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MessageSujet: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeLun 5 Juil - 13:55

L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. House-21-44d7f5 L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Hugh-jackman1

"La véritable misanthropie ne s'éprouve que dans la société."

    La solitude effraie une âme de vingt ans. Cette peur s'atténue en vieillissant et disparaît chez le misanthrope. Voilà le cheminement qu'avait suivit l'âme de Gabriel en grandissant. Car il n'avait pas vieilli, il avait grandi. Il n'avait rien fait, jamais rien fait de grandiose dans sa misérable vie mais ne s'estimait pas malheureux. Comme un être destiné à errer sans but précis ni même véritable sentiments. Il avait aimé une fois, jamais cela ne s'était reproduit. Il l'avait perdu sans avoir jamais rien pu contrôlé et ne l'avait jamais retrouvé. Il n'avait pas essayé non plus.

    Serveur à la Tête de Sanglier... Ce n'est pas vraiment ce que toute sa famille avait espéré de lui mais il s'y plaisait finalement. Ici on ne lui demandait jamais de choisir entre les bon et les mauvais. Ce bar était plutôt mal famé et pourtant quelques personnes de bon meurs si égarait parfois. Gaby se contentait d'y servir, d'écouter, très rarement de parler des récents évènements, jamais de lui. Que y'aurait-il à dire d'un pauvre serveur. Un paumé de plus dans ce monde de choix. Gaby n'avait jamais trouvé sa place dans ce monde. Il s'était coupé des hommes et de leurs habitudes, laissant aux autres la vanité, l'orgueil et volonté de pouvoir, ne conservant qu'un peu de fierté pour rester debout et ne pas tomber à genoux. Sa vie n'avait rien de palpitant et ce qui se passait dans le bar où il servait était souvent les seules choses qui n'étaient jamais identiques. Après son service, il rentrait chez lui, tard a plupart du temps et s'asseyait dans son fauteuil. Il s'allumait alors une cigarette, ce truc moldu révolutionnaire et lançait un cd de Dire Strait pour meubler le silence qui pourtant ne l'avait jamais dérangé. Il se servait alors un bon whisky pur feu. Il passait ainsi deux bonnes heures avant d'aller se coucher. Il dormait alors mais ne rêvait que trop rarement.

    Ce soir il était de service pour faire la fermeture. Il n'y avait pas foule et Gaby était accoudé derrière le comptoir, attendant d'avoir un client à servir. Ses pensées s'égarait sur ce qu'il avait entendu des récents évènements, jamais en portant un jugement, juste en analysant la situation, les idéologies. Son grand père lui avait rabâché que son sang le rendait supérieur au autres et récemment ses dires avaient trouver un échos. Gaby avait lu un livre moldu, un policier dans lequel il faisait allusion à une guerre d'idéologie chez les moldus. Gaby s'était donc instruit en allant chercher de quoi en savoir plus. Il y était question ici aussi de supériorité d'une race sur une autre. Gaby n'avait pas eu le temps de finir sa lecture et ne savait pas encore comment tout cela s'était terminé mais il ne pouvait s'empêcher de faire des parallèles et souhaitait en savoir plus. Peut-être, l'histoire moldu l'aiderait-il à savoir dans quel camp il devait être. Peut-être pas...
    Gaby secoua la tête pour sortir de ses pensées et s'alluma une cigarette, plus pour passer le temps cette fois que pour autre chose. Un ivrogne recommanda un whisky et Gaby se leva pour le lui servir. Ce type était là pratiquement tous les soirs et faisait la fermeture avec le type de service à chaque fois.
    Un désespéré ? Ou un associable ? Ou tout simplement un type normal...
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Alastor Maugrey



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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeMer 7 Juil - 20:18

    Je secouais la tête, dépité. Je regardais dans le fond de mon vere, dans l'espoir imbécile d'y découvrir la vérité. La vérité... Sur quoi? Sur tout! Le monde autour de moi s'effilochait. J'avais bien conscience que je ne faisais que m'agripper à mes illusions en espérant battre les ténèbres. Je savais que tout partait à volo. Je savais que je n'avais plus aucun contrôle sur ce qui m'entourait. Et que je n'en aurais peut être plus jamais. On m'avait récemment suspendu. Moi, Alastor Maugrey. Je n'ai jamais été arrogant ou prétentieux, mais je ne pense pas me tromper en disant que j'étais sans doute le meilleur auror à la disposition du ministère. Et mon directeur de service n'avait rien trouvé de mieux à faire que de me suspendre alors que je touchais au but. A cette pensée, je fronçais les sourcils. Cette garde de Raybrandt. Elle était coupable. Elle avait été la cause de tout ce merdier. Elle nous avait tous vendus à son maître. Je n'en avais aucune preuve tangible, mais je savais que c'était elle. Elle avait vendu des infos capitales à son maître, et maintenant, on était tous plongés dans une merde noire. Tout ça par sa faute. Si ce n'est pas ironique... Une petite cul serrée du ministère, une gratte papier du genre à passer sous le bureau. Par sa faute, on était tous foutus. Je savais que c'était elle sous cette capuche à Gringotts. Je savais que c'était elle. Badenov n'aurait pas tout lâché sinon pour elle.


    J'avais donc surveillé la jeune femme. Confirmant mes soupçons, elle avait finit par quitter le ministère; Elle sentait la culpabilité de partout. Elle avait même choisit un job à l'étranger, reprenant sa voie oisive de top model. Rien que ça. L'idée que cette traîtresse gagnait plus que bien sa vie, allait à des cocktails et était célèbre me retournait l'estomac, alors que j'étais moi même dans la merde par sa faute. Je n'aurais jamais pu croire que mon chef aurait l'idée de me retirer mon badge. J'avais été un peu loin pour coincer Raybrandt, et çà avait finit par faire du grabuge. Elle s'était rendue compte que j'avais questionné tout son petit monde. Elle savait que j'avais interrogé sa mère, ses protégées, son employeur, ses anciens collègues, ses prétendus amis... Et elle avait vu que je la suivait partout. Le pire dans l'histoire, c'est que je n'avais rien pu apprendre d'elle. Elle était coupable, mais elle était discrète. Je continuais mon enquête, mais elle piétinait. Si je retrouvais Badenov ou si je prouvais la culpabilité de Raybrandt, alors je pourrais débusquer un sacré paquet de mangemorts...


    Mais en attendant, un peu déshonoré et déprimé par les perspectives d'avenir de mon pays, de ma carrière et de ma raison d'être, je me réfugiais dans la boisson. Je n'étais pas du genre à finir complétement bourré comme n'importe quel poivrot... je ne buvais pas plus que nécéssaire. Juste assez pour être détendu, mais pas assez pour finir complètement hors service. Un vieux renard comme moi savait qu'un ennemi correctement informé finirait immanquablement par me tomber sur le poil si je me trouvais au pire de ma forme. Alors je buvais, mais pas assez pour que mes réflexes soient vraiment entamés. Il se faisait tard, ce soir. Et mon verre était vide. L'endroit commençait à se vider, et ce soir encore, je n'avais pas aperçu Dumbledore. Non pas que j'étais du genre à chercher conseil auprès de ce vieil ami, mais un peu de compagnie ne m'aurait pas fait de mal, pas du tout même. Je fis signe au serveur, qu'il me ramène du whisky. Quand il fut arrivé à mon niveau, je ne pus m'empêcher d'entamer la conversation. Je n'avais pas envie de vivre en reclus, pas ce soir en tous cas.



    Merci mon garçon. Tu m'en remets un et tu mets ça sur mon ardoise. C'est plutôt calme ce soir... Abelforth n'est pas là, et c'est toi qui te tapes tout le travail... Ou qu'il est d'ailleurs, ce vieux brigand?
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeVen 9 Juil - 14:23

    Un homme présent dans le bar depuis un bon moment déjà appela Gabriel. Gabriel vint à sa rencontre la bouteille de whisky pur feu à la main. L'homme semblait fatigué mais n'était pas ivre. Lorsqu'une personne est ivre, cela s'entend dans sa voix et sa façon de s'adresser à vous. Lui semblait connaître ses limites. Ce serait un de moins a sortir de force à la fermeture. L'homme avait passé la soirée seul à regarder au fond de son verre, à le vider et certainement à réfléchir. Avait-il attendu quelqu'un ou était-il vraiment venu pour passer la soirée seul ? Impossible à dire.

    L'homme repris un whisky et lui demanda de mettre ça sur sa note. Il parla ensuite d'Abelforth le patron de Gaby. En effet, Abelforth n'était pas là depuis quelques jours, il avait pris un peu de congé, laissant le bar à Gabriel. L'homme lui demanda ce que faisait son patron. A la façon dont il parlait d'Abelforth, Gaby en déduisit qu'ils devaient bien se connaitre.
    Gaby avait l'habitude d'analyser un peu les comportements pour comprendre les gens, être à l'écoute. Il remarqua ici que l'homme devait avoir envi d'entamer une discussion.

    « Abelforth a pris quelques jours de congé il avait des choses à faire. Je m'occupe du bar en son absence. En ce moment il n'y a jamais vraiment beaucoup de monde, les gens réagissent différemment depuis les communiqués qui ont été affichés, certains ont peur, d'autre apprécie le calme... » Expliqua Gabriel. Il avait posé la bouteille sur la table et restait cependant debout. Il ne pouvait pas s'assoir sans y avoir été invité, d'autant plus que l'homme qu'il avait en face de lui semblait plus âgé que lui. Un respect s'imposait. Et l'homme lui même en imposait. Gaby ne le connaissait pas cependant.

    « Vous voulez que je lui transmette un message ? C'est peut-être lui que vous attendiez ce soir. » Demanda Gabriel poliement.

    Gaby se souvenait encore de son arrivée dans ce bar. Il avait postulé pour être serveur et Abelforth s'était montré plutôt dur au début. Un véritable ours, difficile à cerné. Mais Gaby n'était pas le genre à se formaliser ni même à rechercher un contact chaleureux, la solitude et l'indifférence était son lot. Aussi s'était-il tut, jusqu'à ce qu'Abelforth finisse par reconnaître que le gamin n'était pas très différent de lui et qu'il l'appréciait même. Ils étaient maintenant assez proches. Enfin pas de là à tout se confier où ce genre de chose mais ils apprécient la présence de l'autre. Gavy avait beaucoup appris aux côté d'Abelforth. Et lui ne lui avait jamais demandé de choisir son camp. Abelforth se contrefoutait de ce qui se passait à l'extérieur, encore plus que Gaby. Ils se faisaient alors confiance mutuellement. Le plus souvent leur contact était silencieux, comme deux hommes un peu solitaires qui laissent la solitude de l'autre les envahir aussi.
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeJeu 15 Juil - 20:27

    L'homme semblait vouloir me jauger. Je le laissais faire; c'était mon passe temps habituel. On ne reste pas aussi longtemps que ça en vie, si on n'est pas un minimum observateur. Remarquer les singularités et les détails, c'était une des facettes de mon expérience qui remontait à plus de deux décennies de service. Bien sûr, il n'était jamais trop tard pour apprendre certaines choses... Ce qui était néanmoins sûr, c'était que le jeune homme ne devait pas être aussi jeune que j'aurais pu le penser de prime abord. En effet, il y avait ces marques sur le visage, de celles qui montraient bien que le type en avait plus vu qu'un gamin de vingt ans. Cependant, son âge restait pour moi un mystère; il avait le visage marqué par les années sans pour autant paraître avoir atteint la quarantaine. Il aurait pu être un jeune homme ayant l'air vachement nature, ou un homme mûr resté jeune physiquement. Je n'aimais pas ne pas réussir à deviner rapidement à qui je m'adressais. Son accent ne me disait rien non plus sur son origine sociale, et ses vêtements semblaient quelconque; ni à la pointe de la mode, ni usés par le travail. Ce type ne faisait pas de vague, ça au moins c'était certain.


    Il m'expliqua que le taulier avait pris quelques jours de congés. Cela ne ressemblait pas du tout à Abelforth. D'ordinaire, le vieil homme passait son temps à récurer ses verres crades, d'en vouloir à son frère et à traîner on ne sait où, mais jamais pour bien longtemps. Se pourrait il qu'il soit justement partit pour les besoins de l'Ordre? Je n'en savais rien, et je dus me retenir pour ne pas froncer les sourcils. Je ne voyais pas d'autres raisons qui auraient pu le pousser à sortir de sa tanière. Je ne le connaissais pas vraiment de façon intime; nous n'étions même pas amis. Mais je cernais en règle générale suffisamment bien les gens pour savoir ce qui leur ressemblait ou non, et Abelforth n'était pas coutumier des jours de vacance. Tout comme moi, d'ailleurs. J'hochais lentement la tête aux paroles du serveur. Il était intelligent. Lui au moins, il n'attribuait pas la baisse de fréquentation au temps déplorable de ce début d'année. Il restait lucide sur ce qu'il se passait autour de lui. Je ramenais mon verre à la bouche avant de me remettre à parler. L'homme semblait se sentir inconfortablement installé. D'un signe de tête, je lui montrais la chaise.



    – Vas y assieds toi mon gars. Te gênes pas. De toute façon, cette place restera libre toute la soirée. J'ai pas l'impression que beaucoup de gens apprécient ma présence, ces derniers temps.


    Entre mon patron qui m'avais mis à pied, ma hiérarchie qui me tournait le dos ainsi que mes plus anciens collègues, et tous les suspects que je surveillais, je n'avais pas beaucoup d'amis. Ceux ci se comptaient sur les doigts d'une main. L'homme reprit la parole et me demanda si j'avais quelque chose à faire passer à Abelforth. Je secouais la tête en signe de dénégation.


    Oh non, mon gars. Rien d'important, même quand il est là, Abelforth est pas toujours disposé à discuter. Il me rappelle quelqu'un. continuais je avec un sourire, pensant à ma propre personne.


    Je reportais mon regard sur le serveur. Jeune et puissamment bâtit, il n'avait pas l'air de s'en faire outre mesure. Sans doute le contrecoup de sa relation avec son patron. On ne reste pas chaque jour avec un type insensible sans être contaminé d'une manière ou d'une autre. Je reportais mon attention sur mon verre, secouant le fond de liquide restant à l'intérieur, avant de l'engloutir en une gorgée.


    Les gens ont raison d'avoir peur. Mais j'ai du mal à imaginer que nos ennemis n'attaquent un point paumé comme ce bar, sauf votre respect. Ils seraient sans doute plus en sécurité ici que chez eux, si vous voulez mon avis... Mais avec les récentes attaques, et surtout avec le meurtre sanguinolent d'il y a quelques semaines, les gens sont terrorisés. Vous avez entendu parler de cette affaire, à York? Toute une famille, déchiquetée et coupée en morceaux. Organes prélevés sur les enfants. Les fumiers. commentais je d'un air sombre
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeLun 2 Aoû - 17:35

    Vous avez déjà vu ce qui se passe lors d'une rencontre entre deux solitaires ? Et bien il fallait être à la Tête de Sanglier ce soir là. C'est assez étrange en fait. Gabriel ne se qualifierait pas de misanthrope mais inutile de préciser qu'il n'en est pas très loin. Ce n'est pas qu'il n'aime pas les humains, cela reviendrait à se détester lui-même et bien souvent ceux qui en arrivent là finissent fou. Or, Gabriel n'avait rien d'un fou. Bien au contraire, il était plutôt du genre très lucide. Mais disons qu'il ne se sent pas vraiment proche de quiconque sur cette malheureuse planète. La plupart ne l'intéressait pas le moins du monde, c'était assez triste. Il n'était pas pour autant méchant, mais il pouvait paraître vraiment très loin, très distant. Sa froideur n'avait d'égal que son mystère. Cet homme pourrait bien n'avoir jamais exister que cela ne gênerait personne. Il ne sert à rien quand on y pense. Un type normal avec une vie normale, même ennuyeuse à mourir. Ce soir, Gabriel avait l'intime conviction que l'homme qui se trouvait en face de lui n'était pas bien différent de lui, c'était comme un ressentit, une certaine proximité. Comme le reflet de ce qu'il deviendrait surement en prenant un peu plus d'âge. Car l'homme en face semblait plus âgé que lui, facilement une dizaine d'années. D'ailleurs une dizaines d'années intense à en croire son visage marqué et à la fois si sensible et froid. Comme quelqu'un qui a vécu déjà et n'est pas né de la dernière pluie.

    L'homme porta son verre à ses lèvres et but. Gabriel l'observa comme il le faisait souvent en silence. Il aurait aimé lire dans les pensées des gens. Bien souvent dans ce bar ça n'était pas difficile. Les pensées des badauds qui s'aventuraient ici se résumait à trois choses, argent, sexe, magie noire... Il faut dire que dans le genre mal fréquenté on atteignait des sommets dans ce foutu bar. C'est bien parce que Gabriel appréciait la compagnie d'Abelforth qu'il avait choisit ce bar. L'homme qui lui faisait face lui était indéchiffrable manifestement. Il intima à Gabriel de s'assoir, que la chaise resterait vide de toute façon vu sa propension à avoir des amis en ce moment. Toute la discussion donnait tout à croire que ce type était un solitaire comme lui. Tout venait le confirmer. Enfin sauf que lui avait surement de vrais amis, ou du moins il en avait eu. L'homme affirma qu'il n'avait pas vraiment de message pour Abelforth et que d'ailleurs même quand ils se voyaient, Abelforth n'était pas du genre à faire la discussion.
    C'était justement ce qui plaisait chez lui. En sa présence, Gabriel ne se sentait pas obligé de parler. Le silence pouvait s'imposer et être respecté à part entière sans que cela semble incongru.

    Gabriel vit l'homme sourire pour la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés. C'était d'ailleurs assez étrange. Non pas qu'il ait imaginé qu'il ne puisse pas sourire mais il n'avait pas imaginé un tel sourire. Cet homme se souriait à lui-même, ça n'était pas un sourire destiné à quelqu'un d'autre, c'était pour lui, pour son intériorité, pour une pensée, dont il ne garantissait pas le partage. Cela faisait encore un point commun. Gabriel ne savait rien, strictement rien de cet homme mais il sentait qu'il pourrait apprécier sa compagnie même si des deux côtés, une certaines méfiance s'était installé comme s'ils tentaient de cerner l'autre, de le jauger. Mécanisme de défense de base, comprendre l'autre et lui coller une étiquette.

    Gabriel s'était exécuté, s'était assis en face de l'homme mûr. Il n'avait pas de travail aujourd'hui de toute façon, très peu de client alors il pouvait bien s'assoir et discuter avec l'un des rares qui avait daigné pointer son nez dans ce trou sombre.
    L'homme ouvrit la discussion sur les récents évènements. Il devait avoir sentit que Gabriel n'était pas dupe sur la situation. Bien sur il ne savait pas tout mais il voyait clair dans ce qui lui était donné à voir du moins. Le commun des sorciers, le peuple dirons nous, ceux qui n'ont accès qu'à ce qu'on veut bien leur dire, doivent faire un gros travail de déduction pour lier chaque éléments entre eux, car les autorités le plus souvent s'emploie à séparer chaque élément pour que la population ne s'affole pas. La plupart sont bien incapable de tout comprendre, ils sentent le danger et essai de se protéger mais ne savent pas de quoi avoir peur. Gabriel avait toujours eut assez d'intelligence et de logique pour faire les liens manquant seul.

    « Les gens parlent beaucoup, j'en ai entendu parlé par ci par là mais je n'avais pas autant de détails... Des gamins donc... c'est étrange... » Répondit-il évasif. Non pas que ça ne le touche pas, c'était forcément horrible à imaginer mais ce qui l'intriguait c'était plus se fameux prélèvement d'organes... A quoi bon... Et pourquoi sur les enfants...

    « Pourquoi ils ont besoin d'organes ? » Fit Gabriel intrigué. « Oh je m'appelle Gabriel Wallace. » Fit-il en tendant sa main vers l'homme.
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeMer 4 Aoû - 20:36

    J'hochais la tête pour inciter l'homme à s'asseoir. Manifestement, il avait du mal à se lier aux gens. Ce n'est pas que je cherchais à être son ami, mais j'avais remarqué sans la moindre difficulté que cet homme semblait avoir du mal à se lier; il ne parlait que très peu. En fait, il ne parlait pas plus que nécéssaire. Etais je finalement tombé sur quelqu'un de plus solitaire encore que je ne pouvais l'être. Tout portait à croire que j'étais bel et bien tombé sur pareil énergumène, et j'aurais eu du mal à le croire avant d'avoir pu faire cette rencontre. En général, c'est moi qui me coltine une réputation d'asocial, de misanthrope et de loup solitaire. J'avais l'étrange sensation que j'avais trouvé mon maître en la matière, et étrangement, plutôt que de me sentir réjouit, je me sentais surtout sur mes gardes. Oui, sur mes gardes. Un type comme moi et qui ne traquait pas des mages noirs était forcément potentiellement dangereux. Je sais, tout ça paraît bizarre, mais je me suis toujours fié à mon instinct tout au long de ma vie, et jusque là cela m'a bien réussit. Je me méfiais de l'homme, tout en lui trouvant un air qui me plaisait. Ce type attirait ma sympathie, mais je me forçais à rester sur mes gardes pour deux raisons. La première était que je n'étais pas venu ici pour fraterniser. La seconde, tout simplement que je devais rester constamment sur mes gardes; c'est le métier qui veut ça. On ne traque pas les méchants pendant les deux tiers de sa vie sans s'attirer un certain nombre d'ennemis, et vous seriez surpris du nombre de fils/neveu/oncle/père/cousin de mage noir qui pouvait se cacher derrière un air sympa. La méfiance m'avait permis de rester en vie jusqu'ici, et je ne comptais pas déroger à mes règles de conduite, surtout en ayant un verre d'alcool dans le nez.


    Je racontais donc les récents évènements au serveur. En y repensant bien, ce type n'avait pas vraiment la tronche d'un serveur. Grand et bien bâtit, on l'aurait volontiers imaginé comme joueur de quidditch ou une quelconque carrière demandant d'importantes ressources physiques. Auror, même. Mais je savais que ce qui définissait le plus souvent le choix d'une carrière n'étaient pas les aptitudes physiques, mais bien la mentalité de la personne, ainsi que son ambition. Et pour qu'un type pareil, aussi distant que détaché fasse serveur, il devait bien y avoir une raison là dessous. Je sais, vous allez me dire que même en dehors du travail je continue de chercher la petite bête et de faire gaffe aux détails, mais c'est comme ça qu'on fait du bon boulot, z'êtes pas d'accord? Je remarquais également que l'homme avait une réaction totalement inattendue par rapport à ce que je venais de lui révéler. Ni dégoût, ni répulsion, ni même un léger sentiment de recul. Non, je sentais qu'il ne s'en fichait pas, mais c'était pourtant l'impression qu'il pouvait facilement donner. Je le toisais d'un air inquisiteur.



    | Etrange? Nan mais tu rigoles, mon gars! C'est infâme oui! Déjà que tuer c'est pas particulièrement ragoûtant, mais mutiler des cadavres d'enfants et leur piquer des organes... |


    Alors, le type réagit au bout de quelques instants, et me demanda pourquoi des organes. Là, je me demandais s'il était outré, ou simplement curieux. Je décidais de ne pas lui mentir, sans pour autant lui donner les détails. On n'est jamais trop prudent.


    | Qui sait pourquoi ils ont besoin d'organes? Rien de bon, c'est tout ce que j'en dis. Soit c'est pour satisfaire leurs pulsions obscènes, soit pour un rituel. Ou pire encore, un sacrifice. Mais plus le temps passe, et pire c'est. Malgré les changements que ça va impliquer, j'pense qu'on avais plus vraiment le choix de changer de ministre...



    | Alastor Maugrey | saluais je simplement en serrant la main qui m'était présentée.


    [i]Mais maintenant que j'avais commencé à parler, je me sentais d'humeur un peu plus loquace. Je reportais mon verre à mes lèvres, faisant signe à Wallace de s'en servir un aussi.



    | Et dans ce bouge, il se dit quoi sur ce qu'il se passe dehors? |
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeLun 16 Aoû - 20:43

    Gabriel sentait que l'homme en face de lui n'était pas n'importe qui. Attention, il n'avait pas l'allure d'un ministre ou ce genre de type mais de toute façon Gabriel n'était pas du genre à estimer les politiques. L'homme qui lui faisait face n'avait rien d'un politique et pourtant il dégageait quelque chose d'à la fois menaçant et rassurant, un peu comme le frère d'Abelforth. Il avait cette assurance et ce mystère étrange qu'ont les gens qui ont vu des tas d'horreurs et qui ne voient pas la vie tout en rose. Son regard en disait long. Un regard très expressif, marqué par le temps, on ne parle pas de rides ici, que de sentiment. Une vie entière à se rendre compte, à être conscient de ce monde dans lequel on vit. Il avait ce quelque chose qui impose le respect, la sagesse et l'écoute.
    Il venait d'inviter Gabriel à s'assoir avec lui et le garçon s'était exécuté. Ils étaient alors à présent à la même table, presque sur un point d'égalité si ce n'est que Gabriel ne devait pas oublier son statut de serveur.

    Gabriel sut à l'expression de l'homme qu'il venait de le choquer quelque part, d'une certaine façon. Oui Gabriel ne s'était pas formalisé pour la fameuse histoire de prélèvement d'organes sur des enfants. Non pas qu'il ne soit pas outré mais à quoi bon le montrer et frapper du poing sur la table ? A son niveau, il ne pouvait strictement rien faire. Et puis, Gabriel avait toujours tendance à rechercher la vérité plus que les sentiments. Il voulait tout expliquer, tout comprendre, l'empirisme ne l'intéressait pas. Il c'était donc bel et bien contenté de réfléchir à haute voix pour essayer de comprendre ce que cet acte affreux pouvait bien signifier.
    L'homme ne tarda pas à lui balancer ce qu'il pensait, montrant clairement à Gabriel qu'une autre réaction aurait été bienvenu de sa part. Gabriel fixa l'homme un instant écoutant chacun de ses mots avec grande attention. Bien sûr il avait raison, Gabriel ne le nierait pas, mais ça n'était pas de son ressort.

    Que fallait-il faire, montrer une émotion quelconque pour prouver qu'il l'éprouvait pour montrer qu'il était un homme ? Et où cela mènerait-il à part l'apitoiement ? L'homme lui répondit, sans mentir a priori et cependant avec un air soupçonneux certain, une méfiance.
    Gabriel compris qu'il devait s'expliquer. Il ne savait pas à qui il avait affaire après tout. Il se présenta alors et l'homme en fit de même tout en lui montrant d'un signe de main qu'il pouvait se servir.
    Serait-ce parano de penser qu'ainsi, en l'invitant à boire, il souhaitait délier les langues ? Peut-être. Gabriel se servit en remerciant l'homme et le nom que ce dernier venait de lui servir résonna dans sa tête. Maugrey.... Fol'oeil ? L'auror...

    Gabriel but une gorgée de son scotch.

    « J'essaie juste de comprendre, je ne nie pas que ça m'affecte mais il ne servirait à rien d'en rester là. J'ai souvent entendu parler de tels rituels dans les livres de magie noire. Il doit y avoir quelque chose à comprendre, rien n'est sans explication, tout à un sens et un but... » Expliqua simplement Gabriel. Ces mots pouvaient sembler hors de contexte voire absurdes là où on aurait dû se révolter. Et puis il avouait ici avoir pris connaissance de livres sur la magie noire.

    Maugrey demanda ensuite ce qu'il se disait ici, dans ce bar, sur les évènements extérieurs. C'était une question complexe car les avis divergeaient et dans ce bar malfamé, nul doute que le mal l'emportait. Et de loin.

    « Les gens ne saisissent pas je crois ce qu'il se passe, l'ampleur de la situation.
    Certains vont jusqu'à croire à une mauvaise farce, d'autre sont terrorisés et se terrent chez eux. Les plus virulents sont ceux qui n'attendent que l'avènement d'un mage noir, et ils sont nombreux dans le coin, eux se réjouissent et parlent de « sang pur ». Ceux là sont persuadés qu'il y aura une rébellion et cherche à l'éradiquer avant qu'elle ne s'organise. Les communiqués n'arrangent rien, ils brouillent les pistes, mélangent les idées. A force de trop peu en dire, c'est l'imagination qui prend le dessus, et ce qu'on imagine est souvent bien pire car l'homme est très fort pour se faire peur à lui-même. »
    Expliqua Gabriel le regard sombre perdu dans son whisky.

    « Pensez-vous sérieusement que si menace il y a, la meilleure façon de la combattre est de tenir le peuple dans l'ignorance et d'ignorer cette menace Mr Maugrey ? » Demanda Gabriel à peine provoquant, un brin arrogant peut-être, exacerbé par cette société qui semble ne pas avoir de place pour lui et qu'il a le plaisir d'observer de loin tel un spectateur.
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeMar 17 Aoû - 14:47

    Je ne savais vraiment plus trop à quoi m'en tenir avec ce type. Il ne semblait assurément pas être comme tous les autres; il était étrange, et je ne parvenais pas à le comprendre et encore moins à le cerner. Je ne savais pas du tout ce qu'il avait à l'esprit, mais je trouvais que quoiqu'il en soit, il était louche de ne pas réagir de la manière bien commune de se rendre compte que les horreurs de ce monde étaient encore pires que ce qu'on pouvait imaginer de prime abord. Non, je n'aimais pas la réaction de ce type. Il avait un je ne sais quoi qui me dérangeait. Je me demandais ce qui était le pire; sa franchise et son honnêteté couplés à un manque total de gêne alors qu'il ne montrait aucun sentiment à l'égard du rituel atroce, ou justement son absence de réaction. C'était décidé; j'allais l'avoir à l'oeil le bonhomme, et je n'allais décemment pas le laisser s'en tirer à si bon compte tant que je ne saurais pas le fin mot de l'histoire. Le serveur but alors simplement une gorgée du verre d'alcool qu'il s'était servit suivant ma proposition. Il était clair qu'à mes yeux, il restait suspect. Pas vraiment suspect compte tenu des circonstances; après tout, je le rencontrais dans le giron de ce loufoque d'Abelforth, mais quand même suspect de par son étrangeté morbide. Il se para alors de la recherche de la vérité comme explication à sa réaction. Je ne savais pas trop s'il me disait la vérité, mais il me semblait bel et bien sincère. Par contre, si le début de son explication me semblait convaincant, le reste me laissa bouche bée, et je me sentais à deux doigts de tirer ma baguette. Je prenais l'air que j'arborais habituellement quand j'allais bientôt m'énerver.


    | Attends mon gars, qu'est ce que tu viens de dire, là? Tu as lu des bouquins sur la magie noire? Et tu me révèles ça à moi... Va falloir que tu m'expliques tout en détail, je veux tout savoir de A à Z. Sinon je te préviens, je t'emmène au bureau des aurors dans la minute. |


    Les rares clients, qui jusque là faisaient comme s'ils n'écoutaient pas, ne purent cacher leur désarroi. Je savais que je prenais des risques à menacer le serveur d'un établissement de ce genre au milieu de parielle clientèle, mais je comptais surtout sur ma notoriété de chasseur de mages noirs pour me tirer de là à ma place. Je ne tirais peut être pas ma baguette, mais je la tenais prête. Dans ma veste, et non dans ma poche comme le pensent souvent les gens. J'avais déjà vu un type faire exploser son propre arrière train par mégarde, et je ne souhaitais pas que cela m'arrive. Ce n'était même pas l'idée de perdre une fesse qui me dérangeait, mais tout simplement de me retrouver ainsi pris au dépourvu avec un suspect potentiel dans une affaire qui s'annonçait comme des lectures interdites, et peut être même pire. Ben mon maugrey, si même en allant boire un verre tu trouves le moyen de ramener du boulot à la maison...


    Alors, l'homme me parla de son point de vue sur les évènements récents. Je prêtais une oreille attentive à ce qu'il disait. Ce n'était pas parce qu'il me paraissait suspect que tout ce qu'il disait ne servait à rien, bien au contraire. Ainsi donc, nombreux étaient les gens à attendre l'arrivée d'un mage noir? J'avais bien peur qu'il y avait un pan entier de la population magique du territoire qui n'attendait effectivement que ça. Certains dans les plus hautes sphères, ce qui était pire encore. Qu'une partie du peuple se révolte contre le ministère, nous pouvions le gérer par la force. Mais que les plus hautes instances soient affaiblies de l'intérieur était un tout autre problème, bien plus insidieux.



    | Je pense que malheureusement, il y a bien peu à en dire. Ce problème a mis des années à émerger comme tel, mais les signes avant coureurs avaient été détectés et rapportés tout autant à la presse qu'au gouvernement. Croyez moi. Nous savions qu'il allait se passer quelque chose, et nous avons fait notre possible pour prévenir le précédent ministère et les populations. Mais je pense que quand on vit dans un certain luxe ou en tous cas une certaine tranquilité de vie, on a bien trop peur de voir cet eden disparaître pour admettre que l'on a pas fait ce qu'il fallait faire voici des années déjà. Mais je sens que les choses sont en train de changer. Espérons simplement qu'il ne soit pas trop tard pour cela. |


    Ensuite, l'homme me demanda si je pensais vraiment que l'on pouvait gagner une guerre en maintenant le peuple dans l'ignorance. Je n'étais pas tout à fait d'accord sur le choix des termes, et ma vision était plutôt à l'opposé. On ne gagnait effectivement pas une guerre en ignorant la menace. Mais on pouvait très bien la gagner en ne disant pas la vérité vraie au reste du peuple. Lui faire croire en la victoire ne passait pas par l'étalage quotidien des exactions des mangemorts dans les journaux ou à la radio magique. Et cela ne passait pas non plus par un gouvernement timoré qui ne pensait pas vraiment non plus à la probabilité d'une victoire prochaine.


    | Je pense qu'on ne peut combattre une menace de cette ampleur qu'en requérant immédiatement tout ce qui sera nécéssaire à la victoire. Hommes, femmes, matériels magiques de toute sorte. Il n'y a qu'en écrasant massivement l'adversaire pour le détruire une fois pour toute qu'on peut effectivement remporter la victoire. |
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeLun 23 Aoû - 14:39

    Gabriel s'était bien entendu douté qu'avouer avoir eut entre les mains un voire plusieurs livre de magie noire n'allait pas laisser l'auror réputé qu'il avait en face de lui totalement indifférent. C'était presque suicidaire. Mais en même temps, s'il avait vraiment quelque chose à cacher, s'il était dangereux, il se serait bien gardé de lui en parler. Il l'aurait caché comme beaucoup. Beaucoup de sorciers n'avoue pas leur intérêt pour la magie noire, presque égal à celui pour la magie blanche. C'est une chose de vouloir paraître bon, une autre de vouloir paraître parfait.
    Gabriel n'avait jamais aimé qu'on ne lui apprenne que ce qu'on voulait bien lui apprendre, il était curieux de tout, du bien comme du mal. Il voulait tout savoir, tout connaître, mais savait tout de même faire la différence entre le bien et le mal moralement parlant. Il déteste l'ignorance voilà tout.
    Et puis il y a un fossé immense entre la connaissance pure et brute, simple culture, et la pratique dévastatrice.
    Jamais Gabriel n'avait essayer quoique ce soit qu'il ait appris dans ses livres dit proscrits, il était conscient du danger que cela représentait mis devait savoir, pour ne pas avoir l'impression d'être manipulé. Pour être sûr qu'il sait tout ce qu'il y a à savoir, la vérité ne se trouve pas dans la censure.

    L'auror c'était énervé, c'était compréhensible en même temps, cela faisait parti de son métier de vieller à ce que ces pratiques, ces connaissances ne se transmettent pas. Il n'avait pas sorti sa baguette mais cela n'enlevait rien à son air menaçant. Il voulait tout savoir à son tour, il voulait que Gabriel lui explique tout sur ce qu'il venait d'avouer. La vérité, seule valeur louable en ce monde. C'est surement une des raisons qui empêchait Gabriel de mentir.

    « Je me doutais que ça allait vous choquer et vous faire sortir de vos gonds... Oui j'ai lu ce qu'on appel « les lectures interdites », je n'ai jamais pratiqué, c'est simplement pour mes connaissances personnelles, je ne les transmet même à personne et n'en parle jamais, ce que j'y ai lu reste pour moi seul et simplement pour connaître les deux côtés de cette force qu'on appel magie. Je suis conscient qu'en cela je suis un potentiel dangereux mais n'avez vous jamais eu ce besoin maladif de tout savoir et de tout comprendre ? Censuré les livres de magie noire, c'est comme enseigner le courage des resistant en temps de guerre et passer sous silence la collaboration, c'est un demi mensonge.
    Les livres de magie noire ne sont pas difficiles à se procurer lorsque l'on est un parfait inconnu et que l'on sait rester discrêt. »


    Gabriel ne savait pas si tout cela allait être pris dans le bon sens et surtout si ça allait calmer son interlocuteur mais c'était la stricte vérité.

    En ce qui concernait la guerre qui faisait rage, comme une espèce de guerre froide pour le moment, Alastor Maugrey semblait en savoir bien plus que Gabriel, ce qui n'était pas bien difficile à comprendre. Gabriel n'était qu'un simple serveur sans histoires dans un bar miteux tandis que son interlocuteur travaillait pour le ministère et sa protection. Normal qu'il soit bien mieux renseigné. Il expliqua que cela faisait longtemps que le gouvernement était conscient de ce qui approchait et que le dernier ministère n'avait rien fait pour endiguer les premières manifestations de haines.
    Il répondit ensuite à la question de Gabriel. Dans la question, l'avis de Gabriel était clairement énoncé et la réponse que lui donna Alastor Maugrey indiqua que leurs avis divergeaient.
    Il affirmait qu'affichait les crimes commis par les mangemorts, les horreurs quotidienne ne ferait qu'entretenir la terreur et qu'il ne suffisait pas ici de réunir des combattant et du matériel pour gagner la guerre.
    Gabriel était bien conscient que le phénomène était bien trop important pour se contenter de réunir tout le monde. Il osait cependant espérer que les gens, en toute connaissance de cause, se barricaderaient, seraient plus prudent et que les plus braves et les plus compétents proposeraient leur aide active. Un utopiste diriez-vous ? Peut-être...

    « Je suis assez d'accord avec ça, mais il y a un juste milieu. Les exactions que ne nous rapporte pas les médias mandatés par le ministère sont rapportés par les acteurs eux-même de ces exactions, là est le problème. C'est de là qui vient la panique. L'état ne parle pas mais d'autre le font à sa place, et sans ménager le peuple. La vérité éclate de toute façon. Une résistance pour le bien est surement en train de se former mais le peuple n'en sais rien. Je suis bien conscient que mettre au courant ne serait-ce qu'une infime partie du peuple serait mettre en danger cette fameuse résistance si elle existe, il suffirait d'une erreur de jugement pour qu'une personne mal attentionnée soit mise au courant et renverse la vapeur. Mais peut-être qu'avec les plus grande précaution et en étant le plus discret possible, des armes efficaces pourraient se rallier à la cause et être d'une aide sans limite. » Répondit Gabriel.

    Il était conscient qu'à présent tout le monde les écoutait tant bien que mal, saisissant des bribes d'informations éparses. Il savait que dans ce bar, des oreilles malsaines n'étaient pas rares.
    Il savait que le simple fait qu'on les vu parler avec cet auror aurait des conséquences. Il s'en contre balançait mais ne l'ignorait pas.

    « Dans ce climat, êtes-vous conscient Monsieur que le simple fait qu'on m'ait vu à vos côtés, discuter à une table en buvant un verre, comme deux amis, soit dangereux et une assez bonne raison pour que je sois considéré comme une menace pour l'autre camp ? Ainsi va le monde. » Continua Gabriel avant de boire une nouvelle gorgée de son whisky.
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeJeu 2 Sep - 21:29

    Je n'aimais pas du tout la tournure que prenait cette discussion. Il me semblait évident qu'en plus d'être un repaire de trafiquants et autres délinquants en toutes sortes, je me trouvais également en compagnie de personnes ayant fricoté avec les sombres puissances. Je n'appréciais pas du tout cette révélation, qui me faisait littéralement sortir de mes gonds. S'il y avait bien quelque chose que je détestais, c'était les gens qui pactisaient inconsciemment avec les forces du mal. Etaient ils tous faibles pour se retrouver à ce point curieux de ce que les forces du mal pouvaient apporter? Je n'aimais pas ça. On en avait trop fait avec ce besoin soit disant viscéral d'apprendre. De mon humble avis d'auror, nous n'aurions jamais dû inciter les gens à étudier au point qu'ils ne se rendent même plus compte de quel genre de lecture leur procurait le grand frisson. Vraiment pitoyable! Et même carrément dangereux... Parce que la magie noire, ce n'est pas qu'un nom. En user a des conséquences; l'âme humaine se délite à son contact. Rien que l'apprendre a déjà des conséquences sur l'être humain. Cela le pousse à l'utiliser, celui va même jusqu'à lui donner parfois un besoin profond d'en user. C'est pire qu'une drogue. Pire qu'une addiction. C'est quelque chose, une souillure, qui ne peut s'en aller qu'avec la mort. Du moins, c'est mon avis, avis que ne partagent pas les naïfs, qui pensent qu'il y a toujours de la place pour la rédemption. Je n'y crois pas; c'est trop facile.


    Mais pire encore que cette simple position idéologique, je pensais surtout que si un simple serveur dans cet endroit avait pris connaissance de telles choses, le danger était que les clients présents étaient bien pires. Bien entendu, je n'avais pas du tout envie de vérifier si chacun des types présents était aussi louche que le serveur, mais je ne pouvais pas non plus passer à côté de ce que je découvrais au fur et à mesure. Cet endroit renfermait il des disciples des arts sombres? Ou alors, peut être des trafiquants qui avaient des infos? Je devrais faire un choix. Si j'en référais à mes supérieurs, le choix qui serait fait serait de faire une descente ici et d'interpeller tous les mecs louches et de les interroger. Ou alors, je pouvais choisir de faire la sourde oreille à ce putain de règlement, et de continuer de venir m'informer ici de ce qu'il se passait dans le monde magique souterrain, ce qui était toujours très agréable au cours d'une enquête. Je ne savais pas encore quoi décider, mais je sentais que je ne devais pas laisser la conversation tourner court. Pas tout de suite. L'homme se défendit cependant, et tenta de me faire comprendre que son intérêt était seulement académique en ce qui concernait ces choses. Je ne le croyais pas; cela ne pouvait pas se limiter à ça, même si l'idée que l'être humain pouvait résister à l'étreinte des forces du mal par sa seule volonté était bien séduisante.



    | C'est une erreur, croyez moi. On ne peut pas se limiter à l'étude de ces choses. Les puissances des ténèbres ne sont pas indifférentes à ceux qui lisent leurs écrits, croyez en mon expérience. Tout cela ne peut aboutir qu'à de très mauvaises choses. Leur étude est importante pour un seul point; les aurors. Seuls ceux qui vont combattre les puissances obscures devraient être habilités à se servir de ces connaissances, c'est quelque chose de bien trop vil et dangereux pour ceux dont ce n'est ni le métier, ni la vocation. Je ne remets pas en doute votre intégrité, mais ne pensez vous pas que c'est cette même curiosité qui fait que les rangs des mangemorts grossissent à vue d'oeil? Mais si vous me dites que c'est si facile, je serais plus que vivement intéressé de savoir où vous vous les procurez... Car voyez vous, plus j'arrête de trafiquants et de contrebandiers, et plus ça pullule. Connerie d'époque. | finis je en vidant mon verre.


    J'étais venu boire un verre tranquillement, et j'avais abordé un serveur sympa pour avoir une conversation intéressante et surtout, destressante. Et non. Je parlais politique publique à adopter en cas de crise grave. Remarque, avais je seulement réussit une fois dans ma vie à décrocher du boulot? Non, car mon travail, c'était mon unique motivation, ma seule ambition et la seule chose que je savais faire. Je fais ce pourquoi je suis fait, et c'est comme ça. Après, je ne dis pas qu'il n'y avait que des conneries dans ce que disait le serveur. Non, c'était même plutôt pertinent. Mais que pouvais je faire pour améliorer les choses, à part arrêter des mangemorts plus qu'à mon tour? Je savais fort bien que la stratégie du ministère était à revoir. Mais comment aurions nous pu être préparés à ce genre de choses? Certes, le ministère aurait parfaitement pu prêter une oreille attentive à tous les rapports des aurors qui incitaient à la prudence et à l'action dès 1975. On était en 1978 et nous étions au bord de la catastrophe. Par contre, les paroles de Wallace concernant la résistance m'interpellèrent. Avait il entendu quelque chose concernant l'Ordre du Phénix, Dumbledore et nous tous? Peut être à cause d'une indiscrétion d'Abelforth? Je me sentais un peu paniqué à cette idée, car un type qui s'abreuve de magie noire et qui connaîtrait notre existence ne pourrait qu'être dangereux pour nous tous.


    | Une résistance? Que voulez vous dire? Je suis bien conscient que le Ministère est devant un dilemme d'envergure concernant sa stratégie de communication. Ou bien occulter les faits désastreux pour exorter au patriotisme comme le font les moldus. Il paraît que ça marche bien, mais gare aux dérives. Il y a aussi la stratégie actuelle, qui a ses limites. Mais celle que vous proposez en a également... Elle pourrait donner l'idée à d'autres sorciers de rejoindre le camp de ceux qui nous en mettent plein la tronche. Mais j'apprécie votre idée sur une résistance. Mais croyez moi, s'il y en aurait une, nous autres aurors serions au courant... |


    J'étais bien conscient de ce que me dit ensuite le serveur. Un petit sourire orna alors mes traits.


    | Ca, c'est la partie « coup de bluff » de mon travail. C'est comme ça que je peux faire courir la rumeur que vous êtes une taupe du ministère, si ça m'arrange. Ou je peux faire pression sur vous. Ou sur votre patron. Ou sur les clients. Ou bien cela peut se retourner contre moi, si vous êtes un agent à la solde de l'ennemi. Ainsi va le monde, comme vous dites. |
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeMar 14 Sep - 13:20

    Le type présent aux côté de Gabriel n'aimait pas du tout ce qu'il entendait de la bouche du serveur. D'ailleurs, on devrait plutôt dire le type en face de Gabriel car cette discussion prenait la tournure d'un affrontement, d'une confrontation d'opinion plutôt que d'un échange totalement amical. Gabriel était assez habitué à ce genre de situation, du moins au fait de ne pas avoir plus d'amis que cela.
    Il pouvait comprendre ce que disait l'auror, et en acceptait même la véracité pour une grande partie mais sur certains point son avis divergeait quoi qu'on puisse en dire. Il pouvait ainsi également comprendre que ce qu'il disait puisse ne pas plaire à son interlocuteur. Un type, serveur, complètement transparent à l'origine, le type qu'on ne soupçonne pas d'un poils, avouant avoir lu des lectures interdites et affirmant que le ministères et ses pions n'adopte pas forcément toujours la meilleure réaction face aux exactions des forces du mal... Oui Gabriel venait d'en dire assez pour ne plus jamais être totalement transparent aux yeux de cet auror en question. Malgré tout, il ne souhaitait pas rendre les armes, croyant fermement à ce qu'il disait.

    L'homme ne mit pas longtemps à réagir à ce que venait de confier Gabriel sur les livres de magie noire. Il expliqua alors sa vision des choses, que c'était une énorme erreur que de pousser les gens à toujours vouloir tout apprendre, que la plupart des gens son incapable de porter de telles connaissances sur leurs épaules et qu'ils finissent avilis par de telles connaissances. La pratique les dévore et ils finissent de l'autre côté de la barrière. L'homme expliqua alors que seuls les aurors devraient avoir accès à ces lectures pour savoir s'en protéger lors des affrontements contre ceux qui revendiquent cette magie. Encore une fois Gabriel pouvait être d'accord avec ce système mais il ne fallait pas oublier que les aurors sont des personnes comme les autres et que le risque que l'un d'entre eux soit aussi incapable de porter le poids de ses lectures sur les épaules que tout un chacun n'est pas négligeable. Tout système à ses failles. Chacun choisit les failles qu'il préfère.
    L'auror en profita pour lui glissait qu'il aimerait savoir où ce genre de lectures étaient disponibles librement. Ce n'était cependant pas une question directe et Gabriel se contenta de sourire. Il n'était pas là pour jouer l'indique. Il suffisait de se rendre dans les coins les plus malfamés ou encore de voyager un peu pour rendre ces lectures accessibles.

    Gabriel se demanda s'il n'avait pas touché juste lorsqu'il avait évoqué la possible existence d'une résistance ensuite. L'homme semblait intéressé. Gabriel avait cependant appris à ne pas tiré de conclusions hâtives, surtout lorsqu'en face de lui, se trouvait l'un des auror les plus reconnu.
    L'homme lui demanda ce qu'il voulait signifier en évoquant cette résistance. L'auror pris aussi le soin de glisser le fait que si résistance il y avait, les aurors et le ministère serait au parfum. Ce qui lui permettait bien entendu de semer le doute.

    « Contrairement à ce que vous pouvez penser je présume, vu votre propension à croire que le peuple est naïf à croire qu'il peut s'instruire d'une magie noire sans en être pervertie par la suite, je ne suis pas naïf et je ne peux pas, je ne veux pas croire que le mal s'organise sans que bien lui fasse écho. Du moins j'ose le croire. »
    Fit Gabriel toujours aussi sincère.

    Son whisky était terminé et la discussion avait pris un tel tournant qu'il était difficile de savoir comment celle-ci se terminerait. Gabriel avait ensuite fait remarquer à Maugrey que le simple fait de l'avoir vu en sa compagnie pouvait représenter un grave danger pour sa personne.
    Son interlocuteur sembla s'amuser de cette remarque. Il expliqua qu'il pouvait faire croire ainsi que Gabriel était une taupe du ministère, où encore se mettre sur sa peau sévèrement ou sur celle de son patron et des clients. Il ajouta également que la machine pouvait se retourner contre lui si Gabriel s'avérait être du mauvais côté. Gabriel sourit encore une fois. Lui aussi cette situation l'amusait.
    Il avait l'intime conviction que personne ne s'en prendrait à Abelforth, c'était déjà ça de gagner. Pour ce qui était des clients, Gabriel s'en contre-foutait de toutes façon et pour ce qui le concernait lui, il n'était pas du genre à se laisser manipuler.

    « Est-ce qu'il vous arrive souvent de sous-estimer les gens, Mr Maugrey ? Je peux aussi quitter cette table de façon précipitée et clairement énervée pour que personne ici ne puisse croire qu'il s'agissait d'une discussion amicale. Je serais alors surement surveillé voire pire mais ne risquerait pas ma vie pour vous avoir parler. La manipulation n'est pas l'apanage des aurors. Tout n'est qu'apparences. Je suis sûr que pour le moment tous croient que nous discutons, pour la simple raison qu'on le fait calmement ou presque et autour d'un verre. Mais il ne faudrait pas grand chose pour que la situation soit comprise à l'inverse. C'est surtout un jeu dangereux, pas pour vous, mais pour ceux à qui vous parlez. » Expliqua le serveur.
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeJeu 16 Sep - 19:37

    Je me demandais cependant à quoi pouvait bien jouer ce serveur. Qu'est ce qui pouvait lui passer par la tête, au nom de Merlin? Il me semblait clair que quelque chose clochait chez lui, pour la bonne et simple raison que j'étais un auror et qu'il me déballait des choses qu'il n'aurait surtout pas fallu que je sache. D'ordinaire, quand je parle avec des gens qu'ils soient ou non suspects dans mes investigations, ceux ci font tout pour paraître blanc comme neige. A tel point même que cela en devient pathétique, parfois. Je ne saurais dire ce qui me choquait le plus du coup chez cet homme. Etait ce la façon qu'il avait de discuter avec les gens? Je ne savais pas s'il parlait comme ça à tout le monde, ou si c'était juste parce que j'étais auror. Parfois, on a énormément de mal à cerner les gens. Et là en l'occurrence, j'avais du mal à cerner les motivations de cet individu. Faisait il partie de ces petits malins qui semblaient toujours savoir quoi faire et quoi dire? Ou alors était il vraiment qui il prétendait être? Je n'en savais rien, et je me sentais un peu désemparé devant un type pareil. Non pas qu'il était désagréable ou autre, simplement je n'aimais pas avoir à faire avec des gens dont le comportement me semblait irrationnel. Remarque, ce n'était pas si grave que cela, hein. Au cours de ma longue carrière d'auror, je pensais bien avoir eu ma part de personnages difficiles à cerner.


    Je continuais d'écouter l'homme, faisant naturellement attention à tout ce que je pouvais remarquer chez lui. Ses traits physiques, d'éventuels regards, façons de se mouvoir et tics. Cela en disait parfois beaucoup plus long sur un homme qu'une conversation pouvait apporter d'éléments de personnalité. Cependant je ne décelais rien de particulier chez ce type là. Il semblait parfaitement serein, comme le serait sans doute un académicien discutant théories magiques avec un de ses comparses. Cela me dérangeait le plus, maintenant que je mettais le doigt dessus. J'aurais été prêt à discuter ou à partager une conversation violente avec un disciple de forces du mal sur l'éthique ou sur n'importe quel sujet houleux, ou encore de discuter avec un extrêmiste du « bien » comme il s'en voyait de plus en plus avec la nouvelle administration. Mais parler avec quelqu'un d'aussi détaché, je n'en avais pas l'habitude. Je me faisais cependant confiance pour mener à bien cette discussion sans avoir recours à ma paranoïa, qui lui me disait de coffrer tout le monde par sécurité. Cependant, je me rendais compte que j'avais probablement mal construit ma réponse et qu'elle avait mal été interprétée de l'autre côté. J'aurais pu m'engager dans un débat avec lui sur la force mentale de l'homme, de son incorruptibilité. Mais l'exemple de Badenov, de Bellatrix et de bien d'autres encore étaient à mon sens suffisamment parlant.



    | C'est ce que je pensais moi aussi, au début de ma carrière. Mais les forces du mal corrompent tout ce qu'elles touchent, de près ou de loin. Je suis d'accord pour dire que cela se fait à différents niveaux mais... Le résultat est là. Vous pouvez penser que je prends les gens pour des personnes naïves et candides, manipulables. Fort heureusement, peu de personnes sont dans ce cas. Pourtant, le mal est plus fort que les hommes. C'est un fait établit. Par contre, je pense tout de même qu'une volonté d'acier peut contrer les forces du mal. Mais à la moindre hésitation, à la moindre tentation... Tout tombe par terre. |


    Cependant, si la discussion avait pris un tournant relativement dangereux pour la suite, ce que nous étions en train de nous dire actuellement détendait l'atmosphère. Ou en tous cas, cela me détendait moi, ce qui revenait quasiment au même vous en conviendrez, puisque c'était moi qui m'hérissais à l'origine aux paroles du serveur. En même temps, sachant mon job, cela paraissait normal non? Je souris lorsque le jeune homme me demanda si cela m'arrivait souvent de sous estimer les gens. Me croyait il si inexpérimenté? Je souris donc et nous resservit à tous deux un verre avec la bouteille de whisky qui se trouvait toujours sur la table.


    | Nous sommes donc bien d'accord. Quoiqu'il se passe, j'aurais toujours le mauvais rôle, car j'incarne une autorité que les gens supportent mal jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose de dramatique. Mais pour en revenir à ce que nous disions, croyez vous vraiment que personne ici n'interpréterait notre looooongue conversation comme étant peut être une discussion sérieuse entre un flic et son indic'. Il suffirait de ma part un petit sourire satisfait à l'un des types ici présent pour montrer à quel point je suis heureux de ce que vous venez de me dire, et vous passeriez un sale quart d'heure si jamais une taupe se trouve dans le bar. Même si vous me paraissez aussi suspect qu'étrange, je dois bien avouer que je comprends que vous travailliez ici. Abelforth est de la même trempe, et c'est un gars bien. Quoi que les gens puissent en dire. |
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeVen 1 Oct - 15:12

    On en revenait donc là... la conversation avait pris deux directions totalement différente. La première étant portée sur la capacité ou non, de la conscience humaine à faire face à l'attraction que représente un pouvoir comme la magie noir. Maugrey venait d'admettre qu'une volonté à toute épreuve, malgré que cela soit rare, pouvait résister à ce désir de toute puissance et à cette folie dans laquelle emporte la magie noire, ceux qui la pratique. C'était comme un compromis, une avancée, aussi mince soit-elle. Maugrey venait d'accepter une partie du point de vue de Gabriel tout comme ce dernier avait plus tôt accepté le fait que la magie noire puisse être subversive et incontrôlable. Gabriel en savait quelque chose, il avait grandit dans une famille de Serpentard et fait ses études entouré de personnes potentiellement attirées par cette forme de magie. Il y aurait eu accès facilement de toute façon vu son origine sociale. Et pourtant, il n'y avait jamais touché, avant d'être sorti de Poudlard. Pourtant, ses camarades les plus proches semblaient déjà bien plus intéressés par le mal que par un quelconque cours enseigné dans cette école.
    Gabriel n'avait jamais ressenti le besoin d'assouvir une quelconque curiosité à cette époque. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle il n'avait pas eu que des amis dans sa maison et une des raisons pour laquelle il avait eu des amis de toutes les maisons.

    C'était venu après, son intérêt pour cette force obscure. Et c'était peut-être ça qui le rendait différent, qui le rendait moins intéressé par la pratique et son pouvoir personnel que par la simple connaissance et compréhension d'une telle magie. Son excuse portait un nom de femme, Candice. C'était à cause d'elle ou grâce à elle qu'il avait besoin de savoir. Il avait plongé son nez dans ces lectures interdites pour comprendre ce qu'elle y avait trouvé de si bien pour le laisser tomber. Car c'était cela. La vipère s'était épris de l'agneau en 6ème année. Il était tombé amoureux de cette Griffondor qui elle aurait rêvé d'être une Serpentard. Elle l'avait plaqué lorsqu'elle s'était rendu compte qu'il n'était pas celui qu'elle espéré qu'il devienne. Il n'avait pas la trempe d'un futur mangemort. Elle dû choisir entre la magie noire ou lui et ce fut la magie.

    Il était amoureux et aujourd'hui il aurait été bien incapable de dire si elle l'avait été aussi, ou si ce n'était que pour être avec ce qu'il représentait. Il ne l'avait jamais revu depuis leur départ de Poudlard mais c'était bel et bien à cette époque que Gabriel avait eu besoin de comprendre. Il s'était alors intéressé à cette force obscure. Et il était devenu serveur, incapable de choisir son camp, refusant même, pris entre deux foudres : Un grand père qui le poussait vers le mal, lui enseigner la supériorité de son sang et la noblesse de parole tandis que ses parents eux lui laissaient faire ses propres choix, ayant appris de leur enfance respective qu'il n'y a pas de chemin tracé. Gabriel avait alors été paumé entre deux idéologie et n'avait jamais pu choisir. Il crut que le Choixpeau en l'envoyant à Serpentard, avait choisi pour lui mais il se trompait. C'était à Gabriel de choisir.
    Il avait choisi d'ignorer son potentiel, attendant indéfiniment de voir quel camp viendrait le chercher en premier. Parce que Gabriel serait un bon élément. Il connaissait les deux magies et était plutôt équilibré. Il avait suivi ses classes tout à fait normalement mais ne se sentait pas obligé de choisir son camp.

    La seconde partie de la discussion semblait cette fois plus tendue. Non pas que Gabriel se sente menacé ou quoi que ce soit de ce genre mais il s'agissait là de parler de la relation même des deux interlocuteurs. Ils venaient de se rencontrer et pourtant autour de ce whisky, dans ce bar, discutant, les apparences pouvaient faire croire à une relation d'étroite amitié ou d'étroite collaboration. Dans les deux cas, cela serait une raison suffisante pour attirer l'attention sur Gabriel. Le plus perturbant reposait sur le fait que Maugrey en soit conscient et s'amuse même avec cet aspect. Cela semblait l'amuser de pouvoir compromettre les chances de survit d'une personne, simplement en se montrant amical avec lui ou satisfait. L'homme termina cependant sa phrase en affirmant qu'Abelforth était un type bien et qu'il comprenait qu'il ait employé Gabriel tant ils pouvaient se ressembler.

    « Est ce qu'il est possible de s'intéresser à cette force maléfique pour d'autre raison que pour la contrôler et en faire une pratique courante ? Votre pouvoir est bien plus dangereux que mes lectures en cela. Quoi que je fasse, je n'altérerais que ma mémoire, que ma réputation et mon esprit. Par contre, vos actes, peuvent altérer voire mettre en danger ceux qui en sont la cible. » Répondit simplement Gabriel avant de sortir son paquet de cigarette, il s'en sortit une et posa le paquet sur la table avec une cigarette légèrement sortit pour la proposer à son interlocuteur. Gabriel porta la cigarette à ses lèvres et l'alluma avant de poser son briquet sur la table. Maugrey venait de les resservir en whisky.

    « Un gadget moldu bien utile. » Fit-il avant de se concentrer sur ce que venait de dire Maugrey.

    « Oui Abelforth est quelqu'un de bien et peu sont ceux qui s'en prendrait à lui, je pense. Et je suppose que vous êtes quelqu'un de bien aussi, faite donc ce que vous voudrez maintenant. J'ai accepté un premier verre de vous, j'en accepte un second et je vous offre même une cigarette. Je ne suis pas tendu et vous avez eu le droit à quelques rares sourires alors que je n'en donnes presque jamais. Si j'avais peur de quoi que ce soit, je ne me serais pas assis à votre table et j'aurais refuser cette conversation Mr Maugrey. Vous pouvez encore une fois en déduire plusieurs choses, soit je suis si impliqué dans les forces du mal que je ne risque rien à vous parler ; soit je suis déjà réputé pour ne pas appartenir au mangemort et encore une fois, parler avec vous ne me met pas plus en danger ; soit je ne suis ni l'un ni l'autre et je suis juste fou de croire que je peux parler librement avec un type qui lui à choisit son camp. Je vous passe les autres possibilités. Plus rien de ce que vous ferez là changera quoi que ce soit, ils se sont fait leur opinion depuis le début et si je dois recevoir la visite de Voldemort ou de son ennemi, les dés sont déjà jetés. » Expliqua-t-il.

    Il avait prononcé le nom du seigneur des ténèbres à voix basse pour ne pas affoler les clients, mais ce n'était pas un nom qui lui glaçait le sang, même si peut-être il aurait dû. Gabriel tira sur sa cigarette et envoya la fumée contre la table sur le côté.
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeJeu 7 Oct - 16:25

    La discussion était intelligente, intéressante et on faisait une véritable confrontation de points de vue, entre ce serveur et moi meme. En fait, contrairement aux apparences liés à son emploi, le jeune homme avait une âme de penseur, d'académicien. Il s'était intéressé à de nombreux sujets de toute évidence, dont certains étaient illégaux. Cela ne dépréciait aucunement la culture qui semblait être sienne; cela la rendait juste plus vile, plus sombre. J'avais bien pris conscience que les intentions de ce monsieur Wallace étaient pures en quelque sorte; il ne s'était renseigné sur le sujet que pour l'accroissement de ses connaissances et l'expansion du savoir. Je redoutais seulement qu'il y aie d'autres motifs à cela. Cette curiosité pouvait s'avérer malsaine si elle était biaisée par l'inconscient du jeune homme. Si au fond de lui, il n'avait acquis ces livres et ces savoirs que dans l'unique but de choisir son affiliation entre les forces du bien et celles du mal, alors c'est que le mal gangrénait déjà son âme. Pour l'instant, je ne pouvais détecter telle corruption. C'était quelque chose de très difficile à cerner, et même les aurors aussi expérimentés que moi avaient du mal à discerner la curiosité de la tentation. Parce que c'était bien de cela qu'il s'agissait. La tentation. Celle de faire le mal, d'accéder au bonheur de voir toutes ses pulsions, aussi viles soient elles, satisfaites. J'étais donc condamné à rester dans l'expectative, à attendre et de voir comment tournerait la discussion. Je pouvais aussi me laisser une note pour surveiller cet homme; sympathisant voir apprenti potentiel des forces du mal.


    Comment un tel individu avait il été amené à exister? Je n'en avais aucune idée, mais je le trouvais décidément bien singulier. Serveur cultivé, aimable, il restait consciencieux dans son travail sans pour autant faire preuve de la même candeur d'esprit que la majorité de ses collègues dans d'autres débits de boisson. Savant et cultivé de toute évidence, Wallace avait la singularité de n'etre, dans ses mots, ni pour le bien ni pour le mal tout en connaissant de façon seulement (je l'espérais) académique chaque partie des deux camps en opposition. Je ne savais décidément pas à quoi m'attendre, dans ce genre d'homme était rare. Je n'en avais rencontré que fort peu; ceux qui avaient appris et utilisé les forces du mal en arrivaient jusqu'ici à haïr de façon irrémédiable et absolue tout ce qui touchait la magie noire. D'autres, plus nombreux, succombaient et lachaient leur âme mortelle dans l'espoir puéril d'améliorer leur existence sur ce monde. Je me demandais au final, ce qui pousserait Wallace dans un camp comme dans l'autre. La seule certitude que j'avais, c'était que nous nous rencontrions de nouveau lorsque son choix sera fait; nous serons alors camarades ou ennemis.


    J'étais cependant satisfait de montrer au serveur à quel point une discussion tout ce qu'il y a de plus banale (la nôtre ne l'était plus depuis un sacré paquet de minutes, maintenant) pouvait se transformer en source de suspicion, voire d'inquiétude, aux yeux des autres usagers du bar d'Abelforth. L'homme en prit conscience, et je le sentis s'emballer très légèrement. Le mot était fort, mais en comparaison de son aspect un peu taciturne, la moindre réaction physique ou verbale à mes paroles était des plus marquantes. Je comprenais ce que Wallace me dit ensuite, mais je restais volontairement dans le vague, préférant me référer à mon emploi plutot qu'à mes paroles précédentes où à mes convictions. Quoique. Je voulais que les choses soient claires, qu'il ne me prenne pas pour un sadique de première catégorie.



    | Je pense que c'est possible, mais que cela nécéssite des prédispositions en matière de résistance à la corruption insidieuse qu'effectuent les forces du mal sur la conscience de tout individu voulant l'approcher d'un peu trop près. Comme vous l'avez dit, les aurors, après des contrôles et des examens d'entrée très rigoureux, ont accès a certaines de ces connaissances. Mes actes sont effectivement dangereux pour ceux qui veulent abattre les principes que j'ai juré de défendre; la liberté, l'égalité en droits... Ce genre de chose, je ne vais pas vous assommer avec tout ça. Mais plus que mes actes, ma présence est parfois elle même source de danger. Comme je viens de vous l'exposer. Malgré moi, je dois bien l'avouer. |


    Je souris alors que l'homme commençait à fumer une cigarette et commentait l'utilité de l'objet. Pour des hommes sans magie, les moldus s'en sortaient plutot bien je l'accordais, mais les neuf dixième de leurs solutions de secours pour parer à leur absence de pouvoirs fonctionnait en fait à base d'énergies, la plupart n'étant pas renouvelables. J'avais été forcé de me renseigner sur le mode de vie moldu pour un certain nombre d'enquêtes concernant les mages noirs. Je déclinais cependant l'invitation de Wallace d'un signe de la main; je ne fumais pas et ne buvais que rarement, même si je ne le montrais pas vraiment ce soir. Il me confirma cependant son point de vue sur Abelforth, et me dit aussi que j'étais quelqu'un de bien. J'étais cependant plus qu'étonné que l'homme ose prononcer le nom du Seigneur des Ténèbres, meme à voix basse. Moi, je n'en étais pas capable. Pas par peur ou crainte de représailles, ou par naiveté. Je ne le prononçais pas pour la bonne et simple raison que ce type n'étant pas humain, je ne lui devais pas l'honneur de le considérer comme un égal.


    | Vous êtes vraiment plein de surprise, Mr Wallace. Peu de personnes osent prononcer ce nom. Quelques combattants de la lumière, mais c'est tout. Meme ses plus loyaux serviteurs ne l'appellent pas ainsi, d'après ce que nous avons pu constater au cours de quelques confrontations avec leurs membres. Mais vous avez raison; si opinion il doit y avoir à votre sujet, je suppose qu'elle est déjà faite. Mais vous disposez d'un statut un peu privilégié; vous êtes serveur dans la propriété d'Abelforth; un homme discret par nature. Je peux donc vous assurer que vous êtes beaucoup moins en danger que la plupart d'entre nous. Faites seulement attention à vos fréquentations; c'est souvent de là que vient le danger. Bon allez, un petit dernier avant la route. |


    Je vidais mon verre dans le fond de ma gorge, avant de m'en resservir un dernier. Wallace n'ayant pas encore fini le sien, je ne le resservais pas.


    | Et donc, vous comptez travailler longtemps ici? Simple curiosité, ne vous inquiétez pas. C'est juste que vous etes plutôt atypique, comme serveur. |
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeJeu 14 Oct - 9:50

    Si Gabriel avait su que cette conversation prendrait cette tournure, l'aurait-il acceptée ? Se serait-il assis à cette table avec cet homme qu'il y a à peine quelques minutes il ne connaissait pas ? Certainement oui. C'était de la folie de croire que c'est en évitant ce genre de rencontre que l'on évite les suspicions. La plupart des gens se protège en en disant le moins possible. Il est encore plus efficace de savoir que dire, pour ne pas avoir l'air fuyant mais pour ne pas non plus se fourvoyer. Les détails, les explications ne sont pas futiles, c'est même bien souvent nécessaire s'il on ne veut pas être inquiété. Autour de cette table, deux hommes venaient de confronter leurs opinions sur quelques points de société brûlant sans pour autant s'entre-tuer et en concédant parfois du terrain à l'interlocuteur ou en argumentant suffisamment pour le faire changer d'avis.
    Partant de la position adoptée dans le conflit, en passant par le risque ou non d'étudier la magie noire, pour enfin en arriver à une confrontation cordiale portant sur le regards des autres et les conséquences d'une telle rencontre et d'une telle discussion, la discussion avait peu à peu permis au deux protagoniste d'en apprendre indirectement plus sur l'autre.

    Wallace venait de s'allumer une cigarette et d'en proposer une à Maugrey qui refusa l'offre. Gabriel commença alors à fumer seul et prit soin de ne pas expirer sa fumée devant lui vers Maugrey pour ne pas l'importuner. Qu'il fume ou pas d'ordinaire, il avait choisi ce soir de ne pas fumer et Gabriel se devait de respecter cela. Le respect... Une drôle de valeur que la plupart des gens reçoive en enseignement. Valeur que l'on n'épouse pas à moitié. Certains sont pétri de respect, c'était le cas de Gabriel, d'autre en manque affreusement, il n'y a pas, ou très rarement de juste milieu.
    Il expira alors sa fumée plus sur le côté et la tête légèrement baissée vers la table.
    La main de Gabriel vint autour de son verre, son index dessinant le contour supérieur de ce dernier en un cercle parfait et sans bruit.

    Maugrey remarqua que Wallace n'avait pas frissonnait à prononcer le nom du seigneur des ténèbres. Il ne manqua pas de le relever, précisant que les partisans même de ce seigneur n'osaient le faire. Encore une raison de ne pas le considéré comme directement affilié à ce mal. Maugrey sembla d'accord avec Gabriel concernant l'opinion des autres. Elle s'était faite à l'instant où Gabriel s'était assis à cette table. Il ajouta cependant que la réputation d'Abelforth et sa façon d'être procurait à Wallace une sorte de protection. Il ajouta alors que Wallace devait surveiller ses fréquentations et se resservit un dernier verre.
    Gabriel n'avait pas terminé et ne souhaitait pas en reprendre un. Il allait le terminer doucement avec son interlocuteur.

    « Il est assez amusant que le fait que je puisse prononcer le nom du mal vous fasse réagir alors que le fait que je ne nomme pas le bien ne semble même pas vous toucher. » Fit Gabriel. C'était en effet cocasse ce savoir que certains ne peuvent prononcer le nom du Seigneur des ténèbres par peur mais sont bien incapables également de prononcer celui du bien tant il n'a pas de leader, tant il est secret ou inexistant, si ce n'est le ministère qui cependant reste une institution d'état et donc en cela ne peut pas être cité en tant que défenseur du bien.
    Wallace se contenta d'acquiescer pour ce que venait de dire Maugrey sur le caractère protecteur d'Abelforth.

    Maugrey changea alors de sujet lui demandant s'il compter travailler longtemps en tant que serveur dans ce bar, en précisant que ce n'était qu'une simple question résultant du caractère atypique du serveur.
    Gabriel sourit à cette question. Il avait toujours eu le droit à cette question. Sa famille entière le lui demandait régulièrement, le poussant à devenir plus, pour honorer ses capacités. Son ex petite-amie la lui avait posée également et chaque fois c'était assez compliqué.

    « Je n'ai jamais su ce que je voulais faire réellement, je me sens bien ici, même si le métier de serveur ne peux être une ambition au final. J'aime la compagnie, aussi discrète et silencieuse soit-elle, de mon patron. J'ai certainement manqué quelque chose je vous l'accorde mais je n'ai pas la réponse justement. Qu'est ce qui vous a si bien poussé vers ce métier d'auror ? » Demanda-t-il alors.
    Cette question sonnait comme une demande de conseil.
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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitimeLun 18 Oct - 17:01

    C'était une des discussions les plus enrichissantes que j'avais eu dernièrement. Entre un ministère qui se radicalise et impose sur les modes de pensée, un Dumbledore qui s'élève en conscience héroïque et des mangemorts qui incarnent pour beaucoup la libération en cours du peuple magique, je suppose que le moment n'était pourtant pas à l'heure des débats libres sur l'idéologie. Je trouvais cela dommage, maintenant qu'on en discutait. Certes, en période de guerre ouverte il est plus que nécéssaire de se retrouver autour d'un gouvernement centralisé et de faire front commun, mais comment agir quand le dit gouvernement supprime des libertés et des droits fondamentaux? Bon, d'accord, mes investigations se trouveraient facilitées par toutes les nouvelles mesures, mais les autres aurors n'allaient ils pas abuser de ces nouveaux pouvoirs? Moi meme, avec mon engouement habituel, allais je faire du zèle et contourner les principes fondamentaux pour parvenir plus rapidement et plus efficacement à la conclusion de l'enquête? Je ne le savais pas encore, mais je redoutais mon empressement et ma passion si vive pour le combat contre les forces du mal. Ce sera dur, de faire preuve d'une volonté d'acier du début à la fin de ma carrière dans de telles conditions. Je devrais m'appuyer sur Dumbledore sans doute, le seul homme au monde à se montrer capable de me guérir de ma paranoïa habituelle.


    Je remarquais également que le jeune homme prenait soin de ne pas 'mimportuner avec sa cigarette. Je n'eus pas le courage de lui dire que le tabac ne me dérangeait pas, dans l'absolu. J'avais déjà du travailler sous couverture, ou aller dans des tripots particulièrement enfumés par diverses variétés de plantes à fumer, que l'odeur ne me dérangeait pas. J'en ressentais parfois une certaine gê au niveau de mes poumons, mais je mettais cela sur le compte de mon âge. Je n'avais jamais eu la meilleure santé possible, et j'avais baigné depuis toujours dans le vice de ceux que je pourchassais. Il était normal que le temps laisse des marques sur mon corps, stigmates d'une vie passée à chasser le mal où qu'il se présente. Je n'y pouvais rien, et je ne renonçais pas non plus à mes idéaux et à ma carrière pour les troquer contre une vie plus calme, plus plaisante, plus... chiante?


    Je sirotais mon verre, trempant mes lèvres dans l'acool ambré au goût fort et plein de tourbe. J'aimais le whisky. Tant que cela restait épisodique, cela s'entend. La dernière fois que j'avais ressentit le besoin d'en boire et de me vide la tete, c'était lors de ma mise à pied. Lorsque cette catin de Raybrandt s'était plaint auprès de ma hiérarchie pour un prétendu harcèlement et des menaces... je n'avais fait que mon travail après tout; on avait rien à me reprocher! D'autant plus que si on replaçait les choses dans leur contexte, il semblait clair que j'avais mes raisons de vouloir surveiller l'ex langue-de-plomb. Elle avait, je pense, sa part de responsabilité dans le désastre de Gringotts, mais Gabriel me ramena très rapidement sur le sujet de la conversation. Et il n'avait pas tord du tout dans ce qu'il me disait.



    | Peut être parce que le mal est clairement identifié, que ce soit par nos représentations collectives, la presse et les organes de pouvoir. Le bien quant à lui, nous l'espérons en chacun de nous. Si nous devrions avoir recours à un avatar du bien, alors cela voudrait dire que nous mêmes, naturellement, n'agirions pas par soucis du bien, et que nous aurions besoin d'une bannière à laquelle nous rapporter. |


    Alors, j'orientais la discussion sur les ambitions du jeune homme. Il me répondit de sorte à ce que je comprenne que son emploi n'était somme toute que relativement provisoire; le but était ailleurs, même s'il ne semblait pas parvenir à mettre le doigt dessus. Bien évidemment, il me demanda ensuite ce qui m'avait poussé vers le métier d'auror. Je haussais les épaules.


    | Je ne sais pas; cela s'est toujours imposé à moi comme une évidence, depuis tout petit. Peut etre un certain désir d'ordre, mais aussi dans un premier temps l'excitation du danger et la satisfaction d'un travail accomplit. J'ai toujours eu cette fibre en moi, et cette répulsion pour les criminels de tous bords. J'ai ensuite cotoyé des individus dangereux pour les gens, mais aussi pour l'ensemble de la population magique, et cela m'a définitivement ancré dans ce rôle de policier magique. Je suis tout de même moins aventureux qu'aux origines de mon entrée chez les aurors... Sans doute ais je vu trop de choses, pour avoir le même enthousiasme qu'avant. |







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MessageSujet: Re: L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes.   L'indifférence  est notre béquille, à nous les misanthropes. Icon_minitime



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