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Torben Badenov



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Torben Badenov

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MessageSujet: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeSam 10 Sep - 21:54

    Il y avait des choses que j’avais eu le temps d’effectuer pour préparer l’ « après », et d’autres qui étaient sur le feu. Il devait être fondamentalement utopique d’espérer la moindre rédemption de la part de tous ceux que j’avais trahis, mais je devais essayer. Car si j’avais renié mon passé pour aller de l’avant, je n’avais finalement pas été capable de faire abstraction de mon ancienne vie. Après tout, c’était elle qui conditionnait encore le moindre de mes choix, la plus petite de mes actions. Je ne pouvais pas tout rejeter en bloc. Si je n’acceptais pas qui j’étais et ce que j’avais fait, je me perdrais moi-même. Et les tentations étaient déjà si fortes… Déjà, il y avait cette part d’ombre qui me submergeait à l’occasion, et qui me rendait plus fou que je ne l’étais déjà. Je ne pouvais plus le nier. J’aimais le mal. J’aimais le pouvoir, cette sensation de contrôle et de toute puissance quand on ôte une vie de la façon la plus arbitraire qui soit. Et puis, il y avait Krystel… Devenue récemment ma femme, je l’aimais plus que de raison. L’étincelle de notre rencontre s’était muée en véritable feu de forêt. Je savais qu’un jour, je finirais consumé, mais je l’acceptais. Je connaissais mon destin, et je n’essayais plus de passer outre. Tout ce que je faisais avait une explication. Une raison profonde, qui guidait mon âme.


    La Haine.


    Ce sentiment si mal aimé, alors qu’il était salvateur. Sans cette bonne vieille haine, je n’aurais jamais pu aller aussi loin. On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid. Je ne suis pas d’accord. Il se mange bouillant. Il se savoure. Il se hume. On atteint des sommets insoupçonnés de bonheur, bien qu’éphémère, au milieu de sang chaud et d’humeurs diverses. J’ai beaucoup tué pour en arriver jusque là. J’ai pratiqué des actes abominables, tant sur les goules que sur les moldus. Mais je vis avec, même si cela doit me réveiller en plein milieu de la nuit. Pourquoi ? Le véritable responsable de la mort de mes parents courre toujours. Le doute ne m’est plus permis. Je vis les derniers instants d’une existence vouée à la damnation et à la vengeance. Je compte bien partir en beauté si telle est la voie que m’ont tracé jadis mes ancêtres. Il me reste cette dernière tâche à accomplir, ou mourir en essayant de la réussir. Pourtant, comme je l’ai dit, je n’en ai pas fini avec ma vie d’avant. Je veux que ceux que j’ai connu, aimé ou estimé, se rendent compte que tout ce que j’ai fait n’était pas dû à la folie. Pas seulement, en tous cas.


    Alors, j’ai envoyé mon testament à Lily Evans. Elle pourra comprendre. Mes sœurs seront mises au courant, Krystel aussi. J’ai recopié moi-même suffisamment de copies. Il faut pourtant que j’accomplisse la même démarche auprès des autres. Que je revoie Alice une dernière fois avant mon dernier bond en avant. Mais elle n’est pas la seule. Jana, aussi. Et Evey. Evey avec qui j’avais escompté combattre les mangemorts. J’avais toujours espérer qu’elle avait pu s’occuper d’Alice pour moi. Aujourd’hui, je savais où Evey se rendrait. Je le savais, car c’était moi et pas sa mère, qui lui avait demandé de la rejoindre à Londres au croisement entre l’allée des embrumes et du chemin de traverse. J’avais maquillé mes traits, bien sûr. Un peu de polynectar ça permet de passer au contrôle d’identité. Tant que je ne rentrerais pas au ministère avec tous ces contrôles approfondis, tout irait bien. Cela dit, mon apparence ne changeait pas beaucoup, j’avais pris celle d’un moldu me ressemblant. Tolliver, je crois. Ne craignez rien, il n’est pas mort…


    Il suffit que j’arrive dans la rue pour tout de suite remarquer une tignasse rousse. Je portais la main droite sous ma cape de sorcier pour toucher ma baguette, au cas où. J’arrivais très vite à son niveau.



    | Bonjour Evey… Tu ne me reconnais pas, n’est ce pas ? Peut être qu’au son de ma voix… Si tu me reconnais, tu sais que tu ne dois pas faire de bêtise inconsidérée. Je suis heureux de te revoir, vraiment. |

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Evey Lowan



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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeMar 13 Sep - 8:07

Ses pas hésitaient sur les pavés. Un mélange de peur et d’excitation. Sa baguette magique dansait dans sa poche au rythme de sa marche et Evey tirait de ce contact une certaine force pour continuer d’avancer. Pourtant elle aurait dû n’être pleine que de joie de revoir sa mère après plusieurs mois. La jeune sorcière n’était pas rentrée lors des dernières vacances de printemps pour plusieurs raisons, et le sourire maternel lui manquait énormément. Mais quelque chose dans la lettre qu’elle avait envoyée à sa fille laissait entendre que quelque chose n’allait pas. Pourquoi lui avoir donné rendez-vous à Londres au croisement entre l’allée des embrumes et le chemin de traverse ? Qu’avait-elle de si important à lui dire pour ne pas pouvoir attendre la fin de l’année scolaire qui pourtant approchait à grand pas ? Et si elle n’avait pas pris la peine de l’écrire…Qu’est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire…De par sa nature, la rouquine craignait le pire…Elle connaissait trop sa mère pour ne pas s’inquiéter ! S’agissait-il se Benjamin ? Les mangemorts lui avaient-ils fait payer ses amours molduesque ? Ou bien c’était les jumeaux qui avaient un problème…
Plus les questions se précipitaient dans son esprit, plus son pas se faisait rapide et nerveux. Ce que le chemin de travers était long aujourd’hui !

Le bout de la rue approchait, elle y était presque lorsque soudain, la jeune sorcière sentie une présence à ses côté et elle sursauta lorsqu’on voit masculine l’interpella. Elle fit volte-face pour apercevoir ce dernier et s’arrêta net. Cette voix…Pourtant les traits du visage lui étaient inconnus…Le discours porté par le sorcier s’accordait cependant avec cette voix. Oh…Cette voix…Un frisson parcourut l’échine de la jeune femme, muette de surprise. Comment était-il possible qu’il ait osé l’interpelé ainsi en pleine rue, en pleine journée ? Et surtout pourquoi se promenait-il comme si de rien n’était ? Avait-il une mission macabre à faire dans le coin ? Et si…Et si c’était pour elle qu’il était là ? Etait-elle tombée dans un piège ?


-Torben…


Dans un souffle, elle prononça le nom de celui qui se trouvait maintenant en face d’elle. Crispée, elle serrait sa baguette magique, mais totalement incapable de bougée. La peur saisissait son cœur, mais aussi une certaine colère. Un tourbillon de sentiments bouillonna en elle dès qu’elle le reconnu. Cet homme, qui avait torturé Alice, parti sans un mot, sans une explication…Pourtant elle en aurait eu des choses à lui dire, des questions à lui poser, des claques à lui donner aussi, sans doute.
Et pourtant, malgré tout ça, elle était incapable de vraiment haïr le jeune homme. L’influence de Lyra peut-être, mais aussi les rares discutions qu’elle avait eu par le passé avec l’ancien Gryffondor. Malgré tout ce qu’il faisait, malgré les meurtres, la violence, l’attaque de Gringotte, Evey est convaincue qu’une part de bien se cache en lui, derrière ses blessures à lui, derrière sa guerre et sa douleur. Malheureusement, cette petite lumière semblait être de plus en plus inatteignable, intouchable, perdue dans le labyrinthe tortueux du nouveau mangemort. A ce mot, une nouvelle vague de peur s’empara de la sorcière. Elle était bien faible par rapport à lui…
La jeune écossaise fini par se reprendre et afficha un visage qui se voulait fermé, mais ses yeux trahissaient toujours sa surprise.


-Heureux de me revoir ? J’aimerais te croire…


Elle essayait de sonder les faux traits du sorcier, que cherchait-il en venant ici… ?

-Qu’est-ce que tu veux ? Tu cherchais un nouveau sujet d’amusement peut-être ?
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Torben Badenov



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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeMar 13 Sep - 14:24

    Je ne savais trop si ce fut de l’effroi ou une surprise particulièrement forte qui se peignit sur les traits de la jeune rouquine quand elle reconnut ma voix. AU moins je n’avais pas de doutes à avoir, il n’y aurait aucun besoin de refaire les présentations. Elle savait qui j’étais. Je le voyais dans ses yeux. Petite fille de Poudlard, si intelligente. Elle avait reconnu ma voix, sinon ma façon d’être. Peut être les deux, qui sait. Le fait est que je l’avais de toute évidence totalement prise par surprise. L’espace d’un seul instant, j’eus peur de subir le revers de la médaille, à savoir qu’elle hurle ou ne pousse un cri de surprise, me dévoilant. Je ne vous dis pas à quel point j’étais finalement soulagé qu’elle ne fasse que dire mon nom d’une voix si basse que personne autour de nous n’aurait compris ou relevé. J’étais à l’abris. En tous cas, pour l’instant, car je savais que dans tout plan, il y avait toujours des caffouillages. Et que dire des meilleurs camouflages, qui avaient toujours leurs failles ? Je devrais faire aussi vite que possible. Ne pas m’éterniser. Dire ce que j’étais venu dire, et ne pas y aller par quatre chemins. Les aurors ne seraient que trop heureux de me prendre ici et maintenant, et de m’envoyer à Azkaban. Nul baiser du détraqueur pour moi, je n’étais pas encore allé assez loin dans la barbarie pour mériter qu’on me l’inflige. Ce que les anglais pouvaient faire, c’était me renvoyer dans mon pays, qui ne manquerait pas de m’interner dans une de leurs unités pénales de chasseurs noirs, et je serais reparti pour la guerre éternelle contre les monstres habitant nos contrées. Sans espoir d’en réchapper. Une mort utile pour la communauté, certes, mais qui ne servirait en rien mes desseins de vengeance ici, en Angleterre. Je m’approchais un peu plus d’Evey, de sorte à ne pas avoir à élever la voix pour lui parler.


    | Oui, c’est bien moi. Ravi que tu te rappelles de moi. En même temps, comment faire autrement ? Je suis devenu quelqu’un de célèbre, quelqu’un d’important, de toute évidence. |


    Le temps passa, un instant qui dura l’équivalent de l’éternité pour moi. Elle me jaugeait du regard. Avec les derniers mois, j’avais appris à mieux connaître l’âme humaine que tout ce qui aurait pu m’y préparer. Le meurtre et la torture vous en révèlent plus sur l’homme que n’importe quoi d’autre. Je lisais la peur et le doute dans les yeux d’Evey. Elle ne savait plus à qui elle avait à faire. Torben, bien sûr, elle connaissait mon nom et ma voix, mais étais je toujours le gentil gryffondor ou l’immonde salopard, meurtrier et bourreau de tous ces gens ? Elle n’arrivait pas à réagir, du moins pas immédiatement. A sa place, je reconnaissais que cela m’aurait fichu un coup aussi. Je n’étais toujours pas certain de la façon dont je me comporterais au côté d’Alice, la prochaine fois que je retrouverais celle à qui j’avais tout donné, et qui m’avait tout repris après le discours de Faulkner à Pré Au Lard. Je ressentais encore tant d’émotions contradictoires à son encontre… Evey me tira de ces pensées qui m’emprisonnaient une fois de plus.


    | Je t’assure de l’être, bien que tu ne sois pas forcée de me croire. M’amuser ? Crois tu vraiment que je m’éclate à fond les ballons ? Non, Evey. Non. Je t’assure, ce n’est pas le cas. |


    Je soupire. Par où commencer ?


    | Je suis venu pour parler. Parler de tout ce qu’il s’est passé à Gringotts et depuis Gringotts. Et savoir comment ça se passe, à Poudlard. Pour toi et pour les autres. Je ne te force pas, tu es libre de partir, tant que tu n’ameutes pas les aurors. |

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Evey Lowan



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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeMer 14 Sep - 21:48

Aurait-elle dû crier ? Appeler à l’aide ? Ameuter les aurors en faction dans le quartier ? Oui, sans doute. N’avait-elle pas devant elle l’un des criminels les plus recherchés d’Angleterre ? Voire monde du monde ? Car dans son pays son nom ne devait pas forcément non plus être couronné de fleurs…Pourtant Evey ne le fit pas. Elle se contenta de rester là, plantée face à lui. Il y avait de la peur bien sûr qui la maintenait sur place, mais aussi une froide colère, anciennement bouillante. Elle ne cria pas car, au fond d’elle, tout au fond d’elle, la sorcière voulait croire encore, stupidement, aveuglément, que ce n’était pas la même personne dont ont parlait dans les journaux. En réalité elle était bien triste de ce qu’il était devenu, ce brave lion à l’honneur démesuré. Elle était triste du chemin qu’il avait choisit pour régler ses problèmes personnels. Car la sorcière ne pouvait croire, et cette fois sans idéalisme aucun, avec une profonde conviction, que Torben avait embrassé la cause de Lord Voldemort par idéologie. Non, cet homme qu’elle avait en face d’elle ne pouvait pas accorder une réelle importance à la pureté du sang des sorciers. Ou alors le moldave l’avait trompée de A à Z. Mais à ses yeux, cette réalité le rendait plus dangereux encore. Dans ses yeux elle pensait y lire les blessures d’un homme désillusionné par la vie, la guerre, la mort. Et qui, comme par vengeance de tout ce qu’il avait subis, en répercussion de toutes ces horreurs, il ne trouvait d’autre exécutoire que ce faire lui-même bourreau, qu’ils soient sang purs ou non. S’il y était poussé par une quelconque pulsion, sans doute torturait-il un sorcier comme il torturait les moldus. Un frisson parcourut à nouveau son échine à cette pensée. Elle ne pouvait l’imaginer, baguette en main, se jouant de la détresse de pauvres innocents. Non, cela ne correspondait pas à l’image que Torben lui renvoyait, elle ne pouvait croire qu’il s’agissait de la même personne. Son cœur ne le voulait pas l’admettre, quand bien même elle en avait pleinement conscience. Car cela signifierait pour elle que le mal peut s’emparer de n’importe qu’elle âme, aussi vaillante soit-elle, du moment qu’il peut s’accorder avec quelques uns de nos buts dans la vie. Comme si le mal, la douleur, la mort pouvaient être des choix de vie…Une telle possibilité, malheureusement que trop vraie, laissait la porte ouverte à la plus dramatique des situations. A savoir que n’importe qui pouvait se retrouver embarquer dans la mauvaise direction, pour quelques promesses faites…Mais avait-il conscience lui, Torben, du monde qu’il laisserait derrière lui une fois le Lord maître des mondes ? Quel avenir pour les hommes ? Pour l’amour ? Pour la joie ? Pour la vie ? Quel espoir donner aux enfants ? Le miracle de la vie n’en serait plus vraiment un n’est-ce pas dans un monde de peur, de dictature, de violence, de mort quotidienne ? Certes, vous direz que Voldemort veut « juste » éradiquer tous les « parasites » qui contaminent le sang sorcier. Tous les moldus, mais aussi tous ceux qui prennent leur défense, ceux qui s’opposent à son pouvoir. Et qui restera-t-il après ce carnage s’il réussit ? Que des partisans tous plus fou les uns que les autres qui, faute de trouver des victimes à torturer, traumatiser, s’entre-tueront, toujours désireux de plus de pouvoirs, commençant par épuiser les plus vulnérables de leurs partisans, ceux qui les ont rejoins par obligation, par peur etc. Et ils perpétueront ensemble leur espèce, perpétuant ainsi la consanguinité et malédiction de toutes les grandes familles de sang pur, de tout temps, de tout âge, de toute race. Quel avenir mes amis ! Quel avenir ! Certes, Evey se projetait un peu loin, mais ne fallait-il pas aussi penser à cela lorsqu’il s’agit de prendre d’importante décision ? A moins bien sûr, que rien ne compte que sa propre vie, sa propre existence, son seul et unique présent. Que les autres vivent un enfer, nous serons déjà morts et enterrés…

« Quelqu’un de célèbre », tel étaient les mots même du moldave. Si elle n’avait pas été aussi sur ses gardes et donc, tendue, Evey en aurait presque sourit, ironiquement bien sûr.

-Quelle amère célébrité, ne put-elle tout de même s’empêcher de lâcher dans un murmure.

Torben s’empressa de lui assurer que cela lui faisait plaisir de la revoir. Et la rouquine ne put s’empêcher de le croire, malgré l’étonnement qu’elle y trouvait. Il semblait plutôt sincère dans le ton de sa voix. Mais elle garda tout de même une certaine réserve, n’était-il pas mangemort maintenant ? Le summum des menteurs, des dissimulateurs ? Des gens qui agissent dans l’ombre, dans le dos des gens, toujours masqués et anonymes…Des lâches qui n’assument leurs actes que lorsqu’ils sont sûrs d’être protégés par leurs pouvoirs, par les hideux masques de fer. Que valent leurs promesses ? Leurs paroles ? Leur franchise ? Leur sincérité à telle encore une once de valeur ?
Mais Evey ne pouvait s’empêcher de placer Torben un peu au-dessus de ses nouveaux « copains » du simple fait qu’elle l’avait connu avant, qu’elle l’avait connu humain. Et mine de rien, cela changeait tout. Elle ne le voyait pas dans une attitude agressive, ni en habits de bourreau. Il était simplement là, en face d’elle, dans une rue assez fréquentée de Londres, à lui parler avec un air sérieux. Comme cette fois là, dans le bar, il y a une éternité maintenant.

-Je pourrai le faire. Je le pourrai vraiment. Mais je ne le ferai pas Torben. Car j’avoue avoir besoin de t’entendre me raconter cela. De ta bouche à toi. Je veux non pas comprendre, je ne suis pas sûr que cela soit dans mes forces ou simplement mes capacités. Non, je veux juste savoir.

Sa voix contrairement à ce qu’elle avait craint, ne tremblait pas. Au contraire, elle était étrangement calme, posée, et même un peu froide voire tranchante. Elle non plus n’était plus la jeune fille de la dernière fois. Elle avait grandi, elle avait murit. Elle avait souffert et c’était endurci. Sa peur, elle la gardait pour elle, pour la profondeur de ses yeux, pas plus.

-Mais pour ce qui est de te raconter ce qui se passe à Poudlard, ne compte pas sur moi te faire un fin tableau. Je ne commettrais de telles imprudences. Même si tu viens dans un but simple et dénué de toute mauvaise intention, ce que, pardonne-moi, j’ai quand même un peu de mal à croire, je ne peux pas prendre le risque de te livrer des informations, aussi infimes soient-elles, que tu pourrais utiliser contre nous. Je ne suis plus si naïve qu’avant…


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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeSam 17 Sep - 12:40

    Le commentaire d’Evey me fit sourire, même si je l’entendis à peine, comme si elle parlait avant tout à elle-même. D’abord un peu surpris, mon amusement pris ensuite le dessus et mon sourire se fit plus franc, jusqu’à ce que je ne finisse par lâcher un petit rire, sardonique mais cependant amusé. Elle avait raison. Même trois ans en arrière, j’aurais rêvé d’une toute autre célébrité. Je n’avais jamais voulu devenir une star de la musique, de la presse ou de Quidditch. Je n’étais doué finalement en pas grand-chose. Mais déjà à l’époque, je m’étais imaginé devenir un héros puissant et respecté de ma nation, rejoignant les chasseurs noirs, pourchassant les ennemis surnaturels de mon peuple. J’avais grandi avec les histoires des guerriers des temps passés et de tous ces récits pétris de courage, d’héroïsme, et de détermination. Cruelle désillusion que la guerre. L’abattement des hommes. La mélancolie. La peur, omniprésente, quand elle ne se fait pas terreur. On oubliait toujours de dire ce qu’il en avait coûté à ces hommes, de devenir des parangons d’honneur et d’honnêteté. La boue. Le sang. La misère d’une mort ignominieuse dans la boue, dans une région désolée et inhabitée, à la plus grande indifférence du reste du monde. Oui, je riais. Je riais de moi-même. Quel pâle reflet de mes rêves d’enfants. Je les avais atteints en un sens, en participant à la guerre dans les forêts. Mais je n’avais pu voir leur éclat. Je restais seul, pantelant dans la fange, avec le tronçon de mes rêves brisés. Objet voué à la damnation lorsque viendra la fin de toute chose.


    | Tu n’as pas tort, loin de là. Que de personnes ais je déçu ! |


    Mon père et ma mère n’auraient pas été fiers de moi. Ils devaient même se retourner dans leur tombe à leur qu’il est. Pourtant, je savais que s’il était en leur pouvoir de lire dans ma tête comme dans mon cœur, ils y verraient la flamme ardente de la vengeance qui brûlait toujours en moi. Quelle dignité me restait il tant que je n’avais pas recouvré mon honneur ? J’ignorais si telle chose fut possible. Evey me dit qu’elle ne comptait pas partir. Sans doute restait elle guidée par sa curiosité, même si je l’imaginais relativement mise à mal par la répugnance et le dégoût qu’elle devait nourrir pour ce qu’on pourrait appeler mon engeance, désormais. Elle resta, et elle voulait entendre mes explications. Je ne pouvais bien entendu pas tout lui dire. Je devais omettre la réalité profonde, je pouvais la mettre sur la voie, mais je ne pouvais me dévoiler et mettre mes motivations à nu. Trop dangereux. Beaucoup trop. J’avais encore une tâche à accomplir et je ne pouvais risquer que le peu de chances de réussite que j’avais ne soient gâtées par mon impatience et mon désir, quelque part, d’une certaine reconnaissance. Je n’en avais de toute évidence pas terminé avec tout ceci. Elle voulait savoir mais pas comprendre. Elle avait raison. J’imaginais bien qu’elle ne serait pas capable d’appréhender le sacrifice que j’avais choisi. Celui de mon existence, de mon nom, de tout ce qui me caractérisait comme individu, pour une obscure histoire de vengeance. Evey savait elle que c’était Alice qui m’avait mis sur la trace du meurtrier de mes parents ? Je ne le pensais pas. Inutile de le révéler. Je souris aux paroles suivantes de la rouquine. Effectivement, elle avait grandi et mûri. Moi aussi, d’une certaine façon. J’avais néanmoins posé la question sans arrière pensée, à tel point que je n’avais même pas appréhendé le refus. Au temps pour moi pour avoir des nouvelles de mes sœurs.


    | D’accord, je comprends. En ce qui me concerne, j’espère que mes sœurs vont bien et qu’elles n’ont pas été inquiétées par ma conduite. Bon. Par où commencer ? Pour tout te dire, je ne sais même pas quoi révéler. Je ne sais pas pourquoi je suis venu, ni à quoi je m’attends sérieusement en prenant ces risques. Tant pis. J’ai toujours vécu de la sorte, en faisant des choses inconsidérées. J’imagine que ça ne changera pas. Bref, je voulais que tu saches qu’il y avait des raisons, des raisons très personnelles à mon revirement à gringotts. On peut parler d’amour et de vengeance… Même si tu aura du mal à m’entendre, j’imagine, compte tenu de ce que j’ai infligé à Alice. Comment va-t-elle, d’ailleurs ? S’en est elle remise ? |


    Je me forçais à adopter un air détaché, sans pour autant me convaincre moi-même.

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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeMer 21 Sep - 10:00

Torben avait du entendre sa remarque car il se mit aussitôt à sourire et alla même jusqu’à rire. Un son qui arracha un frisson de plus à la jeune sorcière. Ce rire sardonique avait quelque chose d’effroyable et de tragique. Quels chemins avaient-ils du emprunter pour en arriver là…Evey le regardait avec beaucoup d’attention, elle désirait réellement en savoir plus sur ses motivations, quelles raisons donnerait-il ? D’ailleurs, le lui fournirait-il toutes les informations ? Bien sûr que non, il semblait évident que le moldave chercherait à lui cacher la majeur partie des faits, ce qui était tout à fait logique en soit. De la même manière, elle n’avait rien contre donner quelques nouvelles de personnes qu’il avait pu connaître à Poudlard, mais sans aller plus loin. Un tel échange promettait d’être assez amusant, et assez pathétique ! Au fond pourquoi vouloir en apprendre plus de l’autre quand tous deux savaient qu’ils ne diraient rien de bien consistant. Ils repartiraient à peine nourris, encore affamés d’explications. La discussion promettait de tourner au ridicule, pourtant la sorcière ne bougea pas d’un poil. Quelques miettes, c’est toujours mieux que rien n’est-ce pas ?

Décevoir ! Ah ! Quel grand drame de la vie. Oui, il avait déçu beaucoup de personne, elle par exemple, certainement pas en premier, mais tout de même…La rouquine était bien placée pour comprendre de quoi il parlait. Disons qu’avant la déception, il y avait eu la surprise générale. Lui, Torben Badenov, parti en courageux soldat venger sa famille revenait en bourreau et traitre. Evey se repassa les souvenirs qui correspondaient à cette époque de la « révélation ». Les larmes d’Alice, ses regards perdus, l’étonnement et les chuchotements dans les couloirs, dans la salle commune. Les Gryffondors avaient eu une petite période difficile…Dire qu’ils avaient hébergé un tel monstre ! La trahison est toujours mal vécue, des deux côtés…


-Je ne te le fais pas dire Torben…Je me demande d’ailleurs si tu peux vraiment te supporter au quotidien. J’ai eu l’impression que tu te trahissais toi-même…Tu ne te facilites pas les choses aussi, ça doit être un beau bordel là-dedans,
dit-elle en lui désignant son crâne.

Le ton de la jeune femme resta neutre, le temps de la surprise était passé et son visage tout entier se décontracta, même si l’ensemble de son corps restait sur ses gardes, la main toujours posée sur sa baguette magique. Lorsqu’il parla à nouveau essayant d’entamer la conversation sur ce qui l’amenait ici, Evey ne broncha pas plus, même pour sa dernière question au sujet d’Alice. Pourtant un sentiment immense la submergea à ce nom. Il demandait ça comme si de rien n’était, comme on prend des nouvelles d’un chien. La sorcière supposait cependant qu’il essayait de paraître insensible comme elle le faisait actuellement. Ils semblaient vouloir jouer à un jeu étrange, celui qui en dit le moins possible, en montre le moins possible. Ils devaient installer un terrain le plus neutre qu’il soit, comme s’ils craignaient tout deux de se laisser déborder par des sentiments trop fort et tout faire déraper. C’était une situation des plus bizarres pour l’écossaise. Surtout qu’elle se découvrait plutôt douée pour garder son calme et détachée. Incroyable quand on connait son tempérament expressif…

-Et on voit où ça t’as mené de suivre ton instinct au dernier moment ! Tu dis que tu as changé de camp subitement par…par amour ? Hum…Je ne comprends pas c’est vrai, il faut dire que tu ne m’en dis pas suffisamment pour cela, mais je crois que je ne peux pas te le reprocher. Mais si je suis ton idée, dois-je en conclure que tu avais déjà quelqu’un d’autre dans ta vie ? Une grande brune aux regards de biche ?

Elle marqua une petite pause pendant laquelle elle observa attentivement les moindres frissons dans les traits du jeune homme. Etait-il un réel tombeur en plus de cela ? C’est vrai qu’il était plutôt bien fait…Mais tout de même…Non, ça raison était trop énigmatique, il devait y avoir quelque chose derrière tout ça, une cause plus profonde, plus sombre aussi sans doute…

-Quant à tes sœurs, pour Hannah je ne sais pas, je ne la côtoie par vraiment, mais d’après ce que j’ai pu en juger de loin, ça à l’air d’aller pour elle. Lyra elle…Elle a assez mal vécu toute cette histoire je ne te le cacherai pas. Reprit Evey. Après une seconde d’hésitation elle continua. Tu lui manques Torben, tout simplement, surtout qu’il y a peu de personne avec qui elle peut parler de toi au château. Et je ne te parle même pas de ceux pour qui le nom de Badenov est synonyme de mort, bien que ça se soit un peu calmé maintenant.

Nouvelle pose…Comment pouvait-elle lui parler d’Alice sans risquer de s’emporter dans des commentaires cassants ?

-Alice ça va. Tu lui as juste brisé le cœur. As ta place je ne chercherai pas à en savoir plus.


Son regard c’était fait plus dur, plus froid encore. Dans un autre contexte, cela ne faisait aucun doute que la jeune sorcière déverserait sa colère sur lui, sans hésiter, pour toutes les nuits passées aux côté de sa meilleure amie en pleure, tremblante. Il ne savait pas ce que la lionne qu’il avait trahi avait pu subir, comment sa guérison avait été lente et douloureuse. Un cœur brisé ne se répare jamais. D’ailleurs, Alice ne serait jamais vraiment remise de cette épreuve. Tout ça, elle ne pouvait pas le lui dire, il n’avait pas le droit de savoir, il avait perdu tout droit sur elle en fait, tout droit de toucher ne serait-ce que de loin à sa vie.
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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeMer 21 Sep - 17:18

    Etrangement, même si je n’étais pas plus détendu, je me sentais plus serein d’une certaine manière. Je savais en même temps que je ne risquais pas grand-chose à laisser ma langue se déliait, tant que j’arrivais bien sûr à limiter mon flot de paroles. Par contre du côté d’Evey, ce n’était pas la même chose. Je la sentais terriblement crispée. Que ce soit par la situation ou par autre chose, sans pour autant savoir discerner pourquoi de façon claire et concrète. Je pensais bien qu’il s’agissait du fait de se retrouver avec moi qui devait la turlupiner autant, mais je savais aussi que ce n’était pas tout. Peut être anticipait elle autant, voire plus que moi, toutes les révélations que j’allais pouvoir lui faire ? Je savais qu’il était tellement plus simple de se borner à des explications simplistes sur les gens que l’on abhorrait par passion ou par conviction. Ainsi, les choses étaient simples, facilement appréhendables. On savait comment gérer les situations dans lesquelles on se retrouvait plongé, et on savait aussi quoi faire pour y faire face. Bien sûr, ce n’était pas la même chose, mais bon. Je savais à quel point les illusions pouvaient être salvatrices dans un monde tel que le nôtre. Je savais à quel point on pouvait s’y raccrocher dans l’espoir de se sentir mieux, plus serein, plus en phase avec ses idéaux. Il était plus facile d’haïr un ennemi que de l’apprécier voire de l’aimer.


    C’est pourquoi j’avais coupé tous les liens avec mes amis d’autrefois. C’était plus simple pour tout le monde. Je savais bien que l’on avait du mal à accepter faire du mal à des gens de qui on pouvait encore être proches. Je devais faire ce qu’il fallait, malgré cette règle d’or que je m’étais pourtant fixée. Après tout, se rendaient-ils compte du travail que je devais faire sur moi-même pour être encore capable de me regarder en face ? J’avais dû tout détruire de ma vie passée. Etouffer, prendre à bras le corps les sentiments que je nourrissais pour Alice, les faire taire de façon définitive, du moins autant que possible. J’avais aussi coupé les ponts avec mes proches d’autrefois. Je me contentais de les savoir en sécurité, espérant ne pas avoir à leur faire du mal en personne, bien que je savais que mes actions contribuaient à les faire souffrir. Je n’étais pas un homme loyal, hormis à l’engagement que j’avais pris durant l’enterrement, deux ans plus tôt. Evey pourrait elle comprendre ? Je ne savais pas. Peut être que Lily qui aurait très vite toutes les clés en main pour comprendre, pourra leur expliquer à tous. Pas forcément qu’ils me comprennent, ni ne me pardonnent, mais je devais faire mon possible pour que mes actes, une fois que je ne serais plus, retrouvent un sens aux yeux de ceux qui m’avaient connu. Peut être certains avaient déjà deviné. Je souriais aux paroles d’Evey.



    | Je suis toujours fidèle aux promesses que j’ai faites avant de poser pour la première fois les pieds sur ce maudit sol d’Angleterre. C’est ça qui me fait tenir le cap. Je pense que tu peux comprendre. Je suis ce qu’on m’a appris à être. |


    Je faisais référence à mon père, mais Evey ne pouvait pas comprendre sans que j’en dise plus. Seulement ainsi, elle saura comprendre quand tout sera fini. Je me retrouvais particulièrement étonné lorsque la jeune rousse resta presque de marbre alors que je lui parlais. Je ne me serais jamais attendu à ce qu’elle soit aussi neutre, aussi impassible. Surtout quand je lui parlais d’Alice. Je savais qu’Evey avait dû la voir à Ste Mangouste. Je savais qu’elle avait dû tout savoir sur ce qu’il s’était passé à Gringotts, sur mes actes. Elle ne réagissait pas pour autant. Mon premier réflexe quand elle me répondit enfin, fut d’ouvrir la bouche en signe de dénégation. Bien entendu, elle commença à comprendre, même sans pour autant avoir toutes les informations. Je m’étais lié avec des gens terriblement intelligents, durant le peu de temps passé à Poudlard. Elle, Alice, Evey, même ce connard de Potter, qui m’avait recraché mon amitié en plein dans la figure pour une stupide blague de poufsouffle.


    | Oui. Non. Enfin, en quelque sorte. Je n’avais pas conscience de l’emprise qu’elle avait sur moi, pas avant de la voir tomber sous un doloris lancé par quelqu’un du ministère, ou de l’école venu en renfort, je ne sais plus. Je ne te dirais pas son nom, mais tu devineras qu’il ne s’agit pas de Bellatrix Black, l’autre mangemorte à s’être révélée ce jour là. Pour le reste, je n’irais pas jusqu’à dire que je n’avais aucune responsabilité vis-à-vis d’Alice, mais je te rappelle qu’elle m’avait jeté des mois plus tôt. Je ne l’ai pas trahie. Pas comme ça, en tous cas. |


    Je prenais un air nettement plus peiné lorsqu’elle évoqua mes sœurs. Je m’étais douté que les choses s’étaient mal passées. C’était logique. Mon nom était frappé d’ostracisme, et quiconque le portait aussi se retrouverait très vite mis au ban de la société. J’imaginais que sans les pressions de Poudlard voire de mon gouvernement natal, mes sœurs auraient été jetées elles aussi en prison par simple suspicion. Ce qui, sans aucune ambiguité, m’aurait mis à découvert, car je n’aurais su le tolérer. Bien entendu, je m’étais attendu à l’attitude d’Evey alors qu’elle me parlait désormais d’Alice. Comment aurait il pu en être autrement ?


    | L’important c’est qu’elles vont bien. Elles iront mieux plus tard, quand tout sera fini. Tout est prêt pour elles. Je leur fait confiance. Elles sauront comment faire. Alice… je n’ai pas d’explication. Je n’étais pas forcé de lui faire ce que j’ai fait. Si je suis aussi venu, Evey, c’était aussi pour te mettre en garde. Définitivement, il ne doit plus rester le moindre doute à mon sujet, que ce soit pour toi ou pour tous les autres. Je suis capable de pire, encore. Alice m’a démoli, quand elle m’a quitté. Je m’étais mis au travers de la route de mon maître à Pré Au Lard. J’ai fini en morceaux pour la protéger. Et elle m’a sorti quoi, sitôt qu’on s’est réveillés ? Qu’elle ne supportait plus être avec moi. Pourtant, malgré cela, j’aurais pu éviter de l’envoyer à Ste Mangouste. Mais je l’ai fait. |

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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeVen 7 Oct - 18:44

Il était dur de rester stoïque face à ce visage qu’elle avait admiré un jour. De par sa nature Evey avait envie de se détendre, de tout oublier, de tout recommencer. Mais son esprit l’en empêchait désormais, elle avait souffert cette année de sa trop grande clémence. Certains en avaient profité, plus que jamais, on lui avait fait comprendre que sa gentille douceur n’en faisait qu’une bonne poire. Trop souvent déçue, elle ne devait plus se laisser avoir par sa compassion, par les élans de son cœur. Sa fonction de préfète avait été un bon catalyseur dans ce travail de renforcement de carapace. Devoir surveiller les autres et assurer leur sécurité lui avait fait prendre conscience de l’importance de l’image qu’elle pouvait renvoyer. Elle se devait d’être forte, représenter une certaine figure stable sur laquelle les autres pouvaient espérer compter en cas de besoin.
La rouquine hocha la tête en réponse aux paroles du moldave. Elle comprenait très bien sa façon de penser, n’étaient-ils pas tous les fruits de leurs aînés ? De leur éducation ? De leur environnement ? Elle-même avait toujours vécue entourée d’amour, de douceur, dans la tranquillité, recluse sur une petite île battue par les vents marins. Il n’était pas difficile en connaissant cela de comprendre d’où venait sa foi en l’homme. Ses parents lui avaient toujours montrés que c’était le plus important, croire en chaque être humain. La jeune sorcière était convaincue que personne ne naissait mauvais, un nourrisson est l’être le plus pur qui existe, vierge de toute idée, de toute image. Ce n’est que je le chemin qu’il fait au cours des années qui le dirige vers telle ou t elle façon de penser. Les désillusions, les déceptions, les peines et les turbulences assombrissent même les plus douces créatures. Et cela lui peinait le cœur, plus que tout autre chose. C’est aussi pour cela que la jeune femme mettait tant d’énergie à vouloir protéger les plus jeunes générations.

Evey posa son regard océan sur le jeune homme qui lui faisait face et parla à son tour, posément.


-Je comprends. Mais je suis convaincue que tout le monde peut changer, fort des rencontres que l’on fait, des épreuves qu’on traverse, des bonheurs qu’on vit. Mais je comprends.

Torben sembla surpris par la suite. Sans doute ne s’attendait-il pas à une telle clairvoyance de sa part. Mais Alice lui avait raconté tout, dans les moindres détails, si bien que c’est comme si elle y avait été. Et puis…Elle n’était pas si stupide que ça non plus. Elle lisait les journaux, peut-être même avec plus de profondeur que certains. Et puis il y avait Lyra, avec qui Evey avait pas mal parlé dernièrement. L’amitié de la jeune Badenov avec la terrible Krystel Raybrant ne lui avait pas échappée, et tout doucement, les éléments se liaient entre eux. Certes, ce n’étaient que des pressentiments, des illusions peut-être même, mais l’idée ne faisait que se renforcer chaque jour, depuis que le mari de la dite sulfureuse avait trouvé la mort et avait été révélé comme Mangemort. Certes elle avait été lavée de tout soupçon mais le doute lui, restait là, il y avait trop de coïncidences…

Lorsqu’il mentionna Alice à nouveau pour lui rappeler que cette dernière n’était pas non plus blanche comme neige, Evey ne répondit pas, préférant se concentrer sur elle-même. Cette remarque l’avait d’autant plus déstabilisée qu’elle savait qu’il disait vrai. Son amie ne s’était pas comportée comme la plus tendre amoureuse de jeune femme envers lui.
La sorcière remarqua avec douleur la peine du jeune homme. En plus de ses amis, il avait surtout perdu ses sœurs, du moins, il ne pouvait plus les voir comme il le souhaitait. Lyra en souffrait particulièrement, la rouquine le savait suffisamment bien. C’est pourquoi elle faillit sauter au plafond en l’entendant parler, mais elle se contint jusqu’à ce qu’il ait fini de parler.


-Dis-moi que tu te fous de moi Torben ! Qu’elles iront bien quand tout sera fini ? Mais fini pour qui ? Pour toi ? Pour ton maître ou pour moi et ceux qui espèrent encore avoir une vie ensoleillée ? Non mais sérieusement, à quoi tu penses ? Avec des gens comme toi, sans notion de ce que le mot « limite » signifie, derrière les masques, crois-tu vraiment que tout puisse finir bien pour elles ? Jusqu’à où les ferras-tu souffrir ? Comment crois-tu qu’elles survivraient à une mort de plus dans leur famille ? Tu es la seule chose qu’il leur reste de leur pays natal ! Mais bon sang Torben !


Pour la première fois depuis le début de leur entrevue, Evey avait perdu son sang froid, elle le prit par les épaules sans même réfléchir à qui elle malmenait ainsi. Elle le secoua assez fortement, du moins essaya telle de s’en convaincre, avant de le lâcher et de se retourner les mains sur la tête. Elle souffla un bon coup avant de se retourner et de le fixer à nouveau.

-Je sais qu’Alice n’est pas si blanche que ça. Je ne dirais pas qu’elle a bien réagit ce jour-là, mais elle aussi avait ses raisons ! Je suis sûr que tu peux comprendre son désespoir ! Certes, c’est le serpent qui se mort la queue. Mais la vie c’est ça non ? Du moins presque toujours ! Tu avoues être capable du pire, au crois-moi je n’en doute pas ! Je n’ai qu’à regarder dans tes yeux pour le deviner ! Si tu savais l’image que tu me renvois ! Tu me fais peur et pourtant je ne peux pas m’empêcher de penser que tu peux encore être aussi capable du meilleur. Si tu le voulais bien sûr, ce qui ne semble pas le cas en ce moment, alors comment peux-tu penser qu’un jour les choses iront bien pour tes sœurs ? Réfléchis bien à cela, car pour l’instant, tes propos ne sont pas associables !

Et voilà, elle se livrait à lui, à nouveau, son cœur avait reprit le dessus. Un goût métallique glissa sur sa langue alors que ses dents s’enfonçaient un peu trop profondément dans la chair de sa lèvre inférieure.
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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeDim 16 Oct - 10:00

    Une différence fondamentale semblait me séparer de tous ceux que j’avais jadis côtoyés. Assez étrangement, je sentais en eux comme une idée, une lueur ténue mais bien vivace, qui impliquait des choses qui dépassaient sans aucun doute mon entendement. Cette chose, c’était la perspective d’un éventuel pardon futur. Ces gens en fait, pensaient l’homme comme un être totalement bon de prime abord. Ils ne considéraient pas que l’être humain pouvait être mauvais pas nature. Ce que je pensais, moi, c’était que nous étions tous capables du meilleur comme du pire, pour la simple et bonne raison qu’à la naissance ; l’Homme naît sans aucune notion du bien et du mal. Tuer n’est certes pas encore présent dans l’esprit d’un bambin, mais il ne sait pas pour autant que ça lui sera interdit plus tard. Je pense que l’Homme, comme l’animal son cousin, est aussi bien capable, physiquement et psychiquement, de tuer et de faire souffrir ses congénères. Ce serait même une propension naturelle, pas forcément une attirance ou un basculement, mais une capacité bien réelle à faire ce que plus tard on définira comme étant le mal. Certains hommes étaient donc appris à gérer et à combattre cette tendance possible à la violence. Ce sont, caricaturalement, les gentils, les bons, les artisans de tous les jours de ce monde, élaborant nos sociétés et les faisant évoluer. D’autres hommes n’ont jamais pu se rendre compte de ces interdits moraux et culturels, ne les ont pas assimiler, et deviennent des loups pour la société, ne se complaisant que dans le chaos presque primaire, réduits à des animaux émotionnels, en quelque sorte. Et enfin, petit groupe auquel je m’identifiais, des gens qui avaient fait l’expérience de la violence, l’avait aimée, appréciée, et ne pouvait plus s’en détacher. Ces gens cherchaient donc des significations à leurs actes, moi c’était la vengeance, mais je savais au fond de moi que je n’étais jamais qu’une bête revenant sur sa propre domestication. J’étais moi aussi un prédateur à ma façon. Je n’étais donc pas tout à fait d’accord avec Evey.


    | Rien ne bouleverse ce qui existait déjà, même si je ne te cache pas que je pense que ça a une importance. Sans Alice, je serais basculé bien plus vite, et bien plus complétement. |


    Evey éclata littéralement de colère à mes paroles ; de toute évidence, j’avais été trop loin en relativisant la position et la responsabilité d’Alice, la douce Alice, dans toute l’affaire me concernant. Attention, je ne rejetais pas l’entierté de ma faute sur elle, mais il fallait avouer qu’elle avait bouleversé tout ce qui aurait pu me faire tenir la distance et camper sur mes positions. Evey ne comprenait pas encore ce que je voulais dire ; je ne lui en voulais pas, je n’étais pas toujours sûr de comprendre moi-même. Cela voulait dire que j’aurais pu avoir des doutes, et effectivement, j’en avais. Mais pas vraiment à ce niveau là. Elle me critiqua et poursuivit aussi mes petits camarades. Assez justement, je dois dire. Et j’avais encore moins de limites qu’eux paradoxalement, dans le sens où pour faire un certain bien, j’étais capable de faire aussi beaucoup de mal en contrepartie. En quelque sorte, je trahissais mes idéaux, ma limite étant bien plus difficile à atteindre. Chose que les mangemorts lambda ne feraient jamais. Evey me prit par les épaules et se mit à me secouer. Je me laissais faire, sachant que j’attirerais moins l’attention si je ne répliquais pas. Je la laissais faire, et elle finit par me lâcher et se calmer.


    | j’ai fait des choix, Evey, et je les assume. J’en suis le premier désolé, crois moi, mais c’est ainsi. Mes sœurs comprendront, j’ai déjà tout mis en œuvre pour que ce soit le cas. Fini tout court, je voulais dire. D’une façon ou d’une autre d’ailleurs. Mais c’est une des choses sur lesquelles je ne dois pas m’étendre. Je ne peux pas non plus, cela dit. |


    Evey ne me croyait pas. En fait, je me rendais compte que ma démarche était biaisée. Je ne pouvais pas faire comprendre à mes anciens amis ma situation et mon but, je ne pouvais même pas les amener à réfléchir sur mes raisons sans finir par me dévoiler totalement. Echec en demie teinte ; je n’étais pas pour autant perçu comme un connard à abattre à tout prix. On me haîssait et on avait peur de moi, c’était la conséquence logique de mes agissements. Devais je perséverer ou mettre un terme à cet évènement qui risquait de me compromettre une bonne fois pour toutes ? J’allais quand même essayer de perdurer un peu, histoire d’amener au moins Evey à se rassurer vis-à-vis de mes sœurs, et si elle pouvait aussi se convaincre de ce que je disais.


    | C’est tout réfléchi. Je suis en cavale, Evey, et je ne suis pas débordé … d’occupations. J’ai beaucoup réfléchi justement, et j’ai tout mis en œuvre pour que les biens et le nom des Badenov restent entiers quand mes sœurs en disposeront. C’est beaucoup de travail et de dispositions à prendre, mais tout est déjà prêt. Je ne suis pas irresponsable, j’essaie de ne rien laisser au hasard. Le serpent qui se mord la queue ? Je dois avouer que c’est ce qui m’arrive depuis bientôt six mois maintenant, depuis Gringotts. Si je devrais être honnête, depuis bien plus longtemps que ça. De toute façon, je n’en veux pas à Alice, comme je te l’ai dit. Bien au contraire même. Sans elle, je n’aurais jamais pu faire ces choix. |

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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeJeu 27 Oct - 22:18

Quelque chose semblait brisé entre eux. Pour toujours. Lorsqu’Evey réalisa cette évidence un frisson la parcourut et elle senti une montée de larmes submerger ses yeux. Heureusement la rouquine se repris à temps pour ne pas laisser la moindre goutte salée dégouliner le long de sa joue plus blanche que jamais. Le Torben qu’elle avait devant elle d’une part ne partageait visiblement pas le même point de vu originel sur la vie en elle-même. Et puis, son esprit était comme à des années lumières du sien. Perdu dans des méandres sombres et obscurs, il ne devait pas pouvoir avoir la simple possibilité de dépasser ce stade où il était arrivé. C’est comme s’il était bloqué à la dernière étape de son évolution. La fin de sa vie. Un second frisson la parcourut. Pourquoi cherchait-elle encore alors une petite lueur d’espoir, d’amour, de révolte, de bonté ou de quoi que ce soit d’autre de positif. La rouquine se senti soudain vide de l’intérieur, un peu comme si côtoyer celui qui avait un homme juste avant lui la contaminait peu à peu et que son désespoir la touchait à son tour, la léchait, à la manière des flammes d’un feu mortellement froid. Inconsciemment elle recula d’un pas fébrile, pour la première fois depuis leur rencontre, Evey sentait au fond d’elle la réalité de la chose, le côté irréversible, le néant, l’effroyable position et état d’âme du sorcier. A l’entendre parler les choses devenaient claires et nettes. Oui, il était responsable de tueries, de tortures, de morts, de déchirement, de cette haine qui envenimait les esprits des plus jeunes, qui écrasaient les espoirs de familles entières.
Plus cette vague de prise de conscience envahissait son être, plus ses yeux s’ouvraient en grand et son corps semblait se vider de toute son hémoglobine. Ce n’était plus Torben Badenov, c’était un monstre froid, d’autant plus cruel qu’il avait perdu toute illusion, toute foi, tout espoir.
La jeune femme fini par l’écouter sans plus pouvoir répondre quoi que ce soit, les lèvres scellée par une sorte de choc émotionnel « post-traumatique » selon le jargon médical. Que pouvait-elle répondre à tout cela ? Elle ne possédait pas toutes les cartes, cela expliquait sans doute beaucoup de choses, peut-être plus tard comprendrait-elle mieux les enjeux du comportement de l’ancien Lion. C’est du moins ce qu’il semblait vouloir insinuer, et du plus profond de son cœur Evey espérait qu’il disait vrai, elle voulait pouvoir au moins se raccrocher à cet espoir là, à ce futur plus rayonnant, celui de la vérité.

Les larmes finirent tout de même par couler, silencieuses, presque invisibles sur ses joues pâles. Que pouvait-elle lui répondre ? Il semblait si convaincu de ce qu’il disait, si certain de l’avenir une fois sa propre vie finie. C’en était déroutant. Le sorcier était comme prisonnier dans sa vision, dans son état d’esprit qu’il ne pouvait pas entendre réellement ce qu’elle lui disait. Du moins la rouquine le ressentait comme cela.


-Torben…Je…Je ne sais plus quoi te dire.


Pour la première fois sa voix trembla alors qu’elle essuya d’un revers de manche les premières larmes qui avaient dessinée d’amer sillons dans sa peau. Interdite devant ce vide qu’il représentait elle se sentait un peu perdu. Pourvu que tous les Mangemorts n’aient pas atteint un tel niveau de dénie d’eux-mêmes, de tout honneur. Elle dégluti avec difficulté avant de réussir à ouvrir à nouveau la bouche.

-Je crois alors que nous n’avons plus rien à nous dire Torben. Ca…Ca m’a pris beaucoup de temps pour réaliser…Pour…Pour admettre la réalité. Mais il semblerait que je n’ai plus d’autre choix que de faire face maintenant….N’est-ce pas Torben…C’est à mon tour de faire mes choix n’est-ce pas ? Laisser partir pour toujours l’homme que j’ai connu et que j’ai admiré fût un temps. Celui-ci est sans doute mort là-bas, dans ce pays froid et cruel. Il faut croire que c’est un peu du mal de ce dernier qui est revenu hanter ces terres anglaises. Je regrette que tu ais fait les choix que tu as décidé de faire. Mais cela ne changera plus rien maintenant. C’est…C’est trop tard pour les remords maintenant. Y-a-t-il jamais eu une place pour eux dans ton cœur d’ailleurs ?

Les larmes coulaient dans un flot continue mais toujours avec calme, comme elles aussi résignées. Peu à peu sa voix prenaient un nouveau ton plus doux, presque vaporeux. Son cœur saignait de voir un tel abandon d’humanité.


-Je pourrais, maintenant, à présent, avec tout ce qu’on vient de se dire. Oui, je pourrais hurler, alerter les aurors alentour. Je pourrais même essayer de te blesser comme tu viens de briser quelque chose en moi. Je ne sais pas ce qui me retient, peut-être encore, malgré tout, au fond, je ne sais où, un reste, une poussière de sympathie pour toi, pour ce qui pourrait encore subsister en toi, que j’espère vie encore en toi, quelque part, entre deux organes.


Elle marqua une nouvelle pose avant de reprendre en fixant ses yeux océans dans le regard sombre du sorcier.


-Mais je dois aussi te remercier. Te remercier de…De m’avoir fait prendre conscience de tout ça…De la réalité concrète de ce que tu es maintenant…Car…Car lorsque…Le souffle lui manquait, elle ferma les yeux, une seconde avant de reprendre, les yeux rouges. Si un jour nous devons nous retrouver face à face, je sais que je me rappellerais cette discussion, ce vide, ce mal…Et…Je ne flancherai pas.
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MessageSujet: Re: How It Ends   How It Ends Icon_minitimeVen 4 Nov - 18:35

    Aux lumières magiques de la rue se réflétaient les lueurs des larmes qui coulaient le long des joues d'Evey. Elle ne sanglotait pas ; elle n'était pas triste, désespérée, en pleine détresse. Le dégoût et l'impuissance devaient en être la cause. Elle s'était rendue compte qu'on ne pouvait plus m'influencer, qu'on ne pouvait plus me faire faire marche arrière. J'étais dans ma merde, et je comptais bien y rester. Je me doutais que cela choquerait et ferait réfléchir à deux fois quelqu'un d'aussi neutre et gentil qu'Evey. Ce qui n'était pas forcément une mauvaise chose, cela dit. Ce que je venais de révéler à la gryffondor n'était jamais que le premier affront lancé à la pureté de sa conception des choses. Le premier d'une série noire qui ne manquerait pas de lui tomber sur le coin de la figure. La vision tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil n'était pas quelque chose qui avait cours en ce monde, et moins encore depuis que la folie s'était installée au cœur de la société depuis bien des années maintenant. Tuer ou être tuer. Savoir être capable de faire le mal pour obtenir comme résultat de ses efforts un bien plus grand encore. Difficile de nier ce qui m'apparaissait comme une évidence. Comme des pacifistes auraient pu gérer la crise dans mon pays d'origine ? S'enfuir des terres qu'on avait mises en valeur depuis des siècles ? Abandonner la mémoire de ceux qui sont morts, et faire table rase du passé ? Non, ces bêtes immondes étaient venues sur notre territoire pour tuer, ce qu'elles avaient fait de façon aussi horrible qu'efficace. Il n'y avait qu'une réponse possible, honorable. Mettre toute dignité de côté et se salir les mains. Tuer tous ces monstres, jusqu'au dernier, et ne pas s'arrêter tant qu'ils représentent encore un risque pour la société. J'étais dans ce schéma de pensée depuis bientôt deux ans. Et je n'avais plus vraiment obliqué de cette ligne directrice. Evey, la voix semblant chevrotante, me dit qu'elle ne sait pas quoi me dire. A quoi m'étais je réellement attendu ? Cette question qui s'imprimait des milliers de fois dans ma tête...


    | Alors, ne dis rien. |


    Elle me dit que nous n'avions plus rien à nous dire. Je la toisais, froidement. Quelle prise de conscience à l'opposé de ce que j'espérais. En même temps, que devais je dire, penser ? J'avais imaginé qu'on me comprendrait, qu'on me laisserait faire, peut être avec un peu de compassion. Mais comment arriver à cet objectif sans pouvoir clairement dire quel était le but que je poursuivais au final. Tant pis, je m'y étais pris comme un pied et je n'avais plus qu'à assumer. Hors de question du coup de revoir un jour Alice de la meme façon. Elle aussi, ne comprendrait pas. Et ce que je lui infligé ne jouerait pas en ma faveur. Tant pis, encore. Evey me parlait de choix qu'elle devait faire désormais. Celui de faire face. Super, au lieu d'essayer de la convaincre de se barrer pendant qu'il en était temps, je n'avais rien trouvé de mieux à faire que de la décider à faire face, c'est à dire à mourir à plus ou moins brève échéance. Super, bravo Torben, j'applaudis des deux mains. Qu'elle me dise qu'elle m'avait admiré ne m'avait pas ému le moins du monde. J'avais froncé les sourcils. Comment peut on admirer un orphelin débile qui n'a pas fait d'études et passe son temps à ressasser un puissant désir de vengeance ? Elle parlait de mon pays, de ce que j'y avais fait. Elle ne faisait grosso modo que deviner, mais cela suffisait à me juger, de son point de vue comme du mien d'ailleurs. Elle me jugea par contre sur les remords, et si c'était seulement possible, mon regard se fit plus froid, plus dur.


    | Tu ne sais pas ce que tu dis. Tu n'en as aucune idée. |


    Des remords, bien sûr que j'en avais. Certains beaucoup plus forts que d'autres. Comme celui de n'être pas arrivé à temps pour sauver mes parents en même temps que mes sœurs. Ou celui d'avoir dû passer par la trahison et le meurtre pour me rapprocher de mon objectif final. Je faisais ce pourquoi j'étais fait, c'était ce qui me permettait d'étouffer cette conscience qui parfois me rendait la vie insupportable. Evey donnait dans le mélodrame ; je l'avais visiblement touchée très profondément. Je m'en voulais un peu pour ça aussi, maintenant. Au moins ne se laissera t'elle pas tuer bêtement désormais, en se fourvoyant sur la nature de ceux qui attenteraient à sa vie. Je n'en faisais pas partie, sauf si je n'avais plus aucun autre choix. Je savais que le Seigneur des Ténèbres aimait énormément les petits tests chez ses mangemorts, mais je savais que je ferais tout pour éviter d'avoir à faire du mal à Evey, même maintenant. L'incompréhension n'était pas de son fait, elle n'y pouvait rien. Elle était prête, désormais, à affronter le mal qui rongeait son pays, mal que je représentais. J'hochais la tête à ses paroles. Je ne pouvais plus que m'en aller, maintenant.[/b][/color]


    | Heureux de te l'entendre dire. Tu vivras plus longtemps. Mais un conseil ; il te faudra être forte et rapide. Et prête à tout. LE courage seul ne suffira pas. Adieu, Evey. |


    [i]Je me retournais, et ne perdais pas de temps pour quitter l'endroit. J'avais le cœur gros, quelque part. Je ne me sentais pas soulagé ; ma démarche n'avait servi à rien. Il était temps pour moi de rentrer à la maison, de voir ma femme, et de me complaire dans ses ténèbres.
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