Ils s’entendaient bien, c’était certain, mais ils n’allaient pas aller voir des matchs de football ou des films au cinéma comme lorsque Jackson et lui se rencontraient… Jackson et Selena devaient être les seuls anglais à avoir brisé réellement la distance qu’Adrian imposait entre lui et les autres, et sa tenue irréprochable lorsqu’il rencontrait quelqu’un. Voir le professeur de runes en jean, jogging, tee-shirt ou polo était un fait exceptionnel dont seuls les Potter, et Sirius Black, avaient eu le privilège. Et Célise bien sûr. Adrian s’excusa d’un sourire auprès de la moldue, et rejoignit l’autre sorcier en quelques pas. Prenant soin de parler anglais, le Norvégien salua Mesarcas :

      « Je vois que tu as pris tes aises, Bretian, et que cette serveuse au charme certain te porte déjà dans son cœur… en quelle langue lui as-tu parlé pour qu’elle t’identifie comme un étranger… ?comment vas-tu ? »


    Que pensait-il déjà ? Que seul les Potter étaient parvenus à rompre la distance qu’il imposait entre lui et les autres ? Et bien, Mesarcas était en passe de réussir cet exploit, lui aussi. Dans tous les cas, le cadre moldu invitait Adrian à se détendre un peu et à faire de l’humour, ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose en soi. Après tout, la mort de Célise il y avait déjà quatre mois l’avait totalement détruit, et pour une fois qu’il se permettait de faire de l’humour sans se sentir coupable de sourire…

      « Merci de m’avoir accordé un peu de ton temps, au fait. As-tu déjà commandé quelque chose ? »

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MessageSujet: Re: J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion   J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion Icon_minitimeMer 19 Déc - 9:09

Je venais d'engloutir ma dernière crêpe et dessinais, un genou relevé me servant de support quand la porte du restaurant s'ouvrit, faisant tinter une cloche au-dessus de la porte. Trop concentré dans mon esquisse représentant une personne en plein combat, je ne relevais pas la tête et écoutait d'une oreille distraite la serveuse accueillir le nouveau venu à n'en pas douter avec son sourire charmant.

Sans doute par habitude, le métier voulant que l'on puisse repérer chaque son, chaque bruissement, je devinais sans peine que le nouvel arrivant venait de succomber aux nombreux avantages de notre miss Angleterre en ayant un sursaut ou un mouvement de recul. Peut-être même les deux à la fois qui sait ? Cependant, en entendant la personne répondre dans une langue maîtrisée par Ivanov, je relevais vivement la tête et manquais de m'écrouler de rire devant l'air désespéré de la femme et son murmure qui devait être pour moi. Apparemment la réunion d'Adrian avait été suffisamment intéressante pour qu'il soit éreinté, aussi pour ne pas l'énerver je calmais mon hilarité avant qu'il ne puisse la remarquer et reprenait mon attitude désinvolte, rangeant dans mon sac le cahier de dessin qui risquait de ne m'être d'aucune utilité maintenant.

D'un oeil expert je détaillais la tenue du professeur et chercheur, je dois avouer que son choix vestimentaire lui allait à ravir et pour peu je le trouverai à mon goût, comme à peut-prêt 70 % des hommes sur lesquels je posais le regard. Les autres, je ne les remarquaient même pas. Je stoppais mon étude quand ce dernier s'adressa à moi pour me faire remarquer que j'avais bien pris possession des lieux et traumatisé la vendeuse. Malgré moi un nouveau sourire moqueur prenait place sur mon visage, c'était assez inquiétant vu que je détestais sourire hors de chez moi ou devant toute personne n'étant pas un 'proche'. Il allait falloir que je me reprenne.

« Oh bah tu sais, le temps d'attendre autant faire comme chez moi, même si je te l'accorde, je ne le fais pas chez moi. J'avais juste envie d'embêter cette personne. » fis-je en montrant la femme qui me jaugeait d'un oeil... presque assassin. Bon dieu, heureusement qu'elle n'est pas sorcière, je sentais déjà le sortilège cuisant autrement. « Je lui ai parlé en allemand, enfin l'une des seule phrase que je connais dans la langue de Goethe, donc tu devineras que ce n'est pas très recherché. Sinon je vais très bien et toi alors ? »

Tout en parlant je m'étais redressé très légèrement pour m'installer enfin correctement. L'éducation du professeur et son air légèrement pincé à son arrivée me laissait entendre que la posture, que j'avais jusqu'alors adopté n'était pas pour lui plaire, et ce n'était peut-être qu'une question de temps avant qu'il ne m'ordonne de façon plus ou moins aimable de m'installer correctement vu que nous étions dans un lieu public. En y pensant, ma mère m'avait souvent fait cette remarque il me semble lors de mes jeunes années, et même après.

« Pas de problème Adrian, j'ai beaucoup de temps libre devant moi aujourd'hui. J'ai déjà commandé une dizaine de trucs mais, je ne suis pas contre une nouvelle fournée, ça creuse de ne rien faire de ses journées tu sais ? Au fait, tu as aimé mon hibou-goûter ? »

Je l'avoue ma dernière question était posée avec une pointe de moquerie, j'aurai aimé être une petite souris pour voir la tête d'Ivanov lorsqu'il a ouvert sa lettre. J'imaginai bien quelques choses entre le désespoir du genre ''mais qu'est-ce qu'on va faire de lui ?'' et le dégoût.
Cependant, nous n'étions pas là pour tergiverser sur une histoire de crêpe et je pense que l'affaire était urgente donc je commandais la même chose qu'à mon arrivée, c'est-à-dire à peu prêt tout ce qui était sur la carte pour que nous piochions l'un l'autre dedans selon notre faim. Cela étant fait, je prenais enfin un air sérieux pour faire comprendre que j'étais tout ouïe et cessais de rire.

« Bien. Et si tu me disais ce qu'il y a de si important ? Je me doute que tu ne m'as pas fait venir dans un coin moldu pour parler nourriture et météo. »
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MessageSujet: Re: J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion   J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion Icon_minitimeDim 20 Jan - 12:42

    Un sourire moqueur s’étira sur les lèvres de Mesarcas, corroborant ce que pensait déjà Adrian : qu’il s’était bien amusé à embêter la serveuse, autrement dit, une occupation digne d’un étudiant de Poudlard. Adrian ne put s’empêcher de le regarder d’un air sévère, comme s’il se trouvait face à un élève et qu’il s’apprêtait à le réprimander. D’ailleurs, peut être que Mesarcas s’y attendait ou s’en aperçut, car il rectifia sa position pour se tenir un peu plus correctement. Le professeur de runes se détendit un peu devant cette marque d’attention.

      « Oh bah tu sais, le temps d'attendre autant faire comme chez moi, même si je te l'accorde, je ne le fais pas chez moi. J'avais juste envie d'embêter cette personne. Je lui ai parlé en allemand, enfin l'une des seule phrase que je connais dans la langue de Goethe, donc tu devineras que ce n'est pas très recherché. Sinon je vais très bien et toi alors ? »


    L’Allemand ? C’était une langue dont Adrian connaissait les quelques bases, suffisamment pour demander son chemin et survivre dans un pays germanophone, et dont il avait toujours apprécié les sonorités. Mais ce n’était pas une langue ancienne et son apprentissage de manière plus complète n’aurait pas eu d’intérêt d’un point de vue runique, ce qui expliquait qu’il ne la parlait pas couramment comme l’hébreu, le celte, ou le haut elfique. Mais ce n’était pas le moment de faire tout un historique et inventaire des langues que maîtrisait le professeur d’études des runes. Adrian acquiesça légèrement lorsque Bretian commanda à peu près tout ce qu’il y avait sur la carte, puisqu’il était plus simple de commander une seule fois, s’ils voulaient avoir une conversation sur le monde sorcier sans être dérangé et sans risquer de trahir le Code International du Secret.

      « Tu demanderas à la poubelle du couloir de la salle de conférence. Je n’avais pas réellement envie d’avoir des tâches de gras sur mes dossiers… »

      « Bien. Et si tu me disais ce qu'il y a de si important ? Je me doute que tu ne m'as pas fait venir dans un coin moldu pour parler nourriture et météo. »


    Adrian ne cacha pas un petit sourire devant la répartie de l’Auror. Il avait compris que l’affaire était sérieuse, puisqu’il avait mis de côté ses remarques puériles. La serveuse apporta une première fournée de crêpes, et Adrian se servit rapidement, se donnant, le temps de manger une première bougée, un petit délai pour formuler exactement ce qu’il souhaitait dire et ne pas dire à Bretian. Il n’y avait pas derrière cette volonté de méfiance ou autre défaut de confiance en l’autre, c’était tout simplement qu’Adrian n’étalait pas sa vie devant les autres pour un oui ou pour un non, et Mesarcas n’avait pas besoin non plus de savoir tout ce qui concernait le Norvégien. Adrian posa sa fourchette et s’essuya la commissure des lèvres avant de fixer l’autre sorcier dans les yeux :

      « Tu as raison. Je ne t’aurais pas fait déplacer pour une raison aussi futile. Je suppose que tu dois être au courant de ce qu’il s’est passé à Ste Mangouste, et du sortilège que j’ai lancé. La Gazette du Sorcier en a parlé, ça a fait jaser à Poudlard et dans le conseil de direction de l’école… Quoi qu’il en soit, pour faire bref, j’ai été convoqué par ton chef, Maugrey, l’Auror Maugrey plutôt. Je voulais savoir si tu pouvais me tenir au courant des éventuelles décisions prises sur mon cas… »


    Adrian ne détourna pas le regard, mais c’était inutile de toute manière : son air grave était suffisamment explicite. Il ne voulait pas demander quelque chose d’illégal à Mesarcas, de simples informations le concernant… ce n’était pas dans l’illégalité non ?, mais il voulait surtout avoir un temps d’avance sur les Aurors, pour pouvoir quitter l’Angleterre voire avoir seulement un plan pour se retourner et ne pas se retrouver au pied du mur. D’autant plus que ses appartements de Poudlard étaient son sanctuaire, encore inviolé, et que les grimoires sur les Runes de Sang, s’ils n’apparaissaient pas au première abord, n’étaient pas camouflés de manière très puissante. Adrian ne voulait pas utiliser de runes à côté des Grimoires, puisqu’il se savait capable de céder aux runes de sang, et il craignait qu’un sortilège lancé avec trop de puissants d’abime les ouvrages, centenaires pour certains. Adrian laissa son regard dériver dans la pièce, baissant la voix tandis que la serveuse se dirigeait vers eux avec une nouvelle assiette, et toujours ce sourire si… particulier :

      « Bien sûr, si tu n’as pas le droit, ce n’est pas grave. Disons que je m’inquiète assez de l’influence que ça pourrait avoir sur ce que mes élèves pensent de moi. Et leurs parents aussi… Depuis la… disparition, de Célise, il ne me reste que les Runes et mon emploi. Si le bureau des Aurors décidait de briser ma baguette… je perdrais les deux. J’espère que tu en es conscient… »


    Spoiler:
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MessageSujet: Re: J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion   J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion Icon_minitimeDim 3 Fév - 12:12

Tout en mangeant proprement, ce qui est une véritable miracle, j'écoutais donc ce que me racontait Adrian. Ah ça pour être au courant... Maugrey n'avait eu de cesse de tenter de prouver par x ou y que le professeur était un homme de main de Voldemort. Je m'étais d'ailleurs fait remonter les bretelles quand j'avais éclaté de rire parce qu'il voulait lui soumettre un interrogatoire en bonne et due forme, Jackson Potter s'était d'ailleurs insurgé lui aussi en affirmant que si son ami était Auror dans ce cas lui était un idiot car il ne l'aurait jamais remarqué, ce qui était impossible d'un si grand homme.

Pesant le pour et le contre, je réflechissais à sa demande. Je n'avais pas le droit de divulguer des informations sur une affaire en cours... je risquais ma place en faisant cela. Il ne faisait aucun doute que si j'entendais qu'ils allaient l'arrêter il n'allait pas les attendre sagement mais plutôt s'enfuir, quitter le pays. Seul un fou ne le ferait pas. Puis une enquête interne aurait lieu pour savoir d'où venait la fuite et l'on risquait de remonter à moi et là... soit je serais accusé de complicité avec un mangemort, car oui Alastor utilisait parfois ce terme en parlant de mon collègue de bar, et dans ce cas je finirais en prison, soit je serais simplement renvoyé et ce serait déjà trop.

J'étais encore plongé en pleine réflexion quand il me prit purement et simplement par les sentiments. En effet qu'est ce que ses élèves penseraient de lui, sa réputation serait ruinée. Il serait rabaissé au rang de moldu sans sa baguette et ne pourrait plus faire ses recherches comme il le faisait actuellement.

« Adrian... Techniquement je n'ai pas le droit. Si l'on me soupçonne ou que l'on sait que je te passe des informations je peut finir par perdre mon emplois ou pire... me retrouver à Azkaban. Comme tu le sais, je suis le seul parent de mon frère et je ne veux pas qu'il finisse dans une autre famille car je serais en prison... Mais en même temps, tu ne peux pas te faire arrêter juste parce que tu t'es défendu. Donc oui... je te tiendrais au courant de ce qu'il se passe. »

Je devais être fou pour accepter cela mais il fallait admettre que jamais je ne laisserais, ce service ne serait cependant pas gratuit. Il fallait que j'assure mes arrières également.

« Cependant il y a une condition, si jamais tu venais à devoir partir pour ton bien et que je sois découvert... tu me devras un service. Je ne te dis pas encore lequel vu qu'après tout, rien ne prouve que nous allons être découvert, ni que tu seras arrêté, mais promet moi que si je t'envoie un hibou avec l'énoncé de ce que je te demande, tu le feras sans poser de question. Ce n'est rien de dangereux, juste une garantie. »

Mon esprit carburait à cet instant, j'avais eu la même poussée d'adrénaline que lors d'un combat sauf que là, je prenais le temps de réfléchir ce qui était un phénomène très rare. Je laissais bien sure le temps de la réflexion à Adrian, il fallait voir s'il avait suffisamment confiance pour être sure que je ne lui tendait pas un piège.

« Alors ? Qu'en penses-tu ? »
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MessageSujet: Re: J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion   J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion Icon_minitimeVen 8 Fév - 11:46

    Adrian observa Mesarcas réfléchir. Il avait l’impression d’entendre les engrenages tourner avec difficulté, peser le pour et le contre, se demandant si une amitié bégayante valait son poste, si ça valait le coup de tout risquer pour un professeur de Runes… Le Norvégien se fit la remarque qu’il était injuste de demander ça à l’Auror, étant donné qu’il n’était pas certain de l’avoir fait si les places avaient été inversées. Et encore… Adrian était certain que si c’était Mesarcas qui lui avait demandé une telle chose, il lui aurait gentiment dit d’aller se faire voir ailleurs et pigeonner quelqu’un d’autre. Mais c’était le Norvégien qui demandait de l’aide, et pas l’Auror, et c’était tant mieux. Parce qu’Adrian espérait encore que ses arguments allaient toucher leur cible, que les sentiments allaient l’emporter sur la raison, les réserves, les doutes et que la folie allait être plus importante que la clairvoyance.

      « Adrian... Techniquement je n'ai pas le droit. Si l'on me soupçonne ou que l'on sait que je te passe des informations je peux finir par perdre mon emploi ou pire... me retrouver à Azkaban. Comme tu le sais, je suis le seul parent de mon frère et je ne veux pas qu'il finisse dans une autre famille car je serais en prison... Mais en même temps, tu ne peux pas te faire arrêter juste parce que tu t'es défendu. Donc oui... je te tiendrais au courant de ce qu'il se passe. »


    Adrian avait eu peur, au début de la réponse de Mesarcas, qu’il termine par lui dire quelque chose comme « je suis désolé, mais… » ou « je regrette sincèrement, mais… ». Par chance, ce mais fatidique avait été placé au bon endroit pour le professeur, puisqu’il tournait la phrase en sa faveur. Ainsi, malgré sa peur de perdre son poste, malgré la peur de laisser Monroe seul, si Adrian se souvenait bien du prénom du cadet Bretian, Mesarcas était d’accord pour le tenir au courant des moindres informations l’ayant pour objet… Adrian sentit un grand poids s’envoler de ses épaules, poids dont il n’avait jusque là pas vraiment conscience. C’était comme si… il retrouve la maîtrise des choses, des évènements, de son futur. Être maître de ce qui l’entourait lui était si familier et si important, que le moindre aléa du sort avait des répercussions désastreuses sur Adrian. C’était surtout pour cette raison que les décès de son oncle et de sa tante l’avait détruit alors qu’il se remettait tout juste de ceux de ses parents, dix ans plus tôt… c’était aussi pour ça que le départ de Célise, leur rupture qu’il n’avait toujours pas accepté, l’avait plongé dans un besoin toujours plus intense d’être le meilleur dans son domaine. Maîtriser les choses, c’était indispensable pour un Graphiste qui se devait d’être en position dominante sur les Runes. Surtout lorsqu’il touchait aux runes de sang… et on en revenait toujours au même point.

      « Cependant il y a une condition, si jamais tu venais à devoir partir pour ton bien et que je sois découvert... tu me devras un service. Je ne te dis pas encore lequel vu qu'après tout, rien ne prouve que nous allons être découvert, ni que tu seras arrêté, mais promet moi que si je t'envoie un hibou avec l'énoncé de ce que je te demande, tu le feras sans poser de question. Ce n'est rien de dangereux, juste une garantie. Alors ? Qu'en penses-tu ? »


    Ce qu’Adrian en pensait ? Que c’était tout bonnement inacceptable. S’enchaîner par une parole à Mesarcas était inacceptable. Promettre quelque chose de flou était inacceptable. Et même si ce n’était qu’une condition pour faire un acte illégal, Adrian ne le sentait absolument pas. S’engager à faire quelque chose, peut être pire que donner quelques renseignements à une connaissance… Si Adrian n’était pas prêt à faire ce qu’il demandait à Mesarcas, il ne l’était pas pour ça. Le Norvégien posa sa fourchette et laissa son regard dériver dans la pièce. Lorsque ses yeux chocolat se posèrent de nouveau sur Mesarcas, sa voix était ferme, mais pas pour autant agressive :

      « Ce que j'en pense ? J'en pense que je ne peux pas accepter… Un service ? Oui, mais lequel. Et si tu me demandais de tuer quelqu’un, et si tu me demandais de me compromettre pour ton ambition personnelle. Tu es un Auror. J’imagine qu’attraper des mages noirs te fera grimper rapidement les échelons. Et si tu me demandais de jouer un rôle pour que tu sois promu ? Je ne dis pas que tu le feras, mais « un service », je suis désolé, c’est trop vague. »


    Adrian s'interrompit pour faire signe à la serveuse d’approcher et commander quelque chose d’alcoolisé à boire. Enfin, il ne présenta pas ma demande ainsi bien sûr… il souhaitait juste quelque chose pour se désaltérer. Lorsqu’elle fut assez loin pour qu'ils soient de nouveau hors d’écoute, le professeur de runes reprit :

      « Je veux que tu me fasses confiance sur deux points : je ne suis pas un de ces enfoirés de mangemorts, je ne le serai jamais, et… »


    Adrian déglutit et se passa une main fatiguée sur le visage. Les Runes de Sang qui dansaient dans sa tête ne voulaient pas le laisser tranquille. Elles étaient encore et toujours là. Toujours en train de le harceler, de le titiller comme s’il était certain que il allait céder un jour ou l’autre à leur influence, et rendre ce que il allait dire faux. Elles voulaient le faire mentir. Sa main tremblait légèrement lorsqu’il reprit, tentant d’être le plus convaincu et convainquant possible.

      « et… sois certain, que même si j’ai mes défauts, jamais, je ne dis bien jamais, je ne m’abaisserai à leurs méthodes, à cette… à la violence, le meurtre ou tout ce qui fait parti de ce que j’abhorre. Et je ne veux pas prendre le risque de devoir me défiler si un jour ton « service » va à l’encontre de mes principes. »


    Adrian était très certainement en train de perdre la seule chance qu’il possédait d’obtenir des informations, il en était conscient. Il abattait un peu trop de cartes, et jouait un peu trop avec ce qu’il connaissait de Mesarcas. Un fait était sûr : s’il n’y avait pas eu cette absence de Jackson, sûrement trop occupé à chercher les responsables de Sainte Mangouste, le Norvégien l’espérait tout du moins, ça aurait été bien plus simple. Parce que s’il y avait bien une personne en Angleterre qui pouvait accepter de l’aider, c’était Jackson. Mais Jackson avait beaucoup à faire. Beaucoup, trop, pour se tenir au courant de l’état de son ami. Les tremblements s’intensifièrent un peu. Le verre de cidre brut trahissait leur existence. Adrian sentait venir le mal de tête.
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MessageSujet: Re: J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion   J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion Icon_minitimeVen 8 Fév - 15:39

« Ce que j'en pense ? J'en pense que je ne peux pas accepter… Un service ? Oui, mais lequel. Et si tu me demandais de tuer quelqu’un, et si tu me demandais de me compromettre pour ton ambition personnelle. Tu es un Auror. J’imagine qu’attraper des mages noirs te fera grimper rapidement les échelons. Et si tu me demandais de jouer un rôle pour que tu sois promu ? Je ne dis pas que tu le feras, mais « un service », je suis désolé, c’est trop vague. »

Cette phrase avait longuement résonné dans mon esprit quand le professeur de runes l'avait dite. Ainsi donc c'est ce qu'il pensait de moi malgré son « je ne dis pas que tu le feras », c'est l'image qu'il avait des Aurors. Prêt à tout pour grimper les échelons et devenir le grand chef de tous ce petit monde ? Je n'ai pas cette ambition, mon seul souhait ici est de faire en sorte que les Mangemorts ne mettent pas la main mise sur la liberté des autres sorciers. Jamais je ne voudrais être chef pour tout l'or du monde. De toute manière, jamais personne ne sera capable de tenir ce rôle aussi bien que le père de James. Ce n'est pas pour rien qu'il est le chef, il sait mener ses hommes simplement par le respect qu'il impose, sans jamais hausser la voix, sauf peut être sur moi quand je fais mon numéro et sur son fils quand ce dernier présume trop de ses forces. Non, franchement jamais je ne pourrais faire cela et d'ailleurs, je pleins celui qui devra lui succéder lorsque l'Auror prendra une retraite bien méritée, jamais il n'aura la prestance de Jackson.

Enfin là n'était pas le sujet et j'étais à deux doigts de dire à Ivanov que s'il n'était pas content il pouvait aller se faire voir, après tout, j'étais tout à fait le genre de personne qui envoyait promener les autres sans se soucier de ce qu'ils pensent, mais j'appréciais nos conversations et pour cette fois, mettait de l'eau dans mon vin. D'un geste de la main il commandais des boissons avant de continuer sur sa lancée, pour le moment encore, je gardais le silence, préférant tout entendre avant de prendre la parole, tandis qu'il parlait, ses mains tremblaient et son esprit semblait lutter contre des pensées sombres, était-il lui même certain de ce qu'il disait.

« Je veux que tu me fasses confiance sur deux points : je ne suis pas un de ces enfoirés de mangemorts, je ne le serai jamais, et…et… sois certain, que même si j’ai mes défauts, jamais, je ne dis bien jamais, je ne m’abaisserai à leurs méthodes, à cette… à la violence, le meurtre ou tout ce qui fait parti de ce que j’abhorre. Et je ne veux pas prendre le risque de devoir me défiler si un jour ton « service » va à l’encontre de mes principes. »

Je rêve ou là il sous entend que soit je pourrais le faire agir comme un mangemort simplement pour l'arrêter et montrer en grande, soit je pourrais moi-même être l'un des leurs et il préférait de fait ne rien me devoir. Non mais là c'est Ste-Mangouste qui se fout du gobelin ! Sur mes genoux, je serrais les poings pour ne pas lui envoyer directement dans la figure, des années de self contrôle étaient mises à l'épreuve en cet instant. Je n'avais d'un coups plus aucune envie de l'aider, de lui dire de se débrouiller avec Alastor et qu'il croupisse en prison si tel était la décision de l'Auror. Après tout il l'avait sans doute bien cherché et j'étais soudain d'une humeur massacrante. Il avait tout gagné ce fichu Adrian. Afin de ne calmer je devais respirer plusieurs fois, me pinçant l’arête du nez.

« Ainsi donc c'est comme ça tu me vois ? Un gamin qui ne pense qu'à gravir les échellons ? À se trouver en tête du service des Aurors ? Il faudrait être fou pour vouloir faire ce poste quand on voit le travail remarquable de Jackson à ce poste. N'as-tu jamais entendu parler de la ruse des serpentard ? » lançais-je d'un ton cinglant, mon regard plongé dans le sien alors qu'un sourire en coin prenait place sur mes lèvres. Que croyait-il ?

« Je voulais m'assurer que tu saurais me rendre la pareille, en prenant soin de mon frère si je finissais en prison parce que je t'aurais tout dit. De toute évidence chez toi, les services ne fonctionnent que dans un sens, le tien. Tu m'en verra donc navrer mais dans la circonstance actuelle il est hors de question que je t'aide. Je suis désolé Adrian, tu as échoué au test du serpent. »

D'un geste, je prenais une nouvelle gorgée d'une boisson alcoolisée. Il fallait que je me détende, que je me calme pour ne pas agir stupidement surtout que je ne voulais surtout pas ce prof comme ennemis, surtout pas. Maintenant à lui de jouer, j'étais impatient de voir sa réaction.
Professeur↯  Les runes, inutiles ? Mais non !
Adrian Ivanov



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Adrian Ivanov

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MessageSujet: Re: J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion   J'adore les crêpes, encore plus lors d'une discussion Icon_minitimeVen 22 Fév - 0:08

    Adrian sentait Mesarcas se tendre de plus en plus à mesure qu’il parlait. Et le Norvégien se tendait de concert, comme s’il était naturel qu’il réagisse en miroir. Le ton montait entre les deux sorciers, une guerre froide semblait naître. Adrian ne comprenait pas vraiment ce qu’il avait dit qui ait pu vexer autant le jeune Auror, mais c’était un fait, il avait du déraper dans ses propos. Pourtant, n’était-ce pas l’ambition de tout sorcier de grimper les échelons, n’était-ce pas une des caractéristiques des Serpentard de se montrer opportuniste lorsqu’ils en avaient la possibilité ? Le Norvégien avait du faire l’erreur de penser comme un rejeton de Durmstrang, il ne s’en apercevait que maintenant. Mesarcas se pinça l’arête du nez, Adrian s’appuya au dossier du fauteuil, reposant ses couverts et croisant les bras.

      « Ainsi donc c'est comme ça tu me vois ? Un gamin qui ne pense qu'à gravir les échelons ? À se trouver en tête du service des Aurors ? Il faudrait être fou pour vouloir faire ce poste quand on voit le travail remarquable de Jackson à ce poste. N'as-tu jamais entendu parler de la ruse des Serpentard ? »


    Justement… la ruse des Serpentard… Adrian s’apercevait à quel point il avait mal cerné cette maison, quand bien même il enseignait à des élèves en vert et argent depuis une trentaine de mois à présent. Ainsi, Mesarcas ne briguait pas la place de Jackson ? Etonnant. Parce qu’il pensait clairement qu’Adrian s’attendait à ce qu’il dise « oh, bien sûr, j’essaye de virer ton meilleur ami de sa position, ne le prends pas mal, tu m’as percé à jour… ». Pourtant, le Norvégien se refusait à croire totalement ce qu’était en train de dire l’Auror. Il avait beau énormément apprécier les Potter, et trouver la compagnie de Bretian agréable, sa récente convocation chez les Aurors, leur inactivité flagrante lors de l’attaque de Ste Mangouste, et leur réaction face à un impardonnable étaient en train de les faire chuter dans son estime. Mesarcas reprit, dans ce qu’Adrian considéra comme une tentative de se justifier et de se rattraper aux branches du Saule Cogneur.

      « Je voulais m'assurer que tu saurais me rendre la pareille, en prenant soin de mon frère si je finissais en prison parce que je t'aurais tout dit. De toute évidence chez toi, les services ne fonctionnent que dans un sens, le tien. Tu m'en verras donc navré mais dans la circonstance actuelle il est hors de question que je t'aide. Je suis désolé Adrian, tu as échoué au test du serpent. »


    Le poing du professeur de Runes se crispa sur la table, et ses traits se durcirent. Il avait l’impression de rencontrer chez Mesarcas le même… entêtement, les mêmes préjugés, le même… blocage, que chez Maugrey. Et il n’aimait pas vraiment ça. Voire pas du tout. Adrian se contraignit au calme, se forçant à croire qu’il était simplement face à un élève particulièrement insolent et récalcitrant et qu’il devait être juste patient et calme. Et posé. Les Runes de Sang lui proposèrent la solution simple et efficace de l’égorgement. Adrian ferma les yeux et tenta de reprendre le contrôle de son esprit, de ses pensées, et de son self control. Il était physiquement éreinté, ne tenait que grâce à des potions qui minaient encore plus sa santé, et ça se ressentait sur son comportement et sur la maîtrise qu’il avait des runes, de sang ou traditionnelles, en ce moment c’était du pareil au même. Comme Mesarcas un peu plus tôt, il se pinça l’arête du nez, la petite pointe de douleur lui éclaircissant l’esprit. Un verre de cidre, voire deux, n’avait pas suffi pour faire partir sa migraine, assurément liée aux runes, qui amplifiait chaque minute un peu plus. Adrian tenta de mettre bout à bout ce qu’avait dit Mesarcas, pour lui répondre et ne pas laisser s’éterniser un silence qui pouvait s’avérer gênant. Il ne devait pas oublier qu’il était face à un Auror, un Auror qu’il avait vexé en plus. Il était bien parti…

      « Ton… ton frère ? Mais… pourquoi ne pas me… me… le dire plus tôt ? Il… il me semble tout à fait normal de… désolé, je… je ne me sens pas très bien… »


    Adrian se leva lentement pour aller s’appuyer à la fenêtre la plus proche, qu’il ouvrit dans un mouvement nerveux et un peu désordonné. La migraine avait tant enflé maintenant qu’elle lui donnait la nausée. Avec une respiration saccadée, Adrian inspira l’air frais de la rue, sous le regard assassin de la gérante qui devait déjà calculer l’argent du chauffage ainsi jeté par les fenêtres, même si le temps était encore clément pour une fin d’octobre. Adrian tâta ses poches à la recherche d’une fiole de potion anti-douleur concoctée par McFly avant de se souvenir qu’il avait troqué ses affaires sorcières pour une tenue moldue. Le tout devait être dans le sac. Un peu hésitant, et laissant la fenêtre grande ouverte, le Norvégien revint s’assoir à la table, cherchant rapidement la potion dans son sac. Du coin de l’œil, il chercha à voir si la gérante les regardait, mais elle était en train d’accueillir chaleureusement (ou pas…) de nouveaux clients. Le contenu de la petite fiole se dilua dans le verre de cidre du professeur, dans une couleur rosée, et il l’avala d’une traite, croisant les doigts pour que le mélange potion-cidre ne tourne pas au poison. Tandis que la migraine s’atténuait légèrement, Adrian s’excusa auprès de Mesarcas :

      « Je suis… désolé. J’ai de très fortes migraines en ce moment, et la fatigue de ma conférence, le stress et la tension en ont déclenché une. Je… je disais donc, qu’il me semblait normal de ne pas accepter les yeux fermés quelque chose aussi… « flou », qu’un service. Bien sûr que j’accepte de veiller sur ton frère, le fait que tu ais pensé à me proposer de veiller sur lui me… me touche. Je sais à quel point il compte pour toi… »


    Le Norvégien pensa à Célise. Il n’avait pas su la retenir, ni la protéger. Mais il n’était pas en tort. Il se refusait à penser une telle chose, parce qu’il n’était pas certain d’arriver à distinguer la vérité du mensonge s’il commençait à réfléchir à cela. Célise était morte, un point c’est tout. Il n’avait rien pu faire, puisqu’elle n’était plus sur le même continent. Ce qu’il aurait pu se passer si elle était restée en Angleterre, ça ne s’était pas passé parce qu’elle était partie. Point. Et maintenant, il devait plus se concentrer sur comment sauver sa carrière, son honneur, et sa position, le tout ayant été mis en danger par un simple sortilège lancé sur un enfoiré qui avait osé le mettre sous imperium.

      « Je suis confus si je t’ai blessé, Mesarcas. En ces temps troubles, je n’ai une confiance pleine et entière qu’en très peu de gens. Très peu. M’occuper de… comment s’appelle t il déjà ? Monroe ? S’il t’arrive quoi que ce soit, bien évidemment que j’accepte, même si je doute être le plus… adéquat, qualifié pour cela. Je que je refuse, c’est d’accepter quelque chose que je ne suis pas sûr de pouvoir faire. Tout simplement. Je… J’espère que tu comprends ma réaction. »


    Adrian plissa les yeux, et se passa une nouvelle fois la main sur le visage. Il prenait trop de potions. Il fallait qu’il arrête. Mais… peut être était il devenu dépendant de ces mélanges… Peut être. Dans tous les cas, il en prenait trop. Il fallait qu’il cesse.

    Spoiler:







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