Rencontre inopinée... [PV Lily]

Midi Treize indiquait la montre magique de Torben Badenov. Pfiou, fallait arrêter les soirées arrosées se dit il en se massant le front et en s'asseyant sur le bord de son lit, en grognant. Petit à petit, il se remmémora la veille. La rentrée était arrivée chez les Gryffondor, avec bien entendu la petite soirée interdite qui s'était déroulée ddans la salle sur demande, organisée par un ami de Torben. Bien entendu, en temps que plus grand buveur de sa maison, le jeune moldave y avait été convié, et avait défendu sa solide réputation de fêtard. Quelques heures plus tard ainsi que quelques vomissures, il se levait à grand peine de son lit. Bon, direction le miroir, histoire d'évaluer les dégats. Boarf, barbe mal rasée, yeux vitreux et cernes noirs, cheveux en bataille, peu lui importait après tout, qu'est ce que cela pouvait bien changer? Bon par contre, le goût rêche et aigre qu'il avait dans le fond de la bouche, ainsi que sa gorge irritée indiquait qu'il avait dû évacuer d'une façon bien peu convenable le trop plein d'alcool, aussi se brossa t'il les dents plusieurs minutes pour masquer le goût.

Tin, quel chienlie de se lever si tard! Sa matinée était foutue, et s'il avait eu des cours de prévu ce matin, ben ils étaient déjà séchés! Merde alors, il n'allait quand même pas se faire coller dès maintenant! Raaaa Torby tu fais chier! Bon, qu'est ce qu'il pouvait bien faire en attendant l'aprem? Ah, ben pourquoi pas écrire à son oncle et à ses soeurs? Celà faisait déjà plus d'une semaine qu'il ne leur avait pas répondu. Se saisissant d'une plume et d'un encrirer, ainsi qu'un bon bout de parchemin, Torben leur fit le récit qu'ils attendaient tous, celui de ses études qui se passaient bien et de tout le travail qu'il fournissait :twisted: . Une fois fini, il cacheta la lettre et sortit de son dortoir, prenant la direction de la volière. Arrivé dans un couloir proche de la grande salle, l'odeur de nourriture lui donna quelque peu la nausée, et il se ravisa bien vite de prendre un repas sur le pouce, son estomac n'aurait sans doute pu supporter encore un festin après la douloureuse expérience de la veille. Résigné, le jeune moldave sortit du château.

L'air était frais, et le vent froid lui donna un haut le coeur ddésagréable, et le rouge et or crut qu'il allait tout rendre une deuxième fois, il se félicita donc de ne pas avoir avalé le repas qu'il avait espéré en passant près de la Grande Salle. Bon, maintenant, la volière. La tour se dressait fièrement à proximité du château, plusieurs volatiles allaient et venaient, parfois un mulot ou une musaraigne dans le bec. orben la fixa un instant. Le lieu lui rappelait la tour de guet de son village natal, où le pauvre Rabastan avait fini dévoré par les bêtes le soir de l'attaque. Un frisson lui parcourut l'échine, et il se décida à grimper les marches. Une pensée fugace le fit sourire. Les escaliers étaient construits à l'envers, s'enroûlant du côté droit de la tour, erreur d'architecture defensive s'il en était, car les assaillants ne seraient pas gênés pour utiliser leurs baguettes si l'escalier s'enroulait de ce côté.

Une fois à l'intérieur, il jeta un coup d'oeil aux hiboux, et prit le plus imposant qu'il put trouver. Il lui caressa le plumage et estima en un coup d'oeil que le volatile était capable d'atteindre son pays sans mourir en chemin. Parfait. Il lui glissa le rouleau de parchemin autour de la patte et le fixa, et envoya le hiboux. Torben observa son vol majestueux, mais un bruit fugace dans son dos lui donna l'alerte. Sortant sa baguette et la pointant vers l'endroit brusquement, il prit la parole.

- La prochaine fois que tu te glisses dans mon dos de cette façon, tu le regretteras, qui que tu sois.
prévint il

C’était une première journée de cours tranquille pour la jeune gryffondor. En effet, les professeurs de Poudlard, s’étaient contentés d’évaluer leurs niveaux, et de faire quelques révisions. En soi, rien de très difficile. Alors que douze coups sonnaient à la grande horloge de l’école de sorcellerie, Lily venait de finir sa journée de cours. Malgré le fait qu’elle soit maintenant en sixième année, son emploi du temps n’était pas si chargé que cela. La rouquine ne savait pas trop si elle devait sans réjouir ou pas. Surtout qu’elle savait parfaitement que les enseignements mettraient tout le paquet pour les préparer à leurs aspics.

S’empêchant de penser à l’année qu’elle allait vivre, la rouge et or prit la direction de la volière, pour écrire comme à son habitude à ses parents et à sa sœur Pétunia, bien qu’elle n’était pas certaine que cette dernière prenne la peine de la lire. La sixième année avait du mal à comprendre Pétunia. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait mais en vain. Elle restait toujours jalouse d’elle et la traitait comme si elle avait la peste. Non, comme un monstre, comme elle l’appelait tout le temps. Cependant, même si elle lui faisait les pires immondices possibles, elles étaient sœurs, et jamais Lily ne pourrait lui en vouloir. Et puis, elle avait l’intelligence de passer outre.

Perdue dans son esprit, elle se remémora l’été qu’elle venait de passer. Un formidable été. Bien entendu, elle l’avait passé avec Severus. Il n’y avait pas à dire, elle l’aimait vraiment beaucoup. Il était son confident, la personne qui la comprenait le mieux, mais surtout son meilleur ami. Elle pouvait lui parler de tout. Bien sûr, la rouquine avait aussi Marlène, mais maintenant que cette dernière s’était rapprochée des Maraudeurs, elle ne lui parlait trop de ces derniers, et surtout de Potter. Est-ce qu’un jour, il finirait par la laisser tranquille ? Il fallait croire que non. Cela faisait maintenant près de cinq ans qu’il lui écrivait tout les 2 jours, et 6ans qu’il lui courait après, même si cette dernière lui avait clairement dit qu’il ne se passerait rien entre eux. Depuis, elle avait laissé tombé le fait de se répéter, l’ignorant tout simplement. Par contre, étant ce qu’elle était, elle prenait toujours le temps de lire ces courriels, même si elle ne leur apportait pas beaucoup d’importance.

Du coup, elle savait tout ce que Sirius et lui avait fait, même si elle fichait un peu. Quelques fois, elle avait prit le temps de lui répondre que ses vacances à elle se passaient bien, et qu’elle voyait et sortait tous les jours avec son ami d’enfance Sevy. D’ailleurs, bizarrement, elle ne recevait plus aucune lettre pendant quelques jours, ce qui n’était pas déplaisant, vu qu’elle se sentait souvent harcelé par ce dernier, qui avait été jusqu’à dresser son hibou à ne pas repartir sans une réponse de la jeune femme. Bref, il faisait tout ce qu’il pouvait pour qu’elle daigne lui donner un signe de vie.

Bien sûre, le jeune homme avait passé la soirée de la veille à la suivre comme un toutou, lui demandant de danser avec lui, si elle voulait boire quelques choses, si elle désirait un truc ect. Au grand désespoir d’elle et de Sirius aussi, qui paraissait écoeuré par l’attitude de pot de colle de son frère de cœur. Le pire était qu’à chaque fois qu’elle s’éloignait et qu’elle sortait dans un couloir, il la trouvait tout le temps, comme si il l’espionnait tout le temps ou elle ne savait pas quoi. Une autre personne lui vint à l’esprit. Il s’agissait de Jessi, un élève de serpentard qui était dans la même année que Severus. Ils avaient échangé de nombreuses lettres et elle était charmée par ce dernier, sans savoir quoi penser de lui. Une seule personne aurait put lui dire, mais quand elle lui en eut parlé, il n’avait pas répondu, et son regard s’était voilé, comme si cela l’avait touché, ou gêné. En fait, elle ne savait pas trop.

C’est en se promettant de lui en toucher 2-3 mots quand elle le verrait que la gryffondor arriva à la volière, deux lettres à la main. Son pas était silencieux et calme, comme à son habitude. Aucun son ne résonnait à chaque fois que ses pieds touchaient le sol. Lily passait toujours inaperçu quand elle s’avançait, tant sa démarche était légère. Au moment où elle arriva en haut des marches du long escalier, le bois se mit à craquer et aussitôt, elle se fit assaillir par un autre élève, qui lui pointa sa baguette vers elle. Instinctivement, elle sorti la sienne et lança un ‘expelliarmus’. Une fois l’arme de son ‘adversaire’ dans les mains, la rouquine se rendit compte qu’il était aussi un gryffondor, et pas un ennemi. Lui tendant cette dernière, elle lui dit, le fixant du regard :

- La prochaine fois que tu menaces une personne, vérifie son identité. Non évites tout court de menacer quelqu’un qui monte à la volière. Bref, désolée pour ta baguette, c’est un réflexe que j’ai pris. Tiens, la voilà. Je suis Lily, Lily Evan et toi ?

C'est avec surprise et agacement que Torben vit sa baguette voler vers la jeune femme qui venait d'apparaître face à lui, sortant du voile d'obscurité qui recouvrait cette partie de la volière, alors que le hululement des hiboux alentour se faisait crescendo, tous s'envolant et piaffant, certains lâchant même des fientes. Evidemment, ils n'avaient certes pas apprécié cette intrusion dans leur domaine, et s'enfuyaient terrifiés. Avoir la gueule de bois et entendre tout ce tintammare était une véritable torture pour son esprit embrumé. D'ailleurs, le moldave crut qu'il allait vomir pour la deuxième fois d'affilée, avec toutes ces odeurs de fiente d'oiseux. Bon, maintenant, la personne qui lui donnait ce mal de tête allait souffrir, c'était sûr, lui qui aurait bien voulu un peu de tranquilité après une telle beuvrie... Breffons... La jeune adolescente, approximativement de l'âge de Torben, commença à lui parler d'un ton qu'il trouva désinvolte, comme s'il n'avait pas failli lui causer de tord cinq secondes plus tôt.

Bon au moins semblait elle séduisante, voire carrrément canon. Ben oui, regardez moi cette longue chevelure, ses yeux en amande, ses traits fins, ses jambes.... Stoooooop Torben tu t'arrêtes là tout de suite! Il s'agit de Lily Evans, la pire mégère de toute la maison des Gryffondor. Ayant quelques affinitées avec les Maraudeurs, il savait bien évidemment que ce cher James courrait après ces jolis jupons sans succès, et que la pauvre fille lui préfèrait le sale pif de Rogue selon la rumeur. Impossible. Aucune fille sainte d'esprit pouvait décemment décliner les avances de James Potter, qui était le plus doué en cours, le plus doué en quidditch, le plus doué en bagarre, le plus doué avec les filles. Non, il devait y avoir anguille sous roche entre ses deux là, mais c'était pas les oignons de notre cher Torben, aussi allait il en faire abstraction dans l'entretien qui allait suivre. Prudemment, en se demandant si le détachement dont elle faisait preuve n'était que ruse pour se ficher de lui parce qu'il était étranger, Torben s'avança dans la lumière. N'imaginez pas que c'est une idée saugrenue, nombreux étaient les sorciers anglais à être légérement xenophobe sur les bords, mais le moldave avait, a coups de poing, forcé le respect de ses détracteurs.

- Je te connais Lily Evans, je connais James également.

dit il dans un anglais approximatif et avec un petit sourire

Quatre secondes à peine qu'il lui parlait et déjà il la titillait quelque peu, sans doute histoire de la tester, mais désormais, Torben faisait celà inconsciemment. Il était bien trop habitué à la mesquinerie mais aussi à la taquinerie pour laisser passer une telle occasion de s'amuser un peu, d'autant que la rumeur disait Lily intelligente, et donc peut être qu'elle pourrait également entrer dans son jeu. Sait on jamais.

- On vous a déjà dit qu'il était dangereux de surprendre un homme par dérrière, et que cela portait malheur? Il faut conjurer le sort... Que proposez vous?

Ce n’était pas contre le jeune homme qu’elle avait lancé un sort, mais plus par réflexe en fait. D’ailleurs, c’est pour cela qu’elle lui avait rendu juste après, une fois qu’il n’y avait aucun danger. Après tout, il fallait toujours se tenir sur ses gardes, surtout par les temps qui court, et la rumeur d’un retour d’un certain mage noir, dans le monde magique. Elle suivait cela de très prés, et avait même fini par apprendre par hasard, l’existence d’un ordre, dirigée par Dumbledore, constitué de sorciers, pour lutter contre ce dernier, mais elle n’en savait pas plus, ni n’en avait parlé à personne. C’était lors d’une de ses ballades dans le château, pour échapper à Potter, qu’elle avait surpris une conversation entre Mc Gonagall et leur directeur.

Mais ce n’était pas le moment de penser à cela. Le jeune homme devant elle, qui ne s’était pas présenté. Elle ignorait tout de son identité, ne savant juste qu’il était dans sa maison, vu qu’elle l’avait croisé à la soirée de la veille. D’ailleurs, elle semblait ne pas lui avoir réussi. Son teint était livide, et on aurait dit qu’il allait vomir à chaque instant qu’il ouvrait la bouche. Se demandant combien de verre il avait bu, la rouquine écouta les quelques mots qu’il dit.

Encore et toujours Potter. Est-ce que les gens pourraient arrêter de lui parler de ce dernier, et de l’associer à elle ? La rouge et or ne l’aimait pas, point barre. D’accord, son acharnement l’attendrissait. D’accord, le fait qu’il repousse toutes les autres filles, ne voulant qu’elle, lui donnait un bon point. Mais le fait qu’il soit un gros prétentieux, qui aime se la jouer ‘monsieur-je-suis-le-plus-populaire-et-le-beau-de-tous-et-surtout-qui-adore-emmerder-Severus-Rogue-et-ridiculiser-les-autres-et-enfin-monsieur-pot-de-glue-perpétuel’ lui taper sur le système et gravement . Elle ne supportait pas ce trait de caractère. Si seulement, il pouvait changer cette partie de lui-même, et d’avoir un peu plus avoir les pieds sur terre, alors peut-être que là, un jour, la belle pourrait lui adresser la parole, et sympathiser en ami, avec lui. Mais il ne fallait pas rêver…

Ensuite, il dit que surprendre un homme par terre porter malheur, et qu’il fallait conjurer le sort. Lui faisant un gros sourire, elle s’avança vers lui, puis lui passa devant sans un mot. Se dirigeant vers sa chouette hulotte, noir, tacheté de blanc, elle attacha ses deux lettres à sa patte, puis la caressa doucement. L’emmenant vers la fenêtre, elle la lança, et l’observa partir au long, en direction de la maison moldu de ses parents. Ce n’est qu’après que Lily se retourna vers le rouge et or. Lui faisant un petit sourire amicale, en même temps de l’installer sur le rebord de l’ouverture, elle lui dit alors, sur un ton doux, sincère, qui mettait nombre de personne à l’aise, comme à son habitude :

- James… On pourrait parler d’un autre sujet s’il te plait ? Pour ce qui est de conjurer le sort, je ne suis pas du genre à croire à te telle superstition. Même s’il est vrai que je me demande si on ne m’a pas maudit quand j’étais jeune et que de ce fait, j’ai maintenant toujours Potter sur le dos… Bref, je ne suis pas là pour te raconter des choses que tu dois savoir, vu que tout le château est au courant. Excuses moi sincèrement, mais je ne me rappelle plus de ton prénom…

Lorsque Torben évoqua James avec son petit sourire narquois, il remarqua que la jeune femme semblait se rétracter. Pourquoi donc? Le jeune moldave n'en avait aucune idée, préférant sans doute ne pas savoir, connaissant le genre du zigoto et l'ayant aperçu la veille, il n'y avait pas moyen que cela soit autre chose que son abominable arrogance. Oui, Torben n'avait qu'à peine croisé le gryffondor la veille, mais déjà il y avait quelque chose en ce jeune homme qui l'avait choqué: il était au moins aussi fier de lui même que Torben l'était de lui! Chose particulièrement inadmissible s'il en était, il n'y avait que lui qui avait el droit de se pavaner auprès des filles, et que lui qui avait le droit de boire comme un trou! Non mais! M'enfin là quand même, Torby, va falloir te calmer, sinon tu risques les complications parce que bon, ton foie doit ressembler à une éponge désormais, se dit il. Maudite pour que Potter la suive sans arrêt? il fallait voir... Disons plutôt que certaines auraient tué père et mère pour mettre fin à cette situation et être l'objet des attention du jeune Potter et être à la place de cette Lily.

- Etes vous bien sûre qu'il s'agisse d'une malédiction? Remarque, on pourrait le voir de cette façon, puisque du même coup, notre rencontre sera sans nul doute une bénédiction pour vous en comparaison.
décocha t'il avec son sourire le plus charmeur.

Juste ensuite, elle lui demanda de façon détournée son prénom, mais Torben n'était pas sûr de vouloir le lui donner. La bienséance et les bonnes manières auraient bien entendu voulues qu'il décline identité et se présente, mais il aimait jouer à l'homme mystérieux, sincérement. Bon, peut être allait il lacher son nom quand même, ses pauvres parents se seraient retournés dans leur tombe de savoir que leur fils ainé n'aurait même pas salué une jeune femme. Avec un sourire quelque peu crispé du coup de l'évocation du souvenir de ses parents, il se raidit et se pencha en avant en signe de respect, pour finalement prendre la main de Lily et déposer un fugace baiser dessus, puis se releva tout sourire.

- Excusez moi, je déroge aux règles les plus élémentaires de politesse, je me nomme Torben Badenov, moldave de mon état. D'ailleurs, avec la vue que l'on a ici, je ne regrette pas le voyage.

Le voyage... Oui, un logn et terrible voage, de la capitale Chisinau à Londres. Ne sachant pas encore transplaner et son oncle malade, Torben avait dû faire tout le trajet à dos de balai. A y repenser, il en avait encore les fesses endoloris, et les hotels moldus étaient fort couteux, et lui avait pris une bonne part de l'argent qu'il avait emmené. Il revoyait encore, des heures et des heures de vol, à survoler des plaines, des haras, des villes, des forêts, des collines... Tant de paysages, si différents mais à la fois tellement semblables. D'ailleurs, ses souvenirs étaient encore tellement vivaces qu'il en eut le vertige, et faillit rendre une fois de plus la bile que contenait son estomac. Torben se décida à reprendre la parole, plus pour penser à autre chose.

- Avez vous tellement de soupirants ou seul James accapare toute votre énergie? Quoique excusez moi, je deviens indiscret

Lily continuait d’observait le jeune homme devant elle. Elle ne savait pas quoi penser de lui, mais peu importe. Après tout, elle n’avait pas la prétention de vouloir connaître et savoir tout des gens qui l’entourent, de près ou de loin. Son nom de famille n’était pas Potter. Chaque personne avait le droit à une vie privé, même si pour elle, elle était limité, vu qu’à chacun de ses pas, le célèbre maraudeur passait le bout de son nez, à son grand déplaisir. Et quand bien même ce dernier n’était pas là, il s’arrangeait pour les autres parlent de lui. Potter par ça, Potter par là. Stop, il fallait arrêter les gens ! Ce n’est pas le maître du monde non plus. Il n’a rien d’extraordinaire quand on regardait de près. Le pire était sans doute, même si, elle s’y était faite, c’était le regard des autres filles, qui ne pouvait s’empêcher de s’attaquer à elle. Et pourquoi ? A cause des ~~beaux~~ yeux de James ! Pourtant, elle n’avait pas demandé toute cette attention et d’être associée à lui. Juste d’être tranquille. Mais il fallait croire que quand Cornedrue, comme il se faisait appeler de temps à autre, décidait un truc, il fallait que tous et toute s’y plis.

Seulement voilà, la rouquine n’était pas une de ses filles au pied d’un jeune homme, lui obéissant sans réfléchir. Oh non. Elle avait un caractère bien trempé, et ne se laisserait jamais dicter ces actes. La 6ième année avait assez d’intelligence pour prendre sa vie en main, et n’avait besoin de personne. Au contraire, très indépendante, la rouge et or pouvait faire ce qui lui plaisait, et qui lui correspondait, sans qu’on lui dise, et surtout, sans s’en prendre à d’autres élèves, Serpentard ou pas. Car cela aussi, elle ne le supportait pas du tout. Surtout quand dans le tas, il y avait son meilleur ami, et d’enfance, qui savait mieux que quiconque la comprendre, l’écouter, la conseiller, et le tout, sans lui forcer la main. Il s’agissait bien sûr de Severus Rogue.

Elle sortit de ses pensées quand le gryffondor reprit la parole, pour lui demander si elle était sûre qu’être la favorite de James était une véritable malédiction. Nan, ce n’était pas une malédiction, c’était pire. Un vrai calvaire, dont elle ne pouvait se sortir. Mais quand comprendrait-il que la belle jeune femme ne le supportait pas ? Peut-être jamais malheureusement. Enchaînant ces paroles, il se mit à faire une feinte, parlant de leur rencontre comme une bénédiction. Ne pouvant s’empêcher de lui faire un petite sourire tendre, elle ne répondit pas tout de suite, préférant attendre qu’il est fini, et qu’il se soit présenté, car il était un total inconnu pour cette dernière.

S’approchant d’elle, il se pencha alors, pour lui faire un baise main. Un gentleman ? Cela était fort probable. Et le fait qu’il la vouvoyait la conforta dans son idée. Ce n’était pas du tout déplaisant comme ‘attention’ on va dire. Au contraire. Enfin un jeune homme qui ne lui saute pas dessus, pour essayer de l’avoir. Oui, vous avez bien lu. Car en plus des jeunes femmes jalouses d’elle, il y avait aussi les autres élèves masculins, qui lui couraient aussi après, juste pour l’avoir en trophée de chasse, et avoir une chose de James n’avait pas. Elle était devenue un objet de convoitise, dont le premier acquéreur sera le gagnant d’une compétition. Imaginez comment cela enchantait la jeune femme… Seul deux personnes pour l’instant n’était pas dans ce cas. Jessi et Sevy. Ils étaient les seuls à voir véritablement elle, et non pas un quelconque ornement à pavaner aux autres.

Se présentant enfin, Torben Badenov, ajouta qu’il venait de Moldavie, et qu’il avait fait un long voyage, qui valait le coup. Puis, comme s’il lisait dans ces pensées, il lui demanda s’il n’y avait que Potter qui lui puisait toute son énergie, ou s’il y avait d’autre jeune homme. Un instant, le visage de Lily se voila, et elle tourna la tête vers le paysage, se détournant de son regard. Le regard dans le vide, on aurait pu voir une once de tristesse apparaître. Ce n’était pas facile pour elle comme situation, même si elle s’y faisait par habitude. Une fois, elle s’était même demandée si elle ne devrait pas sortir avec le célèbre attrapeur de sa maison, pour avoir la paix, et lui laisser une chance, mais quelques minutes après, il s’en prenait à un certain serpentard. Jamais elle ne pourrait faire ça à son vieil ami, elle était trop fidèle et protectrice envers lui pour cela. Se replongeant dans le regard ténébreux de l’étranger, elle lui fit un nouveau sourire tendre, effaçant toute trace de tristesse et autre, ne laissant que de l’enthousiasme et autre forme de joie. D’un ton calme, elle lui dit :

- Tu peux me tutoyer sans problème, au contraire, cela détendra un eu l’atmosphère même si elle n’est pas tendue. Cela ne fait bizarre que tu le fasses, je ne suis pas habituée à ça. Cela a du te prendre beaucoup de temps de faire le voyage de Moldavie. Tu n’es pas obligé de me répondre, mais pourquoi es-tu venu en Angleterre ? Je ne pense pas que cela soit pour le paysage, même s’il est très agréable. Pour te répondre, pour ce qui est de mes prétendants, non tu n’es pas indiscret, mais vu que tu es nouveau, tu n’es pas au courant comme tout le reste du château. Tu t’apercevras que ma vie privée n’est pas si privée que cela. Et je dois remercier Potter pour cela. Bref, après cette aparté, pour ta question, je te dirais juste que j’en ai trop à mon goût, qui ne voit en moi qu’un trophée de chasse.

Après ses paroles dites d'un ton audacieux, Torben remarqua que le jeune femme et interlocutrice esquissa un tendre sourire, peut être étonnée de voir la galanterie dont il était capable. Peut être ne se doutait elle pas de la rouerie dont le moldave était également capable, mais cela était une autre histoire. La jeune femme ne savait rien de lui, et Torben avait le bon sens de la laisser dans l'ignorance à ce niveau là. La tutoyer? Voilà qui était intéressant... Cependant, cette marque de sympathie se faisait au détriment de la politesse et de la galanterie qu'on apprenait aux femmes de bonne famille par chez lui. Bien entendu, les hommes pouvaient se montrer totalement grossiers avec les femmes de basse extraction, mais Torben avait tout de suite déduit au port altier de l'adolescente qu'elle ne se laisserait pas intimider par sa conduite le cas échéant. Juste après, Lily confirma que celui lui paraissait étrange, le vouvoiement. En effet se dit Torben. Les gens de ce pays n'avait absolument aucune notion des convenances et étaient même plutôt barbares à son avis, bien qu'on lui avait plusieurs fois fait remarqué la même chose pour son pays. Les fous.

Beaucoup de temps? Une bonne semaine, en restant des heures par jour les fesses posées sur un vieux balai à peine assez robuste pour supporter son poids et celui de ses affaires, qui avaient dû être réduites au minimum par nécéssité. Et tout ça pour quoi? Pour finir des études qui ne l'interessaient même plus, mais son oncle avait jugé qu'il fallait éloigner le jeune garçon de ses idées de vengeance, doncTorben s'était retrouvé expédié seul dans un pays qu'il ne connaissait pas, chez des gens qu'il ne connaissait pas, avec une maîtrise de leur langage vulgaire à peine suffisante pour bien se faire comprendre. Franchement, comme punition, y'avait mieux, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute! Devait il se confier à la jeune femme et lui dire sérieusement pourquoi il était venu? Lui dire qu'il avait assisté au massacre de sa famille et qu'il avait pris ses jambes à son cou avec ses soeurs? Devait il lui avouer qu'il avait été trop lâche pour mourir avec ses parents face aux bêtes? Bien sûr que non! Torben avait beau être devenu légèrement fou depuis la tragédie, il avait encore un peu de fierté tout de même!

- Eh bien, ma famille m'a envoyé faire mes études ici... Et d'après ce que je vois, j'ai bien fait de venir.
dit il avec un sourire charmeur.

Bon, ok, comme technique de drague y'avait mieux, mais il n'en avait pas grand chose à faire. Disons que même s'il trouvait Lily très séduisante, il n'essaierait pas de la séduire, et ce, pour une excellente raison: elle ne se laisserait pas faire par quelqu'un d'aussi fou que lui, et capable du pire. Non, à cette femme là, il fallait plutôt quelqu'un d'intelligent, de sérieux, et de courageux. Pas quelqu'un comme lui. A la limite, il pourrait peut être s'amuser un peu... Encore que vu comment la gryffondore se défendait, celà lui paraissait hautement improbable.

- En même temps, quand on regarde une si jolie personne, on ne peut que la désirer... Pardonne mon impudence, mais je ne peux rester de marbre devant telle beauté.

Et hop là, vive le crooner. Bon ok, là Torby, t'es pitoyable, si tu voulais te faire passer pour quelqu'un de distingué c'ets raté, il ne te reste plus qu'à t'esquiver en douce en espérant qu'elle n'aie pas entendu, se dit il. Le problème, c'est qu'il ne pouvait s'empêcher de balancer ce genre de pique en présence de la gente féminine et de faire l'imbécile, et Torben savait fort bien que cela ne servirait jamais ses desseins, bien au contraire. En parlant de desseins, en avait-il ou alors voguait il vers l'inconnu? Le jeune moldave penchait plutôt pour la deuxième hypothèse, et aurait d'ailleurs bien vogué vers sa camarade.

La vie de Lily n’est pas très drôle et des plus simple ces jours-ci mais elle ne s’en plaignait pas, elle n’était pas comme ça après tout. Et puis, elle savait que d’autre avait des vies beaucoup plus compliquées et malheureuses que la sienne. Après tout, elle avait une famille, même si sa sœur ne lui parlait plus. Elle avait des amis proches, même s’il n’était que très peu. Et puis, d’un autre coté, elle était populaire, même si c’est partie d’une mauvaise chose. La rouquine pouvait quand même se féliciter de n’avoir pas céder au prétentieux gryffondor. Enfin, elle était jeune, avait toute sa vie devant elle, et elle comptait bien en profiter un maximum.

La preuve que sa vie n’était pas dénuée de sens, et avait plein de chose à lui offrir : sa rencontre avec Torben. Un truc chez lui l’attirait dans un sens. Il lui était sympathique, sans qu’elle ne sache pourquoi. C’était comme une intuition, comme si elle devinait qu’en dessous de cette massive carrure d’athlète, de son caractère un peu solitaire [a ce qu’elle avait déjà aperçu] se cachait un jeune homme intelligent et très bon. La belle jeune femme avait l’impression qu’il ne voulait pas que les gens le voie comme il l’était vraiment, comme s’il voulait se protéger de quelques choses. Contre la souffrance ? Par peur de s’attacher ? Cela, elle ne pouvait pas vous le dire. Elle n’avait pas de réponse à toutes ces questions…

Miss Evans était vraiment intriguée par lui. Tant par son coté charmeur beau gosse, mais aussi celui d’un ténébreux jeune homme, avec un passé assez lourd. Sa curiosité lui poussait de lui poser des questions, mais sa raison lui interdisait de le faire. Après tout, elle n’avait pas à se montrer indiscrète avec lui, surtout que cela ne faisait qu’à peine 10 minutes qu’elle venait de le rencontrer. Et déjà, malgré ce petit l’abs de temps, elle l’appréciait beaucoup. Il était vraiment marrant, et lui changeait les idées, ce dont elle avait bien besoin d’ailleurs. Et puis, N’était-elle pas connue pour se lier facilement aux gens ? Tant par sa gentillesse, sa sympathie, sa douceur, son coté saint Bernard, mais aussi par son caractère de cochon, qui était très visible quand un certain James se trouvait dans les parages.

C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autre, qu’elle écouta encore une fois avec attention le gryffondor. On pouvait lire dans le regard pétillant et taquin de la belle une lueur d’amitié. Elle avait l’impression qu’il essayait de la séduire, et cela se confirma à ses paroles prononçaient. Lui souriant tendrement, rougissant un peu à tant de franchise, elle inclina un instant la tête. La rouquine fut un peu gênée [dans le bon sens bien sûr] tout de même par tant d’aplomb. On aurait pu croire qu’elle avait l’habitude avec tout ce que faisait Potter pour lui montrer combien elle était belle, intelligente, intéressante, mais ce n’était pas dans le sens.

Détournant la tête, elle regarda de nouveau le paysage, essayant de faire dérougir ses joues, qui en tant normal, sont naturellement teintée de rose pale, qui lui donne cette air si attendrissant et craquant. Un peu troublée, Lily ne savait pas trop quoi lui répondre. N’allait pas croire qu’elle n’avait pas eu de petits amis, oh non loin de là, bien au contraire. Mais les hommes à Poudlard, mise à part Jessi et Severus, ne l’a voyait que comme une proie. Ils ne lui faisaient pas la cour, ou la séduisait comme le jeune étranger le faisait. Ils lui sautaient dessus, lui proposer de sortir avec eux, juste comme ça, histoire de l’avoir et de narguait le sorcier le plus populaire de Poudlard. Comme quoi, il y avait des gens qui possédaient vraiment beaucoup de bêtises et de manque de tact. Les sachant de sa tête, la rouquine revint face à Torben, pour lui répondre…

- Tu es vraiment adorable, tu le sais ? Arrêtes de me complimenter, tu me fais rougir. Je ne suis pas si belle que cela. Il y a des élèves plus jolie et intéressante que moi, et de loin. ^^. D’ailleurs, en te regardant, je ne peux douter que tu dois avoir de nombreuses prétendantes aussi… Et si ce n’est pas encore le cas, ça va l’être bientôt…Attention tu vas faire de la concurrence aux maraudeurs :p

Torben se demandait parfois pourquoi ce qu'il avait vécu ses derniers temps l'avait autant changé, et pourquoi il avait changé du tout au tout de cette façon. Bien sûr, il avait vécu une expérience particulièrement traumatisante, mais celà ne pouvait expliquer à elle seule ce qu'il était en train de vivre. C'était une sensation étrange. Auparavant, il suivait les règlements, les codes de conduite, de politesse, à la lettre, mais aujourd'hui, toutes ses inhibitions s'étaient volatilisé. Il se sentait plus que jamais libre, et s'étonner de penser des choses qu'il n'aurait pas cru pouvoir penser un jour, tant celà aurait pu paraître immoral à l'ancien Torben. Il pensait sans arrêt à dépasser ses limites, à boire, à draguer et tout simplement à s'amuser. Avant, il ne pensait pas à tout ça. Bien entendu, il buvait occasionnelement, aux fêtes traditionnelles ou dans ses soirées étudiantes, mais jamais à se retourner le cerveau comme maintenant! L'ancien Torben ne draguait pas non plus outrageusement le beau sexe, hors maintenant, il se lachait et celà lui semblait tellement naturel...

Breffons, quelque chose avait changé en lui après ces évènements, au point que parfois il en vienne à penser qu'il devenait fou. Mais, il se disait que si celà était la folie, alors il ne rechignerait pas à s'engouffrer dans l'état de démence le plus total.

En tous cas, Torben constata avec un sourire qu'il ne laissait apparement pas la jeune rouquine insensible, et qu'elle commençait à entrer petit à petit dans son jeu. Celà deviendrait sans doute intéressant, si jamais Torben pouvait.... Ne pense pas à ça, obsédé! le réprimanda sa conscience. Bon déjà, comment faisait elle pour supporter sa lourdeur digne de James Potter? Il se comportait de la même façon avec elle, et le dépassait même en arrogance. Bon, vu qu'il l'a connaissait depuis moins de dix minutes, il ne la collait pas, mais à part ça, rien ne le séparait de son condiciple, du moins le pensait-il. D'ailleurs, à ses paroles pleines de suffisance , la jeune femme ne put s'empêcher de rougir, et détourna la tête pour ne pas montrer sa gêne. D'aileurs, celà ne gênait pas notre jeune moldave le moins du monde, puisqu'il avait pour habitude désormais que ses manières gênent les femmes autour de lui. C'était même un peu fait exprès...

- Désolé si ce que je te dis te dérange, mais je n'ai pu retenir ce qui me paraît l'évidence même...
continua t'il, charmeur.

La belle revenant face à lui, Torben se sentit également un peu gêné, s'étonnant lui même de tant d'aplomb, dont il n'aurait su faire preuve encore peu de temps auparavant. Adorable? Il en doutait, disons qu'elle ne se doutait pas de quelles horreurs il était capable... Des filels plus jolies qu'elle? Sans doute, il pouvait toujours les avoir plus tard... Yek yek yek :twisted: . Des prétendantes! Aha, la bonne blague! Une fois qu'il se serait un peu amusé, plus aucune fille ne voudra de lui! C'est pourquoi il démentit les propos de Lily.

- Oh non... ELles ne savent tout simplement pas qui je suis, sinon, je n'en aurais pas, ce qui est de toutes façons le cas. Disons que je n'aspire pas à être trusté par une foule de prétendantes.... Je préférerais en n'avoir qu'une, si tu vois ce que je veux dire...
dit il en souriant de plus belle

*Là, si elle ne comprend pas l'allusion...*

- Excuses moi, je suis bien présomptueux...

A peine la belle venait-t-elle de parler, qu’elle regretta un peu ces paroles. Après tout, en tant normal, elle n’aurait pas parlé à un inconnu, qu’elle venait à peine de rencontrer. En même temps, elle n’était pas insensible à son charme. Et puis, il était arrivé à la faire rougir, elle, qui ne montrait pas souvent se qu’elle ressentait. Il fallait aussi le mettre sur le compte, quand dehors de Potter, personne ne lui parlait comme ça, lui faisait la cour d’une telle manière.

Lily ne savait pas trop comment prendre les paroles de Torben. Il était très entreprenant avec elle, ça c’est clair, mais seulement avec elle, ou avec toute les autres ? Qu’attendait-il d’elle ? Voulait-il seulement s’amuser ? Voulait-il juste être comme James, à avoir beaucoup de personne à ses pieds, qui lui court après ? Ou bien voulait-il au contraire, une relation stable, avec une seule sorcière, et qu’une seule. Et plus précisément cette dernière, en face de lui ? Non, il ne fallait pas rêver. Il y avait une chance sur mille pour que cela soit le cas, et il ne fallait pas se faire d’illusion.

Et puis, comme d’habitude, la rouquine ne savait pas trop quand penser des gens, ou plutôt, pas quoi penser de ses sentiments. Coté cœur, c’était le méli-mélo total. Si l’on faisait une métaphore, elle ressemblait à un grand hall, dans lequel on pourrait apercevoir de très nombreuses portes, et elle, elle resterait plantée au milieu de toute, ne savant pas celle qui fallait qu’elle ouvre, pour tomber sur ce qu’elle voulait.

Encore une nouvelle fois, ces dires furent très francs. Même si elle commençait à si habituer, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir flatter. Après tout, la rouquine restait une jeune femme sensible, douce et réceptive à de telles attentions. Elle ne savait vraiment pas comment prendre tout cela, comment réagir, et ce qu’il attendait d’elle, en lui disant cela. Torben lui sous entendait en gros, que devant sa présence, il ne pouvait pas retenir ses dernière face à elle, vu combien, si elle comprenait bien, belle. Oui, en fait, il en s’agissait que de cela.

Encore un autre ? Encore un autre sorcier qui ne la voulait que parce qu’elle était jolie ? Après tout, il y avait des jeunes femmes, présentent dans le château, avec un physique plus attirant que le sien. Et puis mince à la fois. On ne voyait que cela en elle ? Et ce dont les gens avaient à l’intérieur, cela ne comptait pas ? Stop à la fin, elle ne voulait pas d’un homme qui ne tient pas compte de ceci, de son caractère, de son intelligence etc. mais juste que son corps plutôt joli. Lily fit un pas dans la direction du gryffondor, et seulement quelques centimètres les séparés. Son visage arborait une mine sérieuse, tout comme son ton. Elle baissa un instant son regard, avant de replonger ce dernier dans celui du sixième année

- Humm, Torben, non, je ne suis pas sûre de comprendre… En gros, je ne suis intéressante que parce que je suis à ton goût niveau physique ? Et juste cela, rien d’autre. Si c’est le cas, sincèrement, même si je suis sûre que tu es au fond, une personne sensible, malgré la carapace qui t’entoure, ne compte pas sur moi pour entrer dans ton jeu. Franchement, suis-je la seule à qui tu fais cela ? Ou, comme tu viens de le dire, tu n’en veux qu’une, et se serait moi ?

Elle préférait avoir une réponse directe, et non des sous entendus. Comme cela, elle serait fixée. Une fois que cela fut dit, elle s'écarta de lui, et lui tourna le dos. Lily alla s'asseoir sur le rebord de l'ouverture de la volière, une jambe dans le vide, de profil, le dos appuyait contre la paroi du mur. Retournant ses magnifiques yeux d'un vert intense et si rare, elle reprit :

-Je vais t’avouer un truc, que tu apprendras aussi par d’autre dans cette école de sorcellerie : si je ne suis pas avec Potter, c’est que j’ai de bonnes raisons, et ce n’est pas pour en avoir un deuxième…

Torben remarquait avec une satisfaction certaine et non feinte que ses douces paroles pleines de miel semblaient percer la carapace compacte avec laquelle se protégeait la jeune femme. Celle ci semblait être entrainée et expérimentée à ce genre de chose, ce genre de traitement que les hommes lui réservaient, soit de la part de James Potter, soit de celle de sa si renommée foule de soupirants, qui, selon la rumeur, cherchaient à gagner quelque chose que James Potter, si beau, si intellignet, si doué partout, n'aurait pas. D'ailleurs, à ce propos, Torben n'aurait pas craché sur le fait de rentrer dans la compétition, pour s'amuser et voir ce qu'il se passerait... S'il y avait une chose qui caractérisait le comportement de Torben, c'était bien son côté aventureux et même téméraire, car il ne reculait jamais devant un quelconque défi, et plus insurmontable il était, plus celà lui plaisait. Et dans ce cas précis, celà semblait tout bonnement impossible qu'un être qui usait de pratiques aussi méprisantes que les siennes avec les femmes puisse conquérir une femme telle que Lily Evans...

Torben, qui savait le plus généralement interpreter correctement les réactions de la gente féminine. Et là, Lily semblait plutôt perplexe par rapport à son attitude. Quoi de plus normal? Torben ne faisait pas la cours à une sorcière de basse caste là, pas une femme facile, il la faisait à une femme intelligente, qui était habituée à ce genre de comportement. Blasée peut être, d'être toujours considérée comme une proie. m'enfin, elle n'était pas non plus que ça, Torben n'était pas non plus le dernier des hypocrites. Lily était non seulement séduisante, mais elle semblait avoir un coeur d'or. M'enfin, jamais Torben ne se laisserait profondément toucher par qui que ce soit, il avait déjà perdu assez de proches comme ça...

Alors que Lily semblait en pleine interrogation et Torben en pleine méditation, la rouge et or s'avança vers le moldave, qui fut un instant fugace prisonnier de son esprit malade; il avait imaginé qu'elle allait lui sauter dessus. Bien entendu, ce ne fut pas du tout le cas, ça aurait été bien trop beau pour être vrai, mais aussi plus facile. Elle lui ferait de la Resistance celle là, soyez en sûrs! Alors alors, qu'allait elle lui recracher au visage? Il la trouvait interessante pour son physique? Ben oui, c'est un mec quand même Torben, pas un eunuque, il allait quand même pas sortir avec une moche non? Ben ouais, c'était peut être méchant à dire, mais notre jeune gryffondor avait quand même une certaine idée de sa fierté! La seule... Euhhhh Haem! breffons et passons sous silence la réponse à cette question... Ensuite, un deuxième James? Sans doute lui ressemblait il après tout, mais a son humble avis, il était encore pire...

- Ok, alors tu ne veux pas que je te mente? Pas de soucis. Toujours été honnête moi, et j'ia toujours dit les choses. Oui je te trouve clairement apéti... euh intéressante, mais pas uniquement pour ton physique, bien que ça y contribue plutôt pas mal et celà ne gâte rien à la personne que tu sembles être. Tu n'es pas la seule à qui je fais des compliments, et oui, j'en veux qu'une, c'est pour ça que j'en ai essayé plusieurs, histoire d'être sûr que ce soit la bonne. Je ne te connais pas assez pour dire que cette personne, se serait toi. Après, tu as raison, sans doute suis je un deuxième Potter, mais laisses moi te dire une chose: Je suis sans doute pire... Sur ce, je te souhaites une bonne journée, Lily Evans.

Torben 'nétait pas vexé le moins du monde, mais il estima qu'ils en avaient assez dit pour aujourd'hui, aussi, histoire de ne pas énerver la jeune rouquine, il s'éloigna doucement en direction de la sortie, s'arretant dependant pour jeter un oeil à son hiboux pour le voir s'éloigner.

Les paroles de Lily retombèrent un peu, tendant un peu l’atmosphère qui régnait dans la volière. N’allez pas croire que son but était de vexé de Torben, ou ne le mettre mal à l’aise. Non, pas du tout. Elle se protégeait juste. Après tout, il était un véritable inconnu pour elle, et elle ne pouvait pas savoir ce qu’il avait réellement dans la tête. Le sorcier de 6ième année pouvait très bien être un James tout craché, ou au contraire, une personne franche, ne faisant pas de coup bas, et ne la considérant pas comme une proie à son tableau.

Au bout de quelques instants, tandis que la rouquine ne tournait pas son regard du sien, il lui répondit, en tout honnêteté, et en faisant cela, il venait de gagner, peut-être sans s’en rendre compte, de nombreux points vis-à-vis d’elle. C’était con à dire oui, mais trop peu de personne l’était avec elle. Et surtout la gente masculine en général. En même temps, on ne pouvait pas lui en vouloir. Tout les jeunes hommes qui l’approchée ne voulaient qu’une seule chose : l’avoir. Non pas dans le sens à sortir avec elle pour ce qu’elle était, au non, cela était trop beau. C’était surtout en fait pour se pavaner, oui c’est le mot, pour se pavaner à ses côtés, devant James, pour lui prouver que sur ce domaine, il était plus fort que lui.

Comment pouvait elle le savoir ? Parce que cela lui était déjà arrivé. C’était à l’époque ou elle avait eut la sottise de croire qu’on pouvait s’intéresser sincèrement à elle. Pas une seule fois, la sorcière n’avait cru que Jérémy [c’était son nom], était aussi insistant pour aller à la salle commune des Gryffondors, que parce que Potter s’y trouvait , et qu’il voulait lui montrer qu’il avait gagné son pari ! Oui, le pari de pouvoir sortir avec Lily, et de dépasser la maraudeur sur ce point. Par contre, ce dont il ne s’était pas attendu, c’est la royale gifle qu’il avait gagné aussi, devant toute l’assemblée des lions. Surtout que personne n’aurait pu se douter que la douce et gentille rouge et or, puisse un jour faire preuve d’autant de violence. En tout cas, bizarrement, ce dernier ne l’a plus jamais approché, au grand bonheur de cette dernière, et aussi de Cornedrue bien évidement…

Bref, vous l’avez deviné, depuis cette épisode, elle était vraiment dès plus méfiante avec les jeune homme qui l’approché. Après, n’allait pas encore croire qu’elle n’avait pas eu de petit ami . Comme tout jeune femme, plus jolie, elle était sorti 3-4 autres personnes pendant sa scolarité, de durée comprit entre 2 semaines ou 4 mois. Cela n’était pas énorme certes, elle le reconnaissait la première. Mais soit, on lui reprochait d’être autant lié à Severus Rogue, un serpentard en plus, soit la pression des maraudeurs étaient trop grandes, et leurs blagues très douteuses faites pour qu’il la laisse tomber et donc de nouveau libre, finissaient par atteindrent leurs objectifs.

Mais trêves de souvenirs, et revenons à la situation actuelle. Donc oui, même s’il l’ignorait, Torben avait, en étant franc avec elle, et en lui répondant à ces questions. Il n’avait pas peur de lui dire réellement ce qu’il pense, et non pas un tissue de gros mensonge, tissé pour qu’elle tombe dans ses bras. De tout façon, cela n’aurait pas prit, elle était trop intelligente pour ne pas s’en rendre compte qu’on lui raconter des bêtises plus grosses que le diamètre de la source de lumière de leur système solaire. Oula, je m’égare un peu… En gros, le gryffondor venait de lui répondre que certes, il était un coureur de jupon, mais que pour lui, c’était le seul moyen qu’il avait de savoir si la personne avec qui il était, était la bonne pour lui. Il dit aussi que oui, le physique de Lily lui plaisait mais qu’il ne voyait pas que cela en elle. Finissant pas dire qu’il était pire de James, il lui souhaita une bonne journée, avant de tourner les talons.

Elle resta un instant sans bouger, réfléchissant à ce qu’il venait de dire. Se levant, elle prit la direction du chemin que Torben venait de prendre, s’arrêtant en haut des marches, le regardant descendre ses dernière. Malgré le fait qu’il était un parfait étranger pour la jeune femme, elle ne pensait pas qu’il avait raison dans ses paroles. Jamais il ne pourrait être pire que Potter. La preuve. Jamais ce dernier, ne l’aurait laissé. Jamais ce dernier n’aurait été aussi sincère. Et c’était ça le plus important pour elle, la sincérité. Tandis qu’une légère brise vint frôler son doux visage, elle se dépêcha dans l’escalier, et ainsi pouvoir rattraper le jeune homme. Arrivée juste derrière lui, elle lui saisit le bras pour l’arrêter, et lui dit, avec un grand sourire tendre :

- Attends s’il te plait… Je voudrais juste te dire un dernier truc avant de te laisser partir, et m’en aller aussi à mes autres occupations… Tout d’abord, tu ne seras jamais pire que James, et c’est ce qui fera que, je pense, nous nous entendrons bien. Ensuite, merci. Merci d’avoir été ce que de personne ne sont : Franc. Et si tu veux faire un truc pour moi, c’est de ne jamais me mentir… Aller, je te laisse tranquille, à la prochaine Torben. Je serais enchantée de te recroiser et converser avec toi…

Déposant un petit bisous sur la joue du sorcier, sans aucune arrière pensée lui trottant dans la tête, mais juste pour lui montrer qu’elle l’appréciait, elle s’en alla, sans se retourner, pour prendre la direction des cachots, et y retrouver son meilleur ami, comme elle avait l’habitude de le faire, espérant, et d’ailleurs, se disant que c’est avec plaisir qu’elle recroiserait le nouvel étudiant de Poudlard…

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