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MessageSujet: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeMer 14 Déc - 14:26

16 juillet 1978, 21h. Angel Hell observait les environs à l'affût du professeur Ivanov. Bien qu'ayant entendu vaguement parlé de lui mais il ne s'avait pas trop à quoi il ressemblait, n'ayant qu'une vague description du personnage. Malgré un premier hibou très froid de sa part mais néanmoins intéressé, il semblait à présent très enjoué à l'idée d'en apprendre davantage sur la magie du sang. Et il avait très bien renseigné Angel quant à la signification des runes que ce dernier étudiait en ce moment. Alors que le vieil homme faisait semblant de s'intéresser à quelques éléments affichés en vitrine d'une boutique quelconque, il aperçut quelqu'un ressemblant vaguement à la description du professeur Adrian Ivanov. Il attendit et observa quelques instants l'enseignant avant de se montrer à lui.

Bonjour professeur Ivanov, Angel Hell, je suis ravi de voir que vous êtes venu à ce rendrez-vous. Désolé d'avoir choisi cet horaire seulement j'ai le souci de la discrétion. Accepteriez-vous de faire quelques pas avec moi avant que nous rejoignions mon bureau afin de discuter un peu?

Le médicomage invita d'un geste du bras son interlocuteur, l'invitant à le suivre dans la rue, avant de poursuivre.

J'ai bien compris après votre premier hibou qu'il n'était pas aisé de vous faire parvenir les passages runiques sans en altérer le sens véritable. C'est pourquoi j'ai émis le souhait de cette rencontre. Avant de vous en montrer davantage, pourriez-vous me dire ce qui vous intéresse dans cette magie? Car vous n'êtes pas sans savoir que je prends d'énorme risque à vous parler de ce sujet, et encore plus à vous montrer les runes en ma possession. C'est pourquoi je vous proposerai, avec votre accord, de contracter avec moi un serment inviolable à ce sujet. Ainsi nous serions tout deux à l'abri de bien des tracasseries.

Non pas que je compte apporter votre nom au ministère, mais je préfère être des plus prudent pour m'assurer que le mien n'y parvienne jamais. Bien entendu tout cela est nécessaire à ce que mon futur ouvrage puisse être édité dans de bonnes conditions et en m'assurant que personne ne puisse me dérober des informations. Nous pourrons par la suite nous mettre d'accord sur l'apparition de votre nom sur le livre et à combien se portera votre part.
Professeur↯  Les runes, inutiles ? Mais non !
Adrian Ivanov



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Adrian Ivanov

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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeVen 16 Déc - 23:31

    Adrian était nerveux. Ca ne lui arrivait que trop souvent actuellement, mais les raisons n'étaient jamais aussi incongrues que celle du jour. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'il allait traduire des runes anciennes qu'on associait au premier coup d'oeil à la Magie du Sang !! Et ce n'était pas tous les jours non plus qu'un Graphiste allait peut être pouvoir toucher un grimoire de runes de sang... Tous ces livres avaient souffert au fil des siècle: brûlés, censurés, détruits...

    Pimprenelle dans les bras, la baguette dans la bouche, le sac en équilibre sur l'épaule, Adrian essayait de verrouiller la porte de son appartement à l'aide d'une clé moldue. Il estimait trop peu les maigres biens qu'il possédait pour se soucier de fermer magiquement sa porte et ses fenêtres. Ses clés récalcitrantes vaincues, Adrian fit face au chemin de traverse et à la banque de Gringotts. Il connaissait bien le chemin de traverse, mais sa mémoire lui jouait des tours. Impossible de se remémorer où il avait rendez vous avec Angel Hell. Angel Hell... ce nom en lui même était une blague n'est ce pas ? Deux noms aussi contraires mis côte à côte... c'était étrange. Finalement, il n'avait qu'à redescendre le chemin... il finirait bien par croiser l'autre. L'Autre... comme si cet homme qui l'avait obligé à contracter un serment inviolable, ou un dérivé... Adrian ne s'y connaissait que peu dans les subtilités des sortilèges, et dans les sortilèges tout court, était une entité inconnue et vaguement imaginaire.

    Adrian flânait donc devant les boutiques, sa baguette dépassant de la poche arrière de son jean, son chat perché sur son épaule et un sac en bandoulière battant à son côté au rythme de son pas tranquille et nonchalant. Un mouvement... et un homme se détacha d'une boutique. Adrian fronça les sourcils mais ses interrogations moururent en trouvant réponse lorsque l'autre lui dit:

    Bonjour professeur Ivanov, Angel Hell, je suis ravi de voir que vous êtes venu à ce rendrez-vous. Désolé d'avoir choisi cet horaire seulement j'ai le souci de la discrétion. Accepteriez-vous de faire quelques pas avec moi avant que nous rejoignions mon bureau afin de discuter un peu?

    Le souci de la discrétion ? Ce n'était pas peu dire.... Adrian ne l'aurait pas vu s'il n'avait pas bougé pour venir à sa rencontre, et cela en soi l'embêtait assez. Ce fut l'une des raisons pour lesquelles Adrian se retint d'être cordial, comme il l'était de plus en plus souvent. Ce n'était pas vraiment une surprise ou un miracle: lorsqu'il n'était pas plongé dans ses runes, Adrian aimait sortir avec des amis pour aller boire dans un bar ou flirter (enfin, pour ce dernier point, c'était "avant Célise"), mais une telle spontanéité n'était pas franchement bien vue vu le climat actuel. Aussi Adrian conserva le silence, se demandant comment considérer cet Angel Hell. Il n'était pas vraiment méfiant mais.... Bon, il fallait l'avouer, Adrian était sur les nerfs, et sa main droite était prête à dessiner dans l'air une incantation runique pour former une légère illusion, lui permettant de dégainer de l'autre main sa baguette...

    Mais Hell se contenta de rajouter, n'ayant apparemment pas encore prévu de l'attaquer.Enfin... Adrian se fit la réflexion que cet Hell avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Ce n'était pas temps l'heure du rendez vous ni les précautions un peu exagérée, ni le grimoire de Magie du Sang dont il parlait, mais plus cette tendance à demander des serments inviolables à tout bout de champ. Adrian n'aimait pas cette idée. Des chaînes supplémentaires... ce n'était pas bon. Et Hell ne pouvait rien contre Adrian qui était officiellement un Graphiste, qui était aussi chercheur traducteur. Seule son attirance pour la Magie du Sang pouvait lui porter préjudice, mais bon.. Pimprenelle devait sentir la tension qui émanait d'Adrian puisqu'elle commença à cracher à se pelotonner davantage contre son maître, comme pour le protéger. N'étant pas de reste, Adrian rétorqua:

    Vous vous foutez de moi ? Pas question de contracter un nouveau serment inviolable ou quelque soit la variante à laquelle vous pensiez. Vous ne pouvez rien contre moi, traduire des runes c'est mon métier. Les étudier aussi. J'ai eu entre les mains des parchemins pires que les timides incantations du grimoire que vous m'avez faites parvenir par hibou, alors ne croyez pas m'intimider, Hell.

    Bien sûr, même s'il n'y semblait rien puisqu'Adrian était capable d'être très convainquant (ses méthodes d'enseignement lui ayant permis de faire des progrès), sa dernière phrase était à la limite du mensonge. Les bribes de runes que lui avait fait parvenir Hell l'avait laissé l'eau à la bouche. Ce n'était pas souvent qu'il avait des traduction si ardues et si... puissantes à traduire. Les parchemins de ce type ne courraient pas les rues... mais Hell n'était pas sensé le savoir n'est ce pas ?

    Futur ouvrage ? Quel futur ouvrage ? Vous ne m'en avez pas parlé ! J'espère que vous ne comptez pas publier des ouvrages de magie du sang ou de magie noire, je refuse de voir mon nom associé à une telle publication ! Le nom des Ivanov par son ascendance scandinave est déjà trop proche de celui de Grindelwald.

    Adrian ne pouvait pas s'empêcher d'être curieux. Ce Hell avait beau avoir des techniques pour le moins agaçante et illégale, il avait un don pour donner juste de quoi vouloir en savoir bien plus. Adrian déglutit péniblement, et jeta nerveusement un regard aux alentours. Pourquoi faisait il déjà nuit ? Pourquoi y avait il déjà aussi peu de personnes ? Ce devait être psychologique. Son tee-shirt manche courte lui semblait désormais une mauvaise idée. Son jean moldu aussi. Ca pouvait être mal vu... surtout si on savait que les Ivanov étaient une famille de sang pur norvégienne. Adrian frissonna en pensant au "traître à ton sang" qu'il avait entendu une fois à Dumstrang mais qui, à l'époque, l'avait choqué. Il avait fallu toute la patience de son oncle et de sa tante pour qu'il comprenne que ce n'était pas une erreur que de vouloir apprendre à maîtriser la technologie moldue. Quelle bêtise... ses parents étaient morts à cause d'elle, et Célise aussi.
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeLun 19 Déc - 15:38

Vous vous foutez de moi ? Pas question de contracter un nouveau serment inviolable ou quelque soit la variante à laquelle vous pensiez. Vous ne pouvez rien contre moi, traduire des runes c'est mon métier. Les étudier aussi. J'ai eu entre les mains des parchemins pires que les timides incantations du grimoire que vous m'avez faites parvenir par hibou, alors ne croyez pas m'intimider, Hell.

Comme l'avait pressentie Angel lors de leur échange par hibou, son interlocuteur avait tendance à passer outre la politesse et le ton ton cordial qu'il est normalement de rigueur lors d'une première rencontre. Toutefois le vieil homme ne s'en offusqua pas, cela l'amusait presque mais il n'en montra rien, se contentant de répondre posément.

Si vous ne risquez rien ne vous emportez donc pas je vous prie jeune homme. Si je vous faisais cette proposition c'était pour vous, étant donné mon statut, je suis à l'abri de bien des choses, et mes appuis me protègent de certains ennuis du ministère. Quoi qu'il en soit parlez moins fort s'il vous plait, car je ne souhaite pas attirer l'attention sur nous, merci. Il écouta le jeune homme avant que celui-ci ne s'emporte encore à l'évocation du prétendu futur ouvrage. Angel resta tout aussi calme avant de le rassurer et de reprendre la parole.

Je n'écris pas un ouvrage sur une magie proscrite, mais un ouvrage de prévention. Par les temps qui courent, bon nombre de personnes pourraient être tenter de chercher du réconfort ailleurs qu'auprès du ministère, et je veux les dissuader de se tourner vers une magie dangereuse pour eux. Cette magie doit rester aux initiés, comme d'autres domaines comme les runes par exemple. Je dois vous avouer que je n'aime pas l'idée que cette magie soit utilisée par des ignorants qui ne feraient que la ridiculiser.

Le vieil homme voulait en appeler au goût pour les runes d'Adrian pour le calmer. En énonçant qu'il détestait voir des imbéciles utiliser par exemple les runes sans y connaitre quoi que ce soit, il désirait que le jeune homme y voit un point commun entre eux, et qu'il se montre plus conciliant et cordial. Puis il poursuivit.

Je n'ai pas souhaité cette rencontre pour me faire insulter professeur, mais bien pour un échange de bons procédés. Je vous montre certains documents, et vous me les traduisez. Si vous êtes d'accord suivez moi, nous allons nous rendre à mon bureau. Mais pour ne pas être suivis, nous allons nous y rendre par transplanage, si vous voulez bien. Ce faisant le médicomage tendit sa main à l'enseignant, l'invitant à lui donner la sienne afin qu'ils transplanent.
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeDim 25 Déc - 21:08

    Si vous ne risquez rien ne vous emportez donc pas je vous prie jeune homme. Si je vous faisais cette proposition c'était pour vous, étant donné mon statut, je suis à l'abri de bien des choses, et mes appuis me protègent de certains ennuis du ministère. Quoi qu'il en soit parlez moins fort s'il vous plait, car je ne souhaite pas attirer l'attention sur nous, merci.

    Adrian ne pu se retenir d'hausser vaguement un sourcil, étonné par la réponse d'Angel qu'il, il fallait bien l’avouer, pensait bien moins... influent que ce qu'il sous entendait. Son statut ? A l'abri de bien des choses ? Mais quel était-il, déjà, ce statut ? Plus les minutes s'écoulaient, plus Adrian se demandait ce qu'il faisait là. La nuit était là maintenant, et avec elle la noirceur qui était de plus en plus oppressante. Adrian n’aimait pas le noir. Il n’aimait pas la nuit, sombre, complète, d’Angleterre… Malgré plus d’une dizaine d’années passées loin de la Norvège, Adrian était encore habitué aux hivers et aux étés nordiques et n’aimait que très légèrement l’alternance jour/nuit de l’Europe. Mais, le coupant dans ses réflexions, Hell reprit :

    Je n'écris pas un ouvrage sur une magie proscrite, mais un ouvrage de prévention. Par les temps qui courent, bon nombre de personnes pourraient être tenté de chercher du réconfort ailleurs qu'auprès du ministère, et je veux les dissuader de se tourner vers une magie dangereuse pour eux. Cette magie doit rester aux initiés, comme d'autres domaines comme les runes par exemple. Je dois vous avouer que je n'aime pas l'idée que cette magie soit utilisée par des ignorants qui ne feraient que la ridiculiser.

    Adrian acquiesça vigoureusement, l’estime qu’il portait à Hell reprenant des couleurs d’un seul coup. Laisser les Runes aux initiés, c’était une opinion excellente et digne d’attirer son attention. Mais le petit paragraphe sur le fait que certaines personnes pourraient être tentées de chercher du réconfort et blablabla et blablabla, ça avait fait légèrement descendre la petite barre rouge dans la jauge d’estime qu’Adrian avait pour Hell. Angel Hell n’était absolument pas convaincu de ce qu’il venait de dire. Pire, il devait le dire pour faire plaisir à Adrian qui rendit son hochement de tête un peu moins vigoureux. Son sourcil était toujours haussé, montrant ouvertement son scepticisme qui allait en grandissant.

    Je n'ai pas souhaité cette rencontre pour me faire insulter professeur, mais bien pour un échange de bons procédés. Je vous montre certains documents, et vous me les traduisez. Si vous êtes d'accord suivez-moi, nous allons nous rendre à mon bureau. Mais pour ne pas être suivis, nous allons nous y rendre par transplanage, si vous voulez bien.

    Adrian plissa les sourcils, signe avant coureur d’un énervement pour Adrian qui était pourtant d’un tempérament calme. Il ne cherchait que rarement la bagarre, et uniquement lorsque il n’avait pas d’autre choix. Mais son plissement de sourcil était très significatif. Le plissement de sourcil s’accentua. Adrian n’aimait pas vraiment transplanner, même s’il préférait ça au vol sur balai ou encore à la voiture moldue. Les petites rides formées sur le front se creusèrent davantage. Adrian serra ses doigts autour de sa fine baguette magique et répondit finalement, ne desserrant pas ses traits agacés pour autant.

    Je ne suis pas non plus venu ici pour me faire agresser mais pour rendre service à quelqu’un dans un domaine que je connais. Et je veux voir votre permis de transplanner avant de faire quoi que ce soit. Je ne vous connais absolument pas donc comprenez bien que je ne peux vous faire pleinement confiance, que j’en ai envie ou non. Et pour être franc, je n’en ai pas vraiment envie.

    Adrian était méfiant de nature, même s’il était rapidement mis en confiance habituellement. Quelque chose chez Hell le dérangeait, mais il l’oubliait dès que le mot Runes était prononcé. Une fois le permis de transplanner montré, Adrian savait que toutes ses réticences allaient être balayées et son mur de protection allait être détruit. Il le savait parce qu’il se connaissait bien, et s’il n’avait pas confiance en Hell, le fait de risquer à chaque instant de se brûler les ailes et de vendre son âme en découvrant sans cesse et en traduisant de plus en plus des incantations anciennes, des incantations perdues, maudites, craintes et interdites. Adrian était fasciné. Intrigué. Captivé. Pris au piège, comme un papillon de nuit agrippé par la lumière qui émane d’une flammèche. Adrian le sentait. Sentait le lien qui le prenait au cœur et qui le tirait inexorablement vers le noir. Le noir qu’il craignait, comme le noir de la nuit. Adrian frissonna. Il ne savait pas si ça se voyait, mais depuis qu’il avait traduit les runes envoyées par Angel Hell, il était obsédé par la partie noire des Runes. Etait-ce malsain ? Si oui et bien… il savait qu’il ne pouvait qu’y céder. Il n’était pas fort au point de résister à l’appel de la puissance. Ses études à Dumstrang avaient laissé des traces indélébiles, quoiqu’on en dise et qu’on en pense. Adrian se demanda brièvement s’il avait une allure de drogué en manque, lorsqu’il rajouta finalement :

    Montrez-moi ce permis et on y va.


    [bon courage pour répondre... j'suis désolée de ne pas RP aussi bien que toi :s]
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeJeu 29 Déc - 23:43

Bien qu'irrité par le comportement de l'enseignant, Angel n'en montra rien, gardant le contrôle sur ses nerfs et à ce que son corps pourrait exprimer. Aussi fit-il appel à sa concentration et à son détachement afin de ne pas montrer son agacement. Il avait besoin du professeur de runes, et ce dernier semblait désireux tout autant qu'impatient à l'idée de traduire des runes de magie du sang. Toutefois le vieil homme ne voulait prendre aucun risque et ne pas offenser son interlocuteur, c'est pourquoi il sortit son permis de transplaner et lui montra.

Cela vous convient-il? A présent suivez-moi et transplanons je vous prie. Il me tarde de vous montrer ces fameuses runes, vous aussi n'est-ce pas? A moins que l'envie ne vous ai quitté...

L'ancien médicomage dit ces paroles tout en éloignant sa main du jeune homme, comme s'il hésitait. Loin de lui cette idée, il voulait juste mettre les nerfs d'Adrian à l'épreuve, comme pour se venger du comportement du spécialiste runique. Après avoir vu l'expression de crainte chez l'homme, comme s'il redoutait qu'Angel reparte sans lui montrer les runes, le vieux sdf lui tendit à nouveau sa main, renouvelant son invitation à transplaner. Et c'est ainsi que les deux hommes se retrouvèrent dans ce que l'on pourrait appeler le laboratoire du médicomage.

La pièce était close, nulle fenêtre pour voir dehors, nulle porte pour sortir. Rien ne pouvait laisser penser qu'il y avait d'autre pièce dans les environs, ni même seulement que l'on se trouvait dans une maison. On ne pouvait quitter le lieux qu'en transplanant. Cela ajouté à plusieurs sortilèges de protection rendait l'endroit totalement hermétique au monde extérieure. Au vu de ce qu'il étudiait ici, le vieux sorcier ne pouvait se permettre une carence de prudence. Il y avait une autre pièce identique dans la maison de l'ancien employé de Sainte Mangouste, celle où il "opérait" ses cobayes, mais Adrian n'en saurait rien. Il n'y avait que deux fauteuils en bois assez confortables et une grande table en bois sur laquelle étaient posés différents ouvrages, livres et parchemins entre autres. Le tout était éclairé par un plafond magique, similaire à celui de Poudlard mais en bien moins élaboré. Après avoir invité Adrian à s’asseoir, Angel prit la parole.


Voici ma tanière. J'y suis au calme et à l'abri du monde extérieur. Personne ne peut m'entendre ou me voir. Cela semble bien lugubre, mais c'est le prix à payer pour pouvoir étudier tous ces ouvrages. Ils ne concernent pas tous les runes, toutefois elles apparaissent régulièrement de-ci de-là. Pour commencer pourriez-vous me traduire ces premières runes s'il vous plait?

Tout en parlant, le vieil homme fit apparaître une carafe d'eau de vie de lutin ainsi que deux verres, en les remplissant d'un coup de baguette. Il tendit un verre à Adrian puis but une gorgée dans le sien. Puis lui mit devant les yeux un parchemin affichant quelques caractères runiques.

Spoiler:

Comment allait-il réagir? Angel l'observa avec attention, attendant de voir ce qu'il allait lui donner comme transcription, cela allait-il correspondre à ce qu'il avait déduit par rapport au texte?



Hors RP:
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeVen 30 Déc - 9:23

    Cela vous convient-il? A présent suivez-moi et transplanons je vous prie. Il me tarde de vous montrer ces fameuses runes, vous aussi n'est-ce pas? A moins que l'envie ne vous ai quitté...

    Bien malin eut été celui qui put déchiffrer les pensées d'Angel à ce moment là songea Adrian tandis que le vieil homme lui montrait, imperméable, un permis de transplanner tout à fait identique à celui que possédait Adrian. Cela l'agaça presque. Non. Pour être franc, ça le frustrait, ça le faisait sortir de ses gonds, ça l'enrageait... mais la tempête restait enfermée en lui, comme si elle ne lui appartenait pas. Hell avait vu quelle attirance exerçaient les Runes sur le professeur, et s'en servait à présent. C'était... vicieux, mesquin... malin et diablement efficace. Rien qu'au fait de voir cette main s'écarter, comme la promesse que s'il voulait voir les Runes il pouvait se foutre la baguette dans l'oeil, jusqu'à l'omoplate, Adrian sentit son coeur se serrer et ses dents grincer. Il essayait de garder une certaine maîtrise sur lui même. Mais l'addiction aux Runes de Sang l'emportait largement sur Adrian qui n'avait actuellement pas du tout la force de caractère d'y résister. Lorsque la main revint vers lui, Adrian la fixa, la bouche sèche, et la prit fermement, ses yeux noirs mettant Hell au défi de ne pas lui montrer les Runes.

    Ils tranplannèrent.

    La sensation glacée, brûlante, de compression dans un tuyau large de 50 cm avait été brève, mais toujours aussi désagréable et Adrian manqua de perdre l'équilibre à l'arrivée. Déjà que tranplanner soi-même n'était pas chose confortable, mais le tranplannage dit "d'escorte" était pire. Parce que l'on ne contrôlait strictement rien. On pouvait se retrouver désartibulé au Pays de Galles sans avoir eu même la chance d'éviter le pire. C'était... il fallait avoir confiance en l'autre, ce qu'Adrian n'avait pas pour un sou. Mais l'animosité d'Ivanov envers Hell disparut dès qu'il put observer la pièce dans son ensemble. Bon sang, on aurait pu tourner un film d'horreur dans la pièce sans être dépaysé ! Pire, on avait réellement l'impression que c'était un décor de film d'horreur. Tout était trop... glauque. Adrian ne réprima pas le moins du monde un frisson de malaise. Et le pire, c'était qu'Hell semblait fier de cette pièce ! Du moins... il en rajouta une couche, l'air assez satisfait de lui même:

    Voici ma tanière. J'y suis au calme et à l'abri du monde extérieur. Personne ne peut m'entendre ou me voir. Cela semble bien lugubre, mais c'est le prix à payer pour pouvoir étudier tous ces ouvrages. Ils ne concernent pas tous les runes, toutefois elles apparaissent régulièrement de-ci de-là. Pour commencer pourriez-vous me traduire ces premières runes s'il vous plait?

    Adrian tiqua sur de nombreux mots. Tanière. Hell avait il besoin de se cacher pour écrire un livre de prévention ? Merlin, Ivanov avait la désagréable impression de se faire mener en bateau. Déjà qu'être enfermé, être un peu... un prisonnier de la pièce... de Hell... Un nouveau frisson parcourut sa colonne vertébrale. On ne pouvait pas décrire Adrian comme quelqu'un de particulièrement courageux. En fait, il ne l'était pas du tout. Ses doigts nerveux formèrent par réflexe quelques runes tout à fait inefficaces puisqu'il n'avait pas la concentration nécessaire pour les appeler à l'aide. Prix à payer... c'était le terme généralement usé dans les livres, les textes traitant de la Magie Noire, ou de la Magie du Sang. Il y avait toujours un tribut à payer, le plus souvent une âme, une vie, du sang... des pleurs. Rien de tout à fait joyeux. Maintenant qu'il était devant Hell, Adrian se demanda si quelques Runes de Sang valaient la peine de tant de sueurs froides. Adrian se sentit soudain comme une proie acculée. Pourquoi être venu ? Il pouvait traduire toutes les runes du monde chez lui, au chaud, avec... Pimprenelle ! Adrian sursauta. Ou était elle ? C'était sûrement pour cela qu'il ne se sentait pas dans son élément ! Ou était sa chatte, ce fichu animal ? Adrian se sentait dépossédé. Murmurant un "Oui, oui, montrez les moi" pas le moins du monde concerné à l'intention de Hell, il parcourut la salle du regard, cherchant sa chatte. Le sentiment d'oppression s'accentua. Adrian avait peur pour Pimprenelle mais il sentait aussi qu'il allait bientôt venir à bout de la patience d'Hell. Bon sang !

    Adrian s'approcha du grimoire que tenait Hell, bien résolu à ne pas céder à la tentation de lire le titre du grimoire. Soudain, une boule de poil rousse fonça entre les deux sorciers, se faufila dans les jambes d'Adrian pour y rester, tremblante. Un léger miaulement et c'était tout. Adrian prit Pimprenelle dans ses bras, ses yeux chocolat parcourant les runes inscrites et les taches de sang qui les accompagnaient. Le transplannage avait du séparer les séparer, songea Adrian l'esprit ailleurs. Tout en calmant la respiration de Pimprenelle, et la faisant passer sur son épaule gauche, Adrian parcourut des doigts le grimoire.

    Mannaaaaaaaaaz... So...Sowelo... Hum.. ce n'est pas une réelle incantation, c'est une séquence. C'est assez simple à traduire, mais je ne vois pas l'intérêt de... Ooh...

    Adrian avait retrouvé ses marques. Il oubliait la salle obscure, le sentiment d'oppression, la précarité de sa situation. Il était dans son élément et savait qu'entre Angel Hell et lui, c'était lui le meilleur en Runes. Ce n'était pas compliqué, il était meilleur que tout le monde. C'était... c'était sa passion. Et son manque commençait à faiblir, comme abreuvé de ses taches de sang, de ces marques, de ces runes. C'était devenu un réflexe, tout en traduisant à l'oeil, Adrian commençait à songer à l'incantation pour déclencher le sortilège. Il n'arrivait pas à en cerner le but, et ne le voulait pas. Mais c'était comme si les Runes principales du texte, celles autour desquelles l'incantation était centrée, se détachaient clairement, brillaient, en quelque sorte. C'était beau. Parlant tout seul, ayant chassé Hell de ses pensées, Adrian traduisait à haute voix, une traduction ponctuée de commentaires qui laissaient voir son excitation.

    Esprit sans conscience, oh ! mais marque ! Intelligent, très intelligent, c'est le Mannaz qui devient prioritaire, Ah là ! Fehu est annoncé par un Sowela teinté ! Bien joué, oui bien joué. Esprit sans conscience est marionnette... Marionnette ? Oui, bien sûr, Isaz est barré verticalement, une marionnette qu'on contrôle... c'est ça ? Marionnette de confiance.

    Adrian voyait danser devant lui les Runes inscrites, Runes qui se superposaient de façon logique dans son esprit. Une part de lui cependant voulait absolument lui faire comprendre quelque chose. Esprti sans conscience est marionnette de confiance. C'était... comme un diction. Bon sang... un dicton de magie noire ? De Magie du Sang assurément.. Qu'est ce que cela voulait bien sous-entendre. Adrian fronça les sourcils, ses doigts ne quittant cependant pas la page du grimoire, comme s'ils voulaient garder contact.

    Dites moi, Hell, où avez vous trouvé ce grimoire ? Il ne me semble pas que de tels ouvrages soient en libre service à la Bibliothèque du Ministère. Enfin, il serait passé par les mains des Graphistes. C'est de la Magie du Sang, de la Magie Noire que vous traitez là. Personne, personne n'autoriserait un nom graphiste à s'y intéresser. Pourquoi...
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeMar 3 Jan - 17:29

Nom d’un cadavre vivant ! Telle fut la pensée d’Angel lorsque l’animal de compagnie d’Adrian surgit entre eux deux. Il n’avait pas sentit sa présence avant et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Toutefois il dissimula au mieux cette surprise afin de garder la main dans cette entrevue tout en portant la main sur sa cape. Cela pour vérifier si son compagnon, une fouine, y était encore. Le petit être y dormait déjà. Reportant son attention sur son interlocuteur, il écouta attentivement celui-ci. En effet l’enseignant avait commencé à traduire les quelques runes qu’il lui avait présentées. Les paroles de ce dernier intéressèrent grandement le médicomage. Esprit sans conscience est marionnette de confiance. Oui… Voilà une information qui réconfortait le vieil homme dans son travail. Il allait à présent devoir en savoir plus, aussi commença-t-il à chercher du regard un second ouvrage. Mais avant Adrian s’adressa à lui.

Dites moi, Hell, où avez vous trouvé ce grimoire ? Il ne me semble pas que de tels ouvrages soient en libre service à la Bibliothèque du Ministère. Enfin, il serait passé par les mains des Graphistes. C'est de la Magie du Sang, de la Magie Noire que vous traitez là. Personne, personne n'autoriserait un nom graphiste à s'y intéresser. Pourquoi...

Si le ministère avait eut ces documents en sa possession, il ne fait aucun doute qu’ils auraient été censurés. Et je ne pense pas que cela soit bon. Je souhaite être libre de traiter le sujet que je désire, même si cela nécessite de côtoyer certains individus. Pour trouver de tels livres, il m’a suffi de fouiner dans certains magasins très discrets ou encore de chercher dans les marchés parallèles. Cependant pour notre sécurité à tout les deux, je préfère taire ces sources si vous n’y voyez pas d’inconvénient. Pouvons-nous continuez je vous prie ?

Ce faisant le vieil homme prit un second ouvrage ancien aux coins abîmés et aux pages jaunis par le temps. Il feuilleta un peu les pages avant de retrouver la bonne puis désigna un autre passage runique du bout du doigt en regardant Adrian. Le texte parlait de l’esprit et de l’importance d’en insuffler une parcelle dans un corps réceptacle.

Cet extrait m’intrigue, j’ai besoin d’en savoir davantage quant aux runes qui le composent. Doivent-elles êtres lues comme un tout ou chacune comme un élément propre ?

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Adrian Ivanov



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Adrian Ivanov

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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeJeu 5 Jan - 9:48

    Si le ministère avait eut ces documents en sa possession, il ne fait aucun doute qu’ils auraient été censurés. Et je ne pense pas que cela soit bon. Je souhaite être libre de traiter le sujet que je désire, même si cela nécessite de côtoyer certains individus. Pour trouver de tels livres, il m’a suffi de fouiner dans certains magasins très discrets ou encore de chercher dans les marchés parallèles. Cependant pour notre sécurité à tout les deux, je préfère taire ces sources si vous n’y voyez pas d’inconvénient. Pouvons-nous continuez je vous prie ?

    Adrian plissa les yeux. Agacé. S'il comprenait bien, et il n'en doutait pas un seul instant, ça devenait de plus en plus certain qu'il s'était fait rouler. Tromper. Blessé, Ivanov croisa les bras. Ainsi les grimoires n'étaient pas passés par les mains du Ministère. Ce qui était foncièrement interdit. Mais en plus, ce Hell l’avait dupé. Adrian était trop perturbé pour se souvenir qu’il savait depuis le début que ce qu’ils allaient faire était illégal. Il se savait, son subconscient le savait, il… il s’était fourvoyé. Que croyait il ? Que ce Hell écrivait réellement un livre de prévention ? Non, c’était une excuse, et Adrian avait été ravi de s’en saisir pour fermer les yeux sur l’évidence. Fermer les yeux sur ce qui était réellement mal, juste pour avoir le plaisir de toucher du doigt le rêve de tout Graphiste. Fermer les yeux pour ne pas avoir de remords, d’états d’âme ou quoique ce soit. Comment lui, un professeur de Runes, était il tombé aussi bas ? Il s’occupait toute l’année d’enfants, de futurs sorciers brillants, et il aidait un sombre énergumène à dévoiler des sortilèges qui feraient mieux de ne pas exister. Car c’était ce qu’Adrian ressentait. Il était coupable de… comment disait on dans le jargon ? Complicité passive ? Quelque chose comme ça… Il était complice de ce que préparer cet Angel Hell. Adrian n’aimait pas ça. En même temps, il était humain. Et quel sorcier n’éprouverait rien en comprenant qu’il avait mouillé plus ou moins volontairement dans un rituel ou quoique ce soit d’autre de magie noire. Bon sang… il perdait totalement pied ! Ou était passé l’Adrian amoureux de Célise ? Les deux, trois mois même !, qui s’étaient écoulés depuis la mort de la jeune femme, l’avaient ils changé à ce point ? Qu’était devenu l’homme tolérant et probe ? Qui était-il pour oublier consciemment la dangerosité de la Magie du Sang ? Qui était ce Graphiste qui, écartant toute raison et tout bon sens, mettait sa passion avait ce que lui dictait son cerveau ? Adrian chancela et s’appuya sur une table qui était derrière. Il avait du mal à respirer. Il… il… Bon sang. Mais qu’était-il devenu ? Et Angel Hell, qui, implacable, poursuivait.

    Cet extrait m’intrigue, j’ai besoin d’en savoir davantage quant aux runes qui le composent. Doivent-elles êtres lues comme un tout ou chacune comme un élément propre ?

    Adrian avait de plus en plus de mal à respirer. Un poids sur sa poitrine, la culpabilité ?, l’empêchait de faire autre chose qu’haletait. Etat de choc ? Peut être… Mais il fallait reconnaître que le professeur de Runes conservait une capacité de raisonnement qui pouvait exclure cette hypothèse. Son cerveau s’activait, plus rapidement que jamais. Le mot « pourquoi » raisonnait dans sa tête en une interrogation troublante. Pourquoi ? Pourquoi ? Et la réponse avait du mal à se faufiler, freinée peut être par une envie inconsciente d’ignorer le parce que, ce parce que qui ne pouvait que faire du mal. Pourquoi ? Parce que les Runes l’obsédaient. C’était la seule chose qu’il n’avait pas encore, jusque là, eu l’impression de foirer. C’était le seul domaine dans lequel il n’avait jamais échoué. Il était drogué aux Runes. Et son esprit était faible. C’était l’une des premières mises en garde qu’on donnait aux étudiants, à Darwin. Les Runes ont une volonté propre. Les Runes de Sang encore plus. Elles savent qui peut les aider, et une fois que vous êtes emmêlés dans leur filet, vous ne pouvez vous en détacher. Plus vous êtes aptes à les comprendre, plus vous êtes faibles face à leur attraction. Et Adrian avait toujours été brillant en Runes… Comme un automate, Adrian répondit à la question d’Angel. Il ne pouvait pas faire autre chose après tout…

    « Les Runes qui composent les extraits que vous me donnez ne sont pas comme les runes traditionnelles. Elles servent à deux choses : aiguiller le Graphiste vers le fondement de ce qu’il va devoir construire avec elles, et crypter le message pour que les non-Graphistes ne puissent le comprendre. En fait, traduire les passages n’est en soi qu’une prem… »

    Adrian secoua la tête. Bon sang, et voilà qu’il retombait ! Il s’apprêtait à donner à Angel ce qu’il voulait, mais tout en restant enchaîné ici. Une petite voix s’éleva dans son esprit. Après tout… Angel Hell ne pourrait rien faire avec ces extraits. C’était bien beau de savoir de quoi ils parlaient, mais cela, c’était dans les capacités de tous les Graphistes. Ce qui était plus délicat, c’était de savoir ce que ces extraits apportaient… Ils ouvraient des voies que personne n’avait foulées, ils ouvraient des portes vers des jungles denses, promettant un trésor que nuls yeux humains n’avaient vu… Métaphoriquement parlant, soyons clairs ! Adrian hésita à reprendre. Il… il savait que c’était mal. Que c’était risqué. Mettre des éléments comme ceux qu’il s’apprêtait à dire, entre les mains de quelqu’un qui, s’il n’était ouvertement pas Graphiste, en connaissait peut être d’autres… Et ces éléments n’étaient pas sensés être su de tous. Enfin… à ce qu’Adrian en savait. Pourtant… personne d’autre ne pourrait savoir qu’ils en avaient parlé non ? Adrian tremblait un peu. Il comprenait mieux les avertissements répétés de Hell à présent. Si quelqu’un avait vent de cela, tous les deux étaient envoyés directement à Azkaban, aller simple bien évidemment. D’autant plus que Lundy était assez stricte là-dessus. Adrian hésita de nouveau… Il était sur le point de basculer. Basculer de manière irrémédiable. Ce n’était plus un jeu. Ca ne l’avait jamais été. C’était lui qui s’était trompé en croyant que ça l’était. Ce n’était plus un jeu… Ce n’était pas un jeu. Ce n’était pas un défi pour lui donner l’opportunité de montrer à quel point il était doué. S’il poursuivait son explication… aucun retour en arrière n’allait être possible. S’il poursuivait son explication… Bon sang on ne parlait pas d’un duel illégal comme il était courant à Dumstrang, mais bel et bien de Magie Noire ! Certes, Adrian avait fait ses études dans l’école de sorcellerie que tout le monde rattachait à la Magie Noire, certes il était normal qu’il puisse, qu’il ait conscience de la puissance qu’offrait cette branche de la magie mais… Sombrer totalement dedans… c’était irrémédiable. Déjà qu’il avait bien les deux jambes plongées dedans… Achever ses explications et traduire (enfin… à peine avait il vu les runes qu’il en avait saisi le sens global…), cet extrait, voilà qui allait le faire totalement immerger. Hell en était il conscient ? Peut être… Mais quelques mots supplémentaires… était-ce si… grave ? Adrian essayait de se masquer la réalité. Il n’avait jamais eu une volonté d’acier, une volonté de fer. Il était faible mentalement parlant. Il cédait facilement à ses passions… Il… Adrian bascula.

    « Et puis zut. Je suppose que cela fait, je n’entendrais plus parler de vous, de ça, de ce « livre », je… vous avez tout intérêt à être discret, moi aussi. Ecoutez moi bien, Hell, je ne me répèterai pas. Traduire ces passages n’est qu’en fait qu’une première étape. Ces Runes ne sont là que pour faire joli. C’est un alphabet comme l’alphabet grec ou arabe. On ne peut pas dire que ces mots possèdent la puissance qu’on attribue aux Runes habituellement. Mais… imaginez que vous écrivez… euh… disons un poème. Vous le gravez sur de la pierre. Et bien ce poème est peut être beau, peut être a-t-il un sens… ça ne fait rien ! Vous auriez pu écrire « les pigeons nagent aux Caraïbes » que ça aurait été la même chose ! Pourtant il y a une différence dans le cas du poème : il a plusieurs niveaux de compréhension. Et il suffit de choisir les bons mots, appeler ses mots avec les bons… hum… surnoms, pour que la phrase prenne une autre dimension. C’est la même chose avec les Runes. »

    Adrian s’arrêta, et prit le grimoire des mains d’Hell. Maintenant que son âme était vendue aux Runes (théâtral comme phrase ? Si peu… ), Adrian n’avait plus vraiment de scrupules, ou du moins ils étaient étouffés par sa volonté de ne pas les savoir. Il désigna la première scantion.

    « Là, regardez. Fehu, Raidhu, Ansuz… Si on traduit, au premier niveau, on a « FRA »… Ce n’est pas très intéressant. Pour faire vite, il y a écrit Fragment esprit, corps réceptacle. On verra ça après. Un Graphiste de base peu vous traduire ça facilement, s’il a les connaissances nécessaires, mais sincèrement, ça n’a rien de compliqué. Seulement… c’est comme le poème. On a la phrase. Point. Et les mots ? Les mots déclencheurs ? Regardez ces tâches de sang. Elles ne sont pas réparties au hasard. C’est le deuxième niveau de lecture. Regardez celle qui recouvre Gebu. Ou Gebo selon les dialectes. Elle lui confère une place extrêmement importante dans l’interprétation. Si vous ne suivez pas, c’est normal. Bref. Et à ce niveau là, une rune ne correspond plus à une lettre, mais… à… comment dire… à un concept. Une idée. Mais c’est plus fort qu’une idée… c’est… c’est un fait. Si je vous dis Dagaz, vous pouvez penser… enfin vous ne pensez pas, puisque vous ne connaissez pas les runes. Mais bon, faisons comme si vous connaissiez. »

    Adrian s’empara d’un couteau brutalement, et grava en quatre gestes très précis la rune sur la table la plus proche. Le dessin était parfait. Heureusement que le couteau coupait exceptionnellement bien. Il avait presque l’efficacité du ristir qui lui, permettait de graver dans la pierre, même la plus dure. Mais bon bref. Adrian montra brièvement la rune à Hell puis, tout en poursuivant son exposé, s’entailla légèrement la main. Il avait toujours rêvé de faire ça, sans trouver la couardise, le cran nécessaire pour exaucer son vœu. Pour la première fois de sa vie, il allait incanter en magie du sang. C’était…. Adrian frissonna. C’était un sentiment d’exaltation, d’horreur, et de puissance…

    Dagaz a de multiples sens. En premier, c’est la lettre D. C’est le sens qui permet de crypter. Ensuite, on peut l’utiliser pour désigner le jour, la lumière du jour, le temps, les secondes, l’inexistence, l’existence, la croissance, la vieillesse,… bref, tout ce qui tourne autour du temps. Donc, si je vous dis Dagaz, ça ne fait rien. Si maintenant je dis…

    Adrian ferma les yeux, posa sa main entaillée qui saignait très légèrement sur la rune gravée, lança sa tête en arrière, et psalmodia, en hébreu, la langue qu’appréciait beaucoup Dagaz d’après ses expériences et son expérience, une incantation qu’il connaissait depuis quelques temps maintenant mais qui demandait beaucoup de puissance… si on n’utilisait pas son sang.

    « Dagaz, חולות הזמן שיחלוף. החזק אחד תבואה שלךעבדך הנאמן »

    Et il y eut comme un flottement. Adrian était immobile, bien qu’il fut le seul capable de bouger, dans la pièce. La veine de son cou palpitait. D’un mouvement rapide, il fit descendre Pimprenelle de son épaule, attrapa la baguette d’Angel et… relâcha la tension. Prit son inspiration comme s’il venait de plonger trop longtemps. Le temps venait de reprendre son cours. Adrian sentit ses forces le quitter et il ôta la main de la rune de Dagaz qui était rouge vif de son sang aspiré. La petite entaille qu’il s’était faite s’était agrandie pour désormais barrer toute sa main. Adrian s’appuya contre la table et regarda Hell dans les yeux tout en lui montrant la baguette qu’il tenait dans la main.

    « Dagaz est la rune du temps. C’est le temps lui-même. Et je lui ai demandé… en… en échange de ma magie, d’arrêter le temps. Ce n’était qu’une poignée de secondes, ça m’a exténué mais j’ai pu arrêter le temps. C’est cela la vrai puissance des runes et de la magie du sang. Le bon mot, la bonne phrase, la puissance nécessaire et vous pouvez faire ce que vous voulez… »

    Adrian était pâle. Tremblant. Pimprenelle, qui ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait, se faufila entre ses jambes, en sécurité. Adrian sentit la terre tourner et prit davantage appui sur la table qui était à côté de lui. Ses yeux chocolat ne cessaient de faire des aller-retours entre Angel Hell et la rune rouge de sang qui luisait sur la table. Il l’avait fait. Un fort sentiment de puissance coula dans ses veines, alors qu’il n’avait jamais été magiquement parlant aussi faible. Adrian eut envie d’éclater de rire, de pleurer de joie. Mais il attendait une réaction.


HS:
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeJeu 5 Jan - 13:35

« Les Runes qui composent les extraits que vous me donnez ne sont pas comme les runes traditionnelles. Elles servent à deux choses : aiguiller le Graphiste vers le fondement de ce qu’il va devoir construire avec elles, et crypter le message pour que les non-Graphistes ne puissent le comprendre. En fait, traduire les passages n’est en soi qu’une prem… »

Alors qu’Adrian commençait à répondre avec toute l’attention du médicomage, Angel s’étonna de voir celui-ci s’interrompre avant de reprendre. Le vieil homme se demanda l’espace d’un instant ce qu’il lui arrivait. L’homme semblait troublé et en pleine réflexion. Ne connaissant pas la raison de ceci, le sdf commença à se demander si l’entrevue n’allait pas déraper. Aussi réveilla-t-il d’une tape discrète son petit compagnon toujours dans sa poche. Puis vit Adrian reprendre comme s’il s’était ressaisit.

« Et puis zut. Je suppose que cela fait, je n’entendrais plus parler de vous, de ça, de ce « livre », je… vous avez tout intérêt à être discret, moi aussi. Ecoutez moi bien, Hell, je ne me répèterai pas. Traduire ces passages n’est qu’en fait qu’une première étape. Ces Runes ne sont là que pour faire joli. C’est un alphabet comme l’alphabet grec ou arabe. On ne peut pas dire que ces mots possèdent la puissance qu’on attribue aux Runes habituellement. Mais… imaginez que vous écrivez… euh… disons un poème. Vous le gravez sur de la pierre. Et bien ce poème est peut être beau, peut être a-t-il un sens… ça ne fait rien ! Vous auriez pu écrire « les pigeons nagent aux Caraïbes » que ça aurait été la même chose ! Pourtant il y a une différence dans le cas du poème : il a plusieurs niveaux de compréhension. Et il suffit de choisir les bons mots, appeler ses mots avec les bons… hum… surnoms, pour que la phrase prenne une autre dimension. C’est la même chose avec les Runes. »


Hum… Un second niveau de lecture. Un sens caché. Ainsi fallait-il aller au-delà des mots pour percevoir le concept. Avec son esprit de scientifique empirique, Angel n’avait pas même songer à la possibilité d’un sens caché des runes. Ainsi donc il ne fallait pas prendre les mots seulement mais avec leur concept caché. Très attentif, il écouta l’enseignant poursuivre et passer à sa démonstration. Lorsqu’il vit ce dernier s’entailler la main, il comprit qu’il allait enfin assister à une démonstration réelle de Magie du Sang. Et son excitation n’en fut que plus complète. Alors qu’Adrian prononçait une formule dans une langue inconnue du médicomage, Angel cligna des paupières pour voir subitement le jeune homme lui tendre sa baguette. Le vieil homme eut fort de sa surprise ne fut réprimé un hoquet de stupeur. Ne doutant pas qu’il s’agissait de sa propre baguette, il la reprit calmement en faisant le tri dans ses pensés en écoutant l’explication de son interlocuteur. Ce faisant il observait la rune brillante sur la table puis reportant son regard sur l’autre sorcier il prit la parole.

Stupéfiant… Ainsi donc la Magie du Sang est aussi…intéressante. Puis une fois l’émerveillement passé son esprit pragmatique reprit le dessus. Toutefois je vois à votre état que cela nécessite énormément d’énergie. Peut-il y avoir des d’autres effets secondaires que l’épuisement mortel ? Tout en attendant la réponse du jeune sorcier, Angel proposa une chaise d’un geste de la main à ce dernier. Asseyez-vous je vous prie, reprenez votre souffle. Le médicomage mit de côté un instant les runes et porta son attention sur Adrian. Arrêtez-moi si je me trompe, ou si cela vous déplait, mais vous semblez troubler par tout ceci. Vous sentez-vous de continuer ? Désirez-vous en parler ? Car pour la suite vous allez avoir besoin de toute votre énergie pour pouvoir vous concentrer.

Nous avons du travail et j’ai besoin de vous pour m’aider. Et vous, vous avez besoin de moi pour une autre raison. N’y voyez aucune méchanceté, mais vous me semblez très "passionné", voire obsédé par ceci. Et si c’est le cas, je pense être le seul à pouvoir vous permettre d’avoir ce type d’ouvrage entre les mains. Aussi si vous acceptez mes conditions de sécurité, je vous propose un partenariat. Car je doute que vous ne croyiez encore à la thèse du livre de prévention. Et vous avez raison.

Puis après une pause théâtrale de quelques secondes: Etes-vous avec moi dit-il en le fixant de son regard froid, d’un air des plus sérieux, toutefois sans menace. Car en quelques secondes Angel avait eu une idée. Et s'il associait en partie l'enseignant à son projet. Car le vieil homme avait sentit quelque chose dans le comportement de son interlocuteur. Comme si ce dernier avait franchit un cap. Était-ce les barrières de la morale. En ce cas, ils pourraient être "collègues". Sans toutefois que l'ancien médicomage ne lui dévoile tout de son travail. Encore fallait-il qu'Adrian accepte son offre.
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeSam 7 Jan - 8:44

    Stupéfiant…

    Adrian ne put s’empêcher d’acquiescer lentement, même s’il sentait que l’autre homme s’adressait à lui-même et non pas au Graphiste. Oui… stupéfiant. Ereintant. Troublant… Car l’entaille qu’il s’était faite, d’une longueur de deux centimètres s’était élargie pour faire bien sept centimètres à présent. C’était… oui, troublant. Quelque chose… c’était comme si sa main pétillait. Oui, c’était stupide. Mais Adrian ne cessait de la regarder. Et Hell qui essayait de saisir l’étendue de ce qu’il venait de voir se produire, ou ne pas se produire, ou qu’il ne venait pas de voir se produire… bref.

    Ainsi donc la Magie du Sang est aussi… intéressante. Toutefois je vois à votre état que cela nécessite énormément d’énergie. Peut-il y avoir des d’autres effets secondaires que l’épuisement mortel ? Asseyez-vous je vous prie, reprenez votre souffle. Arrêtez-moi si je me trompe, ou si cela vous déplait, mais vous semblez troublé par tout ceci. Vous sentez-vous de continuer ? Désirez-vous en parler ? Car pour la suite vous allez avoir besoin de toute votre énergie pour pouvoir vous concentrer.

    Adrian accepta sans un mot la chaise qui était venu à lui comme par miracle. Oui, il en avait bien besoin. Aussi tôt qu’il le put, il se laissa tomber sur le support, ses pauvres jambes ne le tenant plus. Pourtant… et bien, pourtant il n’était pas aussi épuisé qu’il s’y serait attendu. La puissance que lui avait demandée la rune avait été colossale, mais il n’avait pas non plus choisi de faire au plus simple ! Il aurait pu choisir quelque chose de plus simple. Hum… Isaz par exemple. Créer de la glace était relativement simple et ne demandait pas l’aide de la magie du sang. Pourtant… oui, c’était la puissance que dégageait l’aide du sang qui l’avait attiré. Et ça lui faisait peur. Quelque chose en lui, Adrian le sentait très nettement, s’était brisé maintenant. Quelque chose qu’il ne pouvait réparer. C’était sûrement pour cela que ça se voyait qu’il était troublé. En même temps, Adrian n’essayait pas franchement de masquer ce qu’il ressentait à l’instant. Sa main… Adrian la regarda à nouveau, esquivant volontairement le moment où il allait devoir fixer Hell dans les yeux. En parler ? Se sentir de continuer ? Adrian était muet. Il était incapable de parler. Le choc, le contre coup… oh, il se remettait vite de sa fatigue, même s’il se sentait incapable de jeter le moindre sort (ça allait sûrement être le cas pendant de nombreux jours), mais… Adrian n’arrivait pas à encaisser le coup. Il sentait qu’il vivait un moment important. Il avait usé de la magie du Sang. Bon sang, il avait fait de la Magie Noire ! Il l’avait tellement vue à l’œuvre, s’était tellement promis de garder à jamais son indépendance vis-à-vis de l’addiction que créait cette magie à son utilisation… voilà qu’il avait fait de la Magie Noire ! Qu’était il donc devenu ? Stupide ?

    Nous avons du travail et j’ai besoin de vous pour m’aider. Et vous, vous avez besoin de moi pour une autre raison. N’y voyez aucune méchanceté, mais vous me semblez très "passionné", voire obsédé par ceci. Et si c’est le cas, je pense être le seul à pouvoir vous permettre d’avoir ce type d’ouvrage entre les mains. Aussi si vous acceptez mes conditions de sécurité, je vous propose un partenariat. Car je doute que vous ne croyiez encore à la thèse du livre de prévention. Et vous avez raison.

    Adrian ne put encore une fois qu’acquiescer. Il ne savait pas réellement quoi répondre dans tous les cas. Décrire la panique et la satisfaction qui l’habitaient de concert, c’était trop délicat. Même après des heures et des heures de réflexion. Adrian s’attacha à tenter de formuler dans sa tête les réponses qu’il pouvait donner à Hell. D’autres effets secondaires ? Une mort dans d’atroces souffrances, une addiction, la folie… qu’en savait-il ? Beaucoup. Les effets secondaires immédiats étaient le fait que cela pompait de l’énergie. Si ça en demandait plus que ce qu’on avait à offrir… on mourrait. Contrairement à la magie runique traditionnelle qui exténuait juste son utilisateur et ne fournissait dans ce cas aucuns résultats. Avec la magie du sang c’était plus… je t’offre et tu rembourses, même si tu dois pour cela t’endetter à vie. Dans tous les sens de l’expression. Mais les autres effets…. L’addiction était immédiate. D’ailleurs, Adrian savait qu’il ne pourrait décider à présent d’arrêter totalement d’explorer l’univers de la Magie du Sang. Il avait goûté à sa puissance… allait il savoir se limiter ? Telle était la question. Son addiction allait elle lui faire perdre tout sens commun au point qu’il se mette à sacrifier des vies, animales ou humaines ? Adrian s’aperçut avec horreur, qu’il n’avait qu’un « peut-être » à offrir en réponse à cette dernière interrogation. Peut être ? Salazar tout puissant… Conditions de sécurité ? Adrian plissa les yeux. Première marque réelle qu’il était en vie. Il avait bougé. Waouh. Il se serait mis une claque s’il n’avait pas si peur de bouger sa main ankylosée. La claque vint pourtant : d’ailleurs.

    Sous la forme de quatre mots, auxquels Adrian ne s’attendait pas, mais alors pas du tout :

    Etes-vous avec moi.

    Adrian releva alors la tête, fixant pour la première fois depuis son usage de la Magie du Sang l’homme qui était face à lui. Dans sa tête tourbillonnaient de multiples questions, réponses, théories. Il était clair que la question n’était pas « êtes-vous avec moi dans cette pièce » comme s’il doutait de sa présence, mais plus… Adrian se mordilla la lèvre. Êtes-vous avec moi. Excellente question. Mais… Qui était cet Angel Hell ? Adrian n’avait même pas cherché au Ministère qui il pouvait être. Il n’en savait rien. Et maintenant, il payait cher son manque de discernement et de curiosité. Mais… pouvait-on parler d’un manque de discernement en fait ? En était-ce réellement un ? Adrian ne savait pas ou se positionner dans tout cela. Ni où positionner Hell. Angel. Hell… Même dans sa tête, il n’arrivait pas à placer Hell parmi les « amis » ou « ennemis ». Mais il fallait parler maintenant. Il fallait… Bon sang, il fallait dire quelque chose. De un, parce qu’il n’était pas en état de résister à quoique ce soit (bien que ça aille mieux de secondes en secondes), de deux parce qu’Angel attendait une réponse. Lentement, la voix un peu cassée comme si ça faisait plusieurs jours qu’il n’avait parlé, Adrian commença à répondre, patiemment. Il avait choisi de répondre à chacune des questions posées par l’autre, dans l’ordre. Même si la plus importante était clairement la dernière pour tous les deux. Pimprenelle avait sauté sur ses genoux et les doigts fins d’Adrian se promenaient dans sa fourrure rousse. Adrian essayait en réalité, d’un même coup, de trouver une logique aux derniers événements. Il devait bien en avoir une non ? Il y en avait forcément une…

    Peut-il y avoir des autres effets secondaires que l’épuisement mortel ? Oui, bien sûr, et je les ressens actuellement de façon très… puissante. Disons que dès que quelqu’un qui a l’habitude de toucher les runes et de les utiliser commence à avoir un contact avec les Runes de Sang, il est… hum… comment dire… le terme charmé me semble désapproprié mais c’est le premier qui me vient à l’esprit. Contrairement à ce que l’on peut penser au premier abord, être un expert en runes est plus un désavantage qu’un avantage lorsqu’on a affaire à la Magie du Sang. Notre esprit est plus facilement corrompu. Et c’est pour cela que je dois vous sembler troublé. Je ressens l’influence que les Runes ont sur moi depuis que vous m’en avez envoyé quelques extraits, et elle s’est faite de plus en plus oppressante jusqu’à ce que nous nous revoyions. Très précisément, jusqu’à ce que mes doigts touchent ce grimoire. La Magie du Sang m’appelle… c’est ce qui m’a conduit à l’utiliser de manière si spectaculaire, mais c’est aussi ce qui m’a permis d’en user avec autant de facilité. Oui, vous avez bien entendu ! Facilité ! Si vous aviez tenté de faire ce que j’ai fait, je serais en train de contempler votre cadavre. Mon corps a l’habitude de telles demandes en énergie, et je me remets vite. Mais en contrepartie, je suis plus vulnérable à la… l’insidieusité des Runes de Sang. Je ne sais pas si vous suivez…

    Adrian n’arrivait à exprimer clairement ce qu’il voulait dire mais le fait était que lui, maintenant, comprenait très bien l’enchaînement logique de sa situation. C’était normal. Dès les premiers instants, il avait été pris au piège, mais étrangement, il était moins en colère pour cela que le fait qu’il ait été berné par Angel. En fait… c’était tout à fait explicable : Angel était un humain, les Runes non. La Magie du Sang était bien plus… puissante que la force de conviction d’un simple sorcier… Et Adrian avait été berné par les deux. Frustrant. Mais logique. Dans un sens, Adrian cherchait comment allait se profiler l’avenir. Il allait devenir de plus en plus obsédé par la Magie du Sang. Jusqu’à en avoir besoin pour vivre. Puis il allait s’y habituer, retrouver le contrôle de lui-même malgré l’addiction. Et coupler son addiction avec sa connaissance des Runes pour rester maître de lui-même et s’enfoncer plus loin dans les arcanes du Sang. Pour devenir de plus en plus puissant, sans risquer sa vie. S’il n’avait pas été un maître en Runes, il n’aurait sûrement pas été contaminé aussi vite, mais ça aurait été le cas de toute manière, à une échéance plus ou moins longue. Sauf qu’en tant que novice en Runes il n’aurait pas su reprendre pied, combattre son addiction et serait mort. En fait, il était du bon côté. Un soupir… Adrian reprit.

    Si je vous suis, si là, maintenant, je retouche aux Runes de Sang, dans quelques temps, je vais commencer à ne plus pouvoir penser à autre chose que les Runes, et si vous ne voulez pas que je m’en serve contre vous, vous devrez me donner ces grimoires. Et me laisser expérimenter seul… Si vous ne voulez pas mourir, laissez-moi m’occuper seul des Runes. A force d’être à leur contact, vous deviendrez vous aussi obsédé par elles. Mais vous ne les connaissez pas, donc vous mourrez. Mais de cela, je ne m’en soucierai que si je reste avec vous. Si je suis avec vous.

    Le visage d’Adrian s’était fait de plus en plus grave. Il ne savait pas vraiment où il en était. Non. C’était faux. Il savait exactement où il en était. Il ne savait pas qui était Angel, c’était cela qui le perturbait. Le menton posé sur son poing fermé, son bras lui-même appuyé contre son genou, Adrian fit une moue qui ne laissait que supposer une réflexion. Son autre main se faufilait dans les poils roux de Pimprenelle qui tremblait contre son torse. Elle n’aimait pas l’endroit. Ca se comprenait. Elle commençait à se faire vieille aussi. Il fallait le lui pardonner. Mais… Adrian était toujours aussi hésitant. Sur le même ton que Hell lorsqu’il lui avait demandé « Êtes-vous avec moi ? », Adrian demanda, d’une voix calme, tentant d’ignorer les grimoires qui étaient autour de lui.

    Mais vous, Angel Hell, qui êtes-vous ?
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeSam 7 Jan - 13:29

Peut-il y avoir des autres effets secondaires que l’épuisement mortel ? Oui, bien sûr, et je les ressens actuellement de façon très… puissante. Disons que dès que quelqu’un qui a l’habitude de toucher les runes et de les utiliser commence à avoir un contact avec les Runes de Sang, il est… hum… comment dire… le terme charmé me semble désapproprié mais c’est le premier qui me vient à l’esprit. Contrairement à ce que l’on peut penser au premier abord, être un expert en runes est plus un désavantage qu’un avantage lorsqu’on a affaire à la Magie du Sang. Notre esprit est plus facilement corrompu. Et c’est pour cela que je dois vous sembler troublé. Je ressens l’influence que les Runes ont sur moi depuis que vous m’en avez envoyé quelques extraits, et elle s’est faite de plus en plus oppressante jusqu’à ce que nous nous revoyions. Très précisément, jusqu’à ce que mes doigts touchent ce grimoire. La Magie du Sang m’appelle… c’est ce qui m’a conduit à l’utiliser de manière si spectaculaire, mais c’est aussi ce qui m’a permis d’en user avec autant de facilité. Oui, vous avez bien entendu ! Facilité ! Si vous aviez tenté de faire ce que j’ai fait, je serais en train de contempler votre cadavre. Mon corps a l’habitude de telles demandes en énergie, et je me remets vite. Mais en contrepartie, je suis plus vulnérable à la… l’insidieusité des Runes de Sang. Je ne sais pas si vous suivez…

Angel comprenait très bien ce que voulait dire Adrian. Il sentait bien qu'à mesure d'étudier ces ouvrages, il semblait comme en vouloir toujours plus. Les dire de l'enseignant confirmait une réflexion qu'il s'était déjà faite. Il commença à réfléchir quant au moyen de s'en protéger. Toutefois même s'il ne voulait pas en être dépendant, il avait besoin d'étudier ces runes pour son projet. Aussi décida-t-il d'écouter les paroles d'Ivanov pour trouver une solution. Celle-ci vint par la suite.

Si je vous suis, si là, maintenant, je retouche aux Runes de Sang, dans quelques temps, je vais commencer à ne plus pouvoir penser à autre chose que les Runes, et si vous ne voulez pas que je m’en serve contre vous, vous devrez me donner ces grimoires. Et me laisser expérimenter seul… Si vous ne voulez pas mourir, laissez-moi m’occuper seul des Runes. A force d’être à leur contact, vous deviendrez vous aussi obsédé par elles. Mais vous ne les connaissez pas, donc vous mourrez. Mais de cela, je ne m’en soucierai que si je reste avec vous. Si je suis avec vous. [...]Mais vous, Angel Hell, qui êtes-vous ?

Le vieil homme vit dans le récit du professeur de rune un fait clair. Ce dernier était drogué. Obsédé par ces runes. Et cela le conforta dans son idée qu'il devait se protéger de ces runes. Mais de quelle manière? Il avait bien un début d'idée. Mais pour cela il devait s'assurer qu'Adrian ne pourrait devenir une menace dans sa quête obsessive de rune de Magie du Sang. Il réfléchit quelques minutes avant de répondre.

Qui je suis? Qui je suis... Il fit une pause un instant avant de poursuivre. Je suis un médicomage honni et oublié de cette société depuis bon nombres d'années. Je veux atteindre un obejctif. A n'importe quel prix. Mais il doit rester secret, autant pour ma sécurité que pour la votre. Pour cela je suis même prêt à travailler avec vous, à vous laissez seul maître de ces ouvrages. Toutefois il y aurait plusieurs conditions à cela. Le sdf prit quelques secondes de réflexion avant de reprendre. Vous semblez réticent à contracter toute forme de serment inviolable, cependant si vous désirez posséder ces ouvrages je ne vous laisse pas le choix. Entendons nous bien. Si je vous laisse étudier ces textes, je veux avoir l'assurance que vous ne me cacherez rien quant à ce qu'ils contiennent sans rien omettre. De plus pour ma sécurité, je dois pouvoir être certain que vous ne vous reournerez pas contre moi d'une quelconque manière.

Si nous contractons ensemble un tel serment, nous serons tout deux en sécurité vis à vis de l'autre. En ces conditions seulement j'accepte de vous laisser ces ouvrages. Cela fera de nous des partenaires pourrait-on dire. Toutefois je me dois de vous signaler quelque chose. Je risque de solliciter vos compétences runiques assez souvent, aussi pensez-vous avoir assez de temps pour ceci?


Si Angel et Adrian contractait ce type de serment, ils pourraient avoir un minimum de confiance l'un envers l'autre. Pour le vieil homme il ne pourrait en être autrement que par ce moyen. En effet l'enseignant lui semblait très...instable dans sa volonté. Rien ne lui prouvait que sa soif de rune ne le pousserait pas à commettre un impair envers Angel. D'où son désir de contracter un serment inviolable avec le sorcier.

La vraie question qui s'impose est la suivante. Voulez-vous réellement ces runes. Auquel cas, vous n'avez pas le choix. Sans menace aucune de ma part. Il laissa quelques instants à Adrian puis reprit. Acceptez-vous que nous contractions ensemble ce serment maintenant? Ou repartirez-vous sans ces ouvrages?

Quelle allait être la réponse d'Ivanov? Tout se jouait maintenant. Soit il allait accepter de coopérer avec le médicomage, soit il repartirait sans les textes runiques. Angel était bien conscient que son comportement pourrait le braquer, toutefois il comptait sur la maturité du sorcier pour ne pas s'emporter et pour accepter. Si le vieux noir avait bien prit en compte son obsession, l'autre sorcier devrait accepter.
Professeur↯  Les runes, inutiles ? Mais non !
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeLun 9 Jan - 11:15

    Qui je suis? Qui je suis... Je suis un médicomage honni et oublié de cette société depuis bon nombres d'années. Je veux atteindre un obejctif. A n'importe quel prix. Mais il doit rester secret, autant pour ma sécurité que pour la votre. Pour cela je suis même prêt à travailler avec vous, à vous laissez seul maître de ces ouvrages. Toutefois il y aurait plusieurs conditions à cela. Vous semblez réticent à contracter toute forme de serment inviolable, cependant si vous désirez posséder ces ouvrages je ne vous laisse pas le choix. Entendons nous bien. Si je vous laisse étudier ces textes, je veux avoir l'assurance que vous ne me cacherez rien quant à ce qu'ils contiennent sans rien omettre. De plus pour ma sécurité, je dois pouvoir être certain que vous ne vous reournerez pas contre moi d'une quelconque manière.

    Si nous contractons ensemble un tel serment, nous serons tout deux en sécurité vis à vis de l'autre. En ces conditions seulement j'accepte de vous laisser ces ouvrages. Cela fera de nous des partenaires pourrait-on dire. Toutefois je me dois de vous signaler quelque chose. Je risque de solliciter vos compétences runiques assez souvent, aussi pensez-vous avoir assez de temps pour ceci?


    Adrian se contenta d'acquiescer de nouveau, lentement, comme pour montrer qu'il prenait en compte ce qu'avait dit Hell, sans toutefois s'avancer davantage. Maintenant que sa soif de Runes s'était un peu calmée, il avait l'esprit extrêmement clair. Il se demandait d'ailleurs depuis quand il n'avait pas été aussi lucide. En fait, il avait deux choix, et si son esprit tendait vers l’un, sa volonté tendait vers l’autre. Ce n’était pas du tout facile, et c’en était même presque frustrant. Adrian ne savait pas vraiment comment se positionner. Bien sûr, il pourrait aller voir un médicomage pour se défaire de l’emprise qu’exerçaient les Runes de Sang sur son esprit, mais… il avait un peu peur de cette solution. Car ça signifiait dire qu’il y avait touché, et ça signifiait aussi qu’il pouvait perdre son statut de Graphiste, être radié de l’ordre des Maîtres ès Runes, perdre son emploi de professeur… tout ça pour faire quelque chose qui était sensé mais qu’il n’avait pas le moins du monde envie de faire. Sinon, il pouvait toujours aller voir le Directeur de Poudlard qui, d’après les rumeurs, avait un bon fond et était toujours optimiste. Oui, il pourrait aller trouver protection auprès de Dumbledore… Mais l’idée de devenir dépendant de quelqu’un, d’avouer une faiblesse à quelqu’un d’aussi… imposant, lui déplaisait presque autant que la solution du médicomage. Oh, il pouvait aussi décliner l’offre d’Angel et suivre seul la voie obscure de la Magie du Sang, chercher par lui-même les grimoires la concernant… bref, entrer dans la clandestinité, seul. Enfin, dernière solution : être avec Angel. Mais… non. Enfin… Si mais non. Salazar, Adrian n’arrivait pas à voir quel chemin emprunter. Mais il savait aussi une chose : des serments inviolables, il en avait assez. Déjà avoir des chaînes n’était jamais très agréables, mais en plus en avoir qui pouvait lui coûter la vie… Adrian frissonnait rien que d’y penser. Qui pouvait être assez bête pour en contracter aussi régulièrement ? S’il avait écouté Hell, il en serait à son… quatrième ? N’importe quoi… Adrian allait finir par répondre quand Hell rajouta quelque chose. Il semblait avoir un malin plaisir à remuer sans cesse le couteau dans les plaies et les faiblesses d’Adrian…

    La vraie question qui s'impose est la suivante. Voulez-vous réellement ces runes. Auquel cas, vous n'avez pas le choix. Sans menace aucune de ma part. Acceptez-vous que nous contractions ensemble ce serment maintenant? Ou repartirez-vous sans ces ouvrages?

    En gros, comme Adrian s’en doutait depuis le début, ce Hell était suffisamment malin pour remarquer et jouer avec les faiblesses des autres. Ou alors c’était lui qui les montrait trop ouvertement. Dans les deux cas, c’était mal, pas bien, pas beau et fichtrement… Bon sang de bonsoir. Non. La réponse était simple non ? Par esprit de contradiction, maintenant qu’Adrian avait compris qu’Hell essayait de le manipuler, il ne voulait plus céder. C’était dans ces rares moments que la volonté du Norvégien était la plus forte. S’il découvrait le pot aux roses, rien ne pouvait le faire changer d’avis : il n’allait pas aller là où Angel voulait qu’il aille. C’était simple n’est ce pas ? Et tant pis pour les Runes. Au pire… et bien au pire Adrian ira consulter les archives Graphistes du Ministère et demandera une autorisation pour les consulter en toute légalité cette fois. Ou il pouvait aussi décider de les voler. En toute illégalité. Oui, ça aussi c’était une solution. Adrian, les lèvres pincées qui devaient laisser voir à Hell sa réponse avant qu’il ne la prononce, se leva, chassant au passage Pimprenelle de ses genoux, et reboutonna sa veste qui ressemblait plus à une cape, tout en réfléchissant à comment il pouvait bien dire ce qu’il avait en tête. Tout en restant courtois et dans le politiquement correct. Ou presque.

    « Votre proposition m’attire beaucoup, je ne vais pas vous le cacher. Mais… je ne sais pas si vous l’avez remarqué… » Adrian s’autorisa un petit sourire, tout en achevant de repositionner sa cape de Graphiste, mettant bien en valeur au passage le blason de son ordre. « … Mais je n’aime pas réellement les Serments Inviolables. Je préfère jouer sur la confiance… De plus… comment dire… j’aime les Runes, c’est un fait. Comment ne pas apprécier la majesté de leur dessin et comment ne pas voir avec envie les voies qu’elles nous ouvrent ? Mais pas au point de m’enfoncer totalement dans l’illégalité à cause d’elles. Je… Pour être franc avec vous, je suis sur le fil. Et je sais que si je continue avec vous, je perdrais le maigre équilibre que je suis en train de conserver. Peut être qu’un jour, je serais prêt à entrer dans l’illégalité pour la Magie du Sang mais… pas aujourd’hui. Risquer mon travail, ma santé, ma vie pour quelques runes n’est pas sensé. Pour le moment… »

    Adrian fit une pause pour que Pimprenelle saute dans ses bras. La chatte ronronnait de plaisir dès qu’elle était dans les bras de son maître, et cette fois ne fit pas exception. Le faible tremblement contre sa poitrine fit comprendre à Adrian qu’il fallait qu’il parte vite, s’il ne voulait pas de nouveau revenir sur sa décision. Enfin, il ne pouvait pas. Ce serait montrer à Hell que son chantage avait marché et Adrian était suffisamment têtu pour trouver cela inacceptable. Mais le professeur de Runes se demandait maintenant comment allait réagir l’autre sorcier. Il ne connaissait pas suffisamment Hell pour subodorer une réaction plutôt qu’une autre mais, et ce devait être un peu naïf, il ne le voyait pas l’attaquer juste pour cette raison. De toute manière, seule la magie du sang pouvait défendre Adrian qui était bien trop affaibli magiquement pour se défendre si Hell décidait dans une folie qu’Adrian ne soupçonnait absolument pas. Mais bon… on ne savait jamais… Surtout qu’Adrian n’était pas encore assez remis pour transplanner. Le professeur déglutit avec une certaine… angoisse ?

    « J’espère que vous comprenez… Je… »


[HS désolé c'est un peu court =/]
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeLun 9 Jan - 13:15

« Votre proposition m’attire beaucoup, je ne vais pas vous le cacher. Mais… je ne sais pas si vous l’avez remarqué… Mais je n’aime pas réellement les Serments Inviolables. Je préfère jouer sur la confiance… De plus… comment dire… j’aime les Runes, c’est un fait. Comment ne pas apprécier la majesté de leur dessin et comment ne pas voir avec envie les voies qu’elles nous ouvrent ? Mais pas au point de m’enfoncer totalement dans l’illégalité à cause d’elles. Je… Pour être franc avec vous, je suis sur le fil. Et je sais que si je continue avec vous, je perdrais le maigre équilibre que je suis en train de conserver. Peut être qu’un jour, je serais prêt à entrer dans l’illégalité pour la Magie du Sang mais… pas aujourd’hui. Risquer mon travail, ma santé, ma vie pour quelques runes n’est pas sensé. Pour le moment… »

Malgré le refus d’Ivanov, Angel resta calme. La réponse de l’enseignant était claire, il n’était pas encore prêt à basculer totalement dans l’illégalité. Le point de rupture n’était pas encore dépassé. Les mots employés étaient révélateurs. Il avait peur. En tout cas s’était ce que pensait le vieil homme. Aussi lorsqu’il perçu un semblant d’angoisse chez son interlocuteur, le médicomage décida d’orienter son discours dans une autre direction.

« J’espère que vous comprenez… Je… »

Angel prit une inspiration avant de répondre, le temps jouait en sa faveur, à court terme peut-être, à long terme certainement. Si Adrian refusait pour le moment son offre, il ne faisait aucun doute pour l’homme noir qu’il reviendrait à lui de lui-même afin de combler sa soif de runes du sang. Il prit alors la parole voulant clarifier certaines choses.

Même si je ne suis pas en accord avec vous, je suis en mesure de comprendre votre réponse. Certaines choses ne s’acquièrent qu’au fil du temps. Un jour vous comprendrez mon excès de prudence, mais pour l’heure vous n’êtes pas…prêt dirais-je. Je vais donc poursuivre mon étude sans votre aide précieuse, et cela est très déplaisant. Dit-il en se levant, jouant un peu avec les nerfs du professeur de Poudlard. Vous me parler de confiance, et je ne peux vous en blâmer si par les temps qui courent vous arrivez encore à placer votre confiance en quelqu’un. Moi je ne peux m’y résoudre, ou il me faudrait alors une garantie. Après une pause d’un instant, il reprit en balayant l’air de sa main. Mais bon, votre réponse est très claire. Vous ne m’accordez plus votre aide, aussi vais-je devoir m’y résigner.

Décidément La Fouine était joueuse. Et ce n’était qu’un début, comme une petite vengeance à cause de son refus.

Connaissez vous un de vos collègues graphistes moins scrupuleux, peut-être plus consciencieux et qui accepterait de m’aider ? Il me faut quelqu’un que ces runes intéressent réellement. Au point d’accepter certaines contraintes, contraintes que je suis prêts aussi à supporter. Car me lier à quelqu’un par un serment inviolable n’est guère plaisant pour moi, je vois seulement là une manière de me tenir en sécurité. Le vieil homme tentait de glissait encore quelques arguments qui pourraient peut-être faire changer d’avis Adrian. Je pensais que vous proposer un tel lien entre nous, vous permettrait de vous mettre également à l’abri. En effet personne en dehors de vous et moi n’est au courant de cette entrevue. Cela me semblait la bonne solution pour que cette information ne puisse jamais remonter au Ministère, et donc votre poste, ainsi que votre vie n’auraient pas été mis en danger.

Le vieux médicomage fit à nouveau une pause historie de laisser le sorcier digérer ses paroles. Il n’était plus temps de s’amuser, il fallait agir. Aussi La Fouine s’approcha des ouvrages et, posant la main dessus, s’adressa à l’enseignant.

Votre réponse est-elle définitive ? Bien que j’aurais aimé pouvoir travailler avec vous, je vais devoir vous… roulement de tambour… escorter hors de cette pièce si nous n’avons plus rien à nous dire. Si d’aventure vous changez d’avis, promenez vous au chemin de traverse en fin de journée, et je vous trouverai. Peut-être. En attendant je travaillerai donc seul sur ces ouvrages uniques.

Si Adrian Ivanov, professeur de runes à Poudlard, ne changeait pas d’avis, le vieux sorcier serait ralenti dans ses recherches. Mais peut-être que parmi ses nouveaux compagnons se trouvait un sorcier capable de l’aider. Quoi qu’il en soit c’est avec amertume qu’il attendit la réponse de son interlocuteur. Il se préparait déjà à son refus définitif, aussi prit-il garde à ce que l’autre sorcier n’ait pas discrètement dérobé un parchemin ou une page d’un ouvrage. D’un coup de baguette, il fit se ranger tous les ouvrages sur la table. Les livres tous empilés les un sur les autres, les parchemins enroulés et rassemblés sur la table. Si le graphiste renonçait à l’aider comme c’était parti, Hell était prêt à le faire transplaner au chemin de traverse.
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeVen 13 Jan - 17:02

    Adrian tentait de garder un sourire cordial et sympathique mais sincèrement, plus ça allait, plus il avait envie de quitter cet endroit qui lui donnait la chair de poule. Déjà, les grimoires… si proches… Et tant d’ustensiles sombres dont il ne voulait même pas connaître la fonction. Mais que faisait il là ? La question ne cessait de tourner dans sa tête. Et la réponse venait. Toujours la même, et toujours refoulée. Parce qu’il était appelé par les Runes. Il les entendait parler au rythme des battements de son cœur. Une vie sans Runes ? Ce n’était qu’un monde sans saveur. Seules choses avaient passionné Adrian dans sa vie : Célise et les Runes. Il avait perdu la première… allait il risquer de perdre les deuxièmes ? Oui… non… Non. Enfin… Adrian se mordit la joue. Hell lui ouvrait ouvertement une route vers les Runes les plus puissantes que lui, simple Graphiste, n’osait même pas imaginer. Bien sûr, il connaissait leur pouvoir. Mais tant de personnes à l’âme bien plus sombre que lui les avaient découvertes, charmées, avant lui ! Il ne pouvait pas imaginer rivaliser avec le savoir que cachaient ces livres… Livres qui s’organisaient à présent en une plus parfaitement équilibrée mais surtout hors de sa portée. S’il avait songé, ne serait-ce qu’une seconde, à prendre un grimoire avec lui, et bien il était déçu. Mais Adrian n’était pas un voleur. Il n’en était pas encore réduit à ça. Regardant Hell prendre son inspiration, Adrian se demanda momentanément ce que pensait l’autre sorcier. La légilimencie aurait été tellement utile à cet instant ! Mais, à l’égal des sortilèges ménagers, du transplanage et de tant d’autres choses, les arts de l’esprit ne faisaient pas partie des choses qu’Adrian aimait particulièrement dans le sens où toutes ses tentatives pour les maîtriser se soldaient par un échec des plus… remarquables. La dernière fois qu’il avait essayé de « fermer son esprit », selon le livre qu’il avait pour cela emprunté à Selena, il avait eu une migraine telle que les élèves eux-mêmes savaient que leur professeur n’était pas de bonne humeur. Alors… il n’avait pas réessayé depuis.

    Même si je ne suis pas en accord avec vous, je suis en mesure de comprendre votre réponse. Certaines choses ne s’acquièrent qu’au fil du temps. Un jour vous comprendrez mon excès de prudence, mais pour l’heure vous n’êtes pas… prêt dirais-je. Je vais donc poursuivre mon étude sans votre aide précieuse, et cela est très déplaisant. Vous me parlez de confiance, et je ne peux vous en blâmer si par les temps qui courent vous arrivez encore à placer votre confiance en quelqu’un. Moi je ne peux m’y résoudre, ou il me faudrait alors une garantie. Mais bon, votre réponse est très claire. Vous ne m’accordez plus votre aide, aussi vais-je devoir m’y résigner.

    Adrian eut un petit rire moqueur qu’il ne put retenir. Bon sang, mais Hell se prenait pour quoi exactement ? Un vieux sage qui se donnait la peine de donner des leçons ? Comment ça il n’était pas prêt ? Qui, bon sang, pouvait être un jour prêt à basculer totalement dans la magie du sang, qui demandait des meurtres, des sacrifices, des tortures pour être pleinement satisfaite ? Qui pouvait être un jour prêt à tuer de ses propres mains un être humain sur un pentacle seulement pour faire éclore le plus majestueux sort que l’on puisse concevoir ? Qui, Merlin, qui irait jusque là ? Adrian s’échauffait, mais s’il y avait quelque chose qu’il n’appréciait pas, c’était qu’on parle d’être prêt lorsque la finalité était le meurtre. Seuls les psychopathes allaient jusqu’au meurtre. Les autres avaient une conscience, et Adrian savait qu’il faisait parti de ces autres. Il ne voulait pas devenir l’un de ces Graphistes qui ne juraient que par le sang et le meurtre, il ne voulait pas être drogué à ce point, être contrôlé à ce point par les Runes, et commettre de telles atrocités. Oui, il voulait de la puissance. Oui, il ne se mettait aucunes limites pour la découverte, l’analyse de Runes, mais non, il n’acceptait pas perdre le contrôle de ses actes. Sa main qui saignait encore, la plaie de magie noire qui le brûlait encore, tout cela lui rappelait ce qu’il risquait. Non. Non. Non. Il n’était pas question qu’il soit un jour prêt à cela. Adrian se redressa, darda ses yeux noirs dans ceux d’Angel Hell. Adrian hésita entre rétorquer maintenant ou laisser Angel terminer. La deuxième solution semblait la meilleure. Il voulait savoir jusqu’où pouvait aller l’autre dans la déchéance.

    Connaissez-vous un de vos collègues graphistes moins scrupuleux, peut-être plus consciencieux et qui accepterait de m’aider ? Il me faut quelqu’un que ces runes intéressent réellement. Au point d’accepter certaines contraintes, contraintes que je suis prêts aussi à supporter. Car me lier à quelqu’un par un serment inviolable n’est guère plaisant pour moi, je vois seulement là une manière de me tenir en sécurité. Je pensais que vous proposer un tel lien entre nous, vous permettrait de vous mettre également à l’abri. En effet personne en dehors de vous et moi n’est au courant de cette entrevue. Cela me semblait la bonne solution pour que cette information ne puisse jamais remonter au Ministère, et donc votre poste, ainsi que votre vie n’auraient pas été mis en danger.

    Tout sourire avait fui le visage d’Adrian dont les traits se durcissaient à chaque mot davantage. Un autre Graphiste ? Aucun n’était à sa hauteur. Et ce n’étaient que des vieillards bien plus passionnés par leurs gallions que par les Runes désormais. S’ils avaient réellement été un jour intéressés par les Runes, c’était il y a plus de quarante ans. La vieillesse, la sénilité, la corruption… tout cela avait balayé le peu de maîtrise qu’ils avaient sur eux et sur les Runes. Non, en Angleterre, Adrian devait être le seul assez puissant, assez cultivé, pour comprendre et aller plus loin dans les Runes de Sang. Pauvre Hell… chaque seconde l’éloignait de ces Runes. Adrian resta muet, se fichant de savoir si Hell attendait une réaction orale ou non. Il attendait que le moment soit venu pour parler. Car le moment allait venir… Angel ne pouvait pas parler toute la nuit non plus… D’ailleurs, le voilà qui reprenait.

    Votre réponse est-elle définitive ? Bien que j’aurais aimé pouvoir travailler avec vous, je vais devoir vous… escorter hors de cette pièce si nous n’avons plus rien à nous dire. Si d’aventure vous changez d’avis, promenez vous au chemin de traverse en fin de journée, et je vous trouverai. Peut-être. En attendant je travaillerai donc seul sur ces ouvrages uniques.

    Voilà. Angel Hell avait fini et à présent, Adrian voyait bien à quel point son refus l’avait blessé. Les faits étaient simples. « Logiques ». Hell avait absolument besoin qu’un Graphiste travaille sur les Runes qu’il avait trouvées dans de vieux grimoires, et quand il en trouvait par chance, un, le voilà qui refusait. Hell était prêt à attendre, visiblement, mais pas très longtemps. Cet empressement pour le faire changer d’avis, les propositions, les piques visant à le blesser dans son orgueil… Oh, si Adrian n’avait pas été aussi têtu, voilà longtemps qu’il serait revenu sur sa décision. Avant de se rendre compte de l’erreur qu’il faisait. Peut être que l’erreur d’Hell, justement, était de ne pas avoir de réelles connaissances en Runes du Sang. Il ne savait pas ce qu’Adrian risquait, il ne savait pas ce que lui, risquait. Aussi sous-estimait il la réaction d’Adrian qui se décida enfin à rétorquer.

    Tout le crédit que je pouvais vous accorder. Les doutes que je me permettais sur vous, vous venez par ces mots de les perdre, Hell.

    Il n’y a personne qui m’arrive à la cheville en matière de Runes dans l’Angleterre magique. Les autres Graphistes n’ont ce nom que parce qu’ils l’ont mérité il y a quarante ans. Ce n’est pas pour rien que personne ne prend Runes en option. Elles disparaissent aux yeux des autres… Et ce n’est pas pour rien non plus que je refuse, de plus en plus fermement votre proposition. Les Runes de Sang ne portent pas ce nom pour rien. Elles demandent du sang. Elles réclament du sang. Si vous estimez qu’un homme n’est pas prêt parce qu’il ne se voit pas entrer dans un cercle vicieux qui le poussera à égorger des êtres humains pour aller plus loin, alors vous ne méritez pas mon aide. Et ne sous-estimez pas ma passion pour les Runes non plus.


    Adrian ne s’énervait pas réellement au niveau du volume sonore de sa voix, non. Comme lorsqu’il enseignait aux cancres de Poudlard, il gardait une voix maîtrisée, mais de laquelle suintait une sorte de mépris, couplée à de l’acide et de la glace. Il n’était pas vraiment quelqu’un de violent, mais sa voix pouvait l’être, comme à cet instant.

    Croyez-moi, je continuerai toujours à poursuivre mes efforts pour éclaircir de plus en plus les arcanes des Runes. Croyez-moi, je conserverai toujours la maîtrise de moi-même en ce qui concerne les Runes, mais ce n’est pas pour autant que je compte les abandonner. Au contraire, ce serait une grosse erreur. Je peux vous remercier pour m’avoir fait découvrir une facette des Runes que je n’osais pas explorer. Mais pour ce faire, à présent, je veux être seul. Ne pas dépendre de quelqu’un. En fait, ce serait stupide de ma part d’accepter votre proposition. Je ne suis pas un tueur. Et me plonger directement dans les Runes sans prendre aucune précaution… ce serait ridicule.

    Adrian avait retrouvé le calme qui ne l’avait presque pas abandonné. Disons que sa voix avait un peu perdu de son acidité. Il ne savait pas s’il avait bien fait passer le message. C’était simple : il était le seul Graphiste qui pouvait aider Hell, et actuellement seule la force pouvait le faire changer d’avis. Et le temps… à la rigueur. Si dans deux mois Hell revenait le chercher, s’il était suffisamment habitué aux Runes de Sang pour avoir sur elle un parfait contrôle. On pouvait dire qu’Adrian avait sa fierté et son orgueil. Ce n’était pas faux. De toute manière, c’était toujours la même chose lorsqu’on parlait de Runes avec Adrian. Il se sentait supérieur. Incontournable. Imbattable. Et ce n’était pas tout à fait faux, c’était le pire !! Ah non, le pire, c’était qu’il en était conscient…

    Donc bref. Ma décision, pour le moment est prise. Je vais devoir vous laisser…
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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeLun 16 Jan - 13:10

Tout le crédit que je pouvais vous accorder. Les doutes que je me permettais sur vous, vous venez par ces mots de les perdre, Hell.

Il n’y a personne qui m’arrive à la cheville en matière de Runes dans l’Angleterre magique. Les autres Graphistes n’ont ce nom que parce qu’ils l’ont mérité il y a quarante ans. Ce n’est pas pour rien que personne ne prend Runes en option. Elles disparaissent aux yeux des autres… Et ce n’est pas pour rien non plus que je refuse, de plus en plus fermement votre proposition. Les Runes de Sang ne portent pas ce nom pour rien. Elles demandent du sang. Elles réclament du sang. Si vous estimez qu’un homme n’est pas prêt parce qu’il ne se voit pas entrer dans un cercle vicieux qui le poussera à égorger des êtres humains pour aller plus loin, alors vous ne méritez pas mon aide. Et ne sous-estimez pas ma passion pour les Runes non plus.
[...] Croyez-moi, je continuerai toujours à poursuivre mes efforts pour éclaircir de plus en plus les arcanes des Runes. Croyez-moi, je conserverai toujours la maîtrise de moi-même en ce qui concerne les Runes, mais ce n’est pas pour autant que je compte les abandonner. Au contraire, ce serait une grosse erreur. Je peux vous remercier pour m’avoir fait découvrir une facette des Runes que je n’osais pas explorer. Mais pour ce faire, à présent, je veux être seul. Ne pas dépendre de quelqu’un. En fait, ce serait stupide de ma part d’accepter votre proposition. Je ne suis pas un tueur. Et me plonger directement dans les Runes sans prendre aucune précaution… ce serait ridicule. [...] Donc bref. Ma décision, pour le moment est prise. Je vais devoir vous laisser…

La réponse des plus cinglante de l'enseignant tomba. Malgré la déception d'Angel, qu'il dissimula au mieux, il répondit du tac au tac d'un ton neutre teinté tout de même d'un semblant de contentement, comme si Angel n'avait pas perdu sa soirée. S'avançant alors vers le sorcier, il lui tendit la main, non pas pour que ce dernier lui fasse un baise-main mais pour qu'ils puissent transplaner.

Si vous voulez-bien. J'ai à gérer la surcharge de travail dont vous m'accablez, aussi je désire mettre fin à cette entrevue enrichissante bien q'un peu décevante. dit-il en souriant à l'attention du professeur. N'oubliez pas votre greffier s'il vous plait, car les chats ne sont pas mon fort. Pouvons-nous transplaner à présent?

N'attendant pas sa réponse, le vieil homme attrapa la main et transplana. Ne voulant pas lui rendre service, le médicomage décida de leur destination. Il allait déposer le sorcier dans l'allée des embrumes. A cette heure tardive elle n'en serait que des moins accueillante. Déjà en temps normal cette partie du chemin de traverse était mal famée, mais en pleine nuit le commun des sorciers n'étaient pas à l'abri de se faire malmener. Aussi lorsqu'ils y arrivèrent, La Fouine ne voulut pas lui signifier sa déception.

Je vous laisse mon cher, ne traînez pas trop dans ce lieu qui n'est pas le votre. On ne sait jamais, bon nombre de sorcier errant ici vous dépouillerait pour un sou. Sur ce, je vous laisse. A bientôt. dit-il pour clore leur rencontre, affichant un sourire carnassier. Puis ne laissant pas le temps à Adrian de répliquer, le vieil homme transplana dans les rues de Londres. Il avait besoin d’apaiser la tempête qui faisait rage dans son esprit. Leur entretien ne s’était pas passé comme il l’aurait souhaité. L’enseignant à Poudlard avait décliné son offre. Angel n’avait donc pas sût l’amadouer. Avait-il trop joué sur son addiction ? Avait-il été trop abrupte dans son approche ? Le sdf balaya ses questions d’un juron odieux dont je vais vous préserver. Il avait échoué. Cependant il n’avait pas tout perdu. Le graphiste lui avait tout de même appris plusieurs choses importantes, la première étant que s’il désirait les étudier davantage, le médicomage allait devoir prendre plus de précautions. Pour l’heure il n’avait pas envie de réfléchir à la question. Il lui fallait s’aérer l’esprit et se défouler ; c’est donc dans ce but qu’il s’engagea dans de sombres ruelles de la capitale. En sa qualité de sdf, il savait où trouver de pauvres erres sans famille dont personne ne pleurerait la disparition. Quoi de mieux que le sang pour oublier. C’est ainsi qu’il trouva une nouvelle victime, un nouveau cobaye pour une de ses expériences interdites, oubliant pour le moment Adrian Ivanov et son caractère. Il trouvera bien un moyen de le convaincre…
Professeur↯  Les runes, inutiles ? Mais non !
Adrian Ivanov



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Adrian Ivanov

Professeur
Les runes, inutiles ? Mais non !


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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitimeLun 30 Jan - 14:39

    Adrian fixa Hell du regard, avec un calme… éloquent. Avoir pris une décision l’avait rendu bien plus confiant que quelques minutes plus tôt. Cependant, ce n’était pas pour autant qu’il avait confiance en Angel qui était, pour lui, similaire à une bombe moldue qui risquait d’exploser sans crier gare. En même temps, Adrian devait bien se l’avouer, la confiance n’était pas une chose qu’il donnait facilement lorsqu’on l’abordait aussi brutalement que l’avait fait le vieil homme. Et pourtant, Adrian était plutôt du genre naïf et facilement influençable ! Il ne fallait juste pas qu’il s’en rende compte… Sans aucune délicatesse, Adrian prit la main d’Hell, bien déterminé à ne pas faire le moindre effort. Après avoir ressenti une dernière fois avant des mois (il l’espérait du moins), la pire que désagréable sensation que procurait le transplannage, Adrian ouvrit les yeux, chancela et s’éloigna rapidement de quelques pas, de l’autre sorcier. Il ne reconnaissait pas du tout l’endroit. Mais si ce n’était pas le chemin de Traverse… qu’était-ce donc ? Adrian sentit son cœur accélérer dangereusement, le stress s’infiltrant dans ses veines, plus insidieux qu’un poison. Déjà qu’il ne se remettait que lentement du contre coup de la magie du sang… si en plus le…

    Je vous laisse mon cher, ne traînez pas trop dans ce lieu qui n'est pas le votre. On ne sait jamais, bon nombre de sorcier errant ici vous dépouillerait pour un sou. Sur ce, je vous laisse. A bientôt.

    Parce que c’est le vôtre peut-être ?

    Adrian avait répliqué instantanément, mais Hell avait déjà pris la fuite. Echec. Dans un mouvement d’humeur, qui fit miauler de mécontentement Pimprenelle, Adrian donna un violent coup de pied dans une poubelle proche. Evacuer sa colère ainsi était stupide, mais Ivanov n’en avait que faire. Il ne devait pas être loin d’une heure du matin, il était dans un lieu qu’il ne connaissait pas, sûrement horriblement malfamé, avec un capacité à utiliser la magie totalement réduite, une main en sang et une chatte fatiguée donc plus irascible que d’habitude. Ca lui apprendrait à rencontrer des anciens médicomages psychopathes totalement inaptes à comprendre les Runes mais voulant toutefois les utiliser avec une avidité contagieuse. Adrian plissa les yeux. Ne pas penser aux Runes, Merlin ! Déjà la sensation de bonheur et de satiété qu’il avait ressentie s’estompait… déjà, il commençait à sentir venir une pointe, un soupçon de regrets à l’idée d’avoir éloigné à jamais de lui tant de possibilités, tant d’ouvertures, tant de… Un nouveau coup de pied dans la poubelle évacua de nouveau le surplus de mauvaise humeur. Ce Hell… Adrian avait des envies de meurtre. Non, c’était mal de tuer. Il n’était pas prêt à tuer. Même pour les Runes… Même pour les Runes ? Son cœur fit un arrêt… Adrian avait de plus en plus mal à la tête. Il devait résister à l’idée de s’effondrer au sol. Il devait résister à l’idée de tout détruire jusqu’à ce qu’il trouve un grimoire de Runes du sang. Il devait… Chancelant, Adrian lança un petit sort de localisation. Heureusement qu’il savait bien l’exécuter celui là… Il était donc dans l’Allée des Embrumes, en Angleterre, à Londres, et non dans un quelconque bidonville d’Amérique du Sud… Son appartement n’était donc pas extrêmement loin. Pas très loin à vol de dragon, certes, mais qu’en était il de la marche ? Adrian se mordilla la lèvre et entreprit de rallier au plus vite le Chemin de Traverse. Si ce dernier n’était guère fréquentable à cette heure là de la nuit, il, n’osait ne serait-ce que songer à ce qu’il pourrait trouver dans l’allée des embrumes… Oui, il valait mieux faire vite. Allumant le bout de sa baguette d’un informulé, et resserrant contre lui sa cape de Graphiste, Adrian se mit en mouvement, haïssant, insultant à chaque minute un peu plus Angel Hell. Il avait bien fait de refuser son offre si c’était pour être traité de cette manière à chaque fois. Il n’était pas un trouillard, non ! (enfin, un peu, comme tout le monde), mais sincèrement… Adrian secoua la tête. Un jour, lorsqu’il maîtrisera totalement les Runes de Sang, il se mettra à la rechercher du médicomage. Histoire de lui faire comprendre qu’on ne s’en prend pas comme ça à un Ivanov. Pimprenelle miaulait à intervalles réguliers, de plus en plus faiblement toutefois. Adrian songea qu’il était temps, maintenant, de laisser Pimprenelle à l’appartement lorsqu’il sortait. Elle commençait à devenir trop vieille pour de telles escapades. Il ne voulait surtout pas la perdre. Adrian oublia un instant la soirée désastreuse (pas tant que ça, puisqu’elle lui avait ouvert les portes d’un domaine de recherche en friche que lui seul, et seul, allait pouvoir explorer), et se contenta de respirer l’air frais. S’il arrivait à maîtriser totalement la puissance des Runes de Sang sans passer par les sacrifices… s’il parvenait à comprendre leur logique, leur agencement… Célise… elle allait pouvoir revenir… peut être…







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MessageSujet: Re: Viens petit, viens...   Viens petit, viens... Icon_minitime



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