Aujourd'hui, ce n'était pas ma journée. Et encore c'était rien de le dire. Je m'étais levée de très mauvais poil. Tout d'abord, James m'avait réveillé en allant se coucher plus tard que moi, puis en se levant plus tôt que moi. Ce n'était pas sa faute oui, je m'en doutais bien… Seulement voilà, j'étais de plus en plus fatiguée et cela n'avait en rien aidé. En partant de la maison, il avait en plus claqué la porte, ce qui avait achevé de me réveiller. J'avais essayé de me rendormir, mais je n'y étais pas arrivée, si bien que je finis par me tirer du lit assez difficilement. Dans la cuisine, je constatais que mon époux n'avait pas débarrassé la table du petit dej', me laissant le soin de passer derrière lui. En plus, l'odeur de son café froid me donna de belles nausées. Il fallut une bonne heure pour les calmer. Préférant attendre avant de retourner dans la cuisine, je pris une douche, qui s'avéra être froide. Petit réconfort de courte durée : la nouvelle robe que Marly m'avait acheté, enchanté spécialement pour les femmes enceintes. Mes vêtements moldus ne m'allaient plus et cela commençait à me poser problème. Cette robe, m'avait-elle assuré, s'ajustait selon le tour de taille de la futur maman, si bien qu'on n'avait pas besoin d'en racheter une autre plus grande à mesure que notre grossesse avançait. Et en plus d'être pratique, elle était super jolie, d'un vert émeraude comme mes yeux. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle me l'avait acheté, j'imaginais sans mal, une petite fortune. Pouponnée, je finis par redescendre prendre un petit déjeuner. Et là, tout s'enchaina de nouveau. Je renverser mon thé sur ma tenue, une grenouille sorti de la tasse de James, et ma tartine se fit la mal. Autant vous dire que j'étais d'une humeur encore plus exécrable. Surtout qu'en plus, je devais me rendre du côté du chemin de traverse, afin de récupérer des affaires au pressing. Je fus tentée de ne pas y aller, mais finit par me décider quand même. De toute manière ma journée ne pouvait pas être pire… Enfin c'était ce que je pensais. Parce qu'au moment où j'arrivais au chaudron baveur, mais côté moldu, je glissais dans une belle flaque d'eau et me retrouva les fesses les premières par terre. Pour couronner le tout, on me marcha sur la main. Parce que oui, marcher sur une femme enceinte, c'est sympa comme chose à faire. Alors oui, je cachais mon ventre à l'aide d'un sortilège de désillusion, mais quand même ! Sans même voir celui qui venait de me marcher dessus, je lui beuglais :

Ça va ! Vous gênez surtout pas pour me piétiner comme si j'étais un vulgaire passage piéton ! Vous allez été élevé où pour vous conduire de la sorte? Et surtout, ne vous excusez pas ! Ce serait franchement trop demandé j'imagine !

Je ne savais pas ce qui avait été glissé dans cette toute petite fiole qui avait été laissée sur ma table de nuit pendant mon sommeil, mais je me rappelais très bien les courriers que j'avais réussit à échanger avec Lily depuis mon lit d'hopital. J'avais pu convenir de faire un grand pas en avant dans mon existence, d'essayer de reprendre en main les lambeaux de ma détermination pour renforcer tout ce que j'avais jusque là réussit à faire, et terminer ce que j'avais commencé sans le terminer. Je débouchonnais la fiole pour en sentir le contenu. Je ne savais pas du tout ce qu'était cette étrange mixture, mais ça sentait plutôt bon. Assez étrangement, ça sentait plusieurs choses mélangées. Enfin, étrangement... C'était vite dit, puisqu'il semblait que j'avais affaire à une potion, et n'est potion qu'un mélange de plusieurs ingrédients, donc je devais arrêter de penser de la merde et me concentrer un peu. Bien sûr que c'était une potion, mais de quoi ? Je sentais dedans une odeur de bois mouillé, un doux parfum de femme, et l'odeur métallique du sang frais. Haussant les épaules, je bus son contenu tout entier. Peut être était ce un piège. Peut être venais je tout juste de me condamner à mort. Dans ce cas là, je l'aurais fait de bon cœur. Plutôt mourir que continuer à rester le cul planté là, totalement inutile. Alors que je l'engloutissais, je sentais une confiance et une assurance sans borne étreindre mon cœur et faire papilloter mon esprit. Alors que je me raidissais en voyant une ombre se découper sur le pas de la porte, je me détendis aussitôt alors que j'entendais une expression peinée ; la personne de faction avait oublié quelque chose et s'en allait pour un instant. Ni une, ni deux, je me levais. A tout hasard, peut être aura t'on laissé mes effets ? J'ouvrais le placard, et chance ! Toutes mes affaires s'y trouvaient. J'enfilais mon jean, mon T-shirt blanc et ma veste noire par dessus. J'enfilais aussi mes chaussures, et m'esquivais après avoir roulé mes draps en boule pour tromper le regard peu vigilant du surveillant. Deux minutes plus tard et sans rencontrer personne, j'étais libre. Je m'empressais de rejoindre le lieu de rendez vous, mais alors que je pensais emprunter l'allée des embrumes, un drôle d'instinct me poussa à sortir côté moldus. C'est là que patatras, je rentrais dans quelqu'un. Mince alors ! Moi qui était sensé avoir de la chance ! Un peu sonné, je me rendais compte qu'à suivre cette drôle de lubie j'allais finir par manquer mon rendez vous avec Lily...


On se mit à me hurler dessus, et je baissais les yeux vers la femme qui ne se sentait plus. J'écarquillais les yeux, avant de rire de ma chance. Je tendais la main vers la jeune femme, grisé par le moment à tel point que ça en éclipsait toute appréhension des retrouvailles.


| Moi aussi, je suis content de te revoir, ma beauté. Si je m'attendais à te tomber dessus... On était pas sensés se retrouver dans l'allée des embrumes ou sur le chemin de traverse ? Etrange, que tu me sois encore rentré dedans... Comme du temps où tu avais un faible pour le ténébreux étudiant étranger que j'étais! |


Une ombre passa sur mon visage. Assez de conneries. J'avais soif tout à coup, sans savoir d'où me venait cette sensation.


| La potion, c'était toi? |

Je fulminais totalement. J'étais vraiment en colère de la manière dont on venait de me traiter, si bien que je ne vis pas qu'il s'agissait de Torben avec qui j'avais rendez-vous un peu plus tard. J'avais un peu oublié d'ailleurs, passant une trop mauvaise journée. Nous devions nous voir la veille, mais des obligations de dernières minutes m'avaient faites annulées. J'avais été prise de douleur au ventre, et ayant peur pour mon enfant, j'avais contacté James afin qu'il rentre et qu'il m'amène voir un obstétricien moldu. Cela ne lui plaisait pas vraiment, qu'un homme dénué de magie puisse s'occuper de moi, mais nous n'avions pas le choix. Si moi j'avais confiance en cette médecine, je comprenais que ce ne soit pas le cas de mon sorcier de mari. Il ne connaissait rien à tout, et pas habitué, il n'y croyait pas vraiment. Enfin un peu à travers moi. Quand il m'avait assuré que ce n'était rien, sans doute un coup de stress, et que mon Auror m'avait vu être rassuré, cela lui avait suffi. Il savait que je ne prenais pas ma grossesse à la légère et que la santé de notre enfant à venir me tenait à cœur. D'ailleurs, si j'étais encore plus énervée d'avoir été bousculée, c'est justement parce que j'avais peur pour ce dernier. Je devais me reposer, et donc éviter de me prendre des coups. J'avais été soumise à énormément de stress ces dernières semaines, et ce n'était pas bon du tout pour ma grossesse et pouvait déclencher un accouchement prématurément. Surtout que j'avais des antécédents familiaux. Ma mère avait eu des problèmes avec Pétunia et mon père a bien cru qu'elle ne survivrait pas à l'accouchement. Rien que des choses pour me rassure n'est-ce pas? Autant dire que j'étais inquiète et cela s'était transformé en colère. Je beuglais sur l'inconnu pour son impolitesse. Quand il se mit à rire, je crus que j'allais le tuer. Je levais les yeux enfin sur lui, et je vis… Torben? ! Il me tendit la main mais j'étais trop surprise pour la prendre tout de suite. Je levais légèrement un sourcil en l'écoutant parler. Je finis par le laisser m'aider à me relever, et constata les dégâts. D'une, j'avais super mal à la main gauche, qu'il avait piétiné. De deux j'étais trempée. De trois, ma robe était légèrement déchirée sur le bas. GENIAL ! D'ailleurs, il en était de même pour le manteau que je portais, qui lui aussi allait avoir besoin d'une nouvelle beauté. Je jurais de manière moldue et finit par reporter mon attention sur le moldave lorsqu'il reprit la parole

De moi et faite par moi oui.

Je lui avais répondu un peu sèchement, sans vraiment le vouloir en fait. Je passais juste une très mauvaise journée et plutôt que de me mettre à pleurer comme une madeleine, j'étais en colère. Je rajoutais, afin qu'il ne le prenne pas contre lui

Excuse mon ton. Je passe une très mauvaise journée et je suis en train de me demander ce qui va encore me tomber dessus. On peut pas avoir tous les deux de la chance. Mais qui sait, en restant avec toi, peut-être que je m'éviterais plus de tracas aujourd'hui?

Visiblement, la jeune rouquine avait salement morflé de notre rencontre à l'impromptu. Elle n'avait pas dû s'attendre à ce que je lui tombe dessus ni qu'elle tombe tout court d'ailleurs ! Ses habits semblaient déchiré, et sa peau semblait également quelque peu égratignée par endroits. Je ne savais pas trop comment les choses se passeraient, mais je savais que quoiqu'il se passe ce ne serait pas anodin. Lily avait toujours eu un caractère des plus entiers. C'était ce qui m'avait jadis attiré vers elle. Cette gentillesse infinie et pourtant soumise aux impératifs d'un tempérament houleux. La belle ne se laissait pas marcher sur les pieds, et j'imaginais assez mal que les rumeurs sur sa fausse couche aient arrangé quoi que ce soit dans la situation présente. J'allais probablement en prendre plein la gueule, mais il fallait bien aller au bout de ce que j'avais entrepris, non ? De toute manière, je ne tarderais pas à être fixé sur l'accueil que la belle allait me faire. Il fallait surtout qu'elle ne s'en aille pas ; mon temps de sortie était compté, même si ce drôle d'instinct était en train de me souffler au creux de l'oreille que j'étais bel et bien au bon endroit au bon moment, que l'occasion était saisie, et que je n'aurais peut être pas de seconde chance. Qui plus est, j'avais l'étrange sentiment d'avoir encore du temps devant moi, ce qui était peut être bien le cas finalement ; je savais d'expérience que les sorciers n'aimaient pas beaucoup s'aventurer du côté des moldus. Je savais aussi que l'ancienne gryffondor avait plus d'un tour dans son sac et qu'elle m'aiderait à me sortir d'une situation qui se compliquerait. Du moins, si elle avait été honnête dans les intentions qu'elle m'avait avancé. Lily jura de façon très imagée même si je ne comprenais pas l'expression qu'elle lâchait comme ça, et je me rendais compte que son franc parler m'avait pas mal manqué, alors que je m'étais habitué au langage plus châtié de Krystel, et de tous les autres au ministère à qui j'avais eu affaire. C'est alors que ma vis à vis me confirma que c'était bien elle qui m'avait envoyé la potion, et plus encore, qui me l'avait faite. Devais je en être rassuré, ou tout l'inverse ? Le pressentiment que je ressentais avait plutôt tendance à la dédouaner par avance. Bon d'accord, elle n'était pas ce qui semblait être la fille la plus avenante de l'année, mais après tout ce que j'avais fait, c'était déjà pas mal comme accueil, non ? Impossible de croire qu'elle me considérait comme un meurtrier, un tortionnaire, et tous les noms dont on m'appelait depuis un moment.


| Je ne sais pas. Si j'en crois la presse et le ministère, tous ceux que j'approche sont blessés ou tués. Tu prends le risque? |


J'accentuais le mouvement de ma main pour qu'elle se mette enfin à la saisir pour éviter que l'on attire par trop l'attention sur nous. Je me forçais néanmoins à un peu pus de contenance alors que la potion que j'avais bue continuait de me guider. D'un regard sévère et compatissant, je la regardais.


| Désolé pour ta perte. J'ai appris dans la presse. S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour toi, Lily... N'hésites pas. Servir à nouveau à quelque chose me changerait diantrement, crois moi. |

Tout ce qui venait de m'arriver depuis mon réveil ne pouvait pas être le fruit du hasard. Pas après en tout cas que je sois tombé sur Torben. J'aurais cependant préféré de ma potion fonctionne d'une autre manière. Parce que bon, je n'étais vraiment pas de bonne humeur et je ne serai pas de bonne compagnie. N'avais-je pas légèrement oublié que j'avais rendez-vous avec le moldave? A bien y réfléchir, tout ce que j'avais subi ce matin n'était qu'un coup du "mauvais sort", mais par contre ma rencontre avec le jeune homme était totalement guidée par la fiole que je lui avais envoyé. Il m'avait fallut plusieurs essais d'ailleurs pour arriver à concevoir comme il le fallait une potion de Felix Felicis. Je n'étais pas prête d'en refaire, parce que cela prenait un temps fou, et demandais beaucoup d'ingrédients rares et de volonté. Si au départ je ne l'avais faite que pour passer le temps et m'adonner à une nouveauté, j'étais contente de voir que cela avait au moins servi à quelque chose et à quelqu'un. J'en avais gardé un peu à la maison, histoire d'en mettre un ou deux goutes certains matins dans la tasse de James lorsqu'il serait soucieux, pour lui filer un coup de main. Je me sentais si inutile ces derniers jours que j'en devenais un peu folle. L'inactivité ne me réussissait pas du tout et j'avais hâte de pouvoir exercer une activité professionnelle, une fois mon enfant nait. C'est sûr, foi d'Evans, qu'ils soient ou non d'accord, je me lancerais dans une carrière dès que je le pourrais. Si mon époux pouvait sortir de notre demeure pour aller travailler, pourquoi pas moi? Selena se fera une joie de garder Harry, cela ne faisait aucun doute. Ou bien même un autre membre de l'ordre d'ailleurs. Il ne manquerait pas de protection et moi, je pourrais de nouveau m'épanouir dans un rôle autre que celui de femme ou de mère. D'ailleurs, en parlant de ce dernier, je me retins de me mordre la lèvre inférieure lorsque Torben se dit désolé pour moi. Je devais jouer le jeu, même avec lui, si bien que je pris un air un peu triste en lui répondant

Je suis encore en vie, je ne peux pas me plaindre. Juste espérer que le destin arrêtera de s'acharner sur ma famille et mes proches…

Un voile passa sur mes yeux, alors que je pensais à ce qui était arrivé au père de mon gryffondor. Cette perte était encore douloureuse, même si je n'en disais mot ni n'en montrais rien. James avait assez de chagrin comme ça pour ne pas que j'en rajoute une couche. Lui c'était toujours montré fort dans les moments durs. Je devais en faire de même et panser ses blessures physiques et morales. Nous avions tous, d'ailleurs, subi des pertes. Le monde continuait de tourner et il était de notre devoir de relever la tête et d'avancer. N'en avais-je pas la preuve sous les yeux que l'on pouvait tout surmonter? Si. Torben est justement cette dernière. Qui aurait pu supporter tout ce qu'il avait subis? Franchement, je vous le demande.

Je ne vois aucun risque ici… Si ce n'est de me faire rouspéter par Marlène pour l'état dans lequel j'ai mis la nouvelle robe qu'elle m'a acheté.

Je lui fis un vague sourire, avant de pointer d'un signe de tête un bar juste de l'autre côté de la rue.

Allons discuter au chaud, autour d'une tasse de thé chaude. Qu'en dis-tu?

La force retenue dans le sourire crispé et plein de tristesse et de nostalgie de Lily était incroyable. Comment faisait elle pour tenir encore debout après pareils revers ? J'avais subit des choses moi aussi, mais je n'avais jamais eu le malheur de perdre un enfant à naître. Cela me fit cruellement revenir à mes propres problèmes. J'avais bel et bien perdu, un enfant à naître. Le mien. Que l'on m'avait volé, substitué au profit d'un autre. Jamais je ne le tiendrais dans mes bras, jamais je ne l'entendrais me dire « papa ». j'étais jeune, j'étais plus un guerrier et un assassin qu'un homme de bonne famille, un homme convenable qui offrirait le gîte et le couvert à sa famille. Pourtant, je ressentais par moments le manque fort cruel de la proximité avec la chair de ma chair, né de la passion éphémère entre deux êtres. Cela me fit frissonner, et j'eus plus que jamais envie de retomber dans mes vieux travers. L'alcool, et tout le reste. Pourtant, je n'en fis rien. La potion me dictait que ce n'était pas la solution, ni ce que je devais faire aujourd'hui. De la même manière, la mixture qui imprégnait mon organisme tout entier était suffisamment forte pour m'empêcher de laisser libre cours aux pulsions que mon passage chez les mangemorts avait réveillées. Je souris tristement à Lily en réponse à ses paroles. Elle se trompait, elle était tout simplement trop bonne pour se rendre compte de la réalité du monde. Ou alors, intelligente comme elle était, elle le comprenait parfaitement bien, ce monde. Ce qui ne l'empêchait pas pour autant de l'idéaliser, ou de le modifier, peut être pour savoir vivre avec. Je n'en savais rien.


| Ce n'est pas le destin qui s'acharne sur tes proches, et sur ta famille. Ce sont des gens comme moi. Pour autant, pour ce que vaut ma parole après tout ce qu'on a dit de moi, je jure n'avoir touché aucun cheveux des tiens. Ni de ta sœur, ni de ton beau père. |


Auprès des aurors, je serai presque prêt à me vanter de mes méfaits, à leur cracher à la gueule tout ce que j'avais fait, sur un ton de pur défi. Je n'en penserais pas un mot, mais plutôt mentir à tous ces enfoirés et les faire me détester plutôt que d'attirer leur pitié. Par contre, auprès de Lily et de l'innocence qu'elle avait toujours eu à mon encontre, je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la honte pour tout ce que j'avais fait. Non, je n'avais pas touché à un seul des cheveux des siens. Ce qui ne m'avait pas empêché de torturer, de mutiler, de jouir de tas de pauvres gens, de les expédier en morceaux dans les enfers où ils ne faisaient jamais que me précéder. J'éclatais de rire, autant pour brouiller les pistes de mon humeur que me montrer suffisamment jovial pour ne pas rebuter tout à fait la jeune femme en face de moi.


| Du thé ? T'as bien vu ma tronche ? |


J'éclatais de rire et lui offrais mon bras. J'entrais dans le bar, elle à ma suite. Je lui indiquais une table, et allais dire les commandes. Je revins tout aussi vite.


| Avant toutes choses... Tu as ouvert les courriers que je t'ai fait parvenir ? Tu as lu mon testament? |