mise en examen (pv maugrey)

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Les deux Aurors les avaient plantés lui et sa mère sur un banc inconfortable au milieu d’un couloir. Les fonctionnaires du ministère allaient et venaient sans leur adresser le moindre regard. Eileen regardait fixement devant elle. Les lèvres tellement serrées que sa bouche n’était plus d’un simple trait sur son visage. Sa mère n’avait pas prononcé un mot depuis que les Aurors était venu les chercher chez eux en début de matinée. Elle évitait soigneusement le regard de son fils. Etait elle en colère ? Avait elle honte de son fils ? Severus n’arrivait pas à déchiffrer la moindre émotion dans les yeux froids et sombres, si semblables aux siens. Eileen Prince, tout comme lui, avait appris depuis longtemps à cacher ses sentiments aux yeux des autres.

Severus déplia légèrement ses jambes pour tenter de trouver une position plus confortable. Il avait perdu la mention du temps mais il lui semblait qu’il était assis sur ce banc depuis des jours. Il tenait encore dans sa main la lettre du ministère. Il n’avait pas jonché à la mettre dans la poche de sa vieille cape de voyage. Dans sa tête tourné en boucle les mots inscrits sur le parchemin qu’il connaissait à présent par coeur.

«Mise en examen... Confiscation de la baguette... Tribunal... Suspension...»

Il battait en rythme avec d’autres mots, tout aussi terrible.

«Bannissement du monde magique... Prison à vie... Azkaban... Détraqueurs... Le Maître...»

Severus frissonna en pensant à ce qu’il l’attendrait une fois qu’il serait en présent du Seigneur des ténèbres. Le corps tordu de douleur de Lucius, sur l’effet du sort Endoloris, lors de la dernière réunion était encore bien présent dans l’esprit du jeune sorcier. Un vent de panique l’envahit et l’air sembla lui manquer.

Le jeune Serpentard respira profondément pour reprendre le contrôle de son système respiratoire. Il enfuit l’image de son maître au fin fond de son esprit. L’agression de Potter n’avait absolument rien à voir avec la mangemorie. Severus avait attaqué Potter parce qu’il était avec Lily. C’était un simple affaire de jalousie qui risquait de lui compter très chère.

«Evite les chemins qui peuvent de conduire en enfer ou à Askaban.» s’était les mots que son grand père maternel lui avait dit la seule fois où il était venu lui rendre visite. Un homme plutôt sage même s’il était féru de magie noire.

Severus se mit brusquement à penser à ce qu’il serait arrivé si les rôles avaient été inversés. Si Potter l’avait pris, lui, Severus Rogue, entrain d’embrasser Lily et l’aurait attaqué. Le Gryffondor n’aurait sûrement pas utilisé un sort de magie noir pour cela. Cet idiot n’y connaissait rien en manière d’art sombre. L’ignorant savait juste critiquer. Quoiqu’il en soit Saint Potter s’en saurait sans doute sorti une nouvelle fois avec une simple tape sur les doigts.

La vie n’était vraiment pas juste....

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Humpf! Encore une lettre! Dépliant le courrier que je venais de recevoir, je remarquais qu'il s'agissait d'un courrier du ministre m'enjoignant de procéder à la mise en examen d'un jeune délinquant et de prendre sa déposition. Moi? Pour une simple déposition? Ben voilà autre chose, si on ne pouvait pas appeler ça du gaspillage de moyens, comment ça s'appelait? Maugréant tout seul dans mon box, j'appelais Davies, un de mes collègues qui revenait justement de l'interpellation d'un jeune prévenu. Celui ci, voyant ma mauvaise humeur, me confirma que je devais prendre la déposition du jeune homme qu'ils venaient d'amener. Me donnant le dossier du gamin en question, je le remerciait d'un bref signe de tête avant de déplier le dossier. Eh ben dites donc... Pour un gamin de cet âge là, il y en avait des choses de notées! Apparemment, il s'agissait d'informations glanées auprès de professeurs de Poudlard, et je voyais que Dumbledore était intervenu en sa faveur pour ralentir la procédure afin de rassembler les preuves. Dumbledore avait il de bonnes raisons de protéger un criminel? Très honnêtement, dans ce cas, je ne comprenais pas l'action du chef de l'ordre du Phénix... Pourquoi défendait il un individu qui avait attaqué un élève qui travaillait pour l'Ordre? Sans doute faudrait il que je lui pose bientôt la question...

Continuant de lire, je pensais que le jeune homme attendait toujours ma venue. Haussant les épaules, je préférais m'en ficher pour le moment. Un criminel n'avait pas besoin de compassion. Continuant de lire son dossier, je voyais que ses professeurs le décrivaient comme exceptionnellement doué en potions, mais aussi dans la presque totalité des matières. Ouais, je vois. Un ambitieux, pensais je. Encore un de ces jeunes qui pense pouvoir tout obtenir par la facilité qu'offrent les ténèbres. Grand bien lui fasse! On verra bien s'il pensera toujours la même chose lorsqu'on lui aura cassé sa baguette! Par contre, mon collègue en charge du dossier avait pu noter des rumeurs selon lesquels le jeune prévenu était plus qu'interessé par l'étude de la magie noire. Tiens donc. Severus Rogue, à nous deux, me dis je en me levant de mon bureau. Il ne me fallut pas longtemps pour le trouver; j'avaisvu sa foto dans le dossier. La dame à côté de lui devait être sa mère. Les saluant d'un signe de tête, je m'approchais.

- Severus Rogue? Bien, veuillez me suivre. Madame, vous restez ici.

Sans une parole de plus, je menais le jeune Rogue jusqu'à une des salles qui servait à l'interrogatoire des suspects. L'y faisant entrer, je refermais la porte derrière nous. L'invitant à s'asseoir, je m'assis en face de lui, le dévisageant avec intensité. Je décidais de ne lui offrir aucun traitement de faveur malgré son âge...

- Savez vous pourquoi vous êtes là mr Rogue? Je suppose que oui, vu que vous avez reçu un courrier du ministre et que mes collègues ont pris votre baguette. Maintenant, je vous préviens. Où vous collaborez, où je m'arrange pour requérir la peine maximum. Je vous laisse une chance de me dire TOUTE la vérité sur ce qu'il s'est passé et de vous en sortir au meilleur compte possible. Je vous préviens, Mr Rogue. Je n'aime pas les mages noirs, et je ne ferais preuve d'aucune indulgence au vu de votre âge. Me suis je bien fait comprendre?

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Severus Rogue et sa mère se levèrent lorsque l’Auror chargeait de leur dossier se présenta devant eux. Le jeune sorcier était sur de l’avoir déjà vu quelque part. Sans prendre le temps de se présenter, le fonctionnaire ordonna au jeune sorcier de le suivre. Après un bref coup d’oeil à sa mère qui lui tendit un maigre sourire, Severus se laissa conduire jusqu’au bureau de l’Auror. Sur la porte de cette dernière était noté en lettre d’or le nom d’Alastor Maugrey.

A la vitesse d’un «Lumos», Severus se souvint de la raison pour laquelle l’homme lui paraissait familier. Il avait vu son nom et sa photo dans une édition de la gazette du sorcier. Alastor Maugrey était un redoutable Auror et sa spécialité était la traque des mages noirs. Severus se demanda jusqu’où sa chance légendaire allait le porter et il entra dans le bureau de l’Auror comme on entrerait dans la cage d’un lion affamé.

Severus prit place sur le siège que lui présenta Maugrey. Les mains jointes de peur de trembler, le jeune sorcier tenta de garder un maximum de contenance. Mais ses épaules voûtées et ses lèvres pincées trahissait son angoisse. Il parvint néanmoins à regarder Maugrey dans leur yeux lorsque celui ci le mettait en garde. S’il n’avait pas un certain contrôle sur lui-même, Severus Rogue aurait déglutit bruyamment d’appréhension.

Oui monsieur...

fit le jeune serpent. Il fut heureux d’être parvenu à contrôler le tremblements de sa voix.

Severus sut que Maugrey attendait sa version de l’histoire. Beaucoup de témoin l’avait vu lancé le sort sur James Potter. Il ne pouvait donc nier l’évidence. Au pire, pouvait-il faire de son mieux pour éviter de se retrouver à Askaban pour agression en premier degrés. Pour cela, il devait prouver qu’il avait pas prémédité l’attaque de Potter. Severus prit une profonde respiration et commença à parler.

Je ne sais pas comment j’ai pu arrivé à une telle extrémité. Je veux dire qu’il n’ait pas dans mes habitudes de perdre mon contrôle.

Severus essayait de trouver ses mots pour expliquer comment cette journée qui avait pourtant dans trop mal commencé, c’était transformé en enfer.

Mon amie... je veux dire mon ancienne amie...Lily Evans... Potter lui avait fait du mal... beaucoup de mal. J’ai passé la journée avec elle et je suis parti. Je n’aurais pas du revenir au chaudron baveur... Je ne voulais laisser Lily toute seule. Quand je suis entré, je les ai vu tous les deux... et...

Severus avait baissé les yeux et se mordait les lèvres. Il revoyait encore cette image et Lily et James les lèvres scellées. Il secoua un peu la tête et planta son regard dans celui de Maugrey.

Je n’ai rien prémédité. C’était comme si quelqu’un d’autre avait lancé le sort. Je ne contrôlais plus rien. Quand j’ai repris conscience de ce qu’il se passait James Potter était à terre. Je me suis approché de lui et je l’ai soigné... Ensuite, j’ai paniqué et je suis parti...

Severus ne voulait dire que Lily l’avait exhorté à partir pour sauver sa peau. Elle ne méritait d’être mêler à cette histoire même si c’était dans un sens à cause d’elle que Severus avait des ennuis.

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J'étais parfaitement conscience que le gamin avait peur. Je comptais là dessus même. Le fait qu'il se sente en sécurité après ce qu'il avait fait m'aurait sans doute plus mis hors de moi que je ne l'étais déjà. Je sentais bien qu'il n'était pas à son aise, je le savais pour avoir vu des tas de petits sorciers stupides tels que lui utiliser des forces bien plus puissantes et terrifiantes qu'eux mêmes ne l'étaient. Je me complaisais dans la peur du jeune homme. Elle me mettait à l'aise. N'allez cependant pas croire que j'étais un espèce de sadique qui prenait plaisir à faire peur aux gens et à les torturer. Non, j'aimais instaurer ce climat de peur dans une salle d'interrogatoire pour la simple et bonne raison que cela me permettait bien plus facilement de parvenir à mes fins, à savoir soutirer un maximum d'informations possible aux prévenus. Celui ci avait exécuté un puissant maléfice qui avait été rapporté par l'un des témoins de la scène. Le fait que le maléfice en question n'aie pas été détecté par la Trace, le sortilège permettant d'identifier la magie chez les élèves indiquait qu'il s'agissait d'un sort particulièrement enraciné dans la magie noire. Une foule de questions se bousculaient dans mon esprit, mais je savais que je n'avais pas le droit de recourir au véritasérum sans autorisation expresse du ministre, ce dont je ne disposais pas. Restait donc la peur.

Severus Rogue semblait effrayé. Très pâle, plus pâle même que sur les fotos de son dossier, il semblait nerveux. Il avait joint ces mains, dans l'espoir typique des prisonniers de se maîtriser. Le fait que ce jeune homme y parvienne m'intriguait. Lentement, il me répondit qu'il savait pourquoi il était là. Tant mieux, le déni me faisait perdre du temps. Il me raconta qu'il ne savait pas ce qui lui avait pris. Je sentais bien qu'il ne me disait pas tout, mais je préférais écouter pour l'instant. Assis en face de lui, je le fixais intensément, les yeux dans les yeux. Je savais qu'il se sentirait sans doute moins à l'aise, mais je comptais l'impressionner le plus possible pour aller à l'essentiel. Son ancienne amie, Lily Evans... Tiens donc... Il semblait avoir du mal à en parler. J'avais beaucoup de questions à lui poser, mais je voulais d'abord qu'il termine son récit pour ne pas l'altérer par mes questions. Il l'avait donc attaqué sans sommation, l'avait mis KO et s'était enfui? Ce couard ne méritait même pas mon mépris, mais je m'efforçais de rester calme. Me levant de nouveau, je faisais le tour de la pièce, sans jamais quitter son regard. Je vins ensuite me poser juste derrière lui, et penchait ma tête juste au dessus de son épaule.

- Vous ne me dites pas tout Mr Rogue. Pourquoi Lily Evans était votre ancienne amie? Que lui avait fait James Potter pour que ça vous mette dans un tel état? Vous l'avez donc abandonné sur place, victime d'un terrible maléfice qui aurait pu lui ôter la vie... Mais dites moi, Mr Rogue, quel était donc ce maléfice? Vous n'en avez pas soufflé mot. Quelle est sa formule, quels sont ses effets et où l'avait vous apprise?

J'étais pr^$et à le pousser à bout s'il le fallait pour obtenir des réponses. De l'autre côté de la table, ma plume était toujours en train de relater l'entretien sur une feuille de parchemin. Ma voix s'était élevée de plus en plus forte tandis que j'interrogeais Rogue. Mais elle se fit soudain un murmure lâché au creux de son oreille lorsque je lui demandais ceci...

- L'auriez vous appris auprès d'amis dont vous aimeriez me parler, Mr Rogue?

Je ne savais pas si Rogue avait des contacts avec les mangemorts. J'aurais été persuadé du contraire en temps normal, mais cela restait une possibilité; les mangemorts souhaitaient la mort de Potter, ils avaient tendance à recruter chez les serpentards et chez les personnes les plus douées dqans leur domaine. Il me fallait poser ces questions...

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Severus Rogue détestait le contact ou la proximité avec qui que ce soit. Quand Alastor Maugrey se retrouva dans son cou, il se contrôla pour ne pas avoir un mouvement de recul. Une légère moue de dégoût s’afficha sur son visage quelques secondes. Rare étaient les contacts humains qui lui laissaient de bons souvenirs. Severus se concentra sur les questions de Maugrey pour ne pas sauter de sa chaise et fuit cette proximité qui le dérangeait.

D’abord si vous tenez à savoir ce qu’il s’est passé entre Potter et Lily Evans, il vous voudra leur demander. Ce n’est pas moi qui ferait étalage de leur vie ! lança Severus sans trembler.

Hors de question qu’il parle de cela à Maugrey ! Severus n’avait peut être aucun dignité pour sa personne mais il ne trahirait pas l’honneur de Lily Evans. Jamais il ne répéterait ce que Lily lui avait confier.

- Ensuite, je n’ai pas abandonné James Potter ! Comme je vous l’ai dit. J’ai conjuré le maléfice. Il était sur ses pieds quand je suis parti, entre les mains de Lily Evans.

Severus sentit la colère montait en lui mais il garda néanmoins son calme. Il ne se laisserait pas accuser de non assistance à personne à danger. Il avait soigner Potter malgré toute la haine qu’il éprouvait pour cet homme qui avait fait de sa vie un enfer.

Et pour le sortilège...

Severus prit un instant pour réfléchir. Il ne pouvait pas dire qu’il en était l’auteur. Alastor le condamnerait aussitôt. Il devait mentir. Il vida son esprit et s’inventa une circonstance dans laquelle il aurait trouvé le sortilège.

Ma mère a hérité de tout un lot de vieux parchemins. Beaucoup traitaient de Potions. Cependant quelques uns contenaient de vieilles formules. Je les ai lu par curiosité et j’en ai retenu quelques unes. Mon père m’a vu et il a tout brûlé.

Severus ne mentait pas sur ce point. Tobias avait pour habitude de brûler tout ce qu’il lui tombait sur la main qui traitait de magie. Severus avait pris l’habitude de cacher ses livres et ses recherches.

-Personne ne m’a appris ce sortilège. (il se tourna vers Maugrey pour le regarder dans les yeux.) J’ai pour habitude d’être seul. (Il détourna son regard.) La formule du sortilège était Sectumsempra. Quand à son effet, la formule le laisse assez bien imaginé.

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Je savais que j'allais plus loin que l'on ne me l'avait demandé en ce qui concernait ce dossier, mais je n'étais ni comme le ministre, ni comme Dumbledore. J'avais parfaitement conscience du péril de la situation du Ministère en grande bretagne, et je savais que l'on subissait un espèce de siège, un combat de tous les instants, un combat de deux volontés; le bien, et le mal. Je ne savais pas jusqu'où cette lutte nous mènerait, mais je savais juste que je ne voulais pas faire partie des vaincus, et que les ténèbres ne sauraient qu'être repoussées. Je ne supporterais pas de voir tout ce que j'avais fait dans ma vie réduit à néant par les forces que j'avais si souvent repoussées. C'est pourquoi je menais cet interrogatoire tambour battant, pour continuer la lutte, pour découvrir la vérité. D'ailleurs, le ton de Rogue aurait pu me faire sourire en d'autres circonstances, mais je savais que j'avais ce que je voulais; j'étais en train de le mettre hors de lui. Ceux qui sont en colère font des erreurs. C'est tout ce que je cherchais.

- Mais je n'y manquerais pas, Mr Rogue, je n'y manquerais pas. N'oubliez simplement pas dans quelle situation vous êtes, et les questions que le tribunal vous posera. Préférez vous que le ministre en personne le demande à Miss Evans, que vous semblez tant apprécier? Il serait tellement plus simple de me dire la vérité...

J'avais du mal à croire ce que le jeune homme me disait. Mais il semblait tellement sûr de lui, tellement confiant, que j'avais l'impression qu'il me disait la vérité. Mais comment cette vérité pourrait elle exister? Je connaissais James Potter par le biais de son père, Jack, qui était un vieil ami. Rogue oserait il d'essayer de me faire croire qu'un garçon de seize ans qui s'est battu face au Seigneur des Ténèbres en mars dernier ne se serait même pas défendu, et aurait laissé son agresseur impunit? Miss Evans aurait elle pu ne pas réagir à l'agression de l'homme qu'elle aimait? Je ne pouvais pas y croire, mais je sentais que pour obtenir la vérité à ce sujet, il me faudrait les interroger tous les trois. Quelque chose nous échappait dans cette affaire, j'en étais certain. Je plissais cependant les yeux en remarquant que Severus Rogue cherchait quelque chose à me dire concernant son maléfice. Il avait laissé un temps d'arrêt avant de répondre, il m'avoua cependant la formule du maléfice, et me dit que je connaissais ses effets. Retournant bien en face de lui, je m'appuyais sur la table avec mes poings, plongeant mon regard dans le sien.

- Vous avez réfléchit pour me donner cette réponse. Pourquoi? Qu'avez vous à cacher? Votre moldu de père peut il témoigner avoir brûlé ces parchemins? Comment réagirait votre mère si je l'interrogeais à ce sujet? Dites moi Mr Rogue, m'avez vous bien dit toute la vérité....?

Il allait sans dire que je croyais cette histoire de père, en tous cas jusqu'à ce que j'aurais vérifié. De nombreux moldus réagissaient violemment par rapport à leur enfant sorcier. Par contre, Eileen Rogue avait réellement transmis à son fils de tels parchemins alors qu'elle même savait lire et était apte à pratiquer la magie, elle ne pouvait pas ignorer ce qu'elle lui donnait... En supposant qu'il s'agissait de la vérité!

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Severus campa sur ses positions au sujet de Lily Evans. Il lui avait confié sa douleur et il la garderais pour lui. Même si dans un sens ce qu’il savait pouvait ébranler un peu la belle et grande figure de James Potter. Lily passait avant tout, même avant sa propre sécurité.

-Je n’ai aucune vérité à vous dire concernant Lily Evans. Si elle veut dire au ministre ce que James Potter lui a fait, cela la regarde à présent, lâcha Severus dans un haussement d’épaules. Lily Evans est quelqu’un de bien. Ma «situation», comme vous dîtes, n’est en rien de sa faute à elle.

Severus suivit du regarde Alastor Maugrey qui s'appuyait sur son bureau. L’Auror était vraiment impressionnant et redoutable. Mais Severus avait affronté le regard du plus grand mage noir contemporain. Il relaya la pensée de son maître au second plan et se concentra sur le moment présent. Alastor Maugrey voulait interroger Tobias. Sans le vouloir, un petit sourire afficha sur le visage du Serpentard. Il prit le temps de l’effacer avant de prendre la parole.

-Je n’ai rien à cacher mais si vous tenez à interroger Tobias Rogue, je peux vous donner l’adresse du bar ou il passe ses journée. Je vous conseille également de prendre une potion de sobriété avec vous. Il peut se montrer violent lorsqu’on le dérange dans son activité quotidienne, aussi il vous faudra faire preuve de prudence...

Severus parlait calmement de l’alcoolique notoire qui lui servait de Géniteur. Alastor Maugrey ne tirait pas grand chose de l’épave Tobias, rien qui puisse être recevable dans un tribunal. Il laissa planer un silence. Severus regardait un instant ses mains. Elles ne tremblaient plus. Il était comme un acteur en plein milieu d’une représentation. Une fois le tract passait, les choses se déroulaient simplement jusqu’au rideau final. Il revint sur Maugrey.

-Quand à ma mère, Monsieur Maugrey, il y a bien longtemps qu’elle a perdu tout sens commun. Elle est rongé par la maladie et vit dans un monde ou elle est persuadé que son époux, un alcoolique violent, est un prince charmant. Inutile de vous dire qu’elle est plus que fragile. Je ne peux vous empêcher de l’interroger mais je vous demande de la laisser tranquille. C’est moi qui est mis la main sur ses parchemins. J’aurais du les ignorer et les mettre au feu mais j’ai toujours été curieux... Solitaire et curieux

Severus sentit brusquement le poids de la solitude sur ses épaules. Sa mère et son père n'avaient jamais été là pour lui. Il avait arrêté d'en avoir honte car malgré tout ses handicaps, il était parvenu à compter parmi les meilleurs jeune sorcier de Poudlard. Cependant il aurait bien voulu que sa notoriété soit un peu moins sombre et surtout qu'elle ne le conduise pas entre quatre murs.

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J'entraînais Severus Rogue toujours plus loin vers la vérité, j'en étais certain. Je savais que si j'avais le temps, je pourrais lui tirer définitivement les vers du nez. Je savais qu'il y avait quelque chose derrière ce geste, qu'il y avait quelque chose qui n'était pas noté dans le dossier. Je savais que Rogue me mentait, je le sentais, c'était là le fruit de mon expérience. Mais sur quoi m'avait il mentit? Il était difficile de se concentrer sur les faits, ce qu'il me disait et ce qu'il ne me disait pas. Le redécoupage me prendrait un petit moment, je le savais très bien. Pendant ce temps, Rogue continua à se défendre et à défendre Lily Evans. J'avais deviné que miss Evans n'était pas que son amie, qu'il y avait plus que ça. Ca pouvait expliquer sa haine pour Potter et sa réaction. Ca ne le pardonnait pas pour autant. Si ca ne tenait qu'à moi,ce jeune homme serait à Azkaban avant la fin de la journée. Ma politique était peut être sévère au sujet de la magie noire, mais je savais qu'il n'y avait qu'ainsi qu'on tenait le mal à l'écart.

- je sais que tout est lié à Evans, n'est ce pas, Mr Rogue... Nous le savons tous les deux.

Je vis le jeune homme me sourire tandis que je parlais de ses parents. Cela me décontenança légèrement, sans pour autant que je n'en montre quoi que ce soit. Cela faisait deux décennies que j'avais appris à contrôler le moindre signe de ma part dans une salle d'interrogatoire. Il me parla de son père, mais sans vouloir s'en servir pour excuser son geste comme certains criminels le faisaient. Son père était un moldu alcoolique. Bien, peu m'importait. Ensuite, il me parla de sa mère. A l'entendre c'était drôle, on aurait vraiment pu penser que personne ne pouvait confirmer ou infirmer son histoire... Tiens donc! Je savais que peu importait les crimes, peu importait les délits, mais on pouvait toujours retourner jusqu'à la source de ces méfaits, et celui ci ne faisait pas exception. Quoi qu'en dise Rogue, sa mère resterait capable d'identifier des parchemins, ou au contraire de nous dire s'ils n'avaient jamais existé. Rogue s'entirerait en répondant cela, je le savais.

Je n'avais pas d'autorisation pour user de véritasérum, ni pour réquérir l'intervention d'un legilimens contre sa mère si le besoin s'en faisait sentir. Je n'avais pas ces autorisations. Non, je n'avais eu comme ordres que de prendre la déposition de Rogue, ce qui était déjà fait. Cependant, je savais qu'il nous manquait quelque chose. Quelqu'un toqua à la porte et entra. Me tournant vers le nouveau venu, je remarquais une de nos jeunes recrues.

- Oui?

- Le directeur demande à ce que vous relâchiez Mr Rogue, Maugrey, il dit que le temps légal est écoulé.

Faisant un signe de tête, j'avais le visage fermé. Rogue se leva de sa chaise face au geste de mon collègue lui montrant qu'il était libre. Mon collègue partit, et je retins Rogue par le bras l'espace d'un court instant.

- Vous n'aurez pas toujours cette chance, Mr Rogue, et vos mensonges finiront par être éventés, faites moi confiance. Aucun crime ne reste jamais impuni. Quand j'aurais trouvé ce qui me manque, je peux vous assurer que vous finirez à Azkaban. Nous nous revoyons à l'audience, Mr Rogue.

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Rogue sentit une vague de soulagement l’envahir quand le jeune Auror vint le chercher pour le sentir du bureau de Maugrey. Il resta autant que possible, impassible et se leva pour se diriger vers la porte. il aurait le temps de parler a sa mère des parchemins. Eileen Prince savait bien reçu un héritage de sa famille même si elle n’y avait pas vraiment prêté d’attention. Severus savait que son mensonge était assez habile pour tromper Maugrey sauf si Lily avouait devoir le tribunal que Severus lui avait dit avoir inventé ce sortilège. il pria pour qu’elle tienne sa langue.

Alors qu’il était sur le point de partir, maugrey lui attrapa le bras et Severus eut un mouvement de recul. il ne supportait pas très touché. Mais une poigne de l’Auror était trop ferme pour qu’il puisse s’en défaire. il grimaça et le regarda dans les yeux. Le regard de l’Auror le gela sur place. Il comprit pourquoi Alastor Maugrey était tellement crainte par certain de ses connaissances. L’Auror ne lâchait jamais le morceau.

D’un geste brusque, Severus parvint à se libérer dans la prise de son aîné. Il n’ajouta rien à la remarque de l’auror et quitta le bureau de maugrey. Il rejoint sa mère qui n’avait pas bougé d’un ioda. Elle tourna ses grand yeux noirs vers lui et se leva. Le jeune Auror les conduit vers la cheminée le plus proche pour entrer chez eux.

Eileen Prince prit aussitôt le chemin de sa cuisine pour préparer un maigre repas pour Tobias et lui. Severus fila dans sa chambre. il avait besoin d’être seul. Il resta assis sur son lit miteux le reste de la matinée. Quand il descendit, ses parents avaient déjà déjeuné sans prendre la peine de l’appeler. Il se servit quelques restes dans le frigo et mangea sur le pouce. il regarda l’heure et sursauta. il avait donné rendez vous a winry le jour même. Il l’avait complètement oublié. N’ayant plus sa baguette, il allait devoir prendre les transports en commun moldu pour gagner le lieu de rendez vous. C’etait vraiment une journée dont il se serait passé.

Il prit un vieux manteau pres avoir enlevé sa cape de sorcier et quitta la demeure familiale.

Fin de rp

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