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Serdaigle↯  Mon intelligence est au service de l'AFT
Dana Lundy



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Dana Lundy

Serdaigle
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MessageSujet: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeLun 23 Juil - 4:22



P. Wentworth & D. Lundy
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

La seule et unique chose que Dana désirait en cet instant précis était de disparaître dans le paysage. Se fondre avec… tiens ! L’arbre juste là à sa gauche. Elle se sentait vulnérable et elle haïssait cela. Elle tentait de faire fi des regards que certains élèves lançaient en sa direction, mais il fallait bien admettre que cela était difficile. A chacun d’entre eux, elle sentait son estomac se retourner et une envie presque irrépressible de pleurer la saisissait. Elle devinait bien ce qu’ils se disaient. Qu’ils remettaient sur ses épaules la disparition de son frère. Qu’elle aurait dû être celle enlevée et que faute de mieux ils avaient pris Robert. Le pire dans tout cela était qu’elle était du même avis. Elle était l’enfant qui soutenait la ministre. Elle était celle qui tentait de soulever les foules à Poudlard. Elle était celle qui affirmait ouvertement qu’aucune pitié ne devrait être donnée aux mangemorts. Elle aurait dû subir les conséquences de ses actes. Elle aurait dû disparaître. Pas Robert, pas son frère. Ce dernier ne la suivait dans ses convictions que parce qu’il tenait à elle et qu’il la soutenait. Il aurait dû être ici, dans le parc, à jouer de la guitare et elle aurait dû se trouver… on ne savait où. Cela était bien le problème. Personne n’avait idée d’où l’on pouvait effectuer des recherches. S’il était encore en vie ou…
Elle entendit la voix du professeur Wentworth la tirer de ses réflexions morbides. Il devait probablement poser une question. D’ordinaire elle aurait été la première à lever la main. A citer les phrases exactes tirées des encyclopédies de son enseignant et à préciser le nom du chapitre et la page référent. Mais depuis qu’elle était revenue de Ste Mangouste, le mot ordinaire n’avait plus aucun sens. Elle prit une profonde inspiration et recula de quelques pas afin de se fondre dans la masse jusqu’à la fin de la leçon.

Ses pensées vagabondèrent. Inutile d’essayer de suivre le cours dorénavant, ils étaient déjà là depuis une bonne heure et elle n’était pas même capable de dire quel animal ils étaient en train d’étudier. Dana se sentit légèrement coupable de son attitude et de l’impression qu’elle devait laisser au professeur qu’elle respectait plus que n’importe quel enseignant de Poudlard. Du moins pour ses connaissances et son savoir-faire. Pour être honnête, il est même la raison pour laquelle elle a choisi d’étudier le Soin Aux Créatures Magiques en troisième année. Elle avait dévoré son encyclopédie et l’avait lue à maintes reprises. Elle qui était plutôt une sorcière d’intérieure et ne sortait que pour pratiquer le Quidditch avait réussi à trouver un intérêt pour la faune et la flore magique grâce à ce sorcier. Voilà qu’il lui enseignait cette matière dorénavant et elle restait blottie dans le fond. A se taire. Quelques minutes, elle tenta de se focaliser sur ce qu’il se passait. Mais un seul mot se répétait en boucle dans son crâne. Robert, Robert, Robert… N’importe quel mot, quel geste le ramenait à lui. Cet élève venait de ramener ses cheveux en arrière exactement la façon dont il l’aurait fait. Et ce sourire… il était semblable à celui de son frère. Elle en était certaine. Nom d’une bouse de dragon ! Elle ne sut qui avait prononcé le juron, mais elle se rappela de la fois où il l’avait incité à le prononcer sous prétexte qu’ils n’étaient plus à la maison et que leur mère ne pourrait pas le leur reprocher. Oui, tout. Tout était une excuse pour revenir à lui. Et ça la rendait malade.

Perdue dans ses pensées, encore et toujours, elle comprit que le cours était terminé lorsque les élèves se précipitèrent vers le château. C’était la fin de la journée et chacun retournait dans sa salle commune. Se détendre, ou étudier. Etudier. Même ce mot qui résumait sa vie à Poudlard était désormais vide de sens. Par réflexe, elle s’avança vers le professeur et commença à l’aider à ranger deux trois petits ustensiles ayants servis au cours. Par Merlin ! Que venait-elle de faire ! Elle n’était pas capable de dire ce qu’il s’était passé durant deux heures et voilà qu’elle agissait comme à la fin de chaque cours. Que le professeur Wentworth allait probablement s’attendre à ce qu’elle l’interroge sur deux ou trois points de la leçon afin d’avoir des renseignements supplémentaires. Et là… elle en était tout bonnement incapable. Elle se releva, étouffa les sanglots qui menaçaient de s’échapper.

- Professeur…. Je suis navrée. Mais euh…

Pendant quelques instants, elle cessa de parler. Que voulait-elle faire ? Lui annoncer qu’elle n’avait rien suivi ? Que si elle était restée silencieuse de la sorte c’était à cause de… l’évènement ? Non bien sûr que non.

- Votre cours était des plus complets. Je crois bien n’avoir aucune précision à vous demander. Je crois qu’aujourd’hui vous avez nourrie mon insatiable curiosité.

Saurait-il que tout ceci n’est comédie ? Peut-être. Mais elle ne désirait pas le déranger avec ce qu’il se passait sous son crâne blond. A dire vrai elle ne souhaitait pas le déranger du tout. Elle ferait probablement mieux de s'excuser et partir sur le champ.
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Phineas Wentworth



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MessageSujet: Re: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeLun 23 Juil - 9:32

Comme à chacun de ses cours, Phineas Wentworth prenait plaisir à enseigner, même s’il admettait au fond de lui-même que le sujet du jour n’était pas des plus passionnants. Pour faire simple, il s’agissait entre autres des espèces d’insectes magiques. Inutile de préciser que Phineas préférait de loin les créatures imposantes, sans compter que de manière générale, il avait horreur des insectes. Et le fait qu’ils puissent être magiques n’avait aucune incidence sur ce point. Mais bon, le programme exigeait de passer par là, du fait qu’au moins une des questions d’examens qui tombait chaque année se portait sur ces petites créatures. D’ailleurs, le vieux sorcier n’affectionnait pas particulièrement le programme du ministère pour son cours. Il trouvait ça relativement rébarbatif et par conséquent, ne pouvait s’empêcher de rajouter des créatures de sa propre sauce, oubliant parfois qu’il n’avait que des élèves en face de lui. Il est vrai que certaines espèces qu’il avait pour intention de faire étudier vers la fin de l’année s’adressait peut-être déjà plus à des experts mais comment faire aimer la matière si on ne restait qu’au stade de créature inoffensive et stupide ? Après tout, même s’ils ne l’avouaient pas toujours, les élèves aimes avoir du dangereux pour défier leurs propres aptitudes et leurs courages. Ce n’était pas la même chose lorsqu’on se retrouvait en face d’un veracrasse ou d’une acromantule.

Quoi qu’il en soit, Phineas n’était pas le seul à ne pas éprouver de sympathie réel pour le sujet, à en juger par l’attitude des divers élèves en présence. Strawberry Young ne montrait aucun intérêt particulier et se contentait de prendre des notes de temps à autres, Maël Fontaine suivait sagement mais sans plus, et surtout, l’élément qui en disait peut-être le plus long, c’était Ashlee Edward qui dessinait dans son coin depuis le quasi-début du cours. Mlle Edward agissait presque comme un thermomètre du cours pour Phineas : si c’était intéressant, elle pouvait gratter des pages entières, et dans le cas contraire, elle dessinait. Seul Sephora Jones participait toujours avec autant d’entrain, ainsi que Dana Lundy… Euh… Non… Pas Dana… Aujourd’hui, elle n’était pas là non plus. Du moins, spirituellement parlant. La jeune cadette de la ministre actuellement en poste semblait complètement ailleurs, perdu dans des pensées sans doute malheureuses à en juger par l’expression de son visage crispé. Le professeur ne fit aucune réflexion. Il pouvait arriver à n’importe qui d’être dans ses mauvais jours et Phineas s’abstenait généralement de faire des remontrances devant toute la classe, préférant les discussions privées à la fin des cours pour éclaircir les problèmes. Et ceci valait d’autant plus pour Mlle Lundy qui avait bien des raisons légitimes pour être en état de contrariété depuis l’attaque de St Mangouste par les mangemorts.

Les mangemorts… Phineas n’en connaissait pas personnellement mais il pouvait comprendre leur pratique de la magie noire. Le vieux professeur ne l’avouait que rarement pour éviter de s’attirer des foudres, mais il avait toujours éprouvé une certaine fascination pour cette partie obscure de la magie et ne se privait pas d’en faire usage dès qu’il en avait l’occasion si cela pouvait être exécuté en toute discrétion. Ce qu’il ne parvenait pas, en revanche, à comprendre chez les mangemorts, c’était leur théorie du sang pur. Selon Phineas, prôner une telle chose relevait de l’aberration. De plus, certaines attaques exercé par les mages noirs ne semblait uniquement avoir pour but d’effrayer la population en tuant le plus de sorciers « traitres » possible. Globalement, c’était le genre d’attitude que Phineas exécrait par-dessus tout. Lui, avait toujours opté pour une manière plus subtile de liquider ses ennemis. Les potions pouvaient faire de redoutables merveilles… Les agissements des mangemorts étaient plutôt grossiers, il fallait bien le dire. Et ce Tom Jedusor à présent dénommé Lord Voldemort, n’avait aucune classe en dépit de la haute lignée dont il était issu. Oui, Phineas n’accordait pas vraiment de crédit à cette clique même s’il n’en négligeait pas pour autant la puissance.

Bref ! Le cours enfin achevé pour le plaisir autant des élèves que du professeur lui-même, les premiers s’empressèrent de retourner au château tandis que le deuxième s’attelait à remettre en ordre les différents bocaux dans lesquelles voletait des Billywigs et autres spécimens. La jeune Dana lui prêta main forte, comme à l’accoutumé. Cette brillante élève aimait bien passer encore du temps à papoter à la fin de la journée pour obtenir des informations supplémentaires sur les créatures qu’ils venaient d’étudier, ou juste pour le plaisir de parler de tout et de rien. Seulement, cette situation n’avait lieu uniquement d’ordinaire, ce qui n’était visiblement pas le cas en cette fin d’après-midi. Phineas remarqua les yeux brillant de la jeune fille, comme si elle s’apprêtait à pleurer. Tout en s’efforçant de retenir ses larmes, Dana parvint à aligner quelques mots d’excuses et ajouta peut après qu’elle n’avait pas d’éclaircissements additionnels à lui demander sur les différents insectes magiques qu’ils venaient de voir. Le vieux sorcier arqua un sourcil de surprise face à ce revirement. A vrai dire, il s’attendait plutôt à des excuses sur le fait qu’elle n’avait rien suivit de l’enseignement prodigué.


    - Je comprends votre isolement soudain et la grande inquiétude que vous éprouvez en ce moment mais vous ne devez pas vous sentir coupable par la disparition de votre frère… Lâcha-t-il d’un ton compatissant, faisant abstraction de ce que Dana avait pu dire il y a quelques secondes.


Bien entendu, Phineas était parfaitement au courant de l’enlèvement de Robert Lundy par les mangemorts. Le frère étant lui aussi à Poudlard, le professeur était naturellement au courant de sa disparition, même s’il n’avait pas été présent lors de l’attaque. A ce qu’il savait, Robert n’était pas aussi politisé que sa sœur mais c’est pourtant lui que les mages noirs avait saisi. Peut-être parce que c’était le plus vulnérable à ce moment-là. Et la jeune Dana devait se sentir coupable dans tout ça. Coupable de ne pas avoir été prise à sa place en raison alors qu’elle soutenait de manière plus évidente sa mère que ne le faisait Robert. Phineas avait un certain don pour deviner l’état d’esprit des gens qui l’entouraient. Sa perspicacité et son sens de l’observation était particulièrement redoutable et dérangeant à souhait pour certains.

    - Je vous suggère de revoir le programme d’aujourd’hui dans un manuel dès que vous aurez un peu de temps libre… Ces petites bestioles font l’objet de questions récurrentes à l’examen final et il serait dommage que vous perdiez des points , ajouta-t-il sans la moindre explication supplémentaire qui le conduisait à s’exprimer ainsi.


Il était parfaitement inutile de parler de l’acheminement de son esprit l’ayant guidé jusqu’à ce conseil, puisque de toute évidence, Dana savait à quoi il faisait allusion.
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MessageSujet: Re: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeDim 5 Aoû - 21:50

Pourquoi ne s’était-elle pas contenter de suivre la masse d’élève et de rentrer dans le château ? Elle aurait ainsi évité un tel moment d’humiliation et de gêne. Elle aurait été… quelque part. Il lui était impossible de se visualiser dans un quelconque lieu. La plupart du temps, depuis Sainte-Mangouste, Dana se contentait d’errer dans les couloirs jusqu’à que ce soit l’heure de sustenter et continuer de la sorte jusqu’au couvre-feu où elle partait s’allonger dans son lit. Sans avoir même pris la peine d’ouvrir un livre, d’étudier et parfois même au détriment des parchemins qui lui étaient demandés. La plupart des professeurs se montraient clément, d’autres non, mais cela ne la touchait pas réellement. Constat plutôt étrange lorsque l’on sait que jusqu’à présent elle ne vivait que par et pour les cours. Que sa seule motivation en dehors de l’AFT était de décrocher le plus de points possible pour sa maison et être en tête de sa promotion. Oui, on pouvait en quelques sortes affirmer que la Dana d’ordinaire était sinon morte réellement enfouie en elle. Très profondément. Si l’on devait utiliser un mot pour la qualifier depuis quelques jours, ce serait amorphe. Elle ne se levait que pour faire acte de présence, donner à son corps de quoi survivre jusqu’au lendemain. Bref, elle laissait ses bras et ses jambes fonctionner pour elle, car dès qu’elle se mettait à mettre ses neurones en marche, ses pensées partaient tout droit vers ce souvenir horrible. Ou vers Robert et la culpabilité qui la rongeait. C’était exactement ce qu’il venait de se passer. Par automatisme, son corps s’était dirigé vers les bocaux et avait commencé à les rassembler. Et elle s’était retrouvée dans une fâcheuse position, obligée d’établir un contact avec quelqu’un d’autre. Pas n’importe quel quelqu’un. Le professeur Wentworth.

Elle savait parfaitement qu’il n’allait pas croire une minute qu’elle avait suivi le cours. Que son attitude passive devait avoir soulevé des interrogations et que son mensonge éhonté serait rapidement découvert. Mais au fond d’elle avait espéré qu’il fasse semblant d’y croire. Qu’il se contente de la renvoyer au château en la remerciant de son aide partielle. Il y a quelques semaines, elle aurait été impatiente d’être en compagnie de l’érudit, elle aurait écrasé tout le monde pour pouvoir établir un contact et discuter avec lui du cours ou de n’importe quelle autre chose se relatant aux Créatures Magiques ou à la Botanique. Ou même autre chose, son expérience de sorcier, les pays qu’il a visité, les cultures qu’il a pu découvrir. Aujourd’hui elle se disait « à quoi bon ? ». Cela ne ramènerait pas Robert, cela ne l’aiderait pas à se sentir mieux. Elle espérait également que la conversation tourne court. Les yeux baissés sur le bocal, elle se contenta de regarder d’un air absent la bête qui se trouvait à l’intérieur. Ne s’interrogeant pas même sur son nom ou ses caractéristiques. Elle sursauta lorsque le professeur lui assura qu’elle n’avait pas à se sentir coupable.
Bien entendu, elle se demanda comment il avait pu à ce point viser juste, mais finit par se dire que cela n’avait pas une grande importance. Bien entendu elle le respectait profondément, lui vouant presque une sorte d’admiration fanatique mais elle se surprit à avoir des commentaires sarcastiques se former dans son crâne. Elle secoua légèrement la tête et le releva le visage alors qu’il évoquait les examens à venir. Les examens… Comment annoncer que cela lui passait au-dessus, que les BUSES lui semblaient d’une priorité moindre ? Qu’elle se fichait bien d’avoir un Piètre en Soin aux Créatures Magiques. Ou dans quelques matières que ce soit. Elle trouvait cela rude, presque méchant dans la mesure où elle rejetait ses conseils. En quelques sortes.
.
Maintenant qu’elle y songeait, elle avait été exécrable depuis qu’elle avait quitté l’infirmerie. Même Stanley n’osait plus l’approcher. Elle s’en était prise à Sasha et avait envoyé Sirius sur les roses. Oui, il était grand temps qu’elle change son attitude. Le savoir et le faire sont cependant deux choses extrêmement distinctes. Il y a une histoire de volonté là-dedans. Chose que Dana ne possède pas encore préférant le désespoir et la tristesse ronger son âme. Vivre dans la solitude et ne laisse personne l’approcher afin de ne pas voir leurs yeux emplis d’une fausse compassion. Car qui se souciait d’elle ? Il fallait se rendre à l’évidence, son réseau n’intéressait qu’un nombre restreint de personnes et s’ils ne le disaient à haute voix elle devinait que la plupart des élèves se félicitaient de son état pathétique. Alors oui elle était froide et distante, mais c’est parce que là elle pouvait pleure tant qu’elle le souhaitait. Se maudire en paix sans que personne ne l’observe et la juge. Elle inspira, expira lentement et regarda à nouveau l’insecte avant de répondre. Essaya de puiser en elle afin de ressortir la bonne éducation dont sa mère l’avait assené depuis qu’elle était née.

- Merci beaucoup professeur pour vos conseils. Je tâcherai de… faire en sorte de ne pas vous décevoir. Je… comment s’appelle cet insecte ? Je suis désolée. Vous avez probablement du vous apercevoir que je n’ai pas été très attentive en cours aujourd’hui. Je suis certaine que cela devait être passionnant mais… vous savez. Enfin…

Elle qui souhaitait sortir une phrase sans hésitations qui lui permettrait de s’échapper rapidement, elle se noyait à présent dans ses mots, ne sachant réellement que dire ou que faire. Les larmes menacèrent d’apparaître à nouveau et elle essaya de les retenir. En vain. Elle en sentit une glisser le long de sa joue alors qu’elle avait peine à respirer. Elle n’avait pas voulu craquer. Pas ici. Pas devant ce professeur-ci avec lequel elle n’avait pas…. D’affinités. Mais là, elle se dit qu’elle n’en pouvait plus et qu’il fallait qu’elle parle à quelqu’un. Alors pourquoi pas ? Elle savait que le professeur l’appréciait et lui-même avait lancé le sujet. Il aurait pu éluder. Elle essuya ses yeux d’un revers de manche et tenta de parler à travers un sanglot.

- Sainte-Mangouste... était horrible.

HJ : Désolée pour le retard !!!! J'essaierai d'être plus rapide la prochaine fois. Promis <3
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Phineas Wentworth



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MessageSujet: Re: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeMer 8 Aoû - 10:49

Phineas observait attentivement sa jeune élève de Serdaigle en train, vraisemblablement, de mener un véritable combat intérieur pour conserver une forme de crédibilité. Dana avait bien changé ces derniers temps, et le vieux professeur l’avait surement remarqué encore plus que les autres. D’une nature assez proche avec ses étudiants, sans pour autant entretenir des relations de copinage à la manière de Dunstan McFly, Phineas discernait rapidement les changements de comportement de ses « protégés ». Parfois son meilleur ami Roger s’amusait à lui rappeler combien il aurait été un excellent psychiatre dans le monde des moldus s’il s’était adonné à ce genre d’activité. N’ayant pas eu la chance d’avoir des enfants en raison de la mort prématuré de sa femme, Phineas s’était attaché à ces jeunes écoliers (et même l’ensemble de Poudlard), se comportant à la manière d’un grand-père. Ce lien qu’il s’était créer lui conférait ainsi une sensibilité et une approche différente envers ceux que l’institut abritait par rapport au monde extérieur. D’une compassion qui lui était étrangère d’ordinaire, Phineas s’évertuait à adopter un rôle de réconfortant auprès des « habitants » de Poudlard qui passaient une épreuve difficile. Voir certains de ses élèves dans des états de détresse avait toujours le don de le faire accourir pour les soulager de leur peine. Pourtant, ce schéma, il ne le reproduisait jamais à l’extérieur de ces murs.

Et même si Dana ici présente était nul autre que la fille de la ministre de la magie, cette règle ne dérogeait pas. Il se doutait bien au fond de lui que la situation actuelle de la jeune fille en faisait sans doute jubiler d’autres, autant élèves que professeurs. Beaucoup dans ce château ne semblait pas apprécier les actions de la récente dirigeante du monde sorcier, et Phineas ne doutait pas un seul instant que quelques-uns de ses collègues devaient savourer la vue d’une Dana Lundy en pièce détaché. Pour le vieil homme, ce genre d’attitude était très loin de la dignité. Il fallait toujours dissocier la personne de ses opinions politiques, même si ces dernières en révélaient tout de même sur le personnage. Mais à quoi bon s’attarder ? De toute façon, dans le fond, les Lundy était du côté de la traque aux mangemorts et rejetait la théorie du sang pur. A la fin, que pouvait-on espérer d’autre ? Dana le remercia pour ses conseils. En même temps, il était là pour ça. La jeune fille se montrait toujours hésitante dans le choix de ses mots et il comprit qu’elle faisait vraiment de gros effort pour ne pas craquer sous ses yeux. Ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait confronter à ce genre de situation. Après tout, il avait déjà un certain nombre d’année d’enseignement derrière lui. Il en avait déjà bien vu passé mais chaque élève ayant une personnalité unique, l’expérience était à chaque fois légèrement différente.


    - Ce sont des Billywigs que je viens tout juste de ranger, et ce que vous tenez là, est un Bandimon… Une vraie petite saleté… Nous avons également vu les Ciseburines, les Grinchebourdons, et autres… Répondit-il sur un ton amical. Mais si ça peut vous rassurez, ça n’était pas le cours le plus passionnant de l’année. Ce devait être au contraire sûrement le plus ennuyeux. Je n’ai moi-même aucune réelle sympathie pour ces petites bestioles. Je les faits un peu à contrecœur mais c’est le programme…


Sur ces mots, Phineas commença à rassembler ses parchemins de cours avec l’intention de les prêter à la jeune Lundy. Après tout, il avait déjà usé de cette attention auprès du garnement Maël Fontaine. Il n’y avait donc pas de raison pour que l’une de ses plus brillantes élèves ne dispose pas de ce privilège. Chez le professeur Wentworth, c’était relativement simple : pas de favoritisme. Le seul défaut de ses notes, c’était le manque d’illustration. Il faudrait donc que Dana cherche les images correspondant aux créatures nommés sur le papier pour se faire une meilleure idée. Après avoir empilé une dizaine de ses feuilles, Phineas les tendis à la jeune fille, un sourire aux lèvres.

    - Je vous facilite la tâche… Prenez mes parchemins, ce sera plus simple et plus rapide pour vous. Vous me les rendrez quand vous aurez pris en note l’essentiel. Je vous conseille d’aller regarder des illustrations de ces insectes dans un manuel pour les reconnaître facilement visuellement si vous tombez sur ce genre de question à l’examen.


Le vieux sorcier sentait bien que Dana avait une partie d’elle-même qui ne demandait qu’à s’en aller, mais il n’était pas dans ses habitudes de laisser partir des élèves qui iraient noyer leur chagrin un peu plus loin dans la solitude et l’incompréhension générale. Par expérience, il savait que garder trop longtemps ce qu’on avait sur le cœur était particulièrement mauvais. De plus, la jeune Lundy ne donnait pas l’impression de s’être confier à qui que ce soit depuis l’attaque de St Mangouste. Sans doute était-ce là l’explication de sa difficulté grandissante à dissimuler son tourment. D’un autre point de vue, ça devait sembler bizarre pour une élève de se livrer à son professeur. C’était typiquement le genre de situation qui pouvait donner lieu à des rumeurs stupides dans les couloirs du château. Mais Phineas songea que tout ceci n’avait pas d’importance en voyant une fine gouttelette glisser sur la joue de son élève alors qu’elle se hâta de la faire disparaître d’un revers de manche. Le professeur n’avait pas assisté au carnage de St Mangouste mais il se doutait bien que ça avait dû être éprouvant, surtout pour des personnes de leur âge. D’ailleurs, il n’avait jamais été pris dans une quelconque embuscade avec des mangemorts jusqu’à présent et même s’il s’entêtait à ne vouloir prendre parti pour aucun des camps, son allégeance naturelle le guidait plus vers le ministère. Ceci, en dépit de son attirance profonde pour la magie noire.

Il songea alors au bal d’halloween qui approchait à grand pas. Celui-ci avait été déclaré ouvert à tous et beaucoup craignait que les mangemorts profitent de cette occasion pour semer la zizanie au sein de l’école. Il y aurait un certain nombre d’aurors présent disait-on mais comme d’autres, Phineas doutait que ce soit suffisamment dissuasif pour que les mages noirs ne se pointent pas. Dans tous les cas, il semblait évident que le vieil homme ne resterait pas les bras croisé sans rien faire si ses élèves couraient un danger à un moment ou à un autre. L’instinct du sacrifice ne coulait clairement pas dans ses veines mais pour eux, il était prêt à le faire sans hésitation.


    - Oui… Saint Mangouste… J’imagine… Déclara-t-il simplement, l’air grave. J’en ai eu des échos mais aucun détail précis. Souhaitez-vous que nous en parlions ? Cela vous soulagera peut-être ?


Il posa une main compatissante sur l’épaule de la jeune fille.



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MessageSujet: Re: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeDim 12 Aoû - 16:38

Jamais Dana n’aurait pensé se retrouver dans cette situation. Sanglotant, les notes de son érudit favori dans les bras et sa main sur son épaule. Plus elle y songeait, plus elle trouvait cela absurde. Absurde dans le sens hors du commun, invraisemblable. Il y a quelques mois, elle aurait volontiers assommé n’importe qui sur sa route à coup de Flipendo et maintenant qu’elle était face à lui et possédait l’immense chance d’être son élève elle n’appréciait pas même le fait qu’il lui porte un réel intérêt. Non. Elle ne pouvait s’empêcher de songer au fait qu’elle trouvait cela déplacé. Et qu’elle était morte de honte. Pleurer de la sorte n’était pas digne d’elle. D’une Lundy. De la fille de la ministre. Quand bien même elle avait plus ou moins ses raisons. Et le faire devant une personne que l’on admire était d’autant plus humiliant. S’il y a une chose qu’elle détestait, c’était bien de montrer ses faiblesses. De ne pas être à la hauteur de ce que l’on attendait d’elle et de trahir la confiance qu’ils avaient mise en elle. Et même si cela lui passait par-dessus le chapeau depuis une quinzaine de jours, il fallait avouer que face au professeur Wentworth, cette fierté commençait à resurgir de nulle part. Faiblement écrasée par les souvenirs qui commençaient à envahir son esprit.

Dana se revit dans le couloir de l’hôpital, aidant le professeur Ivanov à se relever et à se battre contre les mangemorts. La peur lui saisissant l’estomac et se demandant dans quel bourbier elle venait de se fourrer. Elle revit chaque instant de cette scène, ses réactions, ses réflexes. Et la chance qu’ils ont eue de s’en sortir aussi facilement face à deux sorciers apparemment expérimentés. Du moins elle. L’élève et la novice qui se rendait compte que connaître des pages et des pages de formules ne servaient presque à rien. Que ce n’était pas cela qui leur avaient permis de s’échapper. Elle vit à nouveau le plafond s’écrouler, la poussière lui prendre les poumons et ses yeux la piquer. Par réflexe, elle désira toucher sa jambe, là un où des éclats l’avaient blessés. C’est alors qu’elle prit conscience qu’elle était à Poudlard en sécurité. Et que tout ceci était désormais révolu. Un frisson lui parcouru néanmoins l’échine, et elle prit quelques grosses respirations pour calmer son rythme cardiaque qui s’était naturellement accéléré. Elle expira, émettant un son situé entre le sanglot et le cri apeuré. Tenta de retrouver son calme et de s’exprimer.

- Je… vous avez raison, je n’ai pas encore parlé de ce qu’il s’est passé là-bas. Et je crois… je crois qu’il faut que je…

Elle se stoppa un instant. Luttant contre son désir de se laisser aller, de laisser sortir ce qu’elle a sur le cœur, ce qu’elle ressent. Si on lui avait demandé à qui elle souhaiterait évoquer tout cela, elle aurait sans aucun doute évoqué le professeur McFly. Ce dernier lui donnant des cours particuliers depuis un certain temps, elle se sentait en confiance dans la moiteur des donjons. Plus à même à la confession. Alors que là, dehors… elle avait la sensation d’être vulnérable. D’être la pauvre petite élève traumatisée par des évènements trop imposants pour ses nerfs. Une sorte de Mimi Geignarde insupportable qui pleure dans la robe du premier venu. Oui, elle était une fois de plus accablée par la honte et était certaine que si l’on lui présentait un miroir elle n’oserait se regarder dedans. Mais voilà, maintenant qu’elle avait commencé à se faire à l’idée de se confier, elle n’arrivait plus réellement à se retenir. Ses lèvres tremblaient, sa respiration était entrecoupée. C’est avec un grand mal qu’elle se retint de pleurer à chaudes larmes. Elle leva sa tête au ciel cherchant à reprendre son calme avant de se lancer.

- Je crois que personne… que personne n’est préparé à vivre ce genre de choses. A lutter pour sa survie. On a beau être excellent, ce n’est pas ce qui nous sauve. Loin de là. On se sent… impuissant, effrayé. Vide. Je suis une élève modèle, je m’entraîne à pratiquer les sortilèges informulés depuis deux ans, je connais certains maléfices demandés aux ASPICS. Et pourtant j’ai été incapable de me défendre correctement. D’agir quand il fallait. Tout semblait si… chaotique. La poussière, les cris, la violence. La douleur. Avoir le sentiment d’être aussi inutile, d’être un poids pour les autres, de les mettre en danger… c’est terrifiant. On a qu’une envie, disparaître, ne plus être là. On en vient presque à souhaiter sa propre mort et pourtant on fait tout pour survivre. Quitte… quitte à laisser derrière soi ceux qu’on s’est promis de protéger.

Sans le vouloir, elle lâcha les parchemins et posa ses deux mains devant son nez et sa bouche, essayant tant bien que mal de retenir ses larmes. Mais un véritable déluge se produit. Elle se souvenait. Se souvenait ce qu’il s’était passé dans le hall. Après que le professeur de runes les eût poussés dans les escaliers Sasha, Robert et elle. Elle se revit heurter le mur à cause de sa vitesse et perdre ses repères. Sentit à nouveau la chaleur du feudeymon qui ravageait le rez-de-chaussée. Mais surtout, elle se revit agripper le bras de la Poufsouffle ne souhaitant qu’une chose s’échapper. Elle et elle seule. Sans accorder une pensée à son aîné. Elle baissa la tête, pleurant de plus belle. Oubliant même l'identité de la personne à laquelle elle se confiait

- Je suis… un monstre.

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Phineas Wentworth



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MessageSujet: Re: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeMar 28 Aoû - 10:41

Phineas continuait d’observer sa jeune élève d’un air compatissant. En y songeant, il n’avait jamais vu Dana Lundy pleurer. Ça devait précisément être une de ces rares fois où elle s’abandonnait à ses tristes émotions. Le vieux professeur examinait sa protégée, cherchant à déterminé son état d’esprit exact, comme il lui arrivait très souvent de faire face à n’importe qui. Il en vint à la conclusion que Dana s’estimait honteuse de réagir ainsi et faisait de gros effort pour retenir ses larmes. Pourtant, même si Phineas n’était pas d’une nature particulièrement sensible, il était loin d’estimer que les pleures étaient une faiblesse. Il n’y avait par conséquent aucun déshonneur à pleurer. Cela permettait au contraire d’évacuer tout le stress et la mélancolie accumulés depuis un certain temps. Cependant, il n’aimait pas pour autant les pleurnichards qui se mettaient à fondre au premier incident venu. Le vieil homme comprenait parfaitement ce que pouvait ressentir l’élève en cet instant. Même s’il était enfant unique, il se doutait bien que perdre un frère devait être tragique. Il lui était lui-même arrivé de perdre des êtres chers durant sa vie. Le visage de sa défunte femme lui réapparu alors soudainement à l’esprit. Malgré le temps qui s’était écoulé depuis, il se souvenait des moindres détails de son joli visage. Ses longs cheveux blonds coupé au carré, ses yeux gris clair d’une pâleur lunaire, ses deux fossettes qui apparaissait sur ses joues lorsqu’elle se mettait à sourire… Son sourire… Noora avait toujours respiré la joie de vivre et son innocence profonde l’avait toujours ému. Phineas avait longtemps pleuré sa disparition suite à un incident avec des trolls. Cette séparation avait été d’autant plus douloureuse qu’il n’avait jamais pu réellement faire son deuil faute d’avoir retrouvé son corps. L’un de ses amis de l’expédition lui avait même déclaré qu’elle avait très bien pu servir de repas aux mains de ces créatures. Cette pensée le révulsait au plus haut point. Il avait interminablement espéré qu’elle allait revenir brusquement de nulle part et lui compter son extraordinaire périple pour s’échapper de ses ravisseurs. Il lui fallut plusieurs années avant de se rendre à l’évidence : elle ne reviendrait pas.

Le professeur se sentit défaillir. Il tenta rapidement de revenir à la réalité, réexpédiant cette tragique mésaventure dans un coin de son cerveau, tandis que ses yeux s’humidifiaient dangereusement. Il ne pouvait tout simplement pas se permettre de perdre la face devant une de ses élèves. Surtout si cette dernière était elle-même en chagrin. Phineas nota le soudain mouvement de Dana en direction de sa jambe. Elle aussi devait certainement se revivre l’une des scènes les plus poignantes de sa jeune existence. Il conclut qu’elle avait très certainement subit une blessure à cet endroit précis lors de l’attaque de l’hôpital sorcier. Sur un ton qui se voulait toujours aussi consolant, l’ancien serpentard finit par déclarer :

    - Vous n’avez aucune honte à éprouver du fait de votre état, Dana. Je sais que vous vous efforcez de vous montrer droite et brave mais vos pleures sont tout à fait justifié. Je comprends ce que vous ressentez.


Pendant un moment, il avait presque eu envie d’ajouter qu’il irait retrouver son frère pour elle mais c’était parfaitement absurde. Que pouvait-il donc bien faire si les aurors eux-mêmes n’étaient pas capable de le libérer ? Certes, Phineas avait plus d’un tour dans son sac mais la ruse, ses adversaires en avait aussi et il n’était pas assez fou pour se mettre à dos toute une organisation. Il était évident qu’il ne ferait pas le poids. Ne jamais foncé tête baissé. Et de toute façon, cela contrevenait tout simplement à la promesse qu’il s’était faite, à savoir, ne jamais prendre part directement au conflit. Il se demandait toutefois s’il parviendrait à l’honorer avec le temps. Le vieux professeur aurait voulu pouvoir dire que les mangemorts ne tuerait pas Robert Lundy mais comment en être certain ? Après avoir eu les informations qu’ils escomptaient, rien ne garantissait qu’ils le laisseraient sauf. Ces mages noirs avaient toujours eu la réputation d’éliminer les témoins. Il était parfaitement inutile de mentir.

C’est alors que Dana se mit enfin à la confidence. Phineas ne savait que trop bien que la théorie des livres étaient parfaitement inutile lorsqu’on se retrouvait dans une situation bien réelle. Ses nombreux voyages lui avaient appris cette dure leçon à maintes reprises. Mais maintenant, on pouvait dire que c’était un homme d’expérience qui n’avait pas froid aux yeux face aux épreuves. On ne devait pas se contenter de connaître les sortilèges : il fallait pouvoir les mettre en application de manière intelligente. Mais ce genre de chose ne s’apprenait pas. L’incompétence qu’avait dû éprouver la jeune fille n’étonna guère le vieil homme. Après tout, à cet âge-là, que pouvait-on réellement se targuer de pouvoir faire ? Lorsqu’on n’y était pas habitué, c’était tout simplement la peur et la paralysie qu’entrainait cette dernière qui l’emportait sur tout le reste. Ou alors, la panique et les gestes inconsidéré… Mais il n’y avait pas que les élèves qui pouvaient être exposé à ce genre de problème. Il y avait également beaucoup d’adulte dépourvu de mental.

Dana lâcha soudainement les parchemins de cours que lui avait prêté Phineas et enfouit son visage dans ses mains, un torrent de larmes se déversant sur ses joues. N’écoutant que son cœur, le professeur la pris dans ses bras, appuyant sa tête contre sa poitrine. Il la laissa inondé sa chemise blanche tandis qu’il passait sa main dans ses cheveux blonds comme les blés. En cet instant, il se fichait pas mal de savoir s’il était convenable pour un enseignant de se conduire de la sorte. Il savait que certains de ses collègues gardaient une distance respectable avec ses élèves mais lui-même en avait cure. Pour lui, c’était comme si ses élèves étaient ses petits-enfants qu’il n’avait jamais eu le bonheur d’avoir. Lorsque Dana lui avoua sans détour qu’elle n’était en fait qu’un monstre, Phineas ne dissimula pas sa surprise. Elle était décidément bien dure avec elle-même. Qui pourrait donc partager cet avis ? Pouvait-on lui en vouloir d’avoir tenté de sauver sa peau ? Un tel jugement aurait été valable pour un adulte qui aurait sciemment abandonné les autres à leur sort alors qu’il était en mesure de pouvoir leur venir en aide. Voilà ce qu’était un monstre dans le langage enfantin. Pour sa part il aurait plutôt qualifié ça de salaud mais c’était encore autre chose.

    - J’ignore ce qui vous fait dire ça mais je pense que vous vous qualifiez trop sévèrement… Se contenta d’ajouter le vieil homme.


Il aurait bien évidemment tout connaître de l’attaque et les différents protagonistes qui se trouvaient à St Mangouste ce jour-là mais il ne la pressa pas. Il savait de toute façon, qu’à un moment où à un autre, Dana finirait par lui dévoiler ce qu’il voulait savoir. Pour l’heure, il se contentait d’essayer de la calmer en la maintenant toujours serré contre lui. Elle se reprendrait sans doute et lui expliquerait plus avant ce qui s’était produit avec plus d’aplombs. Après tout, Dana était une fille forte au même titre que sa célèbre mère. Phineas savait qu’il y avait eu plusieurs élèves dans l’hôpital mais il ne les connaissait pas tous. Le professeur de runes avait également été de la partie mais il ignorait quel rôle il avait réellement bien joué, si ce n’ait qu’il était actuellement questionné pour avoir fait usage de magie noire…


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MessageSujet: Re: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeVen 19 Oct - 3:10

Qui pouvait agir de la sorte ? Une personne dénuée d’âme, de loyauté. De quelle façon pouvait-on qualifier une personne qui reniait tous ses principes fondamentaux pour sa simple sauvegarde. Elle aurait bien fait usage du mot égoïste, mais cela ne reflétait pas assez la haine qu’elle pouvait ressentir à son égard. Maintenant qu’elle venait d’ouvrir les yeux, elle ne pouvait plus retourner en arrière. Maintenant qu’elle savait le nom de la véritable responsable de son malheur, elle ne pouvait plus lui pardonner. Elle ne pouvait plus Se pardonner. Bien entendu, il était aisé de lui trouver des excuses, des échappatoires et des moyens de la déculpabiliser. Sa jeunesse, son inexpérience, l’effet de surprise, la peur… Il y en avait des dizaines et des dizaines. Mais ce n’était pas ce qu’elle souhaitait. Bien au contraire. Elle aurait rêvé qu’on lui crache ses quatre vérités à la figure, qu’on lui dise et répète qu’elle était la cause de leurs maux. Cela l’aurait probablement secouée, anéantie pendant quelques jours mais elle le méritait amplement. Ce n’aurait été que justice. Rapidement les visages des proches de son frère se déroulèrent devant ses yeux. Ses parents, Maël. Evelyne, Strawberry. Sasha. Bien évidemment. Depuis son retour elle savait qu’elle était en tort de l’accabler mais cela avait été plus fort qu’elle. Un monstre sans cœur. Oui il n’y avait pas d’autres mots. Et pourtant elle ne faisait pas même l’effort de briser l’étreinte que le professeur venait de créer. Au contraire, elle en profitait pour déverser chacune des larmes que son corps contenait. Elle se rendait compte à quel point ses parents lui manquaient, à quel point elle aurait souhaité que son père se tienne à ses côtés. A quel point elle désirait que sa mère ne fût pas la Ministre de la magie.

Une pensée lui traversa soudainement… certes cela aurait été bien présomptueux de sa part, mais il se pourrait que cette attaque… après tout elle était Sa fille, elle était hospitalisée depuis quelques jours. La descendante directe de l’ennemie numéro 1 des mangemorts. Une cible facile à atteindre afin de déstabiliser celle qui luttait de toute son âme contre leurs actions. Et si tout cet attentat n’avait été qu’une mascarade pour l’enlever elle, Dana Lundy, fervent soutien et portrait craché de sa politicienne de mère. L’idée lui paraissait à la fois stupide et probable. Elle devait être stupide ! Puisque dans le cas contraire, tout serait bien pire que ce qu’elle avait pu songer. Non seulement elle aurait été la cause de la disparition de Robert, mais également celle de la mort de nombreux sorciers. Celle de la destruction de leur premier lieu de soin dans toute l’Angleterre, du désespoir de tous ceux qui étaient présents. Oui, ce devait être une idée absurde. Mais qui pourtant commença à s’infiltrer en elle. La faisait trembler d’effroi. Elle recula de quelques pas, songeant à tout cela, essuyant les dernières larmes qui perlaient ses yeux. Sa voix était brouillée, pâteuse à cause des sanglots qu’elle n’avait eu de cesse de laisser s’échapper.

- Robert, tout le monde le sait parfaitement, ne devait certainement pas être la proie des mangemorts. Il est de notoriété public que ses relations avec notre mère sont houleuses. Un numéro de Sorcière Hebdo si je me souviens bien. Il s’est simplement trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Parce que j’étais dans cette chambre et que je le lui avais demandé de m’apporter mes cours. Il a disparu à cause de satanés parchemins ! A cause de moi ! Je ne peux pas le nier ! Et j’ai fui, je l’ai laissé là. Lui, tous les autres. Je n’ai pensé qu’à moi. J’ai entendu les hurlements de certains sorciers, les cris désespérés d’autres. Je ne leur ai pas apporté une seule aide. J’ai juste sauté sur la première occasion que j’avais pour m’échapper. Alors que… je suis peut-être la cause de tout.

Etrangement, aucune larme n’apparut. La Serdaigle ressentait un tel dégoût à son égard qu’elle ne se sentait plus en droit de s’apitoyer sur son sort. Elle se baissa pour ramasser ses parchemins. Murmurant plus pour elle-même que pour le professeur.

- Peut-être que si j’avais disparu avec ces deux mangemorts dans le couloir, si je n’avais pas lutté aux côtés du professeur Ivanov et m’étais contentée de me laisser emmener rien ne serait arrivé. Tout se serait stoppé bien avant. Personne n’aurait à connaître autant de douleur. Les élèves, les sorciers en deuils, le professeur Ivanov et sa convocation…

Et dire que tout cela pouvait venir uniquement de sa petite personne… Rien que l’idée la remuait entièrement et noyait chacune de ses émotions. Coup sur coup elle se mettait à ressentir honte, désespoir, colère… Rien qui ne fût bon de mélanger. La Serdaigle jeta un coup d’œil vers la forêt interdite afin de se ressaisir. Comme il était étrange de vouloir s’enfoncer dans cet endroit dangereux et ressentir cette envie d’en finir et de lutter tout en même temps. Car oui, au plus profond d’elle-même sa rancune était si profonde qu’elle se demandait ce qui lui empêchait de s’exploser le crâne à coup d’Incendio. Elle aurait pu le faire sans broncher. Mais elle avait ce besoin de se battre, de lutter. Mais pourquoi ? Son regard retourna vers son professeur. Ayant déjà atteint un certain degré de confession, elle jugea qu’elle n’était plus à cela prêt.

- Pensez-vous qu’il y ait un moyen pour que je cesse de me haïr autant ?

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MessageSujet: Re: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeDim 20 Jan - 13:21

Spoiler:


Phineas laissa tranquillement la jeune Lundy humidifier sauvagement sa chemise pendant quelques minutes. Après tout, il valait mieux qu’elle évacue tout le poids de ses émotions qui devait lui peser depuis bien des jours. Et de toute façon, un simple sortilège et sa chemise serait à nouveau sèche, comme s’il ne s’était absolument rien produit. Dana se retira finalement de son étreinte pour émettre ses hypothèses quant à l’attaque des mangemorts, rappelant notamment que son frère Robert n’était pas en très bon termes avec sa mère. Et semblait-il, c’était un numéro de Sorcière Hebdo qui l’avait dévoilé. Qu’importe, le professeur avait déjà eu connaissance de cet état de fait sans avoir à passer par l’intermédiaire d’un torchon journalistique. Car oui, encore une fois, l’ancien Serpentard éprouvait une hostilité évidente à l’égard de ces sorciers prétendument relais de l’information. Et le fait qu’ils avaient justement relayer les rapports qu’entretenaient le fils et la mère, démontrait parfaitement l’état de bassesse intellectuelle de ces journalistes. En quoi cela pouvait-il regarder la société sorcière ? Cela était affaire du privé, point. Quoi qu’il en soit, Dana trouvait ainsi absurde que Robert ait été enlevé pour cette raison et que la cible d’origine devait sûrement être elle. Pourquoi pas ? Cette hypothèse était loin d’être stupide mais percer les sombres desseins des mangemorts n’était pas chose aisée. Tout un tas d’autres motivations auraient pu être également possible. Peut-être cherchait-il tout simplement à faire un coup d’éclat comme ils l’avaient fait à Gringotts et à Poudlard ? Peut-être voulaient-ils montrer aux yeux de toute l’Angleterre que même les endroits les mieux protéger n’étaient pas plus sûr pour autant ? Que même là, ils pouvaient les atteindre ? Ou peut-être encore cherchait-il en effet quelqu’un de particulier ? Mais qui pouvait garantir que ce fut effectivement Dana Lundy qui était visé ? Peut-être était-ce encore quelqu’un d’autre que personne ne soupçonnait mais qui avait un intérêt évident au regard du Seigneur Noir. Nul ne saurait dire si ce n’ait les mangemorts eux-mêmes.

Cela ne changeait rien au constat toutefois. Robert avait été enlevé. Et il était plus que probable qu’il se trouvait là au mauvais moment comme le soulignait la jeune Lundy. Le seul avantage que pouvait en retirer les mangemorts sur une telle capture, était que malgré les relations houleuses que pouvait entretenir Robert avec sa mère, le lien familial primait quand même sur tout. Ces mages ne devaient pas être sots au point de l’ignorer. Car même si Voldemort était connu pour n’éprouver aucun sentiment comme l’amour ou l’amitié, ce n’était sans doute pas le cas de ses partisans. La disparition de Robert n’était là que pour éprouver sentimentalement la famille Lundy. Ils ne pourraient en retiré aucun renseignements ministériels. Ils joueraient sûrement avec lui au début, mais ils ne le conserveraient pas trop longtemps. En vérité, il y avait peu de chance que l’on revoie Robert Lundy dans l’enceinte du château… Mais mieux valait se taire sur cet aspect ci. Il était inutile d’aiguisé encore davantage la tristesse de la petite Serdaigle.


    - Votre frère ne devait sûrement pas être la cible d’origine, en effet ! Mais rien ne garantit que c’était précisément vous qu’ils cherchaient. Après tout, rien ne certifie qu’ils avaient connaissance que vous soyez sur les lieux au moment des faits. Ne soyez pas trop dur avec vous-même… Il est parfaitement inutile de jouer les héros à votre âge, vous auriez pu vous faire tuer. Que vous vous soyez enfuit était sans doute la meilleur solution même si elle vous paraît indigne avec le recul… Répondit le vieux homme, toujours avec cet air qui se voulait réconfortant.


Dana finit par se résoudre à ranger ses affaires, ainsi que les parchemins de cours que lui avait gentiment prêté le professeur. Se faisant, elle continua à marmonner sa honte pour elle-même. Que fallait-il donc lui dire pour lui faire entendre raison ? Phineas tiqua sur le nom de son collègue de Runes. Il savait bien entendu, qu’il se trouvait lui aussi à St Mangouste ce jour-là mais n’avait pas vraiment eu connaissance de ses agissements. Ainsi, il avait entreprit de secourir les élèves dont Dana… C’était donc là qu’était intervenue sa fameuse utilisation de magie noire à la manière de ses adversaires. D’où la convocation. Des retours qu’il en avait entendu, cette dernière ne s’était d’ailleurs pas si mal passé que ça. Rien de particulièrement grave semblait-il. Les sourcils du professeur se froncèrent soudainement, contrarié.

    - Allons ! Ne soyez pas stupide Mlle Lundy ! Vous faire emmener n’aurait absolument rien changé aux évènements ! Il y a déjà maintes fois où vous vous êtes retrouvé avec bien moins de protection et où ils auraient pu vous attraper sans la moindre difficulté. Pourtant, ils ne l’ont pas fait… Et pourquoi selon vous ? Parce que ce serait bien trop facile et pas assez amusant à leur goût. Ils aiment le chaos et le sang et dans chaque action qu’ils font, ils les cherchent à tout prix. Quand bien même ils vous auraient emmené, ils n’auraient pas stoppé leur carnage et le même résultat aurait abouti à quelques nuances prêtes… Et cela d’autant plus que nous ignorons encore si leur véritable but consistait à vous prendre !


La question qui suivit de la part de sa jeune élève fut à la fois surprenante et prévisible mais quelle réponse apporter à cela ?

    - Je pense que déjà vous devriez arrêter de vous penser plus lâche qu’un autre. Vous avez tout de même essayé de lutter là où bon nombre de sorcier adulte et plus expérimenter ont fui sur le champ. Vous avez bien plus de courage en vous que vous ne le supposiez vous-mêmes. Et imaginez que les rôles fussent inversés ? Que Robert soit encore parmi nous et que vous ayez été prises par les mangemorts… Les conséquences auraient été bien pires ! Car vous connaissez beaucoup des stratégies que pourrait user votre mère à l’encontre de ces mages sombres, bien plus en tout cas que Robert. Vous avez bien plus de valeur à leurs yeux que votre frère. Ils vous auraient obligé à parler… Vous auriez pu leur dévoiler des choses qui mettrait en danger encore bien plus de sorciers que ceux de St Mangouste. Votre frère s’est peut-être sacrifier pour vous, mais sûrement préfère-t-il lui aussi que les choses se sont déroulées ainsi. Il est plus âgé que vous, sans doute trouvera-t-il quelques habiletés pour les contrés le plus possible. Reprenez vos études en mains et gardez à l’esprit qu’un jour, vous serez en mesure de leur faire face, car vous êtes l’un des plus brillantes élèves que j’ai pu croiser durant ma carrière. Vous valez plus que vous ne le pensez…

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MessageSujet: Re: Un érudit et son disciple s'en allant promener...   Un érudit et son disciple s'en allant promener... Icon_minitimeVen 22 Fév - 0:41

Autant qu’elle s’en souvienne, depuis qu’elle était revenue de Sainte-Mangouste, Dana était habitée par cette insupportable sensation. Celle d’être enfermée. D’étouffer, de sombrer, mais pas suffisamment pour que sa douleur s’arrête. Elle se voyait comme au milieu d’un océan, submergée tour à tour par de violentes vagues. Inconsciemment, elle luttait, mais elle ne désirait qu’une chose. Fermer les yeux et ne plus les rouvrir. Mais même cela elle ne le méritait pas et on le lui avait clairement fait comprendre. Les échos de sa dispute avec Maël résonnaient encore dans son crâne. Non, il ne l’accusait pas d’être la cause de la disparition de son frère. Mais elle avait eu une fois de plus la preuve qu’elle n’était d’aucune aide, que tout aurait été mieux si les rôles avaient été inversés.
Cependant, il fallait qu’elle le réalisât, elle était là, Robert ne l’était pas. Rêver, prier pour que les choses fussent différentes ne les changeraient pas et elle se devait d ‘accepter la situation aussi désagréable et douloureuse fût-elle. Quand bien même cela lui semblait infaisable. Pour être parfaitement honnête, tout lui paraissait être au-dessus de ses moyens. Parler, réaliser, accepter. Bien entendu tout cela faisait appelle à ses capacités psychiques, à son mental momentanément inscrit aux abonnés absents. Mais il ne s’agissait pas que de cela. Même les simples choses, ses moindres réflexes semblaient avoir disparu. Elle ne levait plus la main en cours, n’avait pas mis un pied dans la bibliothèque depuis son retour. Pour simplifier le tout, étudier était largement passé en second plan. Même la séance de quidditch à venir ne l’enchantait pas. Rien ne semblait avoir de saveur. Etait-ce là de la simple culpabilité ou était-elle réellement affectée par la disparition de son frère ? Elle n’aurait su le dire.

Elle essaya avec effort de s’imprégner des propos du professeur, de les faire siens. Avec du recul, bien entendu qu’il était débordant de vérité. Rester aurait été du suicide. Elle avait à peine été consciente à ce moment-là, mais elle ressentait encore la chaleur presque insupportable qui régnait dans le hall principal, la difficulté qu’elle avait eu à respirer. Les cris, l’odeur. Quand bien même Sasha ne l’aurait pas reconduite à Poudlard, elle aurait été dans l’incapacité totale de pouvoir trouver son frère avant qu’il ne se fasse enlever. Elle savait au fond d’elle qu’elle ne pouvait complètement se blâmer, ou même reporter la faute sur la petite-amie de Robert. Néanmoins cela était bien plus simple que de vouloir simplement admettre son absence. Que quelque part il devait en être ainsi. Elle trouvait cela profondément injuste, regrettait de ne pas avoir suivi les conseils de son père et s’être retirée du devant de la scène.

Elle se mit cependant à réagir aux paroles du professeur Wentworth lorsqu’il se mit à évoquer la nature carnassière et violente des mangemorts. Au fond d’elle-même, une petite étincelle se mit à briller et à réveiller ses convictions en douceur. Oui, elle avait pu apercevoir de la violence gratuite, quelques-uns de ses amis avaient perdu des proches. Simplement pour quoi… Elle ? Atteindre sa mère ? Non, ils avaient fait cela gratuitement. Par plaisir d’infliger souffrance et désolation. Une réussite totale.
Dana se rendit compte qu’elle contenait sa respiration depuis tout ce temps. Qu’en elle une rage commençait à lui échauffer les veines. Celle qui l’avait saisi dès ses débuts dans « le monde politique. » Non, jamais elle la disparition de son aîné ne lui paraitrait être une pensée tolérable. Toujours elle serait habitée par ce puissant sentiment de désespoir ; mais elle sentait qu’elle pourrait l’utiliser à bon escient. Ou tout simplement le laisser de côté afin de focaliser son esprit sur bien d’autres sujets. Oui, elle était probablement bien plus utile ici que là-bas. Oui, elle pouvait essayer de vivre avec cette pensée. La seule et unique chose sur laquelle elle devait se concentrer était cette haine profonde qu’elle ressentait à l’égard de ces sorciers sans scrupules. Ceux qui lui avaient dérobé son frère, ceux qui lui faisaient vivre un véritable enfer, à elle, aux autres.

Son regard pas une fois n’avait quitté le visage de celui qu’elle considérait comme un véritable érudit et plus que jamais elle commençait à comprendre où il souhaitait en venir. Maintenant qu’elle était aussi vide de larmes qu’un chaudron venant de subir un recurvite, maintenant que ses émotions semblaient être mises en arrière-plan, les paroles de son professeur ne se contentaient plus de glisser. Non, elles s’imprégnaient en elle, petit à petit.

- Merci professeur. Merci pour votre patience et pour m’avoir écouté. Je crois que vos propos commencent à… Oui, je pense saisir ce que vous voulez dire. C’est juste que rien ne paraît facile. Quoi qu’il en soit merci. Pour tout. Et pour les cours. Je vous rapporte le tout demain.

Elle inclina légèrement sa tête avant de tourner les talons et de chose de tenter de se focaliser sur quelque de nouveau. Mangemorts, aucune pitié, justice, vengeance. Robert. Un frisson lui parcouru l’échine. Ce ne serait pas facile.








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