Il y a des rencontres surprenantes {[ Jessi

Beau mais froid, voilà comment nous pouvions résumer la journée qui touchait à la fin du zénith et qui approchait plus exactement des 2 Heures de l’Après Midi… C’était les vacances de Noël, et autant dire que les professeurs n’épargnaient pas les élèves avec ça… Vacances ou non, les devoirs toujours… Cependant, étant donné que plusieurs élèves retournaient chez eux pour les vacances de Noël, le château était légèrement plus calme. Quoiqu’avec le bal de Noël qui se préparait autant dire que c’était loin d’être calme. Le seul endroit de calme était peut être la bibliothèque, et vite énervée par les allées et venues des élèves qui avaient froid dehors la jeune fille s’éclipsa rapidement de là bas. Et pour se rendre où ? Et bah près du parc, dans un endroit abrité avec un banc où elle pouvait lire ce livre sur les Potions en paix =P Et oui, parce que même si elle avait des devoirs dans d’autres matières, l’art subtile des potions étaient beaucoup plus intéressant.

Lyra, ainsi dénommée à la naissance, était habillée assez chaudement avec sa cape et son écharpe aux couleurs des Serdaigle… Les plus belles d’ailleurs entre parenthèses quoique tout le monde en dise. Toujours en uniforme, elle cherchait une réponse à ses potions tout en étudiant le fait du pourquoi du comment et pourquoi il faisait froid, pendant les vacances de Noel. Au moins la neige, faisait plusieurs heureux… Les premières et les secondes années faisaient des bonhommes de neiges plutôt réussis, les plus grands s’envoyaient des boules de neige ensorcelés. Dans le but d’embêter les autres, et oui, et c’était pas mal comme moyen, étant donné que la boule de neige pourchassait la victime, jusqu’à ce qu’elle la touche ou qu’elle fonde. Ca pouvait être fort amusant, et la jeune fille souriait à chaque fois qu’une boule de neige s’envolait vers une nouvelle victime…
Ah c’était loin de ses hivers à Chisinau ou Kienbaum, son petit village natal qui n’était plus qu’une épave et ses 5 derniers survivants… Les trois Badenov et deux petites filles qui vivaient non loin de là et qui n’était pas chez elle au moment du drame. Dieu soit loué. Elles avaient eu de la chance… Pour en revenir dans ses souvenirs, la jeune fille se remémorait ces fêtes de noël en famille… Ca lui faisait bizarre de se dire qu’elle allait passer son premier Noël sans ses parents, et dans une école pendant un bal. C’était presque impossible à concevoir. Mais elle se faisait peu à peu à l’idée…

Seule sur son banc pensive, elle ne faisait plus tellement attention aux passants devant elle…

Nombre de messages : 1007 Date d'inscription : 06/09/2008

Réviser, il faut réviser. Nous allions arriver aux vacances de noël et que nous sortaient des vieux grigous de professeurs ? Qu’il fallait travailler ! On se demandait pourquoi ils prenaient encore la peine de dire cela alors qu’il était clair que l’immense majorité des élèves n’avait décidément pas que le travail en tête, et encore, il s’agissait là d’un euphémisme. Une bonne partie d’entre eux ne pensait qu’au quidditch. C’était un fait reconnu que le sport des sorciers captivait les foules, mais à ce point là, ça tenait littéralement de la démence… D’autant plus que ces fans en venaient régulièrement aux mains pour de simples différents de supporters. Ensuite, il y avait tous ces béllâtres et ces filles, qui ne pensaient en fait qu’à conquérir le cœur de membres reconnus et célèbres du sexe opposé. Il semblait que l’amour et le sexe soit en fait une priorité à l’esprit des adolescents. Enfin, ce qui restait était composé de serpentard revanchards, de gryffondor arrogants et de quelques poufsouffle et Serdaigle, qui ne pensaient qu’à se foutre sur la tronche pour l’honneur de leur maison.

Non mais franchement, vous imaginez ça vous ? Il y a une petite trentaine d’années, nous n’aurions jamais pu imaginer cela de la part d’élèves de l’institut magique de Poudlard, de se complaire ainsi dans tous les vices possibles et inimaginables ; le jeu, la luxure et la violence. Pourtant, dans tout ce fatras, je me devais de constater une chose : ma tâche ici n’en était que plus facilité. Les considérations amoureuses de la majorité des élèves me permettait de m’immiscer toujours plus facilement dans le cœur des gens et me permettait de me rapprocher de ceux qui je détruirais plus tard. La violence engendrait la haine, qui, modelée comme je le souhaitais, me permettrait de mettre au jour un formidable vivier de recrutement. Enfin, le jeu et tout ce qui s’y rapportait facilitait la corruption…

Mais aujourd’hui, je n’étais pas d’humeur à concevoir de nouveaux plans et veiller au bon déroulement de ceux qui étaient déjà en place. Toute l’ambiance délurée du château à l’approche des fêtes m’oppressait littéralement et c’était dans des instants comme celui-ci que j’en venais presque à regretter ma décision d’être venu m’infiltrer en personne jusqu’ici ! Enfin, presque, parce que quand même, la situation présentait une foule d’avantages qu’il serait trop long d’énumérer ici… me décidant finalement a faire quelque chose, je pris ma veste et décidait de faire un tour au dehors, et qui sait, de retrouver Lily… Avec sa déprime, je savais que ces derniers temps, je pouvais tout à fait la retrouver dans les endroits disons… mélancoliques ? Je commencerais par faire un tour du parc…

Dehors, il faisait froid, c’était un fait. Depuis de longues semaines maintenant, la neige recouvrait le sol de son épais manteau d’un blanc immaculé et chacune de mes expirations se traduisait par un souffle glacé. Avançant dans la neige, je remarquais que je n’étais pas le seul à avoir eu l’idée de sortir, et m’approchais doucement d’une jeune femme apparemment très séduisante et qui m’intriguait, pour la simple et bonne raison qu’elle lisait ici, dehors et dans le froid, plutôt qu’au chaud à l’intérieur !

- Quelle drôle d’idée que de réviser dehors… ne ferait il pas plus chaud à l’intérieur ? Jessi Tumodel, heureux de voir que quelqu’un travaille dans ce château, ça change. Quoiqu’en la compagnie d’une aussi belle jeune femme, je serais tout disposé à travailler des heures durant…

Oui… Par moment on pouvait se dire que la jeune fille avait un peu le cerveau givré… En fait, c’était un peu ça, mais d’autant plus que bien qu’il faisait froid à l’extérieur, il y avait un point positif. Il y avait beaucoup moins de bruit qu’à l’intérieur où tout le monde venait se réfugier pour la chaleur de la cheminée dans les salles communes, ou bien les englutis dans la bibliothèque qui se tenaient chauds mutuellement… Il y avait plusieurs façons, mais dans tous les cas, avec le monde, il y avait du bruit… Donc pas pratique pour étudier… En conclusion, oui, certes le froid et le manteau blanc qui recouvraient le parc pouvait croire que Lyra était un peu téméraire ou prête à attraper une grande grippe, soit… Il y avait plus ou moins une atmosphère sereine.

Un garçon plutôt séduisant s’approcha d’ailleurs d’elle… Elle l’avait entre-Aperçue en levant les yeux de son livre de potion fort intriguant. Tout en l’écoutant… Son nom lui disait quelque chose, Tumodel… Ce n’était pas tellement anglais, pour tout dire, elle dirait même que c’était tout sauf anglais, et même du côté de sa nationalité… De l’Europe de l’Est. Comme des noms tels que Williams ou Jones, on savait tout de suite que c’était Anglais, ou du nom d’origine britannique… Comme Dupont ou Dupuis étaient français et Martinez espagnol… On pouvait se dire qu’il y avait au moins un truc qui lui rappelait sa vie en Moldavie, ne serait ce que dans le nom de famille du jeune homme. Enfin, Lyra sourit tout en fermant son livre sur les potions en se disant qu’elle devait être la seule à être à étudier dans ce château…

« Dehors, il y a toujours moins de bruit qu’à l’intérieur… Pire que la cohue. Lyra Badenov enchantée également… Et moi avec un beau jeune homme, je pense que je serais légèrement plus attentive en cours de potion… »

Elle sourit en posant son livre sur ses genoux. Tout en ayant cette question qui la turlupinait… Et oui, par moment, c’était comme ça, elle se posait des questions en se demandant si elle devait les poser ou non.

« Si je me trompe, votre nom de famille n’est pas fort anglais. De quel origine êtes vous ? »

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Qu’il était étrange de voir une jeune femme en train de réviser ainsi dans le froid, au milieu du parc enneigé de Poudlard. Je n’étais pas préparé à cette vision, et j’avouais que j’en restais réellement surpris. Comme quoi, certains avaient beau dire, l’immortalité était loin d’être une fatalité, et qu’il était toujours temps de découvrir des tas de choses ! Ici, je découvrais tout simplement qu’au milieu de la débauche qui semblait régner en maître au château, restaient cependant quelques esprits ayant l’air un minimum studieux. Enfin, je ne connaissais absolument pas la jeune femme qui était actuellement en train de réviser, mais au moins était elle justement en train de réviser, ce simple fait semblait réellement la différencier de tous ses petits camarades, qui étaient en train de mettre un fatras pas possible dans le château à l’approche du bal de noel.

Moi-même, je me rappelais que quand j’étais à Poudlard, je passais l’immense majorité de mon temps à réviser, à accroître sans cesse mon pouvoir et mon emprise sur la magie, une emprise que j’avais su conserver toute ma vie. Lire, sans cesse, s’abreuver de savoir. Un vieil aage disait : « le savoir est le pouvoir ». Je ne pouvais qu’être d’accord avec lui, car j’avais depuis longtemps pu, grâce à l’accumulation d’un savoir et de connaissances toujours plus grand, atteindre le but ultime, la récompense absolue de l’apprentissage de toutes les formes de magie : l’immortalité et l’invincibilté… Peu importait ce qu’on pouvait faire contre moi, sorts, armes moldues, rien n’aurait raison de moi. J’étais à l’épreuve du feu, du froid, de la faim, du poison. Je ressentais la douleur comme tout le monde, mais je ne pouvais mourir… Certes, la jeune étudiante devant moi n’était absolument pas proche de découvrir un tel pouvoir, mais c’était ainsi que l’on avançait dans la vie…

La jeune femme était semble t’il une extra terrestre, car en plus de réviser, elle était carrément jolie ! Sans vouloir trop cataloguer les femmes intellectuelles, elles n’étaient pas si souvent que ça ce qu’on pouvait appeler des « canons » ! Enfin là quand même, je ne pouvais pas savoir s’il s’agissait vraiment d’une intellectuelle ou si elle faisait juste ce qu’elle considérait comme ses obligations. En tous cas, la jeune femme semblait ravie que je l’ai interrompue dans son travail, et m’invita même à me joindre à elle, augurant qu’il serait plus facile de travailler pour elle en compagnie d’un homme séduisant… Ce que j’étais assurément non ? Badenov ? Se pourrait il que ? Instantanément, j’éclatais de rire intérieurement, un sourire charmeur accroché aux lèvres.

- C’est sûr qu’être en bonne compagnie est toujours un plus agréable quand on étudie, ou quand on fait quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, n’es tu pas d’accord ? La potion n’est pas mon domaine de prédilection, mais si je peux t’y aider, je veux bien le faire..

- Je suis de Moldavie, du sud, et vous ? Avec un nom comme celui-ci, nous devrions être à peu près ici du même coin je pense, non ?

Non, la jeune Lyra ne cherchait pas du tout à apprendre plus sur la magie, pour une cinquième année, elle en savait déjà suffisamment et amplement, surtout en potion où elle était douée. Selon elle, les potions ne l’aideraient pas dans sa vie professionnelles, elle misait disons beaucoup plus sur les enchantements ou bien quelque chose dans le genre. Mais les potions, c’était surtout une occasion d’avoir des bonnes notes… Même si le prof l’ennuyait plus que tout. Quoique le prof le plus tuant fût certainement l’Histoire de la Magie, là c’était pratiquement un sommeil éternel. Tenir genre 5 Minutes, je défis quiconque y arrive, même par tous les moyens, c’était carrément impossible. Mister Bins était quelqu’un qui débitait son cours d’une façon monotone et lente, même les Suisses parlent plus vite que lui –‘ Oui, la comparaison est d’un niveau minimum, mais je vous assure que c’est ça. Soit, la jeune fille toujours son livre sur ses genoux écouta attentivement ce jeune homme qui semblait répondre au nom de Jessi Tumodel.

Lyra était dotée comme certaines jeunes filles avaient de la chance de beauté naturelle… Malgré quelques légers artifices sous les yeux, elle était peu du côté du maquillage. Pas encore tout à fait femme, mais déjà loin de l’enfant qu’elle était avant, la jeune étrangère était quelqu’un qui usait de ses charmes, et qui aimait charmer les garçons. Oui, c’set héréditaire dans le genre. Et toutes les filles passant son temps dans la bibliothèque n’était pas forcément en train de porter des lunettes rondes avec des cheveux frisés comme un mouton. Quoique, par moment, la jeune fille était peut être un extra terrestre, elle ne comprenait pas toujours comment comprendre les autres, qui pourtant semblait lui répéter 25 fois la même chose. Mais loin de là les idées toute faite, Lyra n’était pas un rat de bibliothèque, elle aimait rigoler avec les autres, passait des moments à faire la fête et partir en live. Ca lui arrivait à certains moments…

« Les potions sont semble-t-il ma matière forte selon mes proches. Mais je me demande par moment à quoi peut servir de connaître le nom de certaines potions si on ne les utilisera certainement jamais… Mais as-tu certainement d’autres matières de prédilection ? En ce qui me concerne je trouve les enchantements et les sortilèges très intéressants »

Non, Lyra ne parlait pas trop, elle était juste légèrement pipelette, à débiter des mots par dizaine à la ½ Minutes, sans le vouloir, mais une fois lancée, on ne pouvait l’arrêter. Oh bonheur à se qui s’intéresser à Lyra, malheureux ceux qui n’en avaient absolument rien à faire

« Je suis de Kienbaum, un petit village détruit, il y a peu, par les goules. »

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Les potions… J’avais toujours beaucoup aimé cette matière. Peu de gens l’appréciaient à sa juste valeur, mais moi, qui était devenu immortel après maintes expériences, je savais que la bonne étude de tout ce qui touchait à la magie des potions était primoridale pour quiconque désirant atteindre un pouvoir absolu ou presque. Certes, ce n’était pas le domaine le plus important pour acquérir tous les attributs de la puissance. De toute évidence, le moyen le plus sûr et le plus rapide de parvenir à cet absolutisme des capacités était la pratique assidue de la magie noire, je ne m’étendrais pas trop sur le sujet mais c’était par le biais de cette magie que j’avais pu devenir aussi fort et puissant, et surtout, immortel… Quand je pensais que les prechi precha gnangnan des sorciers basiques disaient qu’il ne fallait pas y toucher !

Ils appartenaient donc au camp des perdants par leur seule nature ! Bon, d’un côté, ce n’était pas réellement leur faute s’ils avaient tous été bercés depuis leur enfance par des discours prônant la paix, le partage, la compassion et toutes ces âneries. En réalité, il n’existait que deux choses importantes dans la vie : le pouvoir et la longévité. Mes recherches s’étaient avérées longues et parfois infructueuses, mais à force de voyages, de conquêtes, d’aventures, j’étais enfin parvenu à acquérir tout ce qu’il me fallait. Maintenant, petit à petit, je tissais tout autour de moi les toiles qui me permettraient d’acquérir enfin la dernière chose qu’il pouvait me manquer ; la domination absolue sur toutes choses…

C’était d’ailleurs la raison de ma présence ici. Tisser des liens et les renforcer au fur et à mesure du temps me permettrait de nouer des relations qui pourront s’avérer importantes pour la suite des évènements. J’avais commencé par recruter de nouvelles têtes pour mes forces armées, ainsi que de nouveaux espions, et j’avais bien entendu commencer également à étendre la dissenssion dans les rangs de mes plus virulents adversaires… De plus, je venais sans même le prévoir de rencontrer visiblement une parente du jeune Torben, qui m’avait bien aidé sans s’en rendre compte, en séparant Alice mc Pherson de Franck Londubat, alors que lui-même avait perdu ses parents sur un de mes ordres ! Quelle dérision, la vie était décidément délicieuse pour qui savait s’imposer !

La jeune femme, aussi délicieuse qu’elle en avait l’air de prime abord, me dit qu’elle voyait mal comment apprendre des noms de potions pourraient laider dans son avenir, ce en quoi j’étais tout à fait d’accord avec elle ! La pédagogie décadente de Poudlard était totalement à revoir, mais je devais reconnaître qu’elle servait plus que de raison mes propres desseins… Bref ! D’autres matières de prédilection ? Oh, oui, j’en avais des tas…

- Je suis entièrement d’accord avec toi, on ferait mieux d’apprendre véritablement ces potions au lieu de juste apprendre le nom, les effets et les risques ! Moi, je suis plutôt doué en défenses contre les forces du mal. Tu vas me dire en même temps, cette matière est fondamentale pour nous autres, moldaves… Sinon, j’aime énormément l’étude des moldus, même si c’est chose peu courante dans ma maison…|

- Ah… Je suis désolé ! Nous, nous avons également été chassés de chez nous, par des tribus de trolls belliqueux, dans l’est près de l’Ukraine ! C’est dingue comment les monstres sont actifs ces derniers mois !

Les potions, oui, selon son père et sa famille, elle avait un don pour cette matière… Selon elle, c’était juste quelque chose comme ça, elle apprenait facilement ce qu’il fallait mettre dans le chaudron pour ne pas tout faire exploser en dix minutes. Elle apprenait facilement, et savait parfaitement faire attention aux doses qu’il fallait mettre et surtout celle qu’il ne fallait surtout pas dépasser pour éviter de faire tout exploser comme une bombe nucléaire -_-‘ Enfin, Lyra préférait faire des potions que de lire pendant des heures un livre qui ne saurait dire que la théorie et loin de là la pratique qui était selon la jeune Moldave encore le plus important. C’était quelque chose qui était indispensable pour faire des bonnes choses dans la vie future. Après tout, ça devenait comme de la cuisine, c’était bien de lire des livres de recettes mais quand on ne mettait pas en application ne saurait jamais faire réellement. C’était quelque chose de primordial non ? Tout comme les enchantements pour rester dans le monde sorcier, si on lisait les noms de formules avec leur signification… C’était déjà bien, mais ça n’aiderait certainement pas à le mettre en application sans entrainement.

Toutes ces matières qui semblaient essentiels aux Moldaves et pourtant, on pourrait croire qu’ici en Angleterre, leur seule préoccupation était principalement le Quidditch et faire gagner leur maison. A croire que l’amusement était l’occupation la plus importante. Contrairement à Lyra qui certes l’amusement était l’un des principes de sa vie, mais les études étaient également très importants pour la Serdaigle. Bien que Torben les avait abandonnées pour aider ses sœurs à poursuivre leurs études, Lyra voulait poursuivre ses étude parce qu’elle savait que même si elle se mentait, elle aimait bien être au contact des autres dans la classe, apprendre des choses nouvelles, inconnues encore. Bref, une élève sérieuse qui aimait cependant faire la fête. Qui a dit qu’être à Serdaigle, ça voulait dire acharnée de travail ? Comme quoi, les généralisations ne sont pas toujours les meilleures… Ou bien Lyra était l’exception qui confirmait la règle.

« La défense contre les forces de mal ? Ca n’a jamais été mon point fort mais avec les temps qui courent ne serait ce qu’en Moldavie, je crois que je devrais sérieusement plus écouter en cours au lieu de rêvasser. Je ne suis pas mauvaise, c’est juste que je préfère la mise en pratique à la théorie. Je trouve ça beaucoup plus important et beaucoup plus efficace. »

Dit-elle toujours en souriant, puis il évoqua son cher pays, sa Moldavie… Qui avait été le pays de son enfance et où toute son enfance avait été anéantie en l’espace de quelques heures par des créatures. Et apparemment Kienbaum n’avait pas été le seul comme village détruit, en effet le village de Jessi avait été également détruit par des trolls cette fois ci… Des créatures magiques aussi agressives durant l’été précédent. A croire que les sorciers moldaves les avaient dérangés, alors que pendant des années, tout se passait plus ou moins bien. Si on pouvait dire ça.

« Désolée…En effet, j’en suis surprise moi-même, les attaques ont été violentes d’après ce que j’ai pu entendre… Différentes. Malheureusement, nous ne pouvons plus rien faire contre ça. »

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Tu parles que les attaques de Créatures se font plus virulentes... J'en étais l'instigateur! Sur les conseils de mes mangemorts tous droits débarqués de l'année 1996, j'avais pris immédiatement des mesures pour annihiler les oppositions futures à mon emprise sur le Royaume Uni, en commençant par l'étranger. J'avais commencé par ce choix là uniquement par intérêt, pas spécialement par préférence: il serait tout simplement impossible de faire remonter la responsabilité de ses crimes jusqu'à moi. En effet, au cours de mes nombreux voyages et grâce à mes nombreuses recherches en Magie noire, j'avais naturellement développé un attrait et une aisance certaine avec les cr éatures qui transpiraient littéralement de magie noire. Les goules et les trolls étaient me spréférés, en particulier lorsqu'il s'agissait de les manipuler... Les premières étaient uniquement guidées par leur appétit de chair humaine, et les second simplement par l'amusement puéril qu'ils cherchaient sans cesse, comme de très jeunes enfants. Je n'étais même pas certain qu'ils avaient vraiment conscience de mettre fin à une vie en écrabouillant un humain sous un coup de massue.

J'avais donc été l'instigateur de toutes ces attaques dans tous ces pays. L'attaque en Amérique du Sud m'avait permis d'écarter l'envoi de matériel et d'équipes de renforts pour Ste Mangouste quand viendrait le conflit, tout en détournant l'attention de tout ce continent de ce qui allait se passer dorénavant au Royaume Uni. En Moldavie et dans tous les pays limitrophes aux balkans, j'avais également fait lancé l'offensive à toutes les créatures que j'avais pu rencontrer, et le premier pays que je venais de citer était déjà prêt à s'effondrer si personne ne faisait rien. Je n'avais pas demandé autant de résultats de la part des goules, mais elles s'étaient laissées guider par leur instinct meurtirer et sanguinaire, comme à leur habitude. Remarque, cela avait tout de même permis, dans une certaine mesure en tous cas, de se rapprocher un peu de mon propre objectif. Détruire mes futurs opposants. Et j'avais réussit. Maximilian Badenov n'était plus, tout comme le maire du village, qui auraient fait une bien mauvaise propagande pour mes ennemis dans le futur. Le plus drôle était que j'étais actuellement en train de deviser tranquillement avec sa fille, qui ne se doutait de rien, et qui, j'en étais sûr, me trouvait plutôt mignon et sympa..; Comment résister à Lord Voldemort? Je répondais donc à sa fille avec un sourire ravageur à faire fondre n'importe quelle femme...

- Il y a des tas de choses qui sont beaucoup plus intéressantes dans la pratique plutôt que dans la théorie... Mais tu as raison, par les temps qui courent, les gens de notre pays ne peuvent pas se permettre de ne pas savoir se défendre. Il faut que l'on sache tous réussir par nous mêmes à repousser ces monstres qui nous opressent..; Ainsi, peut être réussirons nous un jour à éradiquer une fois pour toutes les ténèbres hurlantes qui sont à nos portes depuis la nuit des temps!

Bien entendu, de mon côté, je ne pensais absolument pas que l'éradication des goules soit nécéssaire ou en tous cas je ne considérais pas cet objectif comme primordial et immédiat. Mais comme de bien entendu, je ne pouvais laisser transparaître ces pensées devant une jeune femme qui venait de perdre ses parents il y a quelques mois des griffes mêmes de ces monstres qui m'étaient bien utiles... Feignant comme à mon habitude l'innocence incarnée, je faisais également légèrement semblant de m'offusquer de ses propos, dans le sens où Tumodel était sensé être un minimum patriote... Tandis que je continuais d'affiner l'art de la manipulation...

- Bien sûr que si que nous pouvons faire quelque chose... Nous sommes Moldavaskaya, nous savons nous battre, ces terres sont les nôtres et il faut se battre pour elle! E pense que l'été prochain, je rejoindrais la Défense...

Si seulement elle savait la vérité, si seulement se douter une seule seconde que si c’était à cause de cet homme, si attirant, qu’elle était désormais en Angleterre. Si elle savait qu’à cause de ce même homme, elle n’avait plus de parents, parce que son père et le maire de son village étaient de futurs défenseurs contre l’armée qui allait se lever. Tout cela, elle l’ignorait et ça devait beaucoup amusé Jessi, qui était juste en train de parler avec une fille dont le nom de famille était plutôt connu là bas en Moldavie. Ici, elle était juste Lyra Badenov, une inconnue aux yeux de tous, une nouvelle débarquée fraichement en Angleterre parce que la condition dans son pays ne permettait plus qu’elle y vive… D’après son oncle tout du moins. L’oncle des Badenov disait que la vie en Angleterre serait moins source de violence et de conflit comme au pays… Si seulement il savait ce qui se préparait à côté de ça, la Moldavie ? C’était le paradis terrestre…

Ainsi donc, Lyra se laissait amadouer par ce qui devait être normalement son ennemi numéro un… Qui a dit qu’elle faisait confiance trop rapidement aux gens ? Et bah je ne sais pas mais il avait plus que raison. La jeune Moldave était quelqu’un de naïve et malgré les recommandations des risques qu’évoquer ses ainés, elle restait toujours aussi insouciante fasse aux dangers. C’était tellement plus simple de croire en un monde où le mal ne pourrait jamais être vainqueur et que quoiqu’il en soit dans ce monde, les bons finiraient par un jour trouvait raison. Tellement plus simple, bien que la pratique était certainement ce qui était de plus compliqué, elle était également ce qui amènerait raison dans un monde bon comme le souhaitait la jeune femme. Sans cette pratique, le monde courrait à sa perte… Ce n’était pas en apprenant des choses par cœur que les élèves de Poudlard apprendraient à se défendre, mais pour apprendre il fallait certainement réformer l’ensemble de l’éducation de cette école britannique.

« Certainement… Sans ces créatures, le monde sorcier semblerait presque calme… Mais bon, pour ça mise à part peut être quelques professeurs, il faudrait faire revoir l’ensemble de leur méthode d’apprentissage ce qui n’est pas partie gagnée, loin de là. »

Le regard que lui lançait Jessi était tout simplement on ne peut plus absorbant. En fait, elle était complètement envoutée par cet homme qui était la cause de l’ensemble de ses malheurs, et de plus en faisait voir des vertes et des pas mures à tout le pays anglo-saxon. Soit, il était comme son frère à croire que tous les garçons de son pays devaient être comme ça, jamais deux sans trois, elle en trouverait bien un troisième qui ferait que la même remarque. Oui, bien sur il avait raison, Lyra ne pouvait pas laisser son pays ainsi. Ils devaient faire quelque chose, ils étaient les rares survivants de ces attaques à répétition… Néanmoins, Lyra n’arrivait pas à se dire que dans ces initiatives de rejoindre l’armée, était également une façon de dire certainement jamais au revoir à son frère. La Défense, ce nom avait tendance à donner des frissons à la jeune Lyra…

« Tu ne seras pas le seul, Torben, mon frère ainé, veut également rejoindre le pays cet été… A croire que vous voulez aller à la mort. Je sais bien que ces terres sont les nôtres, mais après le carnage des goules et revoir sans cesse les mêmes images, j’ai du mal ne serait ce qu’à me dire de me retrouver là bas sans repenser à mes parents… »

Nombre de messages : 1007 Date d'inscription : 06/09/2008

Je sentais qu'immanquablement, je toucherais une corde sensible chez la jeune femme en évoquant son passé et son frère de la sorte. Si je voulais me faire bien voir de cette façon, je sentais qu'il y avait largement moyen pour que cela fonctionne. Après tout, n'étais je pas le meilleur comédien et le meilleur persifleur que la terre ait jamais porté? Et puis, il n'y avait pas que ça, j'avais également un physique de rêve pour toutes les femmes de la terre, enfin, surtout celle de « mon » âge, et j'étais bien plus intelligent que la normale. Normal vous allez me dire, vu que j'étais tout sauf normal. (Vous aussi vous trouvez que cela fait beaucoup de « Normal »?). Je faisais également peser de tout leur poids les connaissances que j'avais de l'histoire de la jeune moldave, et je tirais allégrement les ficelles de son destin. Si je pouvais m'arroger sa complaisance, voire sa fidélité, cela me permettrait de faire un sacré bond en avant dans mes plans concernant Poudlard, qui avait bien besoin d'un nouvel agent des mangemorts sur place. Une Badenov, mangemort... Ce serait tellement drôle, tellement approprié à la situation! Je ne pourrais alors décemment pas m'empêcher de 'collectionner' également son frère de façon pleine et entière, tout comme leur dernière soeur...

Au moins, la jeune Lyra Badenov savait faire preuve d'une présence d'esprit intéressante de la part d'une simple élève de quatrième ou de cinquième année. Tiens, étrange, je n'arrivais pas à me rappeler son âge! Bah, vu son physique et sa façon de parler plutôt mature, je l'aurais bien cataloguée parmies les septièmes années, mais je savais qu'elle était plus jeune... les Badenov avaient tendance à mourir et vieillir plus rapidement que les autres... A mourir aussi, pensais je avec une acidité délicieuse. Ainsi donc, elle pensait qu'il fallait revoir la méthode d'apprentissage des professeurs du château? Je ne pouvais qu'être en accord avec ses paroles, vu que j'en avais moi même déjà évoqué la possibilité au cours d'une de nos réunions... Il faudrait, à un moment ou à un autre, faire changer la pédagogie de Poudlard. Les connaissances que l'on y apprenait n'étaient que trop générales, passez poussées. Il suffirait de supprimer quelques matières à l'importance nulle, comme la divination, l'étude des runes et des moldus, et de les remplacer par des cours plus poussées, pourquoi pas en magie noire... En tous cas, la pédagogie actuelle avait au moins un mérite; rares étaient les personnes ayant étudié à Poudlard capables de résister à mes mangemorts!

- Oh, je suis d'accord. Il y aurait tellement de choses à changer ici je trouve... j'avoue avoir la nostalgie de la Moldavie, j'y retournerais bien. Je ne sais pas toi, mais tout là bas me manque!

Lyra Badenov ne semblait pas réellement à l'aise sur ce sujet, et je savais bien qu'elle ne pouvait décemment pas ignorer pareil appel à ses sentiments les plus enfouis. Tout de suite, je la sentais plus mélancolique, plus triste, mais aussi plus sous mon charme... Je devais pousser plus loin encore mon avantage, me rapprocher d'elle, continuer d'évoquer chez cette petite moldave les réminiscences d'un passé qu'elle tentait d'oublier, pour mieux planter en elle les germes de la corruption! Semblant triste, je vis là une ouverture, et je lui lançais un sourire aussi charmeur et fasciné que possible, tout en me plantant devant elle. Je me faisais également confiant et rassurant, conscient que j'avais une chance de cette façon de toucher.

- Tu sais, je crois que ton frère a raison. On a laissé trop longtemps ces monstres faire ce qu'elles voulaient, à nous de réagir. Et ça me fend le coeur de voir une jeune fille du pays comme toi se retrouver aussi triste et ne désirant plus vraiment retourner là bas. J'aimerais que tu oublies toute cette horrible histoire, ne serait ce qu'un instant. Tu ne peux pas laisser cet épisode guider toute ta vie. C'est dur et c'est facile à dire, j'en suis bien conscient, mais je sais moi aussi de quoi je parles... Peut être pourrions nous nous aider mutuellement à aller de l'avant?

Il y avait une chose particulière qui rendait la jeune Lyra nostalgique. Parler de sa terre native, là où elle avait vu pour la première fois le jour. Ou elle avait grandi avec son frère et sa sœur… Bref cette terre qu’elle avait été obligée de quitter. Un exil forcé du à une attaque, deux meurtres et un esprit de vengeance de la part de ses ainés. Ca faisait beaucoup pour une jeune fille qui était à l’aube de sa vie d’adulte et qui ne l’avait pas passé encore dépassé. Elle était encore à cette période où, la seule chose que l’on voyait c’était une vie de princesse. Après tout ce qu’elle avait eu jusque là. Sa mère faisait partie de l’aristocratie moldave et rien de tout ça n’avait échappé à la vie de la demoiselle qui avait eu une enfance heureuse et ne manquant de rien en compagnie.

Aujourd’hui ?! Toute cette enfance qui avait pu être aussi belle qu’elle soit aux yeux de Lyra avait été détruite par des monstres une nuit de juillet, obligeant les trois adolescents Badenov à quitter le pays pour éviter les deux ainés à faire une bêtise, pour la dernière évitait de dépérir loin d’eux… Bien sur qu’elle donnerait tout pour y retourner, bien sur qu’elle serait heureuse de retourner là bas. Mais l’ennui ? Elle avait peur de ce qu’elle allait retrouver là bas. Mise à part un oncle qui serait certes prêt à les recueillir, elle ne retrouverait pas sa famille, ses parents. Désormais sa famille, se résumait à Torben et Hannah. Son frère et sa sœur. Et elle devait se contenter de ça, et qu’elle remerciait le ciel de les avoir encore. Sans eux ?! Oh elle ne serait certes pas la jeune fille qu’elle était là, face à Jessi.

« Bien sur tout me manque… Mais je ne sais pas si je serais prête de retourner au pays, je ne retrouverais pas ce que je veux y retrouver »

Jessi avait trouvé la faille dans le cœur de la jeune Moldave. En plus d’avoir trouvé une faille, la jeune fille pouvait dire que son charme avait un enjeu considérable dans la confiance qu’elle pouvait lui accorder. Il était charmant et il était tellement facile de lui faire confiance, il la comprenait comme si elle parlait à cœur ouvert… Comme s’ils s’étaient toujours connus… Comme s’ils étaient pareils, bien que ce ne fût du tout le cas, bien qu’il fasse bien paraitre, cela comme une vérité aux yeux de l’étrangère. Naïve ?! Oui, pourtant son frère lui avait dit de se méfier des jolis garçons beau parleur.

« J’ai peur de le perdre. Avec Hannah, il est le seul qu’il me reste. Sans lui, je ne sais pas ce que je ferais. Je voudrais bien oublier… Mais à chaque fois, je ne peux m’empêcher de penser à mes parents, mes amis, le petit ami à ma sœur, toutes ces personnes que je connaissais et qui nous ont quitté aussi rapidement, sans que je puisse rien dire… Sans que je n’ai eu conscience de remarquer ce qu’il se passait… Tout est allé si vite cette nuit là. »

Nombre de messages : 1007 Date d'inscription : 06/09/2008

Je savais que mon talent me permettrait de pouvoir toucher cette jeune femme de suffisamment près pour l'utiliser à mon avantage. Je la sentais, jeune, frêle et fragile, seule et solitaire face à ce monde qui la brutalisait. Enfin, j'étais bien entendu la cause de tout le désordre qu'il y avait dans sa vie, même si je n'étais pas pour autant celui qui avait tout détruit. Etais je une de ces goules qui avait attaqué son village, ne laissant qu'une poignée somme toute misérable de rescapés? Non, j'avais certes été celui qui avait comploté pour tuer son père et le chef du petit village montagnard, mais je n'avais pas été le bras armé. De toutes façons, les goules seraient un jour ou l'autre passées à l'attaque, avec ou sans mon aval, je n'avais fait que rendre service aux trois jeunes Badenov après tout, comment auraient ils réagit dans quelques années en perdant leurs parents? Là, ils avaient encore une chance de reconstruire leur vie, de repartir de zéro, tandis que vous imaginez vous, s'ils avaient eu leur propre famille à Tupolenk, et qu'ils l'auraient perdu en même temps que leurs parents? Cela aurait été une toute autre paire de manches de s'en sortir!

Enfin bref, je ne regrettais absolument pas mon geste, pas le moins du monde. Je le referais des centaines de fois ne serait ce que pour me permettre de respirer une toute petite seconde de plus. Et puis, ce n'était pas comme si j'en étais à mon premier crime, si? Non, j'avais commencé par tuer mon père, mes grands parents, les témoins, mon oncle, pour continuer par des élèves de sang mêlé à Poudlard, puis en continuant, sans cesse, à tapisser mon histoire de cadavres. J'avais toujours supprimé toute opposition en face de moi et n'avait fait que bien peu de cas de la vie humaine. Mais que valait la vie d'un simple sorcier quelconque, au sang souillé, face à l'avatar de Salazar Serpentard, devenu depuis le plus grand sorcier et le plus grand mage noir de tous les temps? La vie humaine ne pesait pas une cacahuète à côté de cela. Lyra Badenov, telle une petite fleur fragilisée par un terrible hiver, me dit alors que tout en moldavie lui manquait, mais qu'elle ne retrouverait jamais ce qu'elle voulait y rechercher. Je comprenais ce qu'elle voulait dire, et prit l'air le plus peiné du monde, avant, dans l'espoir feint de la réconforter, de passer mon bras autour de ses épaules.

- Je vois ce que tu veux dire. Il n'est pas facile de retourner chez soi après de tels évènements... et il est dur de faire face quand on est seuls...

Je sentais que la jeune femme entrait de plus en plus en mon emprise. Elle semblait charmée et semblait déjà me faire confiance. Grave erreur de sa part si elle voulait garder une certaine maîtrise sur sa destinée, mais je la sentais proche de s'abandonner tout à moi. Elle était fragile et avait besoin d'épaules sur lesquelles se reposaient. Sa soeur se faisait discrète, murée dans son chagrin, tandis que son frère était bien trop occupé de son côté pour s'occuper de sa plus jeune soeur comme celle ci en avait besoin. De plus, mes épaules lui paraissaient apparemment réconfortantes, mon charme et mon éloquence faisaient le reste. Il fallait que j'y aille cependant en douceur avec elle. Tout doucement, ne pas la brusquer... Mais il fallait que j'avance également. Je n'avais plus le temps de laisser des mois entiers s'écouler pour préparer mes plans et renforcer mes liens, je devais agir, et agir maintenant. Prenant une voix un peu langoureuse et suave, je murmurais au creux de l'oreille de la jeune Lyra..;

- Oui, je te comprends tout à fait Lyra... mais il existe une solution pour que cela n'arrive plus... Des gens ici, dont moi, seraient prêts à te protéger, et à t'aider... Sans que cela ne te coûte quoi que ce soit... Imagine pouvoir protéger ton frère, ta soeur, toi même.. Retrouver en partie ta vie d'avant, la richesse, et qui sait, peut être des responsabilités? Ce pouvoir est à portée de mains lyra...

Quand on est seul, non elle n’était pas seule, disons qu’elle n’était pas forcément très accompagnée actuellement, Hannah semblait peu à peu devenir totalement invisible, et Torben n’était même plus au collège, il était en train de gentiment payer ses études à ses deux sœurs en travaillant à Londres. Si loin de ses deux sœurs, si loin de Lyra… Elle n’avait plus ce soutien fraternel qu’elle avait là bas à Chisinau, à Chisinau, son frère, sa sœur et elle étaient obligées d’être ensemble, disons que c’était pas très grand non plus, et puis Lyra a toujours été proche de son frère et sa sœur, bien sur, même en Angleterre, elle l’était toujours certes, proche de ses ainés, mais leur complicité aussi proche qu’elle l’était avant, avait en quelque sorte disparu par les circonstances. Ils avaient du grandir sans s’en rendre compte xD ! Que voulez vous ? Un jour c’est comme ça, cela nous tombe dessus sans que l’on puisse vraiment sans rendre compte, si soudain que ça l’ait.

Il l’entourait de ses bras. Comme un signe réconfortant. Eh vraiment, comment voulez vous ne pas faire confiance à quelqu’un comme Jessi, ou du moins comme paraissait Jessi. C’était tellement rare de voir quelqu’un qui la comprenait. En même temps, il était dur de comprendre ce que l’on pouvait ressentir après une telle nuit, il était dur de savoir ce que l’on pouvait dire, même un désolé, pour Lyra, c’était encore difficile d’entendre un désolé pour tes parents, même plusieurs mois après. Elle savait que bien que les gens qui lui disaient ça puissent être sincères, elle savait aussi que cela n’allait pas les faire revenir non plus, malheureusement. C’était surtout ça, le savoir que rien ne pouvait changer, ils étaient désormais loin, et plus rien ne changerait, c’était comme ça, et le passé s’étendait tandis que pour elle, le présent s’échappaient.

« Oui… C’est dur, et en même temps l’envie me tiraille… »

Puis, il lui fit une proposition plutôt alléchante, même plus qu’alléchante, il lui proposait de protéger son frère, sa sœur, de l’aider… De retrouver sa vie d’avant, la richesse le pouvoir… Même si elle avait peu à faire du pouvoir, la protection de sa famille était le plus important, tant que sa famille se portait bien tout pourrait aller. Tout serait parfait… Tout serait tellement beau… Ce serait presque inconcevable, pour la jeune fille. Comment dire non ?

« Tu aurais une solution ? Je serais prête à n’importe quoi pour protéger mon frère et ma sœur, peu m’importe la richesse ou le pouvoir, tant qu’ils sont avec moi en protection, c’est tout ce qui compte… »

Nombre de messages : 1007 Date d'inscription : 06/09/2008

[HJ: désolé, un peu nul!]

Quand j'arrivais à cerner suffisamment bien une personne dont je me trouvais à proximité, j'arrivais à déceler des tas de choses en elle. En premier lieu venait son potentiel. Ensuite, il y avait des tas de choses que je pouvais voir, à des niveaux d'utilité plus ou moins élevés. Bien sûr, il y avait la part d'ombre qu'il y avait dans chaque être humain, que je pouvais ressentir avec aisance. Quand un individu était plongé dans les ténèbres, il était aisé pour quelqu'un versé dans les arts sombres comme moi pour le décéler. Quand au contraire j'étais en contact avec quelqu'un irrémédiablement tourné vers la lumière, je ne pouvais que m'apercevoir de la luminosité de cette âme. Mais là, en contact avec Lyra Badenov, je ne ressentais rien de tout cela. C'était une drôle de sensation, mais je sentais des vagues de ténèbres gagner peu à peu son coeur, je la sentais toute prête à faire un premier pas vers l'obscurité. Je sentais que j'étais proche de la gagner à mon avantage, de pouvoir la modeler selon mes désirs. Il ne pouvait en être autrement, je pouvais lui apporter tout ce qu'elle désirait, et malgré les épreuves qu'elle eut à traverser, la jeune femme gardait les mêmes aspirations que lorsqu'elle était enfant, et je savais que je pouvais la satisfaire.

Oui, je sentais que je la gagnais. La jeune femme qui était auprès de moi avait envie d'être protégée et de vivre une existence au fait de ses espérances; elle voulait tout simplement être aimée, avoir ce qu'elle voulait, et n'être plus l'objet du destin. Je pouvais lui offrir, entre autres, tous ces présents. Et je sentais qu'elle atteignait presque le point de non retour. Mes yeux se firent un peu plus perçants, tandis que mon coeur battait rapidement d'excitation. Qu'il était bon de corrompre la pureté elle même. Chaque nouvelle entrée dans les rangs de mes suivants était une victoire de plus face aux forces de cette prétendue Lumière, de cette espèce de théorie selon laquelle l'homme est bon et tout va bien dans le meilleur des mondes. J'étais un visionnaire, et je savais que le monde était corrompu jusque dans ses fondations, et il fallait le détruire pour que la pureté des sorciers renaisse de ses cendres. Pour cela, j'avais besoin de gens tels que cette Lyra. Je me doutais qu'elle n'était pas une adepte des arts sombres, elle était jeune et idéaliste, mais je sentais également que je pouvais en faire ce que je voulais pour le peu que je gagne son coeur.

Lorsqu'elle me demanda si j'aurais une solution, mon sourire s'élargit, tandis que je plongeais mon regard droit dans celui de la jeune femme.

- Oui, j'ai une solution. Je peux retenir ton frère et ta soeur dans ce pays, et je peux les protéger des évènements à venir. Et tu sais pourquoi, Lyra? Parce que j'en ai le pouvoir. Tu n'as qu'un mot à dire, un seul, et tous tes rêves peuvent devenir réalité. Mais pour cela Lyra, il faut également que tu saches que tu t'engages sur une voie difficile. Certes, elle t'apportera tous les bienfaits que tu souhaites, mais je n'aurais pas la prétention de dire que tout sera facile, en tous cas au début. Seras tu assez forte pour dire oui, jeune Lyra? Souhaites tu rejoindre les rangs d'une confrérie qui te rendre meilleure, plus forte, et qui t'aimeras et te protégeras? Rejoins nous Lyra, et je ferais en sorte que tous tes rêves, tout ce que tu as pu souhaiter dans ta vie, se réalise... Tu n'as qu'un mot à dire...

Il fallait dire que la jeune demoiselle était légèrement perdue… Normalement, elle était beaucoup plus censée dans son genre… Mais dans ce genre de situation, où la jeune fille n’avait jamais été confrontée, il y a deux sortes de solutions, le oui ou le non… Bien sur, ce qu’elle allait répondre à cet instant, allez tout simplement définir son avenir et ce qu’elle allait devenir. Au résultat, on l’avait envoyé ici pour la protéger, elle s’était mise en danger seule… Ou plus exactement, elle venait d’attirer le danger à elle, sans même le vouloir, sans même en être consciente. En fait, sa volonté de protéger sa famille était plus forte et lui cacher la vérité et le danger dans lequel la jeune Badenov s’entrainait. Il n’y a qu’un pas entre le mal et le bien, et la jeune Lyra était gentiment en train de le franchir insouciamment. Prise comme dans un piège, où si elle acceptait, il n’y aurait pas de point de retour en arrière…

La Naïveté et l’Insouciance, sont deux choses qui faits parti de l’enfance et dont la jeune Lyra n’avait pas encore réussi à se défaire… Bien qu’elle se croit grande, mature et tout ce que l’on pouvait penser du haut de ses 15 ans et demi, elle n’était qu’une simple enfant qui croyait trop à son conte de fée et qui pensait que le fait de rejoindre cette confrérie lui permettrait certainement de retrouver une part du conte de fée qu’elle avait perdu cette nuit d’été, cette nuit d’attaque qui avait du faire prendre beaucoup de responsabilité à son frère, beaucoup trop pour un jeune homme de 18 ans. Il se retrouvait en charge de deux jeunes femmes, de 15 et de 16 ans, à cause de quoi ? De stupides créatures qui avaient réussi à tuer une famille et des autres membres du village natal de la jeune Lyra…

Comment pouvait-elle donc renoncer à cette demande de Jessi, il avait su trouver les mots justes pour la convaincre et pour qu’elle donne sa confiance (peut être un peu trop facilement je vous l’accorde). Bien sur, plus rien n’était simple, et elle ne comptait pas que cette marche avec Jessi lui trouve la facilité, bien au contraire, elle le savait…

« Je… Oui, je l’accepte… »

4 Mots qui venaient certainement de choisir son destin contre sa propre volonté et par sa naïveté

Nombre de messages : 1007 Date d'inscription : 06/09/2008

Je le sentais. Lyra Badenov venait de succomber dans les ténèbres. De mon regard d'acier, je pouvais voir la lueur de son âme se retrouver submergée par les vagues de ténèbres que je lui avais fait miroiter, et je sentis que dès lors, elle m'appartenait. Son âme semblait avoir été soufflée dans la tempête. Cette fille avait des ambitions qu'elle cachait très bien de prime abord, mais je savais ce qu'il en était réellement. Tout ce qu'elle voulait au fond, ce n'était pas le bonheur de son frère et de sa soeur, mais tout simplement le sien. Elle voulait vivre comme une princesse, couverte d'or et d'honneur, vivant dans le luxe, et avoir le pouvoir sur sa propre vie, le pouvoir que n'avaient pas eu ses parents. Je sentais tout cela en elle, et je sus dès lors ce qu'il lui faudrait pour parfaire son éducations et la préparer aux rigueurs du combat qui allait nous attendre. Il lui fallait le meilleur des mentor, et j'en avais justement un à portée de mains. Je savais que Sonia Raybrandt se ferait un plaisir de s'occuper de Lyra comme de sa propre fille... Enfin, si seulement elle parvenait bien entendu à laisser plus de miel couler de sa voix que de fiel!

Lyra attendit un court instant, le regard plongé dans le vague. Mais je souriais, car déjà, je savais ce qu'elle allait dire. Intérieurement, j'éclatais de rire. Je me rendis compte qu'elle venait de trahir toutes ses convictions au profit de ses espoirs et de ses ambitions. Elle venait sans le savoir de tout laisser derrière elle. Mais je sentais qu'elle n'était pas totalement dupe, elle n'était pas si naïve; elle devait se douter qu'elle ne pourrait pas revenir en arrière, et pourtant elle avait fait ce choix. Tandis qu'elle me disait qu'elle acceptait, je la pris totalement dans mes bras pour la serrer contre moi à la manière d'un frère qui retrouve une soeur qu'il avait perdu. Puis, posant mon front contre le sien, je me mis à lui murmurer quelques mots.

- Bienvenue parmi nous Lyra.... Mais tu devras faire un choix. Tu devras quitter le château, au moins provisoirement. A la fin de la semaine prochaine, tu iras rejoindre le manoir des Raybrandt en France, et tu demanderas Sonia. Elle t'attendra. Il s'agit d'une amie, qui t'apprendras tout ce qu'il te faudra savoir pour survivre à ce qu'il se prépare, ma chère Lyra. Saches que tu as choisit le bon camp, le Ministère corrompu ne fera pas long feu.

Sur ce, je lui souriais une dernière fois, avant de m'éloigner, l'âme hilare mais un simple sourire sur le visage.

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