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Gryffondor↯  La force du lion est en moi
Evey Lowan



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Evey Lowan

Gryffondor
La force du lion est en moi


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MessageSujet: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeMer 4 Fév - 19:29

Il y a des jours comme ça où rien ne va. Vous vous levez le matin et, avant même d’avoir ouvert les yeux, vous savez que ce sera une journée désagréable et déjà, vous n’attendez qu’une chose, qu’elle se termine.
Aujourd’hui était une journée de celle-là pour une jeune irlandaise aux cheveux flambants. Bien que ce fût le weekend, rien ne donnait envie à la rouquine si ce n’était retourné sous la couette. Tout avait commencé dans les douches lorsque la jeune sorcière, bien lavée, c’était rendu compte qu’à ses affaires manquait des sous-vêtements. Non pas qu’un petit chenapan les eu subtilisés, mais simplement que son esprit perturbés les avaient oubliés sur le lit. Puis, au petit déjeuné, le grand duc de son père qui renversait sur sa robe son jus de citrouille tout frais. Sans compter que les nouvelles ne donnaient rien de quoi se réjouir ou retrouver un peu de bonne humeur. Son père lui annonçait en effet qu’à la prochaine attaque attentée dans l’enceinte du château ou contre un seul de ses membres, lui et sa mère avaient décidés qu’elle reviendrait aussitôt à la maison même si ses études représentaient beaucoup ils en avaient conscience, et ils le savaient mieux que qui conque, mais ils ne voulaient pas risquer la vie de leur « chère petite fille ». Cependant, Evey savait bien qu’elle ne serait pas plus en sécurité là-bas qu’ici. Leur famille défendait la cause des moldus depuis suffisamment longtemps pour qu’ils puissent être sur la liste des personnes à éliminer, si liste il y avait.
De plus, cela faisait plusieurs semaines que la jeune sorcière ne recevait plus de lettres de son frère dont elle était très proche. Or, en quinze ans, jamais un tel silence de sa part n’avait été. Sans compter qu’avec les derniers évènements et la tension qui montait partout dans le pays, la rouge et or craignait pour la vie de son cher frère. Surtout vu les dernières passions qu’il nourrissait pour une jeune moldue…

Et la journée ne faisait que commencée. A dix heures, il paraissait en être 20h. Et la jeune sorcière tournait en rond. Depuis plusieurs semaines, depuis le bal en fait, elle n’avait pût sortir or de l’enceinte de Poudlard, sans compter que les conversations de couloir tournaient toutes pratiquement autour du même sujet, cette marque verte flottante sournoisement au dessus du château. Les regards devenaient inquisiteurs, surtout depuis le dernier article du Racontard. Le climat tendu énervait la Gryffondor, ses nerfs étaient mis à rude épreuve et elle devait mettre tout son sang froid et son calme pour réussir à les contrôler. Aller savoir si ce n’était pas pire, au lieu d’exploser, elle implosait.
Assise dans sa salle commune, Evey essayait tant bien que mal de se concentrer sur son devoir de métamorphose qu’elle devait rendre pour le lundi prochain mais son esprit n’arrivait pas à se concentrer et, alors que ses derniers jours la technique de « je me travail à fond pour ne penser à rien » marchait plutôt bien, il semblait qu’aujourd’hui il en soit autrement. Son état d’énervement était tel qu’elle n’arrivait pas à rester assis sur sa chaise et changeait toutes les trente secondes de position. Et puis un groupe de première année en face de la rouquine la déconcertée. Ils étaient quatre ou cinq penché sur la Gazette du sorcier et chuchotaient de manière agaçante. Et surtout, la grande photographie en noir et blanc de la marque sur la première page semblait narguer la jeune sorcière de son sourire diabolique.

D’un geste énervé et lançant un regard furieux aux jeunes importuns, Evey rangea vivement ses affaires, elle n’arriverait à rien aujourd’hui, du moins si elle restait enfermée là. Jamais elle n’avait ressenti un tel besoin d’évasion, de grand large, d’espace, de nouveaux paysages. Pour la petite marginale qu’elle était, rester enfermer ainsi représentait un vrai handicap. Ses amis le remarquaient d’ailleurs, eux qui la connaissaient si douce, rêveuse voire effacée, la voilà nerveuse, stressée et exécrable. Heureusement qu’il lui restait le Quidditch pour décompresser de temps en temps même si ces derniers jours des fortes rafales de vents lui interdisaient l’accès aux nuages.

Emmitouflée dans son écharpe rayée, Evey marchait bon train, la démarche déterminée et légèrement énervée. Rien n’allait aujourd’hui, même ses cheveux que pourtant elle affectionnait, semblaient décidés à lui en faire voir de toutes les couleurs.

Il était midi lorsque l’irlandaise franchie de nouveau les portes de la grande salle. Durant ces deux dernières heures la sorcière avait eut le temps de faire une fois le tour du parc et de trainer un peu sur le terrain de Quidditch ainsi que de s’aventurer un peu à la lisière de la forêt interdite et regarder avec une furieuse envie de tempête les eaux trop calmes du lac avant de reprendre le chemin du château.
Malgré l’heure, la jeune femme n’avait pas faim, et monta directement dans les étages parcourant les couloirs sans but réel croisant deux trois fantômes sans les regarder. Son visage avait retrouvé son calme habituel même si elle bouillonnait encore, ses traits décontractés ne parvenaient cependant pas à masquer totalement le léger pli sur son front qui trahissait son mal être.

Soudain, la rouge et or prit une décision sans appel. Bifurquant brusquement dans un couloir perpendiculaire, Evey reprit sa démarche déterminée et, presque en courant, se rendit face à une statue assez laide et sorti sa baguette magique. Elle connaissait ce passage secret que depuis peu et ne l’avait utilisé que très rarement et jamais seule. Mais il fallait qu’elle sorte, elle avait besoin d’aller dans un endroit où des sorciers parleraient plus que les journaux, mieux que les élèves et les professeurs, car il va sans dire que ces derniers se gardaient bien de renseigner de manière satisfaisante leurs élèves.

Lorsqu’Evey poussa la trappe qui menait dans la cave du magasin de confiserie, l’excitation qu’elle ressenti lui arracha un sourire comme elle n’en avait pas eut depuis longtemps. Enfin, elle s’amusait un peu. C’était comme si elle ouvrait la porte de sa cage avec une épingle à cheveux dissimulée dans ses sous-vêtements. Seulement, le sort semblait vouloir s’acharner sur elle car, à peine eut-elle le temps de se cacher derrière des tonneaux que le gérant descendait l’escalier pour réapprovisionner les stocks. Il lui fallut attendre un bon quart d’heure si ce n’est plus avant de pouvoir bouger or, ce petit contretemps avait réveillé sa mauvaise humeur et la rouge et or en était encore plus énervée encore.
Ce ne fût qu’une fois dans la fraîcheur mordante de l’air des rues de Pré-Au-Lard que la jeune sorcière commença à se décontracter un peu, ici pas de Rusard pour vous traquer, pas d’élèves pour vous surveiller et vous enlever des points, pas de professeurs qui se regardent avec des regards affolés avant de vous sourire de manière qui se veut rassurante. Rien que des sorciers graves ou non, des discutions de « grands », et surtout, pas de règles.
Mais alors qu’elle marchait vers le bar des Trois balais –endroit qu’elle avait finalement choisis pour se mettre au chaud– une désagréable impression dans la nuque lui fit tourner la tête. Evey se sentait observer et n’aimait vraiment pas ça…Pourtant, elle ne connaissait personne dans les petits groupes de sorciers qui parcouraient les rues peu remplies.

Reprenant sa route, l’irlandaise poussa finalement la porte du bar et choisie une table près du mur, juste à côté d’une autre où un petit groupe de sorcier semblaient embarqué dans une conversation animée. Peut-être qu’ils laisseraient échapper deux ou trois informations intéressantes dont les journaux ne parlaient pas. Après avoir commandé un jus de citrouille, la jeune sorcière s’installa confortablement, beaucoup plus calme qu’avant mais, elle sentait au fond d’elle qu’elle ne tiendrait pas en place et que, bientôt, une nouvelle envie fulgurante de bouger la prendrait. Cependant, une chose vint de nouveau perturber cet instant de calme, toujours ce même picotement désagréable et cette sensation d’être observer. Peut-être que sa conscience lui jouait des tours…A moins que ce ne soit ce sorcier à l'air louche dont les cheveux noirs et longs encadraient le visage d'une manière inquiétante et qui semblait la regarder avec un étrange rictus qui l'avait suivis depuis sa sortie du magasin....
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Torben Badenov



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Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeMar 17 Fév - 10:07

[HJ: désolé du retard et du post!]


    La vie était faite de choix. Tout était affaire de parcours. Tout, absolument tout. Certains croyaient au destin, d'autres non. Certains ne pouvaient qu'y croire tant leur vie semblait directement dirigée par une main invisible, les évènements heureux ou malheureux leur tombant sans cesse dessus sans que ces personnes ne puissent s'habituer à vivre correctement de leur nouvelle situation. Moi, de mon côté, je n'avais jamais cru au destin. Ni à une quelconque entité supérieure, et encore moins à un jeu quelconque impliquant que ma vie soit déjà toute tracée... Pourtant, je devais remarquer en toute objectivité qu'il devait bien y avoir quelque chose en ce bas monde pour qu'il me tombe autant de tuiles dessus... D'abord, le fait que mon premier amour me trahisse. Ensuite, le fait que je perde mes parents de façon totalement incontrôlable, sanglante et traumatisante, sous mes yeux de surcroit! Puis j'avais dû abandonner mes études, sur un coup de tête après y avoir été poussé... Pour enfin tromper ma petite amie, pactiser littéralement avec un meurtrier et me remettre à me souler de façon autrement plus régulière rien que pour ne pas totalement flancher!


    J'étais également certain qu'au milieu de tous ces malheurs étaient intervenus des évènements beaucoup plus agréables sans que pour autant je ne puisse être persuadé que cela s'équilibrait avec toutes les tuiles qui me tombaient dessus. J'avais pu me rapprocher encore un peu plus de mes soeurs, tout comme j'avais également pu finalement me trouver enfin une femme dont je serais littéralement fou amoureux. En y repensant, il était plus facile de croire au destin ou à n'importe quelle connerie de ce genre pour la simple et bonne raison que je n'avais pas envie de croire que tout était simplement à mettre sur le compte de mes propres erreurs et de mon incapacité à préserver tout ce qui était pur et bon autour de moi. Oui, il serait tellement plus facile d'y croire, tout comme il était tout aussi facile de boire pour se rassurer et oublier, pour se forcer à tenir coûte que coûte. Et c'était ce que je faisais. Je n'étais pas en train de picoler jusqu'à me faire rouler sous la table, non, je préférais simplement avoir quelque chose dans les mains et un goût dans la bouche, avec en plus quelques petites sensations physiques, notamment dans mon crâne. Bon, vous allez me dire, j'aurais pu également boire simplement de la bierraubeurre, mais je n'aimais pas boire pour pisser toutes les demies heures, alors je m'étais carrément mis à la vodka sorcière, un espèce de truc insipide qui défonçait littéralement la gorge, mais qui avait le mérite de ne pas trop souler un vétéran comme moi.


    J'étais donc là, assis comme à mon habitude, à attendre que quelque chose ne se passe. J'étais proche de Poudlard, au cas où quelque chose s'y passerait à nouveau. Je refusais de revoir de nouveau mes proches se faire tuer, alors je voulais être dans le coin, juste au cas où. Je sais, c'est peut être stupide comme action, mais je n'avais rien de mieux à faire de mon temps libre en ce moment, donc il était inutile pour moi de résister à l'envie d'aller vagabonder près de Poudlard. De toutes façons, Tom m'aurait empêché de boire autant, et je n'avais guère envie de subir ses foudres, c'était après tout le moins que l'on puisse dire! Je bossais pour lui et il m'avait passé un logement sans rien me demander en retour que d'être efficace dans mon job, et en plus ça payait bien! Je n'avais donc aucune raison de me plaindre, non, aucune... Enfin pas de ce côté là! Et puis après tout, j'étais libre de faire ce que je voulais de mes journées, non? Je n'avais de comptes à rendre à personne, d'autant plus que j'étais majeur, que j' « élevais » mes deux soeurs et que je devais également gérer l'ensemble de ma vie comme un grand!


    Mes pensées allèrent et vagabondèrent plusieurs heures durant du côté de Poudlard et d'Alice...


    Arrivé à midi, je sortais de ma torpeur pour sortir un livre récemment acheté sur l'histoire moldue, riche en évènements guerriers. Je n'étais guère appréciateur de la guerre en elle même; j'avais après tou déjà fait les frais de toutes ses horreurs! Mais j'aimais me renseigner, me cultiver,e t qui sait, peut être la solution aux conflits sorciers actuels avait elle déjà été trouvée par les moldus! Commandant un Welsh en guise de repas, je le dégustais tout en dévorant le livre, satisfaisant par là même mes appétits physiques et intellectuels. Le fromage et le pain remplirent bientôt mon estomac, et je commandais un nouveau verre, de digestif cette fois, pour piquer un petit somme ici, bien tranquille dans mon coin... Mes paupières étaient lourdes et ne tardèrent pas à se fermer...


    Pour finir par me réveiller soudainement, en sursautant. Je ne savais pas la cause de ce sursaut inopiné mais il était certain que je n'avais pas fermé l'oeil que quelques secondes. L'esprit embrumé et les yeux douloureux, je levais le regard vers une personne toute proche, que je crus reconnaître, même si elle était de dos.



    - Alice? demandais je d'une voix endormie


    Ah non, pas elle. Lorsque la vue me revint tout à fait, je remarquais que les cheveux de cette fille ci étaient roux! Décidément, j'avais dû en tenir une belle mo et je fus immédiatement étraint par une vague de culpabilité!
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Evey Lowan



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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeSam 21 Fév - 14:37


[HJ : Dsl mon post n'est pas terrible non plus...]



Son verre de jus de citrouille venait tout juste d’être déposé devant la jeune sorcière quand elle entendit dans son dos une voix s’élever. Un seul mot avait été prononcé, un nom pour être exacte, jusque là rien d’inquiétant surtout qu’il ne s’agissait même pas du sien. Rien de quoi s’inquiéter donc. Et pourtant, le cœur d’Evey fit un bon dans sa poitrine et une vague de stress s’empara de son corps. A vrai dire elle n’osait même pas se retourner pour voir qui avait parlé. Complètement immobile, figée dans sa son geste la rouquine ne pouvait faire un seul mouvement comme tétanisée par la peur. Pourquoi une telle inquiétude alors que l’on ne s’adressait pas à elle ? Tout simplement parce qu’elle n’avait nullement le droit d’être ici, sa seule présence pouvait la faire renvoyer immédiatement de l’école or, la voix ne lui était pas inconnue. Et même si la Gryffondor ne parvenait pas encore à mettre un nom et un visage sur celle-ci, elle savait qu’il s’agissait d’un adulte ou du moins une personne non scolarisée à Poudlard à moins qu’il ne soit en dernière année or, elle ne connaissait aucun sorcier de septième année. Il devait forcément s’agir d’une personne qui cependant avait l’habitude de fréquenter cette école, un professeur ou alors un membre du personnel car Evey malgré sa présente escapade, ne pouvait se vanter d’un nombre incalculable de sortie clandestine et surtout, elle ne rencontrait en général peu de personne avec qui elle faisait la conversation. Or, pour qu’elle reconnaisse aussi facilement la voix d’un homme en plus, il fallait qu’elle ait au moins échangé plusieurs phrases avec lui.

Les battements de son cœur commencèrent à s’accélérer quand elle prit la décision de tourner la tête vers la personne en question. Tout d’abord parce qu’elle n’arrivait vraiment pas à se rappeler à qui appartenait cette voix et cela fait parti des choses que la rouquine supporte le moins, sentir que la réponse est juste là, quelque part dans son cerveau mais qu’elle vous échappe sournoisement. Ensuite parce le silence qui suivait la prononciation du nom indiquait d’une certaine manière que ce n’était pas à elle que l’on s’adressait sinon son absence de réaction aurait suscité chez l’autre un nouvel appel et enfin, si elle était découverte, qu’elle se retourne ou pas de toute façon cela ne changeait rien.

Lentement, l’irlandaise tourna la tête pour apercevoir les traits familiers d’un beau et jeune homme. Elle ne put réprimer un certain soulagement qui apaisa les battements affolés de son petit cœur. Son visage se décontracta soudain laissant même apparaître un début de sourire. Elle était pratiquement sûre que le sorcier assis à la table derrière elle ne la dénoncerait pas aux autorités concernées et qu’il ne lui voulait finalement aucun mal. Après tout ne sortait-il pas avec sa meilleure amie ? Cependant, alors que cette pensée traversait l’esprit de la sorcière, une autre information lui revint en mémoire qui réduit son sourire à une expression hésitante. Des bruits couraient sur lui, des bruits pas très avantageux. Soudain, un élément frappa la rouquine. « Alice », il avait appelé Alice. Et si finalement ce non lui avait été destiné ? Ce pouvait-il qu’il l’ait confondu avec elle ? Cette idée amusante consterna la jeune sorcière. Il fallait quand même le faire, ses beaux cheveux roux bouclés étaient difficiles à confondre.

C’est alors que ses yeux gris-bleus se posèrent sur la table où le serveur semblait avoir échoué. Des verres, un livre, les restes d’un repas, une bouteille. Le kit parfait d’une personne qui erre désabusé sans trop savoir quoi faire de sa journée à par attendre quelque chose. Or, en y regardant bien, le jeune homme assis avait bien la tête de ce genre de personne là. Le souvenir du serveur en costume élégant souriant et amoureux traversa l’esprit de la sorcière. Oh ! combien cette soirée différait de l’instant présent. Oh ! combien cette soirée n’avait été qu’une énorme mascarade pour cacher de tristes vérités. Tous, ce soir là avaient revêtus un masque souriant et aimable, même les plus détestable Serpentard passèrent pour des gentlemans galant et soucieux des autres. Et derrière, tous cachaient leur haine qu’ils attisaient en secret, tous dissimulaient sous leur dentelles leurs baguettes magiques, tous tenaient en suspend leurs véritables natures. Et aujourd’hui la seule image intacte qui lui était restait venait de voler en éclat. Même l’image de ce serveur parfait, attentionné et sérieux laissait à présent place à celle d’un homme noyé, perdu et dépravé.

Evey hésita quelques secondes avant de prendre une nouvelle décision toujours sans avoir dit un mot. Elle s’empara de son verre de jus de citrouille et se levant de table alla s’asseoir à celle de Torben, car tel était son nom, non sans avoir jeté un regard furtif à l’homme étrange qui la fixait toujours de son même rictus pervers. Un léger frisson parcourut l’échine de la jeune sorcière, au moins elle n’était plus seule si jamais quelqu’un venait lui chercher des noises.

Faisant un peu de place sur la table, elle y déposa son précieux verre tout en adressant un nouveau sourire amical au serveur car malgré tout ce qu’elle avait entendu, malgré les larmes d’Alice qu’elle avait vu couler, malgré tout cela, elle n’en restait pas sur une bonne impression de lui. Après tout n’était-ce pas lui qui, le premier, l’avait invité à danser ?


-Bonjour Torben. Ca te dérange pas si je me joins à toi ?

Inutile de préciser qu’elle n’attendait pas vraiment de réponse. A ce même moment son attention fût attirée par le mouvement groupé des sorciers dont elle souhaitait dans un premier temps épier la conversation à la recherche d’information quelque conque au sujet des évènements qui se déroulaient dans le monde des sorciers et donc elle ne savait que ce dont les journaux voulaient bien révéler autrement dit, rien. Malheureusement elle n’avait rien pût apprendre d’eux car, ils avaient parlé de tout sauf de ce qui l’intéressait vraiment et puis elle n’était restée que peu de temps à leurs côtés pour espérer apprendre deux ou trois choses croustillantes.
Reportant son attention sur le jeune sorcier elle le regarda attentivement, il n’avait vraiment pas l’air dans son meilleur jour. L’idée séduisante que lui par contre pourrait peut-être la renseigner un peu plus sur les tenants et les aboutissants de cette affaire qui ébranlait le monde magique sourit à son esprit. Peut-être bien qu’elle arriverait à amener la conversation sur ce sujet…Et puis…Elle ne pouvait nier aussi qu’elle aimerait bien avoir son point de vue sur la récente tristesse de sa meilleure amie. Car après tout, Evey savait bien qu’il en était la cause or, elle ne pouvait souffrir de voir Alice dans un tel état surtout à cause d’un homme.


-Alors, comment vont les choses depuis la dernière fois ?

C’était peut-être un peu direct comme début de conversation, mais Evey ne savait pas trop comment si prendre, après tout elle ne connaissait pas si bien que ça Torben, pas suffisamment pour lui parler d’embler de choses plus personnelles. Peut-être aurait-elle pût évoquer Alice et le fait qu’il ait commencé par l’appeler mais ne sachant pas trop qu’elle serait sa réaction la rouquine préférait éviter ce sujet qui risquait d’être glissant. Et puis elle ne voulait pas se fâcher avec lui dès le début surtout que vu son état, on pouvait craindre qu’il ne soit pas en total possession de sa sage raison. Or un homme sous l’emprise d’une substance quelque conque qui altère la perception et l’analyse des choses peut être dangereuse à énerver…Sans compter qu’Evey ne devait pas être là alors comment expliquer une agression quelque conque hors de l’enceinte de Poudlard ?
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Torben Badenov



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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeJeu 26 Fév - 9:22

    Tais je donc condamné à être faible toute ma vie et de me souler la tronche jusqu'à ce que finalement l'alcool m'emporte dans la tombe? C'est bien ce qu'il me semblait, surtout que ce liquide, s'il m'aidait à tenir le coup au niveau des nerfs, minait vraiment mes capacités. Je venais après tout d'en avoir une preuve vraiment flagrante sous les yeux: je n'avais même pas été capable de reconnaître une inconnue. Enfin, ne riez pas, disons plutôt que j'aurais dû me rendre compte qu'il s'agissait d'une inconnue et non de celle avec qui je voulais partager une partie de ma vie. La différence de dos pouvait vraiment être importante, mais de là à ce que je les confonde... Tout le monde connaissait néanmoins la capacité de l'alcool a vous embrumer l'esprit, à vous empêcher de réfléchir correctement et surtout à vous montrer vraiment muffle parfois. Je ne savais pas si la jeune femme que j'avais prise pour Alice réagissait bien ou mal à ce que je lui avais dit, car je venais tout juste, sans doute pour m'échapper un peu, de remettre le nez dans mon verre. Et puis de toutes façons, ne me regardez pas comme ça, il faisait diablement chaud dans cette taverne, j'étais certain qu'elle était si bien chauffée dans l'unique but de rendre l'atmosphère plus lourde et de pousser à la consommation de boissons rafraichissantes! Tiens, mais c'est une idée ça, peut être pourrais je la suggérer à Tom demain, si du moins j'étais encore capable de m'en rappeler!


    Revenons à nos moutons voulez vous: la jeune femme semblait tétanisée, j'étais presque certains d'avoir vu un frisson lui parcourir l'échine, encore plus lorsqu'elle avait dû se rendre vraiment compte que c'était à elle que je parlais. Pourquoi donc une telle réaction? Avais je été grossier? Non, j'étais sûr que non, dans mes souvenirs, même si ceux ci commençaient déjà à être flous, ne faisaient absolument pas état d'une quelconque grossierté, d'injures ou de quoi que ce soit d'autre! Mon cerveau semblait réfléchir à toute vitesse à la situation, même si je devais avouer que ça n'allait quand même pas bien vite. Cependant, il le fut bien assez pour que je me rende compte que je ne pouvais guère m'étonner de ce genre de réaction, car il me semblait bien que les élèves de Poudlard n'avaient pas le droit, ou en tous cas n'étaient pas sensés l'avoir, de sortir du château en ce moment. Peut être que la jeune femme était du genre à s'échapper de cette forteresse dans le simple but de rencontrer son amoureux, de se torcher la tronche, ou simplement de braver les interdits, mais je la trouvais bien inconsciente, hypocrite que j'étais. Ben oui, qu'une fille de Poudlard sorte de ses murs pour s'échapper un peu de sa vie me dérangeait un peu alors que si cela aurait été Alice j'aurais sans doute été transporté de joie!


    Lentement, comme si elle avait peur que le diable en personne ne soit de sortie, la jeune inconnue se retourna, et il me semblait la reconnaître également, tandis qu'elle me dévisageait. Je l'avais déjà vue, mais où? Je n'en avais guère de souvenirs, simplement, je me souvenais de son visage et de ses traits. Des pensées étranges se bousculèrent dans ma tête, elle et moi en train de tournoyer sur une piste de danse noire de monde et elle en train de rire à sa table. En quelle occasion nous étions nous rencontrés, je n'en avais absolument aucune idée, le fait est que je n'avais guère envie de me rappeler de certaines choses ces derniers temps, ce qui expliquait en partie ma présence ici et mon état plutôt avancé d'éthylisme. En tous cas, ce visage là m'était familier, et si son corps ressemblait à celui d'Alice quand il était de dos, il n'en était plus de même lorsqu'elle me faisait face: elle semblait plus jeune que ma Alice. La jeune femme semblait hésitante en se rendant compte de qui j'étais. Elle me reconnut aussi, et son maigre sourire semblait s'éffilocher... Mais rien n'était perdu, bien au contraire, puisqu'elle décida finalement de prendre son verre et de s'asseoir à ma table. Souriant, je décalais tous les cadavres en verre pour lui faire de la place. Seulement, je ne me rappelais plus son nom, mais j'étais sûr à présent qu'il s'agissait d'une gryffondor très amie avec Alice. Détail qui soudain me frappa comme un éclair en pleine tempête, puisque cela expliquait sans aucun doute sa légère réticence... Faisant mine de rien, je tentais tant bien que mal de rendre son sourire à la jeune femme.



    - Euh, bonjour. Non, ça ne me dérange pas du tout, ça fait un moment que j'attends ici sans rien faire de spécial. Mais je me souviens plus de ton nom, même si je te reconnais. Tu es une amie d'Alice, c'est ça? Ca expliquerait pourquoi de dos et avec tous ces verres de vidés, mon cerveau décatit t'as prise pour elle.


    En tous cas, on ne pouvait pas me reprocher ma sincérité. C'était ça qui était bien avec moi, j'étais capable du pire de l'être humain et pourtant, je ne m'en cachais jamais. Certes, il y avait bien des choses que j'avais faites qui étaient restées pour moi, mais rien n'était totalement secret et Alice par exemple, savait parfaitement ce qu'il me troublait ces derniers temps. Ce qui me troublait tout court d'ailleurs, car contrairement aux apparences, depuis que j'étais en Grande Bretagne, je n'étais pas réellement décidé à croquer la vie à pleines dents si vous voyez ce que je veux dire! C'était même plutôt l'inverse et cela m'ennuyait énormément. Je ne savais guère ce que je devais faire pour que j'arrête un peu de me morfondre, mais le fait était que j'avais besoin d'Alice pour cela, c'était un fait! Or, avec ce que j'avais fait et même si elle m'avait pardonné, hé bien il était plutôt difficile pour moi de me considérer blanc comme neige et de me dire que la vie continue! Et là, la jeune femme me demanda comment cela allait depuis la dernière fois mais avec une certaine appréhension dans la voix, je pouvais bien le sentir. Je me demandais alors si cette question était volontaire ou non. Peu importait de toutes façons je n'avais pas envie de me murer dans un silence de tombe; cette fille me connaissait et j'espérais qu'elle ne soit pas une de mes amantes du début de mon arrivée en Angleterre.


    - Euh eh bien... Ca va! Disons que j'ai fait quelques petites bêtises ces derniers temps. J'ai pas été franchement réglo avec ma copine, et j'ai pas non plus brillé par mon assuidité au boulot. Ca va comme ça va quoi! Et toi, tu fais quoi ces derniers temps? T'es toujours à Poudlard ou t'as vu toi aussi que ça servait à rien d'y rester, surtout en ce moment?
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeVen 27 Fév - 16:07

Chassant ses premières craintes, Torben lui répondit sans s’énerver, il lui rendit même son sourire. Au moins sa décision de se joindre à la table du serveur passait plutôt bien. Evey se décontracta légèrement et se positionna un peu mieux sur sa chaise tout en desserrant ses doigts de son verre. La désagréable sensation qui l’accompagnait depuis sa sortie du château se faisait moins oppressante en la compagnie du beau jeune homme et la jeune sorcière comptait bien tout faire pour rendre cette journée plus agréable qu’elle n’avait commencée.
Alors qu’il lui demandait son nom de manière plus que directe, un sourire rêveur s’installa sur le visage de la jeune femme. Un sourire doux et amusé tandis qu’une série de petites séquences de souvenirs traversaient son esprit accompagné de bout de sentiment et sensation éprouvée. Enfin, rien d’extraordinaire à cela, c’est ce qui se passe en général lorsqu’un évènement ou une parole vous rappelle une situation que vous avez-vous-même connue.
Pour explication, malgré sa grande amitié avec Alice, la rouquine avait eut bien du mal à intégrer le nom de son jeune amour. D’ailleurs, à bien y penser, elle ne connaissait de lui que son prénom, ou du moins le nom de famille ne parvenait pas à lui revenir. D’après les dires de son amie, les origines du sorcier expliquait l’originalité du nom. Tout le monde ne s’appelle pas Torben c’est sûr ! Non pas que la sorcière ait quelque chose contre les étrangers, mais simplement elle a toujours eut quelques problèmes à retenir les noms, alors quand en plus de ça il s’agit d’un nom peu habituel…Enfin bref, passons. Tout ça pour dire que loin d’en vouloir au serveur de ne pas avoir retenu son nom, l’irlandaise s’estimait même quitte vis-à-vis de lui pour toutes ces fois où elle avait du feindre de se rappeler le sien.


-Oui, en effet, il est fort possible que là soit l’explication de cette méprise. Car à part ça…Je veux bien croire que l’alcool trouble la vue mais de là à nous confondre…A moins qu’Alice ce soit faite une nouvelle couleur de cheveux depuis la dernière fois que je l’ai vue. Sur ce coup là tu as fait fort quand même ! Ajouta-t-elle dans un léger rire.

Elle jeta un rapide coup d’œil à l’état de la table avant de reporter son attention sur le jeune homme avec un hochement de tête approbatif. Il devait en avoir des litres d’alcool dans le sang ! D’ailleurs, Evey ne pût s’empêcher d’éprouver une certaine admiration envers lui. Avec le nombre de verre que l’on voyait trôner devant eux, peu d’homme seraient encore capable de tenir une conversation à peu près normale sans manquer de s’écrouler d’ivresse et ronfler comme un troll.

-Et sans doute que tu espérais la voir aussi. L’inconscient est pervers quand même ! Continua la jeune sorcière avec un regard soutenu avant de reprendre de manière plus légère. Mon nom est Evey et ça me fait plaisir moi aussi de trouver quelqu’un avec qui parler, ces derniers temps ont été un peu pauvre en choses spéciales.

Finalement parler avec une personne bien imbibée d’alcool ne présente par forcément que des inconvénients. La franchise dont il faisait preuve mettait la rouquine à l’aise, au moins, pas besoin de chercher à trouver des sous-entendus, des sens cachés dans ses paroles, pas besoin de démêler ses phrases, et pas besoin de s’encombrer de périphrases ridicules que bien souvent la bienséance exige. Car oui, bien souvent les conversations entre deux personnes bien élevées commencent par tout un système de bonnes paroles vides de sens mais là pour faire joli et ne pas paraître trop cru. Un masque de plus que l’on revêtit pour mieux dissimuler ses intentions et sa nature. L’alcool enlevait cette carapace là, ce voile usé d’être trop mâché. C’est comme enlever le sable d’une pierre, on a juste besoin de sa dureté pour graver quelque chose. Et souvent ces mots là laissent des marques bien plus profondes que ceux habillés par d’inutiles arabesques.
Se souvenant de la discussion que la rouquine avait eut avec Regulus, un élève de Serpentard de la même année qu’elle, une envie de rire jaune s’empara d’elle. A tête reposée elle se rendait compte du ridicule de leur dialogue. Alors qu’elle parlait librement, lui retenait ses mots. Il choisissait son vocabulaire en fonction de la personne. C’était intelligent certes, mais à présent la sorcière ne parvenait à se défaire d’un sentiment étrange d’avoir été abusée, trompée par le vert et argent.

La réponse de Troben la tira de sa réflexion. De nouveau, il brillait par sa sincérité. Il ne mâchait pas ses mots, ne lançait pas un simple « la routine » ou autre formulation impersonnelle que l’on a coutume de répondre à pareille question. Comme quoi, il y a du bon à tirer de ce grand gaillard !
Mais surtout, ce que donnait à voir ce sorcier échoué c’était un homme qui semblait un peu abattu par le chemin ardu que la vie plaçait sous ses pieds. A bien y regarder, Torben commençait à intriguer la jeune irlandaise. Qu’avait-il de si exceptionnel pour qu’Alice tombe dans ses filets, pourquoi lui, presqu’inconnu pour les élèves de Poudlard tellement son passage entre ses murs fut court d’après ce qu’elle avait compris. Pourquoi lui plus qu’un jeune élève de son âge ? Et puis, à l’époque, qu’est-ce qui l’avait poussé à abandonner ses études ? Lorsque l’évènement c’était produit Evey n’y avait pas vraiment prêtée attention, encore un peu trop ailleurs, tournée vers le passé et les joies enfantines. A présent plus mature et face à lui elle réalisait qu’elle aurait dût y prêter une oreille plus intéressée car maintenant la Gryffondor se rendait compte qu’elle ne savait rien de lui, de ses motivations, de son histoire sauf ce qu’Alice lui disait mais cela se résumait à peu de choses, des anecdotes sans importances. Et finalement, il lui était tout aussi inconnu que les autres clients du bar. Inconnu et mystérieux. Un petit quelque chose en lui intriguait la jeune sorcière, ce mystérieux titillait sa curiosité. C’est son prof de divination qui serait satisfait si il savait ça, qu’elle ressentait sans savoir pourquoi cette aura mystérieuse.
A son tour, le serveur lui retourna la question. Un nouveau sourire étira les lèvres roses de la sorcière sur sa dernière remarque. Certes, Poudlard présentait ses derniers temps de nombreux défauts mais de là à le quitter…Loin d’elle cette idée, dehors le monde même attrayant présentait de bien trop grands dangers et elle n’était pas prête à les affronter. Seulement en cinquième année, il lui fallait attendre encore deux ans avant d’envisager une telle possibilité. Il lui restait encore tellement de choses à apprendre…


-Je vois, les temps sont durs…Et je ne peux nier que pour moi aussi. Certes, je n’ai pas de problèmes majeurs. Quand à Poudlard, mis à part le cocon dans lequel on nous enferme on y trouve encore facilement des points positifs, notamment les cours de défense contre les forces du mal qui deviennent particulièrement intéressant par les temps qui courent…Notre protection est mise au centre de tout. C’est parfait si on exclu le fait que l’on soit confiné dans son enceinte, que le personnel s’efforce de nous mentir et nous cacher tout des évènements alarmants qui s’opèrent autour de nous et le climat de tension qui règne dans les couloirs. Je n’ai jamais vu les Serpentard aussi vils et persifleurs. Sans compter le silence total des journaux. A croire qu’il ne se passe rien, que tout va bien, que personne n’est mort, qu’aucune menace ne plane sur nos tête. Dans ces conditions je ne peux pas faire grande chose que ruminer, tourner en rond et devenir folle et, accessoirement, enfreindre le règlement.

La fin de sa phrase fut ponctuée d’un léger pétillement dans ses beaux yeux gris-bleus. Apportant son verre de jus de citrouille aux lèvres elle huma le délicieux mélange alors qu’une vague de souvenir associés à cette odeur envahissait son esprit. Le liquide frais glissa le long de sa gorge dans une agréable sensation. C’est fou quand même que l’on puisse autant aimer le jus de citrouille…
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeLun 2 Mar - 15:11

[HJ: il y a eu un bug dans le copier collé, s'il y a quelque chose d'étrnage dis le moi ^^]


    Il était étrange de se sentir ainsi pris dans une conversation alors que je sentais que j'étais plutôt en diminution de mes moyens. Je ne pouvais pas me concentrer sur tout ce qu'il passait, alors, j'avais plutôt décidé de me concentrer sur ce que la jeune femme me disait, histoire de pas faire de gaffe! Car froisser quelqu'un en disant des choses déplacées ou tout simplement en n'écoutant pas mon interlocuteur, et puis en plus de ça elle semblait vraiment apprécier de ne pas se retrouver seule, et je pourrais même dire que je pensais que cela lui plaisait plutôt de m'avoir trouvé. Sans doute à cause de son sourire, que je trouvais très beau d'ailleurs! Enfin bref, tout ça pour dire que la jeune femme me rappelait quand même un peu Alice, je comprenais pourquoi elles étaient amies, à première vue, mon interlocutrice semblait ressembler à ma petite amie. Pas physiquement, maintenant que je la voyais à la pleine lumière, mais elle semblait tout aussi gentille, et avait un peu le même sourire. C'était une sensation étrange, si elles auraient été plus proches au niveau physique (maintenant, je me rendais compte clairement de la différence), on aurait sans doute pu les croire avoir un quelconque lien de parenté.


    La jeune femme rit d'ailleursde ma déconvenue à propos de mon état. Bon, ok, j'avais totalement craqué sur ce coup là, et on ne pouvait pas dire que j'avais réellement bien abordé notre rencontre, j'avais faillit en faire une petite catastrophe! Bref, l'incident était clos puisqu'elle le prenait également sur le ton de la plaisanterie. Elle ne devait pas être au courant des récents problèmes que j'avais eu avec moi même et que j'avais fait subir à Alice, car sinon, lorsque je l'avais confondue, elle m'aurait sans doute pris à partit pour la défense de son amie. Je l'aurais mérité, mais cela aurait fait plutôt désordre en plein milieu de la salle. Mais non, elle plaisantait, et cela me rassurait. J'avais déjà suffisamment de problèmes à gérer en ce moment comme ça sans en rajouter! Mais elle avait raison; j'avais fait fort, et j'avais toujours la peur au ventre en croyant reconnaître la jeune écossaise, pour la simple et bonne raison que j'avais fait une erreur la semaine passée, une erreur qui avait faillit me priver d'Elle. Bon, comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, passons à autre chose! Avec un petit sourire, je ne pouvais qu'ajouter:



    - Oui enfin... Pour ma défense, je dirais simplement que je n'avais même pas fait attention à la couleur de tes cheveux, et pas non plus à mon état plutôt avancé! Si je m'écouterais, je dormirais à même la table une petite demie heure, histoire d'être d'attaque juste après! Mais tu as raison, je n'arrête pas de faire des conneries en ce moment! Alice et toi êtes très différentes, et j'aurais dû tenter d'émerger un peu plus avant de parler!


    Oui, tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Cela serait sans aucun doute mieux pour tout le monde, non? En particulier pour moi d'ailleurs, non? Il était pourtant clair que la première chose qu'il me faudrait faire était avant tout de me dégriser, car j'étais dans un état bien déplorable. Que des inconnus me voient dans un état d'éthylisme avancé n'avait pour moi absolument aucune espèce d'importance, je m'en fichais pour la simple et bonne raison qu'ils étaient justement des inconnus. Que des gens que je connaissais vraiment pas mal me voient dans cet état là ne me dérangerait pas non plus, enfin tout dépendait bien entendu des circonstances. Et me retrouver dans cet état face à une fille que je ne connaissais qu'à peine et qui de surcroît pouvait revenir tout dire à Alice. Enfin, bref, une fois de plus! La jeune femme se présenta alors sous le prénom d'Evey et je devais remarquer qu'elle n'avait évidemment pas l'air de se formaliser de ma demande, après tout, nous ne nous étions vus qu'une fois ou deux et cela remontait maintenant à quelques temps, sans compter que le soir du bal nous avions eu d'autres choses à faire et à penser que de se concentrer moi sur une cliente et elle sur un simple serveur! Cependant, ses dernières paroles me firent rire de bon coeur, tandis que je remarquais également qu'elle était très loin d'avoir tord en ce qui concernait mon subconscient. D'ailleurs, mon conscient avait également envie de la voir...


    - Oui, sans doute as tu raison. J'imagines que ce n'est peut être pas le meilleur moment pour que l'on se revoit, mais j'avoues que je pensais justement à elle quand tu es arrivée. Mais tu m'étonnes aussi, tu trouves qu'il n'y a pas beaucoup de choses spéciales en ce moment? Moi, de mon côté, je trouve qu'il n'y a que ça, déjà, rien que durant le bal... finis je d'une voix éteinte.


    Mes paroles suivantes semblèrent étonner la jeune femme, sans que je ne comprenne réellement pourquoi. Peut être était ce parce que j'avais été plus sincère que d'autres quand je disais tout simplement que je n'allais pas super bien. En fait, n'importe qui l'aurait remarqué sans aucun problème, seul un idiot n'aurait pas pu s'en apercevoir et j'étais différent de tous ces britanniques qui passaient leur temps à masquer ce qu'ils pensaient et ce qu'ils ressentaient. C'était toujours tellement plus simple quand on disait simplement la vérité. Je ne disais pas qu'il fallait forcément et immanquablement tout raconter à nos interlocuteurs, surtout lorsqu'on ne les connaissaient pas tant que cela, mais simplement dire la vérité ne pouvait pas faire de mal, du moins, j'en restais totalement convaincu. Enfin... La jeune femme quant à elle semblait s'ennuyer à Poudlard et ne se rendait pas tellement compte du danger qu'elle y courrait. Certes, elle semblait se montrer assidue en défense contre les forces du mal, mais elle même ne voulait apparemment pas quitter le château. Cela me semblait être folie, car si des mages noirs avaient pu pénétrer dans l'enceinte alors même que le château était protégé, alors ceux ci pouvaient très bien recommencer, d'autant que le ministère ne semblait pas avoir la moindre idée de la manière dont les intrus s'y étaient pris!


    - Je vois ce que tu veux dire, mais il ne faut pas oublier que le secret n'a pas été gardé, le pays tout entier est au courant de ce qu'il s'est passé au château lors du bal de noël, et il faut reconnaître que personne ne fait rien du tout! Le ministère quant à lui, fait quelque chose, il agit. Il cache ce qu'il fait et apparemment cela ne suffit pas à inverser la vapeur, mais bon... Et puis, au château, si on vous enferme ainsi, c'est pour votre sécurité plus que pour autre chose, même si je ne suis pas sûr que cela serve vraiment comme méthode, compte tenu de ce qu'il s'y est passé il y a peu! Mais il ne faut pas désespérer pour autant, certains semblent ne pas accepter ce qu'il se passe... Il va y avoir du grabuge, ça, tu peux me croire! Je peux le sentir... Mais dis moi, si cela t'es interdit de sortir, pourquoi le fais tu? Cela en reviendrait presque à provoquer et l'administration, et nos ennemis...
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeMer 4 Mar - 17:12

A présent que la conversation avait démarrée, la jeune sorcière se décontracta un peu plus encore. Torben ne semblait pas faire parti de ceux qui ont l’alcool grognon et même chose incroyable, arrivait à suivre la conversation sans trop sortir des propos embrouillés et difficilement compréhensible. En même temps, il faut bien avouer que la rouquine était devenue une experte en déchiffrement du dialecte bafouillant des grands bourrés. Non pas qu’elle-même fut portée sur la bouteille, loin de là, très loi même. Mais disons que sa famille aimait faire la fête et que l’alcool coulait facilement à flot. Or, quand on vit depuis toujours avec de gais lurons, on s’habitue à force à leur langage décousu. C’est d’ailleurs parce que l’irlandaise participait assez souvent à ce genre de soirée bien arrosée qu’elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine admiration envers le jeune homme en face d’elle. Il détrônait surement les plus gros buveurs de sa famille et ce n’était pas chose facile !

Le jeune sorcier afficha un léger sourire à la remarque d’Evey avant de se justifier comme un accusé devant un juré. Pour sa défense il évoqua bien sûr des circonstances atténuantes comme son passé récent où, d’après ses dires, il c’était légèrement écarté de sa voie et, comme toute personne intelligente, remis sa faute sur le compte de la bouteille. Bon, d’accord, il manquait un peu d’argument convainquant mais la rouquine ne s’en formalisa pas, elle en avait nullement l’intention et puis cela ne correspondrait point à son caractère. L’idée lui traversa cependant l’esprit le temps de quelques secondes. Oui, au nom de sa meilleure amie elle pourrait s’en formaliser. Au nom de cette amitié si chère à ses yeux elle pourrait s’énerver voire même le réprimander sur son état, lui en vouloir pour le mal qu’il avait causé et qu’il continuerait à causer s’il persistait dans cette voie là etc. Mais la jeune sorcière considérait que ce n’était pas là son rôle. Après tout rappelons le, elle ne savait pas toute l’histoire, cette « connerie » qu’il reconnaissait avoir fait. Evey n’en connaissait pas les tenants, juste les aboutissants. Elle savait aussi qu’Alice lui avait déjà pardonné, ou presque du moins et qu’ils devaient passer à autre chose. Du moins c’était ce qu’elle pensait. De plus, l’irlandaise ne faisait partie des mieux placée en matière de relation. Les seuls hommes qui l’approchaient ne la considéraient jamais que comme une amie. Une amie géniale certes et en or, mais une amie. A croire qu’on ne la prenait pas au sérieux. Mais à quinze ans, la jeune femme se disait qu’elle avait bien encore le temps pour ça après tout. Enfin quoi qu’il en soit, en matière de relation, elle ne savait que ce qu’elle observait et autant dire que la théorie ne vaut pas une bonne pratique. Evey se trouvait donc mal placée pour donner des conseils ou même lui en vouloir personnellement et lui reprocher sa conduite. Après tout, peut-être que dans son cas, quel qu’il fût, peut-être aurait-elle réagit d’une façon similaire, peut-être aurait-elle fait souffrir la personne aimée sans le vouloir. Qui sait comment il réagira vraiment dans une situation qu’il n’a jamais vécue ?

-Mais si tu avais attendu, peut-être que jamais tu ne m’aurais parlé et nous ne serions pas là, assis face à face, à faire enfin connaissance pour de bon !

Cela aurait été une occasion manquée et Torben ne serait restée pour elle que le serveur mignon qui avait partagé une danse avec elle quand son cavalier même l’abandonnait et le copain actuel de sa meilleure amie. Car les occasions de le rencontrer était plutôt rare, d’ailleurs ils ne devaient celle-ci que grâce à une infraction qui pourrait lui coûter cher, au règlement de Poudlard.
Puis, le serveur répondit positivement à sa remarque sur son inconscient. Il espérait voir Alice, il n’attendait que ça, Evey le voyait bien, peut-être même n’était-il ici que pour ça. Espérer la voir passer la porte du bar avec son beau sourire sur le visage. Les yeux bleus de l’irlandaise pétillèrent légèrement à cette pensée. Non, décidément, elle n’avait pas du tout à se fâcher contre lui. A voir son regard abattu et sa pauvre mine à faire peur, il devait souffrir tout autant que l’écossaise avait pût le faire, et pouvait même encore le faire. Etait-ce donc ça aimer ? Souffrir constamment en l’absence de l’autre ? L’attendre dans un espoir fou ? Car il faudrait presque un miracle pour que la Gryffondor suivit son exemple et s’échappa en douce de l’enceinte du château. Du moins aujourd’hui précisément. Sauf si le sorcier se trouvait dans le village depuis plusieurs jours et comptait y rester encore un bout de temps pour espérer que son vœu le plus cher vienne à se réaliser…Eh bien autant dire que la rouquine ne semblait pas du tout pressé de ressentir une telle dépendance ! Elle aimait bien trop encore sa jeune liberté insouciante d’adolescente pour chercher à s’enchaîner de manière aussi forte à une seule personne. Mettre entre les mains de quelqu’un tout son bonheur c’était une chose bien risquée…D’ailleurs, d’après ce qu’elle pouvait voir, nombreux se trompaient et voyaient leur bonheur s’envoler avec son possesseur. Franchement, qui pouvait n’attendre et n’espérer que cette torture là ! Car les tortures les plus douloureuses restent celles de l’esprit, ces pensées noires qui tournent en rond et vous rendent fou. Bon d’accord, un endoloris restait la pire des souffrances imaginable, mais il était moins courent d’en subir les effets.
Torben fût étonné d’entendre qu’Evey considérait qu’il n’arrivait pas beaucoup de chose spéciale ces derniers temps. Celle-ci parlait bien sûr depuis le bal…La rouquine ne souhaitait pas de nouveaux morts, n’allez pas croire n’importe quoi non plus, mais elle souhaiterait que l’on se bouge un peu plus pour se préparer à de nouvelles attaques potentielles, elle voulait aussi plus de liberté, qu’on les mît au courant de ce qui se passait dehors, de ce qui se disait. Avant le bal il y avait eut plusieurs morts inexpliquées et personne n’avait rien fait, c’est à peine si on les avait mit au courant et résultat, deux jeunes élèves morts.


-Oui, bien sûr, mais on nous enferme tellement dans un cocon ces derniers temps, depuis le bal justement, que l’on ne peut plus rien faire, les sorties à Pré-Au-Lard même nous on été supprimées. Bientôt on ne pourra même plus sortir dans le parc si ça continue comme ça. Et à côté de ça, personne ne fait rien. Les cours n’ont pas changé, on ne nous apprend pas plus à nous défendre, tous le personnel évite le sujet des deux morts. Les journées se ressemblent toutes, c’est frustrant. Je déteste la monotonie vois-tu.

Malgré tout ce qu’elle venait de dire, Evey ne parvenait pas à exprimer ce qu’elle ressentait. Ce sentiment d’impuissance, d’attente de quelque chose qui faisait que tous le matin lisait les gros titres avant même d’avoir enlever le journal de la pâte du hiboux postal. Ces journées interminables, le couvre feux, toutes ces interdictions. On dit que ce n’est qu’une fois que l’on a perdu quelque chose qu’on se rend compte de sa valeur. Eh bien c’était vrai, le manque de liberté que ressentait l’irlandaise le confirmait amplement. Elle se sentait prisonnière, comme une bête tournant en rond dans sa cage et cela l’énervait. Mais sans doute cette impatience était dût à son jeune âge. Elle avait besoin de bouger, de mouvement, tout de suite. Et puis elle avait déjà remarqué cela, le temps ne s’écoule pas de la même manière pour un adulte dans la vie active que pour un adolescent encore étudiant qui veut grandir, agir comme un adulte, se battre pour se en quoi il croit et tout le tralala.

Troben sembla légèrement surpris par sa réponse, sans doute ne s’attendait-il pas à entendre de la part d’une jeune femme comme elle qu’on pouvait s’ennuyer à Poudlard comme elle le faisait et pourtant désirer rester. Lui-même n’avait-il pas quitté ce dernier en cours d’année ? Certes, lui possédait déjà sa majorité et sans doute le niveau magique pour ce qui changeait bien des choses. Si elle décidait de partir elle aussi où irait-elle ? A quinze ans on ne peut pas se débrouiller toute seule. Elle retournerait chez elle en Irlande ? Mais le chemin serait long, il lui faudrait payer et comment y serait-elle reçue ? Pas très bien sans doute, ses parents étaient compréhensifs mais pas aveugles non plus ou stupides. Il la renverrait immédiatement finir ses études à Poudlard et ils finiraient par se fâcher. Or quoi de plus terrible que de vivre sans famille pour nous soutenir ?

Evey écoutait attentivement son interlocuteur. Ainsi le monde bougeait finalement. Les meurtres perpétrés à l’école faisaient polémiques et soulevaient des vagues. En même temps quand toute la jeunesse de l’Angleterre se trouvait être au cœur du théâtre, pas étonnant que l’on se penche sur le problème sérieusement. Torben assura qu’il y aurait du grabuge…Mais dans combien de temps. Combien d’autres morts innocents faudrait-il pour que l’on réagisse de manière plus franche. Certes du haut de ses quinze ans la rouquine ne comprenait pas toujours tous les fonctionnements du ministère, mais elle se doutait bien que pour régler ce genre de problème il fallait plus que de belles paroles.
Les dernières phrases du jeune homme lui rendirent son sourire. Il semblait légèrement lui reprocher d’avoir enfreint les règles faites pour leur sécurité même si lui-même ne paraissait pas convaincu par celle-ci. Certes, cela avait été très risqué de sa part de sortir ainsi du périmètre dit comme l’un des plus sûrs, voire le plus sûr. Mais s’il y a des règles, c’est bien pour les enfreindre non ? Et puis, comme elle lui avait dit ou sous-entendu, la jeune sorcière ne supportait plus l’ambiance qui régnait au château.


-Je ne sais pas ce à quoi on doit s’attendre, mais je suis d’accord avec toi sur un point. Un jour prochain tout va péter, excuses moi l’expression. Je vois, rien qu’au château, l’ambiance malsaine qui y règne n’attend qu’une petite étincelle pour exploser. Crois-moi, tu peux être sûr que si on est protégé de l’extérieur, contre la menace interne, personne ne semble vouloir faire quelque chose. Au contraire, le silence et l’attente dans lesquels on vit ne font qu’augmenter la pression jour après jour. C’est le calme avant la tempête comme qui dirait. Evey marqua une courte pause pendant laquelle elle but une gorgée de son breuvage favori avant de reprendre la parole. Je sais bien que c’est pour notre sécurité toutes ces contraintes et ces interdictions. Je sais aussi que je m’expose moi-même aux dangers en bravant les interdits. Mais je te rassure, je ne cherche nullement à aller à l’encontre des problèmes toute seule. Non, si je suis sortie aujourd’hui c’est dans un premier temps pour échapper à la tension qui me pèse trop au château. Je ne supporte plus cette attente fiévreuse, j’étouffe et cela à tendance à m’angoisser. J’ai toujours eu besoin de grands espaces, même psychologiquement, savoir que je suis enfermé suffis à déclencher chez moi une certaine angoisse enfin bref, j’étais sur les nerfs et j’avais besoin d’air et puis, la jeune sorcière tapota de son index l’écusson rouge et or de sa cape avec un regard malicieux, on dit que les Gryffondor on tendance à agir de manière téméraire…
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeMar 10 Mar - 18:30

    Je ne savais pas trop à quoi je devais ressembler à cet instant précis mais cela ne devait pas être totalement la catastrophe, pour la simple et bonne raison qu'Evey ne semblait pas porter de jugements sur moi, enfin, à première vue en tous cas! Je sentais bien que l'alcool avait sur moi une emprise plutôt forte sur moi à cet instant précis, mais je sentais également que je n'étais pas encore réduit à l'état de véritable déchet humain. Heureusement d'ailleurs, vous imaginez la loose que cela aurait été devant une amie d'Alice, de me retrouver la tête à l'envers? Non, là, je savais encore tout ce que je faisais quand j'étais dans cet état là. J'aimais beaucoup être à moitié dans la brume. Mes souvenirs étaient chassés au plus profond de moi même et je me sentais plus en paix, tandis que mes muscles et mes membres se détendaient tout doucement. Je sentais cependant une profonde fatigue, presque un épuisement, obscurcir mon esprit. Apparemment, je ne ressortais pas indemne de mes nuits de libations, et je ne pouvais qu'imaginer les cernes qui devaient encercler mes yeux. Je devais avoir une mine affreuse, mais je m'en fichais un peu. Mon apparence ne m'avait jamais préoccupé outre mesure et encore moins quand j'étais dans cet état.


    De plus, devant ma petite défense par rapport à ce qu'elle me disait, je n'avais presque rien trouvé à dire, hormis le simple fait que dans mon état je n'étais plus capable de grand chose. Certains pensaient que lorsque l'on avait bu on restait tout à fait conscient de ses actes et de son environnement, mais moi je pouvais clairement certifié que ce n'était pas le cas. Je n'avais pas du tout fait la différence entre Alice et une autre quand j'avais aperçu Evey de dos. Et je savais également qu'elle avait pertinemment raison; j'avais envie de voir Alice, de sentir sa présence, de la serrer contre moi, de la sentir toute à moi. Je savais qu'à cause de ce que j'avais fait, je ne pourrais peut être plus agir de cette façon là, que même si elle m'avait pardonné elle ne pouvait pas pour autant m'accordait l'absolution pour mon erreur, et que rien ne serait plus jamais comme avant. En fait, il n'appartenait qu'à moi de tout reconstruire, du mieux que je le pouvais, mais je sentais également que le fantôme de cette erreur continuerait à me hanter, et je n'étais pas certain d'être capable de passer outre cet écoeurant épisode de ma vie. Je ne savais pas ce que l'avenir allait me réserver, et je le savais encore moins en ce qui concernait ma relation avec ma petite Gryffondor. En tous cas, Evey ne semblait pas vouloir porter de jugement encore une fois, et se contenta tout simplement de passer outre mes paroles, terminant le sujet une bonne fois pour toute par une évidence, et ce que je pensais être un trait d'humour.



    - Oui, sans aucun doute. Il est plutôt rare de voir une erreur avoir des conséquences positives sur une situation, mais je suis heureux que ça soit le cas ici.


    ce que disait Evey ici était d'une évidence.. C'était vrai que mon erreur avait permis en quelque sorte de nous amener à faire connaissance. Ainsi, elle avait pu se rendre compte que je n'étais pas que le serveur gentleman que j'avais pu être. Moi, j'apprenais de mon côté à mieux connaître une des amies, voire une des meilleures amies, de celle que j'aimais. On pouvait donc en conclure que le hasard faisait plutôt bien les choses! Cependant, elle semblait me jauger du regard, ou du moins elle continuait à le faire. Elle ne me jugeait pas, j'en étais certain, mais il était plutôt clair qu'elle remarquait mon état, et cela bien au dela des apparences. Elle ne semblait pas vraiment être du genre à vouloir être amoureuse, et en même temps, vu qu'elle devait connaître comment cela se passait entre sa meilleure amie et moi, je comprenais que cela ne lui fasse pas spécialement envie au vu des circonstances. Certes, je ne me plaignais absolument pas d'être avec Alice Mc Pherson, loin de là! C'était même plutôt tout le contraire, mais si Alice avait mis au courant son amie de la situation, celle ci devait avoir une bien piètre opinion de la fidélité, des hommes, et de l'amour en général. Bon, vous allez me dire, ce n'était pas vraiment mon problème, mais je n'aimais pas vraiment être la cause de désillusions, quelles qu'elles soient. J'étais ainsi, et je n'y pouvais rien. La culpabilité m'étreignait le coeur.


    Par contre, quand Evey reprit la parole pour s'expliquer, mon attention fut de nouveau réquisitionnée par la jeune femme, et j'eus même l'impression de recevoir un coup de poing dans le ventre quand elle annonça que toutes les sorties à pré au lard avaient été supprimées. Comment était ce possible? En même temps, c'était logique, mais comment cela se faisait il que je n'en sois pas informé? Si ça se trouvait, les aurors qui surveillaient le secteur avaient dû croire que j'attendais les élèves de Poudlard à leur sortie du château pour les agresser, vu que je n'habitais pas ici et ne travaillais pas ici! Chassant ces sombres pensées, un peu insensées je devais l'avouer, pour me reporter sur ce que la belle jeune femme me disait. N'empêche, une partie de moi continuait de se focaliser sur la déception que je ressentais; je ne risquais pas de rencontrer Alice ici, à moins qu'elle aie également la brillante idée de faire le mur! Je ne pouvais m'empêcher d'espérer que cela fût effectivement le cas, mais je ne le souhaitais pas pour sa propre sécurité. Evey continuait en disant qu'elle avait horreur de la monotonie, de ce sentiment de ne servir à rien, d'attendre et de voir alors que quelque chose de grave se tramait de façon évidente au dehors.



    - Je vois ce que tu veux dire. Toi aussi tu as envie de te battre. Tu as bien fait de connaître et de tomber sur Alice alors, je suppose. Elle aussi elle veut bouger, s'élever contre cette menace, cette chose qui terrorise tout le monde. Elle est folle. Je l'aime mais elle est complétement cinglée, et elle ne se doute pas de ce que c'est de se battre à mort contre un adversaire déterminé! J'ai juré de la protéger. Je dois être fou moi aussi. La seule réaction logique voudrait que j'embarques mes deux soeurs avec moi, que je prenne Alice avec moi, et qu'on parte tous ensemble ailleurs, loin de tout ce qu'il se prépare. Mais dans ces cas là, comment partir et abandonner à leur sort tous ces gens et toutes ces idées que l'on peut avoir?


    Je savais que je n'aurais peut être pas dû parler d'Alice et de ce qu'elle comptait faire à Evey, car il y avait toujours cette possibilité que ma petite amie n'aie rien pu dire à son amie, et que je venais de révéler quelque chose qui pourrait peut être s'avérer dangereux pour celle que j'aimais et pour moi également. Je me fustigeais mentalement pour ces paroles, mais ce qui était fait l'était et je ne pouvais plus revenir en arrière. J'avais fait une connerie, mais j'avais bu et n'était plus trop capable de me retenir. J'aurais dû, mais bon. De toutes façons, je devais déjà faire attention aux autres paroles d'Alice. Je me sentais pris au niveau des tripes, ce qui indiquait que je devais avant tout faire attention au volume de boisson que j'allais désormais ingurgiter, ne serait ce que pour ne plus dire de nouveau des conneries qui pourraient nous mettre en danger! Ainsi donc, Evey se sentait vraiment oppressée au château. Je ne pouvais que la comprendre, et je devais également remarquer que cela avait été mon cas également quelques mois plus tôt. Sa dernière phrase m'arracha un petit rire. L'esprit embrumé, je ne pouvais guère la contredire. Les stéréotypes avaient la vie dure au château.


    - Oui, tu as entièrement raison, on a tous tendance à faire n'importe quoi, et souvent au plus mauvais moment. Mais tu veux que je te dises? Tu as tout à fait raison! Dehors, ça va bientôt péter. Tu as raison aussi là dessus. Je peux le sentir. Chaque camp rassemble ses forces. Si les types qui sont entrés au château et au ministère ont pu s'en sortir indemnes, ils sont balaises et probablement prêts à réitérer ce genre d'exploit. Et là, on a eu de la chance, ils n'étaient pas fort nombreux dans ces coups là. Attends qu'ils agissent tous ensembles, et qu'ils utilisent la masse de frustrés qu'habitent ce pays. Quand le mal qui habite en chacun de nous se réveillera, le pays tout entier tremblera. Fais moi confiance. J'ai déjà connu la guerre et ses prémices, et ce qui arrive ici ne peut nous mener qu'à une seule issue, et celle ci ne connaît pas d'échappatoire. Si tu veux survivre, armes toi bien, et choisis un camp. Les innocents sont toujours les premiers à mourir.
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeJeu 2 Avr - 17:59

Assise à cette table en si agréable compagnie la jeune sorcière commençait peu à peu à reprendre sa bonne humeur et ses sourires amusés. Ses yeux ternes ces derniers jours pétillaient de nouveau d’une manière candide qui lui donnait ce petit air naïf qui lui allait si bien mais qui causait aussi beaucoup de mauvaise humeur chez la jeune femme. Combien de fois avait-on essayé de la mener en bateau parce qu’elle paraissait toujours rêveuse et gentille. Oui, c’est ça, gentille. Au début l’irlandaise le prenait bien quand on la laissait seule le soir dans la salle commune parce qu’elle était « bien gentille » mais que ce qu’on allait faire dehors ne serait pas intéressant pour elle. De nos jours, qui fait confiance à une petite rousse aux tâches de rousseurs et à l’air si « gentille » ? Qui irait risquer ses études à Poudlard avec la sainte qu’elle semblait être ? Personne…
Avoir le rôle d’amie c’est bien joli, cela suffis au début, dans les premières années, dans cette jeunesse insouciante où l’on se trouve. Mais au bout de cinq ans, lorsque les envies changes, rester toujours avec cette étiquette « amie » autour du cou…Il y a de quoi s’exaspérer, s’énerver lorsqu’on vous répond « je t’aime bien, tu es gentille, mais ce n’est pas ce que je recherche ». Ah oui, la bonne copine reste toujours une bonne copine. Mais quand il s’agit d’aller plus loin, de faire des choses plus intimes, de se retrouver plus proche, d’entreprendre des actions dangereuses, là, la bonne amie n’est plus utile. Comme si ils pensaient que derrières ces beaux sourires et ces yeux rêveurs rien ne se cachait d’autre qu’une grande stupidité gentille incapable de faire face à des situations de crises, de prendre les choses en mains, d’intervenir, de hurler, de se mettre en colère, d’être méchante, de faire mal. Parfois, et surtout ces derniers mois, la jeune sorcière avait senti en elle bouillonner un étrange sentiment de révolte, une envie de tout foutre en l’air, de leur montrer aux autres que l’apparence ne sera jamais qu’un masque fait pour tromper et se protéger.
Peut-être d’ailleurs en sortant aujourd’hui, bravant les interdits et les dangers, avait-elle d’une certaine manière, voulu démontrer une fois de plus que son visage rêveur cachait une forte tête brûlée téméraire capable d’aller à l’encontre des règles dictées par une autorité supérieur. Et cela sans en ressentir la moindre gêne. Mais à quoi cela servait-il au fond sinon se montrer ce qu’elle savait déjà, qu’elle faisait parti des têtes brûlées de sa maison. Car après tout, aucun témoin ne serait jamais là pour la regarder avec un clin d’œil sous entendu et un brin de considération. Les meilleurs sont ceux dont les actes restent à jamais inconnus des autres. Aucune gloire. Un jour peut-être dirait-on « plus d’une fois elle à manqué l’exclusion » et d’autre répondront « non ? Elle ? Pas possible, je ne te crois pas, elle était si sage ! ».
Simplement exaspérant.

Mais le temps n’était pas à celui des tristes pensées. Les heures entre chien et loup servaient amplement. Torben venait tout juste de répondre au trait d’humour que la jeune rouquine venait de faire sur leur rencontre inopinée. Celle-ci se contenta d’hocher positivement la tête tout en jouant avec son verre sans vraiment s’en rendre compte, d’une manière machinale. Avez-vous remarqué que l’on a pratiquement toujours besoin de tenir quelque chose entre ses doigts et jouer avec ? Intriguant. Enfin bon, là n’est pas la question.
Et déjà la conversation prenait un ton bien différent, loin des présentations et sourires aimables. Evey n’était pas venu ici pour rire autour d’un verre avec un vieil ami. Non, elle voulait savoir, savoir que d’autre parlaient dans le monde, que l’on se posait des questions. Si des armées peu à peu se levaient, si les rumeurs au dehors annonçaient l’avalanche dont on ne voyait encore que le frémissement des gravillons. Oui, un magnifique sentiment de révolte s’élevait dans les veines de la jeune rouquine. Un véritable lion dormait dans son âme et les premiers signes d’agitations qu’il manifestait présageaient un réveil prompt et terrible. « Méfiez-vous de l’eau qui dort ». Derrière cet air si sage que jamais vous ne soupçonnerez pourrait bien un jour vous botter les fesses. La discussion qu’elle échangeait avec le jeune serveur passablement amoché au lieu d’attiser le sentiment d’impuissance et d’incompréhension ne faisait que l’augmenter.
Torben évoqua de nouveau Alice, à croire qu’elle occupait vraiment toute ses pensées. Un léger sourire glissa sur les lèvres de l’irlandaise, si c’était pas mignon…Mais très vite sa mine changea et une ombre étrange passa dans son regard gris-bleu. Oui, elle voulait se battre. Cependant les paroles du jeune homme possédaient pas mal de zone mystérieuses…Comment ça Alice avait aussi décidé de ce battre à mort contre quelqu’un ? Certes, les deux amies parlaient souvent de tous ces évènements et montraient l’une comme l’autre le même désire ardent de mouvement et de combat contre ces crimes. Mais cependant seules elles ne pouvaient rien, or, la manière dont Torben en parlait, il semblait que la décision de sa jeune amie ne soit pas seulement des paroles fermement assumée mais plus des actes engagés. Comme si aucun retour en arrière ne serait plus jamais possible pour elle. Evey était très proche de sa camarade rouge et or mais il est vrai qu’elles ne se disaient pas tout pour autant, et il se pouvait bien que son aînée ait quelques secrets bien gardé…Vraiment très intriguant. Et vu la tête que le sorcier faisait une fois sa réplique terminée pouvait s’interpréter comme quelqu’un qui vient de laisser échapper une information…

-Oui, bien sûr que je veux me battre ! Même si je ne sais pas encore contre qui ou quoi. Mais je le ferais. Je n’hésiterais pas. Il est vrai que sur ce point là Alice et moi on se retrouve pas mal. Ma tête brûlée vaut bien la sienne même si les apparences disent le contraire. Je comprends cependant que tu veuilles la protéger, c’est normal. Mais je doute qu’Alice te suives et accepte de fuir ainsi. Non, je suis même sûr qu’elle ne le fera pas, plus maintenant. Essayer de le faire serait une erreur de plus.

La rouquine marqua soudain une pause. S’en le vouloir elle venait d’évoquer les récents problèmes entre les deux amoureux. Peut-être que cela passerait inaperçu et que le serveur trop imbibé ne relèverait pas la chose. Elle ne voulait surtout pas croire qu’elle le jugeait ou quoi que ce soit d’autre. Reprenant rapidement ses esprits Evey reprit la parole d’une voix un peux plus douce que précédemment et avec moins de fougue.

-Et puis…Qui sait…Peut-être que quel que soit l’endroit où l’on s’exile, on sera rattrapés par tout ça. Je ne sais pas comment, mais j’ai la désagréable impression que les frontières ne sont pas un problème pour le mal qui se lève tout doucement tout autour de nous. Regarde, il à bien réussit à frapper à Poudlard alors qu’il n’était qu’un nourrisson…

Vision pessimiste ? Oui, peut-être bien. Mais la rouquine ne parvenait à se défaire de cette idée là. Peut-être que finalement elle possédait quelques facultés pour la divination…
Distraitement, le regard de la jeune sorcière dériva vers les fenêtres qui donnaient sur les rues désertes du village sorcier. Dans sa tête les mots de Torben tournaient sans relâche. Il semblait en savoir beaucoup et laissait de temps en temps passer une ou deux informations. Quelque chose se préparait au dehors, derrière ses fenêtres fermés chacun rassemblait ses forces, on aiguisait les épées…Et qu’avait-il bien pût vouloir dire au sujet d’Alice, qui pouvait-il y avoir de fou à vouloir se tenir prêt à se lever contre une menace sombre ? Et il en savait bien plus qu’il ne le disait, cela se voyait.
Reportant rapidement son attention sur le beau serveur, la conversation reprit sur l’ambiance de tension qui régnait au château augmentée par la pression faites par les cours. Tout devenait sujet à duel à Poudlard, chacun voulant montrer sa force et sa valeur comme si ils avaient quelque chose à prouver à quelqu’un. Tous se tuaient de plus en plus au travail pour se tenir prêt. C’était le cas d’Evey. Se plonger dans les études pour s’améliorer un maximum, comme pour se dire que fasse à un adversaire ils seraient capables de se défendre, vendre cher leur vie. La mort brutale et inattendue des deux jeunes sorciers le soir de Noël avait éveillée une peur inconsciente et commune semblait-il de mourir comme ça, par derrière, sans rien voir venir, sans avoir l’occasion de se battre.
Torben confirma ses dires. Oui, tout allait bientôt péter. Il parlait franchement, sans le filtre que les autres mettaient en général pour évoquer ces sujets sensibles et une fois de plus, la rouquine appréciait cette simplicité, cette franchisse et se direct. Pas besoin de tourner autour du pot pendant trente ans et puis…Elle avait l’impression que, pour une fois, on ne la considérait pas comme une simple gamine qui ne comprend rien et que l’on doit tenir écartée de tout ça.


-Tu penses donc toi aussi qu’ils sont nombreux. Bien plus qu’il ne semble. Je suis convaincue pour ma part que le mal, quel qu’il soit, est tapi un peu partout autour de nous. Plus que jamais les visages se ferment, se transformes. On se forge une carapace le plus vite possible, c’est comme si le monde entier se préparait à faire un match de Quidditch, le plus important connu jusqu’alors et que les joueurs eux-mêmes ne savent pas comment il se déroulera. Je ne peux pas nier que j’ai peur. Tout cela ne présage rien de bon, et alors que nous devrions nous unir plus que jamais, il semblerait que l’on fasse tout pour se séparer. Les tensions montent et avec, les mots tus jaillissent, les rancunes refonds surfaces. Je suis encore jeune je sais bien et je manque d’expérience mais si même moi j’arrive à ressentir cela, je me dis que vraiment, les choses vont très mal. Alors oui, j’essaye de me préparer comme il le faudrait mais seule, je n’arriverais pas à grand-chose. Mais à qui demander de l’aide ? A qui faire confiance désormais ?...
L’irlandaise marqua de nouveau une courte pause pensant laquelle elle fixa son regard plus déterminé que jamais sur le jeune sorcier en assis à sa table. Il devait surement se moquer un peu de ces envies rendues ridicules pour son jeune âge. Choisir mon camp…Alors que je ne sais même pas quels sont-ils. Contre qui doit-on se battre ? Nos camarades ? Nos amis ? Des ombres ? Car qui à bien pût tuer ces deux jeunes innocents au nez de Dumbledore sinon une ombre malfaisante ? Si je dois faire un choix, je me battrais du mieux que je puisse vu mes faibles capacités, contre cette marque verte et leur porteur. Mais cela doit te paraître bien dérisoire…

Evey baissa soudain les yeux vers la table. Comme elle venait de le dire, elle avait peur. Derrière ses yeux bleus et ses sourires rêveurs des frissons dressaient ses poils, lui donnaient des sueurs froides et des cauchemars. Et les paroles de Torben n’arrangeaient rien. Il à déjà connu la guerre dit-il. Il savait donc de quoi il parlait, mieux qu’elle. La guerre. Ce seul mot suffisait à faire monter une vague de terreur dans son âme de jeune femme. Les guerres faisaient toujours des nombreuses victimes, surtout parmi les plus jeunes, ceux dont la force de l’âge et le brulant de leur jeune caractère jetaient dans le feu de l’action. Lentement, ses pensées s’envolèrent vers l’Irlande et sa famille. Son frère et ses beaux yeux qui ne riaient plus que pour ceux chocolat d’une jeune femme qui ne connaissait encore par l’existence dans la menace qui pesait sur elle et les siens. Ses doigts fins se serrèrent sur son verre pratiquement vide à présent alors que l’image de ses deux bout de choux lui venaient en mémoire. Quel avenir leur laisseraient-ils ?
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeLun 6 Avr - 17:24

    Il me semblait que le visage de la jeune femme reprenait quelques couleurs et son attitude semblait bien plus avenante désormais. Je ne savais pas trop à quoi c'était dû mais je m'en félicitais. Une part de moi, la plus alcoolisée, aurait sans doute continuer en disant que c'était normal qu'elle semble de meilleure humeur, vu que c'était souvent l'effet que je faisais à la gente féminine. Mais bon, je n'étais pas encore totalement bourré pour faire du gringue à la meilleure amie de ma petite amie, il me faudrait boire énormément de verres en plus pour parvenir à ce stade, si jamais j'y parviendrais! Enfin, elle semblait se radoucir, mais je sentais une certaine tension chez elle, pas vraiment une réticence, mais quelque chose qui la bloquait quelque peu. Peut être avait elle peur de son retour au château vu qu'après tout elle avait fugué et fuit les interdits pour se retrouver ici. A sa place, je n'aurais pas trop peur. Les punitions que l'on infligeait aux élèves, perte de points, retenues, n'étaient pas très handicapantes pour la poursuite de frasques nocturnes ou même pour la suite des études. Enfin si, cela comportait un risque d'importance; s'y faire et s'y habituer. Là, on rentrait dans un cercle vicieux qui ne pouvait qu'à amener à échouer dans les études. Mais vu l'aspect de la jeune femme, elle ne semblait pas faible au point de renoncer à Poudlard pour un peu de compagnie braillante de soir... Après, il était vrai que je ne la connaissais pas plus que ça!


    Je me sentais de plus en plus fatigué et las de ma journée. Il faudrait que je me débarbouille sous la douche en rentrant, avant d'aller me coucher, car sinon, cela promettait du sport si j'allais me coucher tel quel; je vous dis pas la gueule de bois au réveil! L'alcool commençait à tambouriner dans ma tête, mais ce n'était pas douloureux. J'avais depuis longtemps appris à me tenir quand j'avais bu, et à apprécier tout ça. C'était quelque chose d'étrange comme sentiment, mais je me sentais comme désincarné de mon corps; mon esprit semblait flotter à la limite du monde réel et d'au delà de ça. J'adorais cette sensation que seuls les spiritueux pouvaient procurer. Cependant, je ne pouvais guère me laisser aller à cette vague de sensations; je sentais que quelque chose allait m'échapper durant cette conversation autrement. Je remarquais pendant que je parlais d'Alice qu'une sorte d'étincelle alluma le regard d'Evey, sa meilleure amie qui se trouvait en face de moi. Elle avait donc saisit que j'en avais peut être trop dit. Mais était ce là de l'étonnement que je sois moi aussi au courant, ou venais je de lui apprendre quelque chose? Je ne pouvais absolument pas en être certain tant que je n'aurais pas questionné directement mon interlocutrice, ce que je n'étais pas prêt à faire, pour la simple et bonne raison que j'avais bien trop peur de dévoiler d'autres secrets! Etais je prêt à risquer ma vie et celle d'Alice en parlant un peu trop franchement? Pas du toute, il me faudrait donc faire particulièrement attention dans la suite de notre conversation. La rouquine n'avait absolument pas l'air d'être « mauvaise », simplement, elle ne m'était pas connue...


    Mais mon interlocutrice ne resta pas insensible à mes paroles. Elle me dit qu'elle voulait vraiment se battre, et un grand sourire vint illuminer mon visage. Alice avait le don pour bien choisir ses amis. La fille que j'avais en face de moi en voulait, cela sautait aux yeux. Cela me perturbait presque; comment pouvait on vivre dans ce genre de pays, être aussi jeune, et avoir pourtant envie de se battre? Cette attitude coupait franchement avec tout ce que j'avais pu observer comme réactions de la part de la majorité de la population britannique aux récents évènements. Elle m'assura qu'elle voulait se battre, même si elle ne connaissait pas ses ennemis. Et apparemment, elle voulait le faire en compagnie d'Alice. Ainsi, je ne serais pas le seul à pouvoir veiller sur elle, et cette fugace pensée suffit à me réconforter... Mais Evey continua et me confirma qu'Alice ne s'enfuierait jamais avecmoi, ce qui me rendit soudain plus triste. Je l'avais toujours su, mais l'entendre dire d'une personne qui la connaissait depuis bien plus longtemps que moi était tout à fait autre chose, à ne pas s'y tromper! D'ailleurs, je fus comme frappé de stupeur d'apprendre qu'elle était au courant de ce qu'il s'était passé entre Alice et moi. Immédiatement, j'adoptais un profil bas...



    - Euh oui, bien sûr. Elle ne voudra pas me suivre. Mais moi, je dois partir, tu comprends? Non, tu ne peux pas. Y'a que Alice qui sait. Mais si je suis pas là, je veux que tu restes près d'elle. Alice a besoin d'avoir quelqu'un près d'elle, et c'est aussi quelqu'un de bien. Et tu as raison, le mal ne connaît pas de problème de frontière. Et c'est justement pour ça que je dois partir. Dans mon pays, on a été attaqué par des monstres, des bêtes immondes, qui vivent d'ordinaire dans des marais, des grottes ou les forêts. Mais là elles sont ressorties et partent à la conquête du monde sorcier dans mon pays. Des gens meurent. Mes parents sont morts et mes amis aussi. Je ne peux pas rester ici, j'ai une promesse à honorer... Apparemment, tu ne sais pas trop contre qui te battre. Tu as le choix Evey, comme nous tous. D'un côté, tu as les mages noirs, les ambitieux et tous ceux qui désirent quelque chose. De l'autre, tous ceux qui veulent conserver leur mode de vie, ne rien changer, et respecter la vie humaine. Le choix est difficile à faire, d'autant qu' immanquablement, un des deux camps est immortel et invincible, tandis que l'autre ne l'est pas. Moi j'ai déjà choisit.


    Et quelle promesse! Celle de mourir en brave pour restaurer l'honneur de la famille et du nom Badenov! Peut être ne s'agissait il que d'une utopie, ou d'une lubie, ou d'une manifestation de tendances suicidaires... Peu importait ce dont il s'agissait, tout ce que je savais, c'était ce qu'il me restait à faire. Des bêtes étaient venues dans ma maison, l'avaient saccagé et avait jeté à terre mes parents pour les dévorer sous mes yeux. Mes amis étaient morts la même nuit, et je ne pouvais pas rester les bras croisés. Je devais faire quelque chose, j'avais promis. Et je ne pouvais pas me délier de ce genre de promesse, d'autant plus que je n'en avais absolument aucune envie! Le truc était que lier tout cela devenait de plus en plus difficile. D'un côté, je devais me préparer, m'entraîner, pour la douloureuse et terrible tâche qui m'attendait l'été prochain. De l'autre, j'avais la femme que j'aimais et mes deux soeurs. Je ne pouvais conjuguer les deux tout comme je ne pouvais pas m'en défaire. Le choix m'était impossible et la situation me semblait sans issue. Pourtant, je savais qu'il me restait du temps pour y réfléchir... mais combien?


    Evey reprit en me disant implicitement qu'elle aussi pensait que les forces des ténèbres étaient nombreuses. En cela elle avait raison. Nous étions tous complices. Par notre complaisance et celle de ceux qui nous ont précédé, nous avons permis au mal de s'installer, et les germes de la corruption continuent de donner aujourd'hui de beaux fruits mûrs, prêts à être goûtés. J'avais peur moi aussi, mais la jeune femme semblait se rendre compte de l'importance de la tâche qui l'attendait. Après tout, elle était native de ce pays, et c'était donc à elle de le défendre. Mais elle saisissait toute la complexité de la situation. L'ennemi était fort, l'ennemi était nombreux, mais ces deux choses ne constituaient pas son plus grand avantage sur le bien; l'ennemi était aussi inconnu et indéfinissable! Cela me rappelait une histoire de mon pays. Un homme, la quarantaine, mairé avec une jolie femme et deux enfants en bas âge faisaient sa fierté. Jusqu'au jour où sa femme, apprenant une tromperie, décida de se venger, et tua l'ensemble de sa famille, y compris les enfants. Qui aurait pu croire pareille horreur? La situation de l'angleterre était identique; personne ne savait vers qui se tournait pour s'allier ou pour se battre!



    - Dans ce genre de guerre Evey, tu ne peux compter sur personne. Tu dois pouvoir faire confiance à ceux qui sont tes alliés les plus fidèles, mais dans mon pays, on a tendance à dire que même si tu dois aimer et adorer par dessus tout celui qui se bat à ton côté, tu dois aussi être prêt à lui plonger la lame dans le coeur s'il s'écarte du chemin du juste. Fais attention Evey, le danger vient souvent d'une direction que l'on ne soupçonne pas. Je n'ai que dix huit ans, enfin très bientôt, et j'ai déjà vu mon lot d'horreur. J'ai vu des alliances se faire et se défaire, des armées voler de victoire en victoire, pour finir par périr de la main d'anciens alliés. Et tu as raison, dans le conflit qui s'annonce, l'ennemi ne portera pas une étiquette avec son nom. Ce sera long et difficile, mais il faudra le débusquer et le tuer... Enfin, tout dépend de ton camp. Si ton intérêt est d'être avec l'attaquant, alors tout seraplus facile... Mais aussi plus risqué! Tout est une affaire de choix Evey, tout est une affaire, de choix...
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeLun 13 Avr - 13:46

Le sourire qui, quelques instants auparavant figeait ses lèvres dans un doux air rêveur faiblissait de plus en plus aux paroles de Torben. Comme la flamme hésitante d’une chandelle dans le froid glacial des ténèbres. Elle, la petite irlandaise amoureuse du jus de citrouille, se sentait de plus en plus prise au piège. Comme si le combat avait déjà commencé mais que personne ne faisait rien encore pour le disputer. Silencieusement le mal prenait place et, rien n’était plus difficile que de résister à l’attrait de son appel.
La jeune sorcière luttait cependant intérieurement pour garder le plus longtemps possible sur son visage ce sourire qui lui allait si bien et la protégeait des menaces. Elle savait pertinemment que l’une des premières choses qu’elle devait parvenir à faire c’était maîtriser son expression de manière à éviter de laisser ses pensées lisibles par tout le monde au premier coup d’œil. La maîtrise de soi donnait un certain avantage ou du moins un bonus non négligeable lors d’un affrontement direct, Evey en tait venue à cette conclusion à force d’observer en silence les autres autour d’elle. Ne rien laissait transparaitre peut déstabiliser quelqu’un qui s’attendrait à vous voir réagir de manière violente ou désespérée.

Les yeux rivés sur les traits harmonieux de son interlocuteur la jeune sorcière l’écoutait immobile alors qu’il évoquait son douloureux passé. Avait-il vraiment projeté de le faire ou bien l’alcool obstruait-il suffisamment son esprit pour qu’il se dévoile ainsi à la rouquine qu’il ne connaissait pratiquement pas. Quoi qu’il en soit, le récit de ses aventures l’avait figé dans un mutisme total son visage à mi chemin entre l’horreur et le fantôme de son sourire candide et rêveur. Souvent, lorsqu’elle croisait des ressortissants de pays étrangers, la jeune irlandaise se questionnait mentalement sur les raisons de leur venue ici, pourquoi ils avaient quittés leurs pays natals pour échouer en Angleterre, quelle était leur histoire…Grâce à son imagination abondante, Evey parvenait toujours à leur fabriquer un passé rocambolesques, pleins de trolls, de dragons, d’histoire d’amour et de trahison comme on en trouve dans les romans d’aventures. Bien sûr, jamais de telles inventions ne se révélaient vraies au final et souvent les raisons étaient bien plus terre à terre et banales que celle que la jeune rouquine pouvait s’imaginer. Quelle déception c’était lorsqu’elle apprenait la vérité…Qui n’a pas rêvé un jour de côtoyer un héro dans son pays ? Et voilà que le beau jeune homme en face d’elle, sous l’emprise de la boisson, lui dévoilait son passé et ce qui sans doute justifiait sa venue ici, à des milliers de kilomètres de sa maison.
De ses paroles, pourtant dépourvue d’une quelque conque animosité semblait-il, la jeune sorcière ne parvenait à garder un certain éloignement. Elles l’avaient percutées de plein fouet, Evey ne s’y attendait pas du tout et ce fut comme un coup de poing. Devait-elle le prendre comme une vengeance de la part du jeune serveur en réponse à l’affirmation qu’elle déclarait quelques instants auparavant sur le fait qu’Alice n’accepterait jamais de quitter l’Angleterre pour le suivre loin du champ de batail ou alors en réponse à son allusion involontaire aux récents problèmes du couple ? La rouquine ne saurait le dire, et les frissons qui parcouraient son échine ne l’aidaient pas beaucoup à faire la part des choses. Il parlait de monstres venus attaquer les habitants de son village, ses parents, sous ses yeux, d’honneur et de vengeance, de promesses à tenir. Tous les éléments qui avaient toujours fait partis des histoires qu’elle s’inventait mais de les entendre de la bouche vivante d’un jeune homme qui semblait alors des plus sérieux donnait une tout autre dimension au récit et d’un coup les monstres ne devenaient plus fascinant mais horrifiant et le héro n’avait plus rien de fantastique mais plus humain et proche d’elle. Un horrible frisson parcourut son corps hérissant chaque petit poil sur son passage.

D’autres mots avaient suivis à son récit. Des mots tout aussi justes et graves. L’un des plus importants et qui revenait souvent ses derniers temps arracha à son cœur une douloureuse sensation rejoignant son impression d’être prise au piège. Choix. Il lui fallait faire un choix. Depuis que les premiers signes de tensions avaient fait leur apparition, la rouquine pensait son choix fait définitivement, elle savait qu’elle parti elle prendrait, si jamais on le lui demandait, elle saurait quoi répondre et avec conviction. Seulement aujourd’hui, là, assise face à quelqu’un qui avait vécu bien plus qu’elle ne l’avait jamais fait, le doute s’insinuait en elle. Torben lui demandait de veiller sur Alice, de prendre soin d’elle, mais pourrait-elle le faire contre elle-même ? Pourrait-elle protéger ses amis d’elle-même ? De plus en plus de questions pénétraient sournoisement son esprit et elle, incapable de les bloquer, commençait peu à peu à prendre peur, peur contre elle-même à mesurer l’importance et le vaste du danger qui s’étendait autour d’eux. L’irlandaise en mesurait désormais l’infinité. Oui, elle savait que le mal puiserait sa force en chacun, trouvant dans chaque individu de quoi le faire basculer de son côté et se lever contre ses amis les plus proches, capable même de se couper la main droite si on le lui demandait. Cette idée d’horreur pessimiste au plus haut point fini par réveiller la jeune sorcière de l’immobilité où les paroles du jeune serveur l’avaient projetée. Réalisant qu’elle le fixait depuis qu’il avait prit la parole, elle dévia ses beaux yeux bleus sur son verre vide de réconfort aussi bien pour cacher la vague de peur qui l’envahissait aussi bien que pour éviter de le dévisager plus longuement.

La Gryffondor sentit qu’elle devait lui répondre mais elle tait tout simplement incapable pour l’instant. Trop de questions se bousculaient dans sa jeune tête et elle ne pouvait s’empêcher de repenser aux paroles de Torben. Lui, quel camp avait-il choisi ? Il disait avoir juré la protection d’Alice, et la rouquine ne pouvait douter de cet engagement, mais quel voie avait-il choisi pour assurer sa sécurité…Voilà, elle se mettait déjà à soupçonner tout le monde, avec un pincement au cœur elle se senti coupable de douter ainsi de la bonne foi du jeune homme en face d’elle. Non, après ce qu’il venait de lui dire, de lui avouer sur lui-même, il ne pouvait avoir choisi de se placer du côté de ses mages noirs – un nouveau frisson lui parcourut l’échine à la seule pensées de ceux-ci – et de terroriser à son tour des familles, de séparer des enfants de leurs parents. Mais, s’il avait choisi de se battre contre cette menace grandissante aux proportions démesurées, jamais il n’émettrait l’idée de partir, quitter ce pays au bord de la crise, il choisirait de rester, de ce battre.

Lorsqu’elle ouvrit de nouveau la bouche la jeune sorcière ne répondit pas aux précédentes déclarations du serveur encore trop perturbée pour le faire avec le plus d’objectivité possible, il lui fallait dans un premier temps remettre ses idées en place. Car elle en avait bien besoin, se remettre en question, choisir. Faire un choix. Quel qu’il fut, il revenait à une alliance dangereuse, mais nécessaire.
Soudain, une évidence traversa son esprit sous la forme d’une question. Bien sûr ! Pourquoi n’y avait-elle pas pensé avant ? Il lui suffisait de trouver une réponse, une seule. Pour quoi ou pour quoi était-elle prête à donner – ou du moins risquer – sa vie ? Une question dont découlaient des milliers de petites rejoignant toutes cette première. Qu’est-ce qui valait vraiment la peine de se battre jusqu’au dernier souffle ? Pour quoi serait son dernier cri de douleur ? A qui donnerait-elle le droit de disposer de sa jeunesse ? Pour quoi accepterait-elle de briser tout espoir d’avenir ? Contre quoi sacrifierait-elle ce qu’elle avait de plus cher ? Tant de questions qui finissaient, au fur et à mesure qu’elles germaient dans son esprit, par chasser, balayer les doutes qui embrumaient ses pensées. Au fur et à mesure, la lumière se faisait remplaçant l’obscurité brumeuse de l’incertitude.

Alors que Torben avait reprit la parole toujours sur le même thème, un fin sourire commença à percer de nouveau à travers son visage devenu un pâle et inquiet. A présent elle absorbait les mots qu’il prononçait mais ne les subissaient plus. La jeune sorcière venait de prendre conscience d’une chose qui n’avait plus de prix. Désormais elle son choix était fait, du moins jusqu’à la prochaine période de doute. Encore faudrait-il qu’il en arrive suivante vu la détermination dont brillait son cœur et la clarté de sa décision. Il n’y a rien de plus doux et de plus réconfortant que de savoir ce pourquoi on donnera sa vie. Relevant la tête vers le visage de son interlocuteur, Evey l’écouta attentivement finir sa phrase avant de lui répondre, plus sûre que jamais de son choix. Oui, tout était une affaire de choix.


-J’ai bien comprit malheureusement le danger de ce qui se prépare, de la menace constante qui nous entoure à présent. Je ne me ferais même plus confiance, il faudra une attention de tous les instants par risque de tomber dans un piège, je le sais bien. Mais je fais le choix de rester, de risquer ma vie dans ce pari insensé de voir la menace s’évanouir dans un dernier souffle impuissant, de voir le chaos hurler, se débattre, se tortiller, s’agripper, s’essouffler et succomber sous la chaleur et la puissance de la lumière de l’harmonie. Tu as à peine dix huit ans, je n’en ai même pas seize. Mais il n’y a pas d’âge pour la bêtise ma-t-on dit, pourquoi y en aurait-il un pour les convictions ? Non, qu’importe ce que l’on dira, qu’importe les reproches ou les ordres, je me battrais jusqu’à mon dernier battement de cœur si besoin est contre le chaos qui s’annonce. Car pour moi, le mal qui germe ne peut répondre que sous un nom, le chaos. Et je ne suis pas sûr qu’être l’attaquant se révèle au final, plus facile. Peut-être dans un premier temps, mais pas à long terme. Là où il trouve des alliés, il peut, l’instant d’après trouver des ennemis, cela est valables pour les deux camps. Qui dit qu’un jour ceux embarqués par les fausses paroles n’en auront pas assez de tout ce chaos et ses morts et ne préféreront pas l’espoir d’une harmonie nouvelle ? Quoi qu’il en soi, je resterais pour défendre ceux qui me sont cher, tout comme tu partiras peut-être pour ceux qui compte pour toi. Ma vie est ici, c’est ma guerre, c’est mon pays et je ne laisserais pas sombrer dans la terreur et la mort sans mettre toute mon énergie à essayer de freiner sa chute.

Evey fini par s’arrêter, plus par nécessité que par envie. Elle aurait pu continuer à parler ainsi pendant des heures, à défendre son point de vu désormais clair comme de l’eau de roche pour elle si sa gorge n’avait pas manifesté son mécontentement. Dans ses yeux gris-bleus une flamme semblait brûler avec force et détermination. Loin de la passivité des anglais, elle mettait toute son âme et son caractère d’irlandaise dans ses convictions. Si, à l’instant, le mal passait la porte, elle n’hésiterait pas à se lever d’un bond et lui faire face. Une vraie Gryffondor, une bonne tête brûlée !
Intérieurement la jeune sorcière avait l’agréable sensation d’avoir réussit une épreuve, d’avoir passé avec succès un cap et qu’elle en ressortait plus forte que jamais. Oui, elle se sentait revigorée par tout ça et un nouveau sourire fier étirait ses lèvres rouges.
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeDim 26 Avr - 19:49

    Il était difficile de tenir ce genre de conversation avec plusieurs verres dans le nez et avec un certain vague à l'âme. Il était clair pour moi que les ténèbres ne pouvaient qu'être repoussées, mais jamais totalement vaincues. Le mal était tellement bien enraciné en chacun d'entre nous depuis la naissance qu'il était impossible de résister indéfiniment à son appel. Soit on mourrait face aux armées des ténèbres, soit on finissait comme eux: corrompu, amoral et hérétique. Je n'étais pas certain de vouloir choisir l'une de ces deux voies. En un sens, j'avais de la chance de m'être moi même préservé de devoir me retrouver face à un tel choix; je m'étais tracé mon propre destin avec une plume ensanglantée et je mourrais probablement bien avant que la part d'ombre qui m'habitait ne prenne une trop grande emprise sur moi. Et si je ne mourrais pas, mon combat contre les forces occultes qui s'attaquaient à mon pays renforcerait ma résolution. Mais pour tous ces anglais, les choses n'étaient pas pareilles. On ne pouvait pas dire qu'ils avaient été préparés à faire face à un tel choix. Et pour eux plus que pour tout autre, il était aisé de succomber, car eux étaient avant tout dirigés par un système où seuls les plus forts et les plus puissants avaient une vie digne de ce nom.


    Cela ne me procurait absolument aucun plaisir d'évoquer mon histoire devant cette jeune femme; elle était une des rares personnes à connaître la vérité. Avant elle, je ne l'avais jamais évoqué que de façon très superficielle devant James Potter, tout comme j'en avais parlé après ça à Alice, qui connaissait les grandes trames du drame de ma vie. Krystel Raybrandt, avec tout son pognon, avait également pu, de son côté, trouver quelqu'un chez moi pour tout lui raconter, ce qui lui avait, pendant un temps, donné un certain avantage sur moi! Mais jamais je n'avais évoqué ces évènements devant une personne qui ne m'était qu'aussi peu connue. Cela me faisait une étrange sensation, comme si le jardin secret dans lequel je me complaisais était désormais ouvert à tous les visiteurs. Il s'agissait de ma vie, et de mes instants de bonheur et de malheur et je ne voulais les partager avec personne d'autre. Seulement, parfois, je me sentais tout de même dans l'urgent besoin de faire part de ma vie à quelqu'un d'autre, ne serait ce que pour me débarasser de toute cette immonde culpabilité et de cette sensation de me retrouver enfermé. Je n'avais pas beaucoup d'autres alternatives.


    Je me retrouvais bloqué dans un engrenage que je n'avais que trop de facilités à appréhender, et qui pourtant m'apparaissait inextricable. Je voyais avec clarté la finalité de mon voyage, tout comme j'avais parfaitement conscience des épreuves à venir. Peu de choses pouvaient me surprendre en vérité, mais j'essayais, sans doute dans un réflexe parfaitement humain, de me tirer de là le mieux possible. Je voyais cependant l'impact qu'avaient eu mes paroles sur l'humeur de la personne qui me faisait face. De toute évidence, celle ci ne s'était pas préparée à entendre un tel récit de ma part. Peut être est ce que cela ne l'amenait que trop brutalement dans la réalité du monde, réalité qui était bien trop terrifiante pour que l'on en fasse abstraction. Entendre ainsi parler de monstres et de massacres, d'orphelins et de cauchemars devait quelque peu effrayer la jeune gryffondor, car une ombre passa sur son visage pendant de longs instants. Peut être se dit elle que je n'étais pas une personne si simple qu'aurait pu le suggérer mon apparence...


    Puis, Evey me répondit. Elle se fit quelque peu enflammée dans son discours, prête à défendre ses idées si le besoin s'en faisait sentir. Je n'étais pas sûr de comprendre tout ce qu'elle me disait à cause de la lourdeur de l'ambiance qui commençait sérieusement à me peser, le bruit, l'alcool, les rires... Mais je voyais bien qu'elle était totalement engagée d'un côté, et que son coeur ne laissait aucune place aux germes de l'autre camp. En tous cas, pour le moment. En parlant ainsi, elle me semblait naïve et idéaliste, mais n'est ce pas l'apanage de ceux qui n'ont pas encore connu le sang et les larmes? N'était ce pas eux qui avaient raison, plutôt que les blasés et les désabusés comme moi? Je n'aurais su le dire, mais je ne me sentais pas du tout de l'humeur presque conquérante de la jeune femme, et n'était pas prêt comme elle à partir au combat la fleur au fusil, selon l'expression moldue. Vouloir combattre le mal et lui faire rendre gorge de cette façon n'était absolument pas un mauvais principe ou une mauvaise façon de fonctionner ou de penser, mais le dire de cette façon faisait quelque peu grandiloquent. Au moins, Alice pourrait compter sur son amie pour la guerre qui s'annonçait... En tous cas, je voyais ce qu'elle voulait dire. Gardant un long instant le silence, je me saisissais d'un énième Bock de bière, avant de le porter à mes lèvres et d'en tirer une rasade généreuse. Puis, je relevais les yeux vers elle, qui semblait toujours aussi déterminée.



    - Se battre pour ses idées et pour les siens est la seule véritable raison de se battre. Qui se bat pour n'importe quoi d'autre ne se bat pas pour quelque chose de juste. Sa survie et celle des siens est une bonne raison de se battre. Mais il y a d'autres choses qui entrent en ligne de compte, et qui ne sont pas à négliger; la vengeance, la haine, l'honneur. Ces trois choses, bien distinctes les unes des autres mais à la fois liées, guident les pas de beaucoup de gens. Les miens, par exemple. Et c'est de cette sorte de personne que toi Et Alice devez avant tout vous méfier, car ils sont les plus imprévisibles. N'oublies jamais non plus que tous les coups sont permis, et il ne faut pas non plus oublier que tous ceux qui sont proches des combattants sont souvent ceux qui souffrent le plus. Si tu t'engages sur cette voie, tes parents, tes amis, vont souffrir. Il ne s'agit pas d'une simple querelle de frontière, mais bien d'un renversement du pouvoir en règle. Il n'y aura pas de quartiers offerts pour les perdants, alors vaut mieux faire partie des vainqueurs, Evey. Et dans ce genre de guerre malheureusement, il n'y a jamais de vainqueurs, que des vaincus. Le plus dur, je pense, c'est de ne pas entrer dans le jeu de l'ennemi; personne n'est jamais totalement bon ou totalement mauvais. Prenons un exemple; j'ai perdu ma famille et j'ai été le témoin du massacre de la totalité des gens que je connais et que j'aime depuis l'enfance, hormis mes soeurs. J'ai vécut des moments atroces où j'ai dû tuer pour survivre. Je fais ce que je peux pour me battre contre les monstres qui ont perpétrés ce crime. Beaucoup de gens dans mon pays, qui connaissent mon histoire, me prennent pour un héros. Mais sais tu quel genre de destin est ce que je réserve aux goules qui ont dévoré mes parents alors que ceux ci baignaient dans leur sang sur le sol de leur chambre? La forêt résonnera de leurs hurlements de terreur tandis que je les massacrerais jusqu'aux derniers. Sur les photos des journeaux, on m'a vu pleurant sur la tombe de mes parents, orphelin, et les gens ont eu de la compassion et m'on aimé. Pourtant, dans l'ombre, je trahis celle que j'aime en me montrant infidèle. Tu vois un comportement tout blanc ou tout noir là dedans? Comprends ton ennemi, et surtout, comprends toi toi même, sinon, tu te perdras. finis je, le regard un peu perdu dans le vague.


    Je venais de révéler une part d'ombre que je gardais profondément enfouie en moi à une quasi-inconnue, quel connard alcoolo je faisais nom d'un chien! Même Alice ne savait pas tout ça, ni même mes soeurs. J'avais parlé beaucoup plus vite que je n'avais réfléchit, mais je n'y pouvais pas grand chose, à mon plus grand désespoir. J'espérais avoir choqué Evey, rien que pour lui montrer ce qu'était réellement le monde, et quelle vacherie l'attendait si elle s'obstinait... j'espérais simplement qu'elle ne répéterait pas tout ça à qui que ce soit, et encore moins à celle que j'aimais...
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeDim 3 Mai - 14:38

Une flamme brûlait dans tout son être. Torben avait réussi à réveiller la combattante qui était en elle. A cet instant, la jeune femme aurait pu aller marcher sur le champ contre une montagne d’ennemis sans que son cœur éprouve le moindre doute sur son choix. Oui, elle n’hésiterait pas à défendre ses valeurs de jeune fille face à celles d’adultes sûrs de parler pour tout le monde. Certes, elle ne connaissait pas grand-chose du monde sauvage qui l’attendait au dehors des murs de Poudlard, ou plutôt, elle en savait bien moins que le jeune serveur semblait en savoir. Ils n’avaient pas vécus les mêmes choses, normal qu’ils ne partagent pas les mêmes visions des choses, ou du moins des visions contrastées. Sans compter qu’ils n’avaient pas la même éducation, les mêmes cultures. Beaucoup de choses qui les séparaient et pourtant, Evey se sentait à cet instant, plus proche de lui qu’elle ne l’avait été avec la plupart des gens. Sans doute cela était du à l’état du jeune homme qui roulait pratiquement parterre, imbibé jusqu’au bout des doigts pieds, d’alcool.
Ce dernier venait lui-même de lui confier son passé comme s’il se connaissait depuis des lustres, comme s’ils avaient partagés miles et une aventures qui les auraient rapprochés au point qu’ils n’hésitaient pas à confier à l’un et à l’autre leur plus profondes blessures, à parler des sentiments qui saisissaient les cœurs lorsqu’ils étaient seul et qu’ils n’osaient même pas écrire.
Beaucoup connaissaient la nature douce de la jeune sorcière, mais peu connaissait son côté fougueuse et impulsive. Derrière ses boucles rousses et ses taches de rousseurs se cachait une vraie lionne prête à bondir pour défendre ce qu’elle juge nécessaire. Mais, même ceux qui savaient cela, même à ceux là elle ne leur avait jamais parlé avec autant de ferveur et de conviction. Jamais elle n’avait mit ses sentiments sur la table comme elle venait de le faire.
Autant on pouvait reprocher au jeune homme en face d’elle d’avoir un peu trop bu et mettre ses révélations sur le compte de la bouteille – une fois de plus – mais pour la jeune sorcière, la chose n’était pas pareille. Elle, à part son verre de jus de citrouille, on ne pouvait pas dire qu’elle se laissait aller à cause de quelques verres de trop. Etrange n’est-ce pas ? Et pourtant, une fois ainsi lancée, la jeune rousse ne s’arrêtait plus, malgré l’heure qui tournait…

Maintenant que le feu s’était allumé dans le corps de la jeune sorcière, les paroles de Torben ne faisaient que l’alimenter toujours plus. Chaque chose qu’il disait, chaque horreur qu’il déclamait confortaient la rouquine dans sa détermination folle d’adolescente. Car, il fallait bien l’avouer, le sentiment de révolte qui bouillonnait dans son cœur avait quelque chose de fou et bien trop non maîtrisé. Combien de jeunes poussés par de tels sentiments révolutionnaires étaient allés se casser le nez contre le mur de la réalité et avaient laissé la vie dans la tempête qui les avait, au final, dépassés ? Mais parfois, le feu brûlant des jeunes pouvait aussi embrasser toute une population et servir de tremplin à de nouvelles forces pour combattre l’ennemi. Le feu est plus éphémère que la glace, mais il est plus imprévisible et quand il frappe, il frappe fort.
Quoi qu’il en soit, Evey ne pensait pas vraiment au futur à cet instant, elle voyait juste les choses clairement, défait de tout brouillard et jamais toute son énergie ne s’était ainsi dirigée vers une seule et même opinion, un seul et même but : se battre.
Si grandir c’est avoir des valeurs, avoir un but vers lequel tendre, pour lequel se battre et donner ses forces et son âme, alors oui, elle avait grandi. Et cette prise de conscience brillait dans son regard bleu-gris de jeune femme en puissance.

Alors que l’irlandaise finissait à peine son verre de jus de citrouille, elle vit Torben se saisir d’une autre bière laissant un petit silence s’installer pendant lequel la sorcière se mit à réfléchir à ce qu’elle venait de dire et à le mettre en relation avec le reste de sa vie. Oui, elle défendrait ses convictions jusqu’à la fin, elle se battrait pour sa famille, pour ses amis, pour les générations à venir. Du moins, aujourd’hui elle pensait comme cela, mais demain…Si cette guerre, ce mal, venait à lui ravir cela ? Si – et le risque n’était pas négligeable – sa famille venait à disparaître ? Comment réagirait-elle ? Parviendrait-elle à survivre comme Torben l’avait fait ? Serait-elle assez forte pour cela ? Impossible d’y répondre. Une partie d’elle criait hurlait que oui, que cela ne ferait que la propulser avec force dans cette voie, contre ces assassins, mais une autre voix, plus petite, semblait moins sûre…Qui lui disait qu’elle ne finirait pas par sombrer dans le désespoir, dans la noirceur de ce monde et s’y enliserait sans pouvoir s’en sortir. Si elle perdait tout espoir, pourrait-elle encore se dresser de toutes ses petites forces contre l’orage ?

Des questions que son cœur rejetait aujourd’hui. Une possibilité qu’elle refusait catégoriquement. Elle ne pouvait s’imaginer vivre une telle douleur, alors y survivre…Evey n’osait même pas y penser et, reportant son attention sur le jeune serveur qui reprenait la parole, elle préféra se concentrer ces les mots de ce dernier et y réfléchir en silence, sans l’interrompre.
La rouquine se contentait de hocher la tête de temps en temps d’un air pensif mais non moins déterminé. Quelque chose en elle était en train de se former, une sorte de coquille, qui se remplissait au fur et à mesure, des paroles, des conseils et des mises en garde du jeune homme. C’est là qu’elle mettait toute son indignation, sa colère, sa révolte. Une coquille sur laquelle elle veillerait doucement, prenant garde à son bon développement et qu’elle ouvrirait en cas de nécessité. Une coquille derrière laquelle se protéger, à laquelle elle pourrait toujours se raccrocher, désormais. Oui, le monde était vil et obscur. D’un gris sale et peu engageant. Mais un monde qui valait la peine aussi, d’être percé, car derrière l’ombre se cachait des sentiments puissants comme l’amour ou l’amitié. Des forces qui unissaient les êtres en eux et le faisaient évoluer. Ces sentiments qui se trouvaient à la base de tout, même du mal. Voilà pourquoi l’équilibre était si fragile et qu’un rien pouvait vous faire basculer de l’autre côté. Des sentiments aux portées universelles et dévastatrices. Pour reprendre l’exemple que Torben donnait, à savoir lui-même. Il tenait à ses parents, et cette attention qu’il leur portait l’avait conduit à être méchant. Prenons un autre exemple, l’amour. Il aimait Alice, cela ne faisait aucun doute et elle l’aimait aussi. Ils partageaient un bonheur commun, un bonheur puissant et fort et pourtant, ne souffraient-ils pas tous les deux de cet amour ? Situation paradoxale n’est-ce pas ? Et pourtant, le monde reposait sur des relations comme celle-ci, pas étonnant qu’il soit s’y complexe et gris.
Un homme peut défendre ses valeurs, des valeurs qu’il juge juste et qui le sont, la vengeance d’un honneur bafoué par exemple, et pourtant, dans la société, cet homme sera vu comme le mal incarné car, dans la recherche de son bonheur il provoquera le malheur des autres. Un cercle infernal et infini.

Lorsque Torben s’arrêta de parler, Evey le regardait fixement. De nouveau, elle avait conscience que les paroles du jeune homme n’étaient pas des mots qu’il avait l’habitude de prononcé à la première jeune fille venue. Alice savait-elle d’ailleurs cela ? Avaient-ils jamais eu cette conversation ? Difficile à dire…Et pourtant, malgré tout ce qu’il venait de lui dire sur lui, la rouquine ne faisait qu’apprécier un peu plus le jeune homme. Elle le comprenait, chaque chose qu’il disait, elle le comprenait. Elle comprenait, ou du moins à peu près, les réactions du jeune homme. Oui, dans son optique de vie, il était compréhensif qu’il souhaite retourner chez lui pour faire ce qu’il avait à faire, qu’il ne souhaite pas vraiment prendre positon dans cette guerre anglaise. De plus, elle appréciait pouvoir avoir une discussion sérieuse avec quelqu’un sans que celui-ci ne la prenne pour une jeune fille trop petite pour ce genre d’histoire et dont la parole n’est rien d’autre que le délire de l’adolescence. Sans compter que ses conseils trouvaient en elle un écho. Oui, elle voyait un peu les choses de la même manière, avec quelques nuances bien sûr, mais quand même…


-Dans la vie, il semblerait que nous ne fassions que souffrir, aimer, rire, pleurer, connaître le bonheur mais aussi le plus grand des malheurs. Un jour, nos peurs les plus horribles se réalisent, nos phobies voient le jour, mais aussi nos espoirs les plus fous, nos désirs se réalisent. Oui, je conçois, je souffrirais dans cette guerre, plus que je n’ose encore l’imaginer. Mais ne pas me battre serait encore plus déchirant. Voir les autres se déchirer, sombrer sans rien faire, j’en mourrai. Quand à choisir l’autre camp, pour l’instant cela me paraît juste impossible. Je ne dis pas que mes pensées pourront changer en fonction des évènements, qui sait ce que l’avenir me réserve. Quel que soit le camp que je choisis, je risque, je ferais, souffrir les gens autour de moi, ma famille, mes amis. Alors autant le faire pour quelque chose de bien non ? Quand mon plus grand ennemi c’est moi-même, quoi faire sinon essayer au mieux de me battre contre ma nature d’humaine vulnérable et faible ? Bien sûr, comme tout le monde, je suis influençable, j’ai des faiblesses, mais j’ai aussi des amis qui sont là pour me soutenir tout comme je suis là pour les soutenir. L’union fait la force non ? Même si c’est une union éphémère, elle peut servir pour quelques temps à tenir en échec les persécutions de l’ennemi. Quand à l’issu de la guerre, comme tu l’as justement dit, il n’y aura que des vaincus. Voilà une raison de plus pour se battre. Quel que soit mon choix, le choix de tous, l’issu sera douloureuse et longue à venir. Et je ne pourrais me connaître qu’à travers des épreuves, d’ailleurs, on ne peut jamais vraiment se connaître à fond. Comment savoir comment on réagira dans une situation que l’on n’a jamais connue ? On ne peut pas, je ne peux pas. Mais j’essayerai de faire au mieux, c’est toujours ça. Essayer de faire au mieux. C’est le mieux que je puisse faire, que l’on puisse faire. De notre mieux. Et je ne te condamne pas pour tes actes, tu as tes raisons, je les comprends, j’ai peut-être un peu tords, mais je pense que justement, les gens comme toi, ceux dont tu dis qu’il faut se méfier, ils ont aussi beaucoup à apporter, des choses positives et, ils ne sont pas perdus à jamais. Ils ont encore beaucoup à apprendre aussi, comme nous tous. Et parfois, il faut savoir se perdre pour mieux se retrouver Torben…

Laissant sa phrase en suspend, Evey regardait toujours le jeune homme à présent bien imbibé et un léger sourire perça à travers son expression farouche et déterminée. A plusieurs mètres, la vie à Poudlard continuait son cours, sans elle.
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeLun 18 Mai - 13:05

    Me confier à une jeune gryffondor que je ne connaissais pas était sans doute l'erreur la plus stupide que j'avais faite ces derniers jours. Il était clair pour moi que je ne devais pas me dévoiler, et c'était pourtant ce que je venais de faire. On ne pouvait pas dire que j'avais eu une réaction lumineuse à cet instant précis, bien au contraire. Mais au moins, si je puis dire, on ne se retrouvait pas totalement démunit quand notre auditoire était composé d'une unique jeune femme qui ne pensait probablement pas à mal. Et puis, je me cuisinais tout seul; Evey ne m'avait interrogé sur rien de notable, c'était donc uniquement ma faute si je lui avouais toutes ces choses. Moi, de mon côté, je pensais surtout que c'était dû à ce breuvage dont je m'imbibais depuis tout à l'heure. L'alcool pouvait aider en bien des occasions, mais dans des moments comme celui ci, il ne s'avérait être qu'un foutu fléau difficile à avaler et me rendant plutôt incontrolable. Mais la boisson m'avait elle réellement forcé à dire toutes ces choses, ou les avais je dites sur le simple besoin de le faire, même si j'avais repoussé ce besoin depuis si longtemps? Je n'aurais sur le dire... En tous cas, il me fallait désormais toute ma concentration pour pouvoir suivre le fil de cette conversation...


    Pourtant, je sentais que les révélations que la rouge et or me faisait étaient bien plus dangereuses que celles que je lui faisais à elle. Après tout, raconter des éléments de ma propre histoire n'était pas quelque chose d'interdit ou de dangereux, car je n'avais jamais eu d'implication ou de contacts avec ce qui menaçait actuellement l'Angleterre. Non, moi, je ne faisais qu'argumenter en me servant de ces éléments de ma biographie, mettant ces éléments à profit pour démontrer ce que je voulais dire à la jeune rouquine. Il était clair pour moi que l'on ne pouvait pas parler de son alignement véritable dans cette taverne sans que cela ne constitue un grand danger; si on était résolument pour le Ministère, on risquait alors de se faire remarquer par les oreilles de l'ennemi, tout comme afficher son allégeance à la magie noire revenait à se condamner soi même à un aller simple pour Azkaban. Ce n'était certes pas une situation facile, et je sentais que par sécurité, il me faudrait éloigner notre conversation de ce genre de sujet un peu tendancieux. Je ne voulais pas que l'on s'enfonce plus avant dans ce genre de disgressions...


    Néanmoins, parler de ma famille et de sa disparition restait toujours très douloureux. Cela me confortait toujours dans l'idée que je n'avais rien à faire dans ce foutu pays, que mon destin se trouvait ailleurs, bien plus loin que cette île plongée dans le brouillard et sous la pluie. L'Angleterre avait ses propres problèmes, et ceux ci ne me concernaient pas; qui étais je pour dire si le Ministère était bon dans sa conduite et ses convictions, ainsi que les mangemorts? Je n'étais pas ici depuis assez longtemps pour avoir vécut la source de tous ces ennuis. Tandis que chez moi, une guerre millénaire refaisait surface, et monstres contre sorciers s'affontaient pour le droit de survivre sur nos terres. J'avais toujours vécut là bas, et ma fmaille aussi, depuis l'avènement de notre nation, voici bien des siècles. Les moldaves avaient façonné ce pays sauvage; ils l'avaient dompté et en avait repoussé les ténèbres. Aujourd'hui, ces même tenèbres venaient réclamer ce qu'elles considéraient comme leur dû. Il était étrange que de considérer qu'elles continuaient, siècle après siècle, à se jeter sur nos défenses... Mais celles ci étaient en train de faiblir; nombreuses étaient nos pertes. La situation empirait, et bientôt il me faudrait faire un choix. Soit je restais ici, soit j'allais me battre pour mon pays. Le choix était loin d'être épineux, mais d'autres paramètres que mes simples désirs entraient en ligne de compte.


    Alors que je venais de déterminer de raconter mon histoire, c'était les yeux rougis que je me mis à porter de nouveau ma pinte aux lèvres. Il n'était pas toujours très bon de ressasser le passé... Mais cela faisait du bien, quelque part, de partager cette douleur et ces peines, d'autant que je sentais que la rouge et or s'approchait peu à peu de mon propre point de vue, ce qui était un peu rassurant. J'avais un peu moins l'impression d'être isolé quand quelqu'un me comprenait, et les deux seules qui l'avait fait auparavant étaient Krystel Raybrandt et ma bien aimée Alice Mc Pherson. Deux personnes pourtant radicalement opposées, mais que tout semblait parfois rapprocher. Leur implication dans les évènements, leur noblesse, leur caractère, leur côté irrésistible... Pensant à autre chose, je reportais mon attention sur les paroles de la rouquine. Elle savait ce qu'il se passait et de quoi la vie était faite. Comme moi, elle était sans doute trop jeune pour avoir vécut toutes ces choses, mais au moins avait elle conscience qu'elles arriveraient un jour... Subir le plus grand des malheurs... J'espérais seulement que ça ne soit déjà dérrière moi... Je ne puis m'empêcher de sourire à certaines de ses paroles. En quelque sorte, il semblerait que nous soyions faits du même bois. Elle aussi voulait se battre pour ses idées, quoi qu'il lui en coûte.



    - Je vois ce que tu veux dire. Toi aussi, tu sais ce que la guerre implique. Tu ne l'as pas encore vécue mais tu ne pourrais pas rester en arrière, c'est exactement ce que je ressens...


    Evey était quelqu'un de sage et mature pour son âge. Elle ne refusait pas catégoriquement de parler de l'alternative au camp du bien, à savoir les mangemorts. Elle disait de son propre aveu que c'était impossible à son avis, mais qu'elle ne savait pas ce que la vie lui réservait. Et c'était en cela qu'elle avait tout à fait raison! Moi, j'avais toujours été destiné à une carrière dans la Défense Magique de mon pays. Mais je n'avais jamais eu à me soucier réellement de ce que cela impliquait, du moins pas jusqu'à la mort de mes parents. Désormais, je croyais dur comme fer que c'était là ma seule perspective d'avenir encore envisageable. De plus, j'avais l'avantage certain d'être guidé par un sentiment très puissant; la vengeance. Cela me donnait une force de volonté bien plus forte que chez un autre individu...


    - Oui, tu as raison. Avoir des amis qui pensent comme nous est une force, une motivation. Moi, je n'ai plus tout ça. Mais je dispose d'autres armes à mon arsenal; la vengeance, la haine et un peu d'expérience. J'ai déjà dû tuer pour survivre. Il ne s'agissait que de monstres, des bêtes sanguinaires et nécrophages affamées de chair humaine. Les goules. Elles me terrifient, mais ma haine et mon désir de revanche font en sorte de me conforter dans l'idée que la prochaine fois que j'en rencontrerais, ce sera mon tour de bien m'amuser...


    Je savais que la jeune femme avait raison dans tout ce qu'elle disait. A la guerre, il y avait deux sortes de vaincus; ceux qui avaient perdu nombre de choses pour faire emporter leurs idées et leurs convictions, et les vaincus qui avaient tout perdu. Mais même en perdant, on pouvait se montrer vainqueur à plus d'un titre. Perdre une bataille ou la guerre en Moldavie contre les suppôts des ténèbres serait en soi une défaite, une amère humiliation. Mais cela constituerait une victoire, une victoire que nous autres sorciers auront remporté contre nous même: nous aurions vaincu notre peur des choses que nous ne comprenons pas, nous nous serons opposé au mal quand celui ci nous attaquerait. En bref, il y avait parfois plus d'honorabilité dans une défaite que dans une victoire... Mais dans tous les cas, même si la défaite était certaine, je continuerais de me battre pour une entité qui m'avait donné le jour, la Moldavie... Elle m'avait construit, elle m'avait façonné à son image. Si le pays disparaissait sous les assauts des bêtes ou des mages noirs, alors, je disparaîtrais avec. Mais quelque chose s'éveilla aux limites de ma conscience. Relevant le regard vers Evey, l'inquiétude se fit grandissante.


    - Evey, tu parlais d'amitié... Je pourrais te demander un service? Je sais que tu es très liée avec Alice Mc Pherson. Je voudrais que vous vous entraidiez. Je sais que vous avez les mêmes convictions, et que vous êtes guidés par les mêmes motivations. Surveillez vous et protégez vous mutuellement... e veux que tu la protèges, quand moi je n'en serais plus capable. Comme tu l'as si justement dit, on ne sait pas ce qu'il peut nous arriver. Mais je marche vers le destin qui a été tracé pour moi depuis bien longtemps, et je ne sais pas combien de temps encore je pourrais veiller sur celle que j'aime. Je sais que tu l'apprécies beaucoup...
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeDim 7 Juin - 18:47


    [HJ : dsl pour le retard ! ]


Le temps s’écoulait, il fuyait même et pourtant, assise au bar des Trois balais, la jeune sorcière ne s’en apercevait pas. Cette après-midi, parenthèse dans les dernières semaines de « prison », lui redonnait vie et énergie. C’était un nouveau souffle qui caressait son âme et faisait frissonner son cœur. Et finalement cette journée prenait un court inespéré et inattendu. Tout d’abord, il y avait eu la rencontre avec Torben, ce jeune homme dont elle entendait si souvent parler sans vraiment le connaître, puis ils avaient commencé à sympathiser, parler des évènements récents ce qu’elle cherchait en enfreignant les nouvelles règles. Ils s’étaient même échanger des mots, des histoires, ils avaient dévoilés à l’autre des choses pratiquement inconnues de tous les autres sans y faire vraiment attention. Chacun pour des raisons différentes certes, lui à cause de l’alcool qui déliait sa langue et elle à cause du besoin d’en parler à quelqu’un, de soulager son cœur chargé, ce qu’elle ne pouvait faire librement à Poudlard par risque de ce faire attaquer par derrière dans un couloir. A présent, ils parlaient d’amitié, de voie, de choix. Des sujets qui inquiétaient Evey qui avait l’impression de faire des bonds entre jeune fille et jeune femme. Des sauts qui lui donnaient le tournis parfois, qui lui faisaient perdre pied. Jusqu’où tout cela la mènerait-elle ?

La rouquine se sentait prête à se lever contre une force, prête à hurler au monde entier ses valeurs et les défendre. Mais elle sentait ses forces plus fragiles quant à lever le bras et frapper pour blesser ses opposants. Partout on entendait parler de gens qui se battait jusqu’au bout pour atteindre leur but, sans hésiter à balayer tout ce qui se trouvait en travers de leur chemin. Aucune frontière définitive n’existait entre bien ou mal. Voilà là source de ses doutes. Pourrait-elle, si la situation l’exigeait, utiliser sa baguette magique non pas seulement pour se défendre et repousser les attaques de son adversaire, mais aussi pour attaquer, pour le mettre au tapis, le clouer au sol ? Utiliser la force pour défendre ses valeurs ou se battre pour celles-ci. Une nuance que beaucoup ne percevait pas et qui aujourd’hui mettait son cœur en déroute.

Une question à laquelle Evey n’avait pas envie de penser pour l’instant. Cela lui demanderait de nombreuses heures de réflexions, de remises en question aussi, et surtout, d’expérience. Car peut-on ce connaître sans s’être testé en situation réelle au moins une fois ? Non, surement pas. Et puis…La sorcière d’autres préoccupations plus importantes sur le moment. Sans compter qu’elle réalisait beaucoup de choses sur elle, sur ses motivations, sur la situation du pays. Un tas d’informations qui remplissaient sa tête, de quoi l’occuper pour les longues semaines monotones à venir…Un tas d’informations à mâchouiller, retourner dans tous les sens, et surtout à digérer et assimiler. Autant dire que la jeune irlandaise rejoindrait le château bien plus enrichie qu’elle ne l’avait quitté. Comment dire après cela qu’enfreindre le règlement est toujours un acte condamnable et totalement inutile ? Sans compter que désormais elle serait plus à-même de comprendre Alice quand elle lui parlerait de sa relation avec Torben, elle pourrait l’aider même, lui donner quelques conseils peut-être. Rien que du positif, pour l’instant, à cette escapade interdite.
Encore fallait-il qu’elle rentra un jour à Poudlard…Mais pour l’instant Evey ne se souciait pas de ce détail là, elle n’y songeait même pas bien trop absorbée par l conversation qu’elle entretenait avec l’ex-Gryffondor.

Ce dernier venait de répondre à sa longue tirade précédente et la rouquine afficha un léger sourire amusé sur son visage aux mots de son interlocuteur. C’était assez incroyable qu’elle, petite irlandaise aux airs candides derrières ses boucles rousses puisse avoir quelques point de ressemblance avec ce jeune étranger – de quel pays venait-il d’ailleurs ? La jeune sorcière ne se rappelait pas qu’il ait mentionné celui-ci – qui avait déjà bien roulé sa bosse et connu des atrocités dont la jeune sorcière ne voyait que dans ses pires cauchemars. Vraiment étrange…Mis à part leur maison anciennement commune, on peut s’attendre à ne rencontrer que des différences entre deux personnes venues d’un passé aussi éloigné. Et pourtant…Ils parvenaient à se comprendre, à ressentir les mêmes choses, bien que ce soit pour des raisons différentes, mais trouver un écho dans les phrases de l’autre. Le terme « exactement » marqua particulièrement la jeune femme qui sentie comme une pointe de fierté en elle. Une fierté humble de savoir que ses pensées de jeune femme en puissance, inexpérimentée dans les grands drames, correspondaient « exactement » à celles d’un homme tel que lui. Et cela la rassurait aussi un peu, elle n’était pas sur une si mauvaise voie que ça, peut-être devrait-elle avoir un peu plus confiance en ses pensées et moins se poser de questions…

De nouveau Torben évoqua les créatures qui avaient décimées ses proches et une nouvelle image, venue directement de son imagination, passa devant les yeux de la rouquine. Image qui lui faillait la faire grimacer. Elle-même, dans sa campagne native, elle avait connue quelques petits monstres laids et hargneux, mais rien qui puisse prétendre à un tel massacre…Des goules…Ce simple nom lui arracha un frisson…Sans même avoir jamais croisé leur chemin, Evey en avait horreur, de part les histoires que l’on racontait aux enfants pour leur faire peur, mais aussi à cause de l’histoire vraie du jeune homme. De quoi alimenter ses cauchemars…


-On a toujours des amis autour de nous, du moins, même s’ils ne portent pas ce nom là, il y toujours des personnes qui tiennent à vous, des gens que vous rencontrés et qui vous estimes ou même vous apprécies. Je suis sûr que plusieurs personnes seraient prêtes à vous défendre. Ici, en Angleterre, peut-être moins, mais là-bas, chez vous, il doit en avoir. De votre ancienne vie. Enfin, peut-être suis-je trop idéaliste…Mais je suis sûr qu’il existe quelque part, des gens sur qui vous pouvez comptez, sans même le savoir, des aides de camp de dernière minute.

Lui offrant un autre sourire amusé, Evey changea de position sur sa chaise de manière à pouvoir étirer un peu ses muscles avant de reporter son attention sur Torben. A vrai dire la rouquine ne rejetait pas la possibilité qu’il n’existe plus, en effet, des personnes capables de lui venir en aide, capable de le soutenir, simplement parce que son combat ne ressemblait pas aux autres, que dans la vengeance, n’importe qui ne pouvait pas prendre part. Une personne extérieure à toute l’histoire, ne peut participer, malgré toute sa bonne volonté, à un sentiment qui ne l’a concerne pas. Oui, il était compréhensible, envisageable, qu’il ne trouva personne pour cela. Cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas de personnes qui tenaient à lui, mais de même que lui ne considérait pas ce combat anglais comme sa guerre, ces mêmes anglais, ou autres sorciers, ne pouvaient considérer sa guerre comme sienne. Alors pourquoi avait-elle tenue se discours ? Pour essayer d’apporter un peu de couleur dans ses pensées qui paraissaient bien grises peut-être…

Lorsqu’il reprit la parole le ton grave qu’il employa assombri le visage d’Evey. Elle n’aimait pas spécialement le ton d’inquiétude qui perçait à travers le flot de ses mots. Cependant elle l’écouta avec attention, la tête légèrement penchée, comme à son habitude lorsqu’elle suivait attentivement quelqu’un et qu’elle réfléchissait rapidement aux informations qu’elle captait.
Et, à peine avait-il fini, ou du moins, à peine baissa-t-il un peu la voix que la rouquine répondit, sans même attendre qu’il ait totalement fini.

-Oui. Je n’aime pas beaucoup le ton qui tu emploies pour parler de cela, mais oui. Ce service que tu me demandes, je veux l’accepter et l’accepte sans rétention. Cependant, permet moi d’y ajouter une petite nuance. Oui, je veux bien la protéger. Mais, je ne pourrais le faire qu’avec les moyens dont je dispose. Vois-tu, je ne suis pas spécialement la plus apte à faire une telle prouesse, la protéger contre ce qui se prépare, contre le mal qui gronde. Je le ferais de mon mieux, de toutes mes forces, avec tout mon cœur et ma volonté. Mais je ne peux te garantir une réussite à cent pour cent et je pense que tu le sais bien. Tu n’avais même pas besoin de me le demander tu sais, car en effet, Alice compte beaucoup pour moi, et je ferais tout pour essayer de la protéger, au nom de mon amitié pour elle et aussi, puisque tu me le demandes, au nom de la promesse que je te fais là, aujourd’hui, à cette table des Trois Balais.

La rouquine c’était levée de sa chaise. Le regard flamboyant braqué sur Torben elle tremblait presque de hargne. La hargne de se battre – car à cet instant elle penchait plus pour la nuance « se battre » – auprès de ses amis. Une hargne typique des fulgurances adolescentes…
Evey parcourut rapidement la salle du regard comme mettant à défis tous les clients présent de s’opposer à son engagement dans la bataille. Un mouvement circulaire qui lui permit de poser ses yeux clairs sur l’horloge du bar. Et, à la vu de la place des aiguilles dans le cadran, l’irlandaise ne pût s’empêcher de laisser échapper un « Et merde ! » bien sonore !
Pour la première fois depuis le début de sa rencontre avec Torben elle réalisait que le temps ne s’était pas arrêté et que, un peu plus loin, le château continuait sa vie sans elle. Et, si elle ne se dépêchait pas de rentrer à la bergerie, les bergers risquaient de l’expulser à grands coups de pieds dans le derrière !
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MessageSujet: Re: Mauvaise journée, mauvais pressentiments    Mauvaise journée, mauvais pressentiments  Icon_minitimeLun 8 Juin - 17:30

    Etais je totalement inconscient? Aucune idée. J'étais complétement fait, ça c'était une réalité. Je parlais bien plus vite que je ne l'aurais dû; mon esprit n'avait même pas le temps de me dire si j'avais ou non le droit de dire telle ou telle chose que quoi qu'il m'en coûte, ma parole avait pris le dessus et avait tout balancé. J'avais confiance en Evey Lowan. Jamais on n'avait pu dire de moi que j'étais un jeune imbécile naïf, quand je sentais les personnes, je savais en général si je pouvais ou non leur faire confiance. Evey avait ce côté naturel que je lui enviais, ce côté franc et direct. Je m'étais toujours efforcé d'être ainsi également, de ne jamais cacher la vérité, mais j'étais un être plutôt faible; il semblerait même que je sois à l'origine de monumentales erreurs et catastrophes en tous genres... Mais Evey, je sentais qu'elle pensait comme Alice, et comme moi. Enfin, pas tout à fait car nous possédions tous notre libre arbitre, mais elle était semblait il partante pour rejoindre le groupe d'Alice... Alice ne m'avait jamais caché son point de vue, et je le savais partagé, ne serait ce que pour une foule de Gryffondors... Remarque, je préférais qu'elle soit bien entourée si elle persistait dans cette voie, car ça n'allait pas être une voie facile que la sienne!


    Toute vérité n'est peut être pas bonne à dire, mais je me sentais un peu plus libéré désormais. Je me sentais un poids de moins sur les épaules; je ne serais peut être pas forcé d'empiéter de trop dans la vie de ma petite amie pour la protéger. A poudlard, elle avait tous ses amis. Je m'étais laissé dire qu'elle était dans la même chambrée que Lily Evans par exemple, et qu'elles avaient toutes les deux tissé des liens. C'était une bonne chose. Alice apporterait un peu de plomb dans la tête de Lily tandis que cette dernière pourrait sans doute partager sa maîtrise magique à ma petite amie. Un échange qui se fera de manière inconsciente, mais qui sera fort loin d'être inutile... Pareil avec Evey, ça ferait un appui de plus pour ma petite amie. A mon âge, je ne pouvais pas prétendre être un expert de la guerre, mais je savais sans doute plus de choses que la majorité des ados de ce pays, c'était là un fait indéniable... Cela se voyait également dans le regard D'evey, qui semblait etre un peu effrayée par toutes mes histoires. Je n'y pouvais rien si ma vie avait connu un drame de ce genre là, mais elle prenait la chose avec un peu plus de détachement que d'autres, ce qui était un bon point pour elle. Alice avait été littéralement horrifiée de l'apprendre, Jana avait été brisée lorsqu'elle avait su... Bon, elle était forte, mais ça l'avait quand même pas mal atteint...


    Je ne savais pas quant à moi la place qui me serait réservée durant cette guerre. Pas très enviable, c'était le moins que l'on puisse dire. D'autant plus que je ne me sentais pas vraiment concerné par tout ce chambardement... Ce n'était pas mon pays. Ce n'était pas ma guerre. Si les anglais n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur la pureté du sang des sorciers et ses conséquences politiques dans leur propre pays, je ne pouvais rien pour eux! Mon propre pays était envahit à l'heure actuelle par des tas de monstres qui ne rêvaient que d'une seule chose; saigner mes compatriotes, se repaître de leur sang et de festoyer de leur chair sous le pâle éclat de la lune. Il n'y avait pas à dire, le choxi était vite fait pour moi. Mais la situation était bien plus compliquée qu'il ne pouvait y paraître de prime abord; il était clair que je ne pouvais pas abandonner ni mes soeurs, ni Alice. Je me devais de rester ici. Mais vu que je ne me sentais pas prendre parti et risquer ma peau avant même de pouvoir rentrer exercer ma vengeance... j'allais avoir suffisamment de sang comme ça sur les mains, ne pensez vous pas?



    - peut être. On ne se rend compte de ce genre de choses que lorsque l'on est en danger, jamais avant. C'est quelque chose que j'ai appris récemment, et la leçon a été difficile et amère... Tout ce que je sais, c'est qu'ici, je ne peux compter que sur moi même, personne ne me fait confiance et je ne dois faire confiance à personne. Trop de choses sont en jeu. S'il m'arrive quelque chose par les temps qui courent, qu'arrivera t'il à mes deux soeurs? Alice a de la chance d'avoir autant d'amis, des amis tels que toi Evey. Je sais, je sens, que tu ne la laisseras pas tomber... Et puis tu sais, je suis ce qu'on pourrait appeler un loup solitaire. Difficile à tuer, mais seul jusqu'au bout. Et l'objectif que je poursuis ne concerne que moi. Quand j'irais chercher la vengeance à laquelle j'ai droit, je le ferais seul... Inutile de risquer autre chose que mon honneur dans l'affaire...


    J'avais choisit la solitude par choix. Avant, j'avais toujours été très entouré, très aimé, adulé même, par certaines personnes. Tout ce qui faisait ma fierté a depuis été détruit, et rien ne sera plus jamais comme avant. Ce jour funeste de juillet, j'ai perdu bien plus que mes parents et ma maison, ou mes amis. J'y ai perdu également tout ce qui compose mon être et toute perspective d'avenir. Plus jamais je ne brillerais dans les études, et je n'accéderais plus aux postes hauts placés qui intéressaient tant mon père. Non, cette époque est définitivement révolue, et jamais ne reviendra... Il ne me restait plus grand chose en ce monde, et celles ci pouvaient se compter les doigts de la main; Hannah, Lyra, Alice et mon honneur. Ils étaient les seuls rescapés, les seules choses que j'étais parvenu à sauver de la bêtise qui avait entériné les mois difficiles ayant suivis la mort de mes parents... Evey reprit la parole, et cela me rassura. Ce soir, aux trois balais, nous nous étions compris. Je vis cependant Evey s'inquiéter pour l'heure une fois sa tirade terminée, et je me levais à mon tour. Je lui fis la bise, ce qui me permit en même temps de retrouver un minimum de sens de l'équilibre...


    - Eh bien Evey, je te remercie beaucoup. Je me doutais bien que tu l'aurais fait de toute façon, mais on m'a toujours dit que seule la parole donnée comptait réellement. J'ai toujours suivit ce principe du mieux que j'ai pu, malgré quelques... Enfin, peu importe. Souviens toi de ta promesse, Evey Lowan, et je te serais éternellement reconnaissant. Quoi qu'il arrive, restez soudées. Je pense que tu ferais mieux de retourner au château vu l'heure qu'il est, et moi, je feraid mieux de tenter de rentrer dans mon appartement! Bonsoir, Evey.


    Me retournant, j'avançais tant bien que mal vers la sortie... Une fois dehors, j'inspirais une grande bouffée d'air, juste avant de transplaner. Merdouille, j'avais oublié de penser à quel endroit je voulais attérir! J'étais encore bon pour rentrer chez moi en plusieurs fois...
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