Un peu candide, un peu naïf, je jouais bien mon rôle de petite fille sage selon moi. Je ne cherchais à me montrer sous le visage que j’aurai pu avoir. Au contraire, j’étais bien, la petite Serdaigle naïve, celle dont on se méfie pas le moins du monde ! Celle qu’on ne peut pas vraiment suspecter de tout ce que j’aurai pu réellement faire. Non, je n’étais pas forcément adepte de tous mes choix, mais ils étaient certainement meilleurs que d’autres. Encore un Noel à Poudlard, 10 jours plus tard, le nouvel an également. Un deuxième noël sans mes parents, leur absence commençait à se faire réelle dans mon cœur, plus que ce que j’aurai pu imaginer dans tous mes cauchemars. Devenir orpheline, ce n’est pas facile pour aucun d’entre nous. C’était peut être le fait surtout que ne pas avoir une famille complète pendant les fêtes de fin d’année qui me faisait ressentir comme ça. Début Janvier que nous étions, même mi Janvier. Mon frère avait répondu à ma lettre, c’était ainsi que mon matin avait bien commencé en ce samedi. Pas de cours, de la neige, ça signifiait beaucoup de choses pour les premières années, surtout des batailles de boule de neige dans le grand parc de Poudlard. Moi ? Dans tout ça, je comptais sérieusement comprendre mon devoir d’enchantement, puis peut être prendre un peu l’air avec Hannah dans le parc. Après tout… ça nous ferait du bien à toutes les deux, de voir un peu cette étendue blanche sur des horizons.

La matinée se déroulait très lentement face à ce devoir d’enchantement qui me semblait mais vraiment interminable ! Du genre, je ne pouvais pas aligner trois mots sur mon parchemin en me demandant si je n’étais pas en train de partir carrément du mauvais côté. Faire un hors sujet, c’était assez compliqué, mais bon, autant vérifier quand même. Peu importe, je m’étais décidée à finir ces fichues parchemins. Il me fallut une bonne heure pour finir ne serait-ce que mon devoir, après avoir pris mon inspiration. Oh et puis ça le fera. Très bien même, si bien actuellement je me concentrais sur mes cours de potions que je trouvais beaucoup plus intéressant que tous les autres réunis. Midi se fit en tête à tête avec ma grande sœur qui semblait carrément ailleurs. Je dus la ramener plus d’une fois sur terre pour quand elle me laissait parler face à un mur. Parfois, elle me surprenait vraiment cette fille ! Mais je l’aimais, elle était vraiment super comme sœur, sauf quand elle partait à 50 000 lieues de moi. Mais elle revenait rapidement, une fois que je l’appelais.

Après mon repas du midi, avec ma sœur nous sortions durant quelques minutes. Disons 15 minutes, 20… Jusqu’à ce que ma sœur me dise qu’elle devait rentrer pour réviser encore quelque chose pour un cours lundi. Malgré que je lui dise qu’elle aurait encore toute la journée de demain et qu’elle pouvait profiter un peu du soleil qui perçait. J’étais vraiment désespérée. Mais peu importe m’installant sur un de ces bancs qui n’étaient pas enneigé, je regardais un peu autour de moi, on voyait vraiment de tout. On remarquait des jeunes, et des couples amoureux qui marchaient. Ensemble, de l’autre côté des premières années qui se jetaient des boules de neige. Et je restais comme ça à les observer, tout en rattachant mes cheveux en arrière…

Toujours seule, je les observais sans cligner des yeux, sans faire attention à ce qu’il y avait autour de moi.

J’avais pour but dans ma vie, d’éviter de me faire embêter par des gens immatures et complètement stupides. Mais vous savez bien que c’est toujours les garçons les plus stupides et embêtants qui nous attire n’est ce pas ? J’en avais souvent appris depuis que j’avais 13-14 ans. Moldavie ou Angleterre, au niveau des garçons ils étaient tous les mêmes. Tous prêt à vous charmer, juste pour sortir avec une belle fille l’espace de quelques jours, puis de la plaquer. Mais les pauvres, autant en Moldavie on me connaissait, ici… Peu. Très peu. Evanna, il y avait, la seule que je connaissais par l’intervalle des lettres que l’on avait pu s’envoyer. Angleterre-Moldavie. Une belle correspondance qui avait donné lieu à une belle amitié. Bien sur. Il y avait aussi… Hannah ma sœur, et mon frère Torben. Et voilà au niveau des connaissances approfondies. Le racontard m’attribuait des amants de vingt ans de plus que moi. Ce qui me faisait beaucoup plus rire que pleurer. Quoi, c’était toujours plus agréable d’avoir un amant de 20 ans de plus que soi. Et surtout beaucoup plus… Excitant. Bon okay ! J’arrête. Mais j’aimais aussi les garçons de mon âge, et surtout ceux de septième année.

J’étais donc, ce qu’on pouvait qualifier de calme sur mon banc simplement. Quand soudain, un truc hyper froid m’arriva dans le cou. Me retournant je vis Goujon, Dave de son prénom, à moitié abaissé et son copain mort de rire. Sans une seconde de plus pour me raisonner, j’attrapais de la neige, en faisant une belle boule, et une minute d’inattention de sa part bang ! Dans le cou pour lui aussi. Malgré son air désolé, faussement désolé pardon de ma méprise, je n’allais pas résister plus longtemps à le provoquer une fois de plus ! C’était tellement plus amusant.

« Mignon ou pas. Ce n’est pas une excuse mon cher Dave. Sans rancune. »

Finis-je par dire avec un grand sourire ! Genre, viens encore une fois chéri, et la neige tu vas la manger plutôt que la recevoir. Peut être que mon après midi n’allait pas être si… ennuyante finalement. Il me répondit de lui donner une minute… J’aurai pu lui donner l’éternité en fait à réfléchir. A y croire il existait envers lui, une certaine attraction. Oui, il m’attirait, il était mignon et était parfaitement le genre de garçon qui me plaisait. Excepté ces deux détails, il n’y avait rien en lui qui me plaisait. Si le fait du jeu que nous avions créé tous les deux. En l’occurrence provocation sur provocation ! Tellement enrichissant comme jeu, je vous l’accorde. Restant quelques secondes sans vraiment faire attention, je vis les deux copains à Dave tournait autour de mon banc, et surtout, sortir leur baguette, un faux pas, il n’allait pas louper la retenue ces deux là ! Pas de chance de tomber sur une préfète. Pas du tout, mais alors…

Un faux pas, les trois devant moi n’allait pas faire trois jours ! Et bang, le sort, et bang le déséquilibre, et bang sur moi ! Bah forcément. Tandis que monsieur Goujon se retrouvait affalée bien en équilibre sur ses deux pieds, sa tête proche, ses lèvres très proches des miennes. Je ne pouvais pas tant bouger de là. Mise à part si je le bougeais à ma façon ! C'est-à-dire, brutalement pour le faire tomber. Mais pour le moment… J’avais envie de jouer un peu. Pour rire. Retirant sa tête un peu plus loin de la même, disons à une distance beaucoup plus raisonnable qu’il y a dix secondes…

« Je vais très bien et toi donc ? Mes potions ? Oh écoutes, je comptais essayer une de mes dernières trouvailles sur un cobaye… »

J’avais exactement compris, ce qu’il souhaitait dire par son lapsus qui n’en était pas vraiment un. Mes lèvres pour être franche, était toujours au meilleure de leur forme.

« En fait, les batailles de boules de neige t’es pas un peu grand pour y jouer ?! »

Dis-je avec un sourire, avec un sous entendu, si ce n’est pour te faire remarquer une belle jeune femme peut être comme moi… (Okay ! Je connais la sortie XD)



[HJ : EDIT EVANNA : comment qu'elle se la pète la meuf! XD]

Provocation. Sur-provocation. Voilà ce qui était tout simplement notre relation avec Dave. Mais j’aimais ça, je prenais même un malin plaisir à prendre Dave comme ça. Ne serait-ce que pour passer du temps en sa compagnie. J’aimais cette relation du chat et de souris, j’aimais tout simplement, ça me changeait les idées. En changeant de pays, je n’avais finalement pas tout perdu. Enfin si, mes autres fanatiques de Moldavie, en échange j’avais trouvé un compagnon de jeu adéquat. C’est d’ailleurs pour ça, je crois que je ne l’avais pas encore repoussé. Enfin du moins pas tout de suite ! Il ne fallait pas pousser mémé sur les orties.

Lyra Badenov aimait jouait avec les garçons, c’était bien connu n’est ce pas. D’ailleurs je m’attendais déjà au prochain ragot dans le Racontard. Ce petit rat stupide qui racontait nos vies à tord à travers et même mon frère arrivait je suis sure à être au courant de mes bêtises à l’intérieur de l’établissement ! Pourtant j’vous jure, sur n’importe quoi, j’étais discrète et très sage ! Même si on pouvait en douter parfois. Je n’étais pas le pire des cas, j’avais de très bonnes connaissances, Dave, Evanna, Krystel ! Que des bonnes influences je vous dis ! Vraiment. Je ne voyais pas ce que l’on pouvait vraiment me reprocher, dans mes proches. J’avais eu pire.

Dave n’était pas le pire, encore moins le meilleur. Mais j’appréciais quand même sa présence. Qui avait le contrôle de l’un ou de l’autre ? Je n’en avais pas la moindre idée, j’étais pas certaine d’être en possession du contrôle, mais je n’étais pas persuadée qu’il l’avait encore beaucoup.

« Plus d’attention. Je suis pressée de voir ça. »

Provocation pour pousser loin ! Oh que oui, ça pouvait aller loin. Très loin même si je savais. Lui enlevant son manteau, moi je n’avais qu’une envie c’était de le refermer autour de mon cou ! En maudissant gentiment ma tête, d’avoir oublié mon écharpe. Dans le genre très douée, oui, je l’étais ! Bien plus qu’on puisse le croire. En chemise au dessus de moi. Erhm, erhm. Très, sympathique n’est ce pas ? Il risque d’en rendre des jalouses. Ou du moins je risquais d’en rendre des jalouses au niveau des 7ème années. C’était la petite 6ème qui arrivait à plaire à un 7ème année, on aura tout vu n’est ce pas ?

Passant ma main dans ma poche, je n’eus pas à dire deux mots pour que Dave le remarque, en me menaçant de sa baguette sur ma tempe. Puis sur mon menton. En laissant se balader ses lèvres se baladaient sur mon cou. Puis toujours, ce petit plaisir. Je rapprochais mes lèvres de son oreille pour lui murmurer à propos de sa dernière phrase à propos de Josh :

« Et alors tu serais jaloux de quelqu’un de 39 ans ? »

Dis-je avant de poser mes mains sur son torse et de le repousser. Puis, je me relevais pour me mettre face à lui, debout. Bon d’accord, je n’étais pas forcément très grande mais ça me permettait au moins d’avoir appuis sur mes deux jambes plutôt que de l’avoir au dessus de moi.

Une attirance pareille pour un garçon ? Une possession ! Même si parfois ça allait en grosse disputes, et que l’on passait du je t’aime moi non plus parfois, les gens avaient vraiment du mal à comprendre ce que je faisais avec ce garçon. Je n’avais de cesse de leur répondre, que je n’étais pas avec ce garçon, et juste que c’était un moment de plaisir d’évasion. Oh je ne pensais pas qu’il puisse avoir le moins sentiment à mon égard, autre que de l’amitié surement. Comme moi. Oh, je ne dirais pas que s’il se trouvait une fille, je serais totalement heureuse pour lui. Ca voudrait dire plus de jeux ?! Plus d’amusement et de passe temps avec lui ? Quel dommage alors ! Et puis j’m’ennuierai nan ? Quoique j’en trouverai bien un autre, des garçons à Poudlard ce n’était pas ce qui manquait bien au contraire ! Bien qu’ils ne valaient pas les Moldaves. Bien évidemment. Mais maintenant nous étions en Angleterre il fallait faire avec.

Plusieurs de mes amis me le demandait souvent pourquoi je me tuais à rester avec ce garçon, et je leur répondais toujours. La même chose. Je restais donc, face à lui. J’étais sans nulle doute, une des plus petites de mon année, alors face à un garçon de 7ème année, c’était assez comique également. Mais bon, ma petitesse n’était en rien un obstacle à ce que je drague les jolis garçons bien au contraire ! Il était même, un avantage d’être petit de nos jours ! Ca permettait de se faufiler très facilement au milieu des foules, et en plus tout ce qui est petit est mignon et est surtout très teigne ! Il n’y avait qu’à demander à Torben de confirmer comment je pouvais devenir rapidement embêtante quand je m’y mettais.

« A toi de voir, croire ou ne pas croire le Racontard c’est la question que tout le monde se pose n’est ce pas ? »

Puis il s’approcha dangereusement de moi, et de mon visage, même s’il était plus grand, je n’avais pas l’air intimidé, bien au contraire. Trop fière pour l’être je crois, mais j’aimais ça, faire ma forte. Comme quoi, tu peux être petite, mais pas pour le moins faible ou bien démunie de caractère ! Mon frère et ma sœur pouvaient en témoigner en tout cas. Mais j’étais très contente de ce caractère que j’avais ! Il faisait partie entière, fille innocente à l’extérieur, mais intérieur de démon comment me caractérisait mieux que par ces deux termes. Il n’y avait qu’à voir quel groupe j’avais rejoins, et pourtant qui pouvait s’en douter, même pas mon frère ou ma sœur.

« Ca dépend, comment il s’y prend pour qu’il me plaise. Mais il est que John était quelqu’un de trèèèèèèèèèèèèèèèèès désirable ! »

Ce n’était pas innocent mon très, très comment dire accentué ! Juste pour qu’il remarque qu’il n’était pas le centre du monde peut être ?

En soi, Dave ne pouvait être qu’un jeu ! Dangereux certes, à ces jeux là, je savais qu’on en sortait pas forcément toujours indemne ! Bien au contraire, pour être franche, j’avais déjà l’impression d’être trop engagée dans ce jeu pour en sortir indemne en soi ! Je tenais à lui amicalement certain ! Plus à voire ? Jalousie ? JAMAIS ! Oui, ne jamais dire jamais. Mais je ne voulais pas m’attacher. Jana avait brisé le cœur de mon frère, me semble-t-il, puis Hannah avait perdu son fiancé dans la catastrophe qui était tombée sur notre famille, l’été précédent, je ne souhaitais en aucun cas souffrir. Perdre un être cher était suffisamment dur, s’attacher, était simple en soi, c’était s’en détacher qui était réellement plus compliqué !

« Réellement ? »

Dis-je quand il me dit qu’il n’avait qu’à le lire dans mes yeux. Je détestais entendre ça, cela signifiait que ma coquille était en train de se dissiper et je ne souhaitais pas ! Je ne voulais pas, elle devait rester de faire ! Je ne pouvais pas laisser les gens lire en moi comme dans un livre ! Je n’étais pas ce genre de fille. Certes j’étais peut être un peu lunatique, à changer de comportement de temps à autre ! De la fille douce et câline, je pouvais être une vraie lionne, qui en devenait presque trop dur à contrôler ! Après tout, celui qui pouvait me dire qui j’étais réellement n’était pas né. Même mon frère ne doutait pas une seconde de mes manigances… Ni même Hannah, les deux qui me connaissaient mieux que tout le monde. S’il savait si bien, même mon maitre n’aurait plus besoin de me tuer, ils l’auraient déjà fait à sa place !

Il s’approcha dangereusement de moi, comme si… deux mots. Trois ! « Mais tais toi » puis les deux lèvres sur les miennes. Un baiser ? Et je ne disais pas non à un baiser comme celui-ci ! Bien sur que non, naïve, à un point. Mais ce baiser, amoureux & torride. Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu un baiser aussi agréable je crois, depuis que j’avais quitté la Moldavie ! Pas ma faute si tous les Anglais ne rivalisent pas les Moldaves ! Quoique Dave avait tendance à n’être pas trop mauvais dans son rôle de séducteur.

Et puis, il me lançait un pic comme ça, et il partit comme ça en me lâchant presque en partant vers son manteau sans un mot sans un geste ! Oh je n’allais pas le laisser comme ça.

« Un baiser comme ça puis plus rien ?! Beau spectacle. »

J’avais déjà formé une boule de neige dans ma paume, pour lui en renvoyer une, après tout ! Si je n’avais pas envie de courir, je pouvais toujours lui envoyer une boule pour lui demander l’attention à mon égard… Pas de chance Davounet, t’étais dans mon jour de jeu.

Qui arrivait à comprendre pourquoi Lyra était aussi distante, et à la fois aussi joueuse avec les hommes ?! Ne jamais s’attacher et pourtant, j’étais tout l’inverse j’aimais avoir quelqu’un qui m’aimait, qui était proche de moi, pour m’apporter chaleur auprès de moi. Que demandez de plus ?! Mais, je ne pensais pas Dave, en l’occurrence celui qui était en face de moi, apte à ce rôle. Pour le simple fait, qu’il était tout simple mon double au niveau masculin, et c’était peut dire d’un côté. S’il était comme moi, alors il ne valait mieux pas qu’on en finisse par une relation intime entre nous. Après tout, il quitterait Poudlard à la fin d’année, et j’avais peu croire qu’il souhaitait quelque chose qui dure ! J’avais plutôt confiance dans le fait que notre relation ‘je t’aime moi non plus’ lui convenait parfaitement ! Sinon il me dirait peut être le contraire ! Moi faire le premier pas ?! Mais qu’est ce qui m’arrive ? J’suis en train de penser à une éventualité de pouvoir former un couple avec le Gryffondor ! La fumette de moquette j’crois pas que ça soit bon pour moi ! On va essayer le parquet ! J’suis sure que c’est meilleure !

Je n’osais même plus croire une idée que ça arrive aux oreilles de mon grand frère, bien que ma grande sœur soit au courant, ou bien sinon c’était même plus de la cécité, cette histoire signée plutôt mon retour au pays de la part de Torben. Et de ce fait, je pense que ce n’était pas l’Institut de Chisinau qui m’attendait, mais plutôt le monastère -_-‘ ! Je ne tenais pas particulièrement à devenir nonne, encore moins. J’avais un avenir que j’espérais un peu plus glorieux que de rester enfermée dans un bâtiment en me levant à l’heure des poules, me couchant à l’heure des poules, et priant pendant des heures & des heures ! Peu importe j’avais d’autres prévisions plus glorieuses pour l’avenir. Poursuivre la voie que j’avais entrepris depuis un peu plus d’un an ? Pourquoi pas ?! Après tout, cela ne pouvait pas être guère très compliquée, mon frère n’en savait rien & pensait juste que j’étais perturbée comme ma sœur. Rien à craindre pour le moment.

La boule de neige n’avait pas tendance à avoir plus à mon cher et tendre ( oO’ ) d’ailleurs il se retourna, et commença à me le reprocher. Pour me défendre je dis simplement :

« Tu vas attraper … »

Pas plus que trois mots qu’un baiser vint se déposer sur mes lèvres ! Ma réputation était faite j’étais finie moi ! Tanpis au point où j’en étais, je glissais mes mains dans sa nuque. Rompant le baiser, il prit ma main et me le mit sur son cœur. Je rougis, mettant la cause sur le froid, je ne savais plus vraiment quoi penser. Que se passait-il donc ? On était un peu trop proche du feu désormais ? A nouveau un court baiser.

« Je ne te comprends pas Dave, je ne sais plus… »

Même mes mots étaient imcompréhensibles pour moi-même, je changeais rapidement de sujet. Je défiis ma veste et lui tendis :


« Tu vas vraiment attraper froid ! Si tu tombes malade j’vais me sentir mal. Prends ma veste. »

Il y a toujours deux types de personnes dans ce monde, ceux qui se méfient des pièges, et ceux qui tombent dedans ! J’étais bien partie pour être dans la deuxième catégorie ! Et dieu savait comme je détestais ce genre de dilemme ! Pourquoi ? Tomber dans un piège, signifiait simplement la fin de mon p’tit jeu, la fin de ma partie mystérieuse. Cette partie qui me convenait parfaitement d’un côté, puis de l’autre, je voulais toucher plus, aller plus loin ! Mais à quoi je pensais ! Devenais-je folle ?! Dave n’était qu’un joueur comme les maraudeurs, comme Torben, comme tous ! Comme tous les garçons que j’avais pu connaitre, pouvait-il y avoir un cœur sensible ?! Okay, dans la plupart des cas c’était moi qui faisais le plus gros du travail avant de souffrir ! J’avais plutôt bien compris la leçon, dans un couple, il y a deux personnes qui souffrent, juste l’une plus que l’autre. Généralement je préférais que ce soit l’autre, en tout bien tout honneur. Le premier qui disait que j’étais la fille sensible, avait raison, mais il était surement allé beaucoup trop loin, il ne me connaissait que trop !

Je venais de lui proposer mon manteau, geste de politesse, je venais de l’Est de l’Europe et pour être franche, le froid n’était pas vraiment un obstacle là bas. Quand on habite coincée entre la Roumanie & la Russie, on s’habitue à des hivers un peu rudes parfois. Même si je préférais nettement le mois de Juillet, non seulement parce que c’était beau la Moldavie au mois de Juillet et en plus, il y avait mon anniversaire. Ou du moins, il me plaisait jusqu’il y a un an et demi. Jusqu’à là, Juillet était mon mois préféré, aujourd’hui, je ne savais pas dire quel jour je préférais, je ne savais pas vraiment si on pouvait en voir un plus qu’un autre.

Néanmoins il refusa mon manteau en me le remettant sur mes épaules, et en me réembrassant ! Dis donc, à croire que j’aurai passé mon après midi à embrasser Dave. Vas y mon p’tit rat racontes ça, j’t’assure j’te fais ta peau deux minutes après ! Je ne mettais pas en doute la sincérité de notre relation, qui était en fait tout sauf sincère pour être franche selon moi. Ou du moins, on ne savait pas vraiment dans quel sens elle fonctionnait, un coup réciproque, un coup de son côté, un coup du mien ! Sympathique la relation quand même, à noter dans les annales.

De sa voix charmeuse, il me prit le menton et m’embrassa, tendrement puis avec un peu plus de fougue, un peu plus de sentiments. J’avais l’impression de tout perdre d’un coup, à la fois ma tête, mais mes sens également, comme si tout était si doux, si sympa. Si agréable, un moment comme celui là j’en aurai voulu des dizaines.

« Tu le fais exprès ou tu es vraiment jaloux ? John est une simple invention de ce fichu journal et ça fait bien parler les commères ! Tant mieux pour elles… Mais si tu veux vraiment tout savoir, non je ne le désire pas plus que tout.»

Je repris mes sens, toujours une tête en moins de lui, je me reculais un peu dans le but de reprendre mes esprits et de lui dire clairement ce que je ressentais :

« Tu veux savoir ce que je ressens alors quand tu poses tes lèvres sur les miennes ? Tout simplement ce que toutes les filles ressentent ! Le fait d’être aimée ! Mais le seul souci c’est que je ne veux pas tomber dans ton piège, après tout, tu n’es pas comme les autres ? Pas comme Torben, Pas comme James… Pas comme n’importe quel garçon qui au final aime jouer au yoyo avec les filles ! »

Je te veux juste pour moi, voilà ce que j’avais seulement entendu de sa phrase ?! Seulement pour lui ? Mais dans quoi on était en train de tomber, dans une spirale infernal, à cet instant, je me mettais à réfléchir à plusieurs opportunité. Oui, en effet, il avait raison, c’était différent, ça prouvait un certain attachement, à moi ? Une addiction entre nous ? Comme si l’un ne pouvait pas se passer de l’autre ?! Okay, depuis que je connaissais Dave, je n’avais pas hésité à trainer avec d’autres garçons. Il y avait eu Franck, au bal de noël de l’année précédente. Krysto, qui n’était plus vraiment à l’école désormais. Mais avec Dave, c’était différent, rien n’était pareil ! Avec lui, tout me semblait si différent, un jeu qui se transformait en piège qui se refermait juste au dessus de nous. Belle image n’est ce pas ? J’avouais que je ne savais pas vraiment où j’en étais.

J’analysais également sa voix qui était beaucoup plus, sérieuse, défensive et surtout plus basse. Comme s’il était vraiment sérieux. Ma voix contrairement à la sienne était toujours aussi douce avec un ton un peu énervé, comme si, j’avais quelque chose à lui reprocher. Mon accent toujours là, donné encore plus de douceur à ma langue. Comme si mes origines pouvaient donner douceur à moi-même.

Après tout, en moi, j’étais une fille douce personne ne pouvait dire le contraire, j’étais une fille extrêmement douce, qui ne cherchait pas bagarre. N’ecoutant son dernier dire, je me fis pas prier cette fois pour lui poser mon manteau sur ses épaules ! Parce qu’il était vraiment frigorifié ! Et que malgré mon énervement, je ne pouvais pas le laisser comme ça.

« T’yrefuses je t’assure que cette fois, je te mène de force à l’infirmerie ! Tes lèvres sont mauves & en plus de ça, tu es glacé. Tu vas faire une hypothermie si tu continue. »

Cela me laissait quelques secondes de répit avant de répondre point par point. Non, il ne m’avait jamais tendu de piège, il avait raison. On s’était tendu le piège en nous même, en jouant à ce jeu des montagnes russes. Il avait raison, ce n’était pas lui qui m’avait tendu le piège et au final, oui, j’avais toujours voulu ça, je ne savais plus j’étais un peu perdue.

« Non, tu as raison, c’est toi qui a raison. Nous nous sommes tendu un piège entre nous. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais plus. Oui, c’est ce que je voulais, mais maintenant je sais plus. J’ai peur... »

Je baissais la tête, croisant mes bras sur ma poitrine, reprenant un peu ma respiration. Je regardais le sol enneigé, puis une nouvelle fois, Dave, quand il dit « en train de tomber… »

« En train de tomber ? Veux tu rentrer ? Tu vas finir vraiment par tomber malade… »
J’espérais intérieurement que le mot qui suivait fusse amoureux, et en même temps. J’avais peur, s’il tombait amoureux… Non, je ne tombais amoureuse… ou je croyais au moins.

J’aimais bien ce genre de sensation qui se déroulait face à moi, et en moi aussi. Bon d’accord pour le moment, tout était joli, joli ! J’étais heureuse, je souriais, et je ne pensais plus à ce qui avait pu se passer durant un an et demi. Pourtant, je n’avais pas eu que des instants de bonheur bien au contraire. En un an et demi j’avais perdu mon père & ma mère, l’ensemble de mes souvenirs dans mon village d’enfance. Mon oncle nous avait exilé en Angleterre pour ne pas que l’on ressente de peine, comme si nous envoyaient à des kilomètres pourrait faire oublier à mes deux ainés la vengeance dont ils se nourrissaient. Et pourtant ce départ avait été le signe de mon revirement vers les ténèbres, comme si je nourrissais une autre vengeance, moins en Moldavie mais directement ici en Angleterre.

Je souriais à sa dernière requête, mon cœur serait son bien le plus précieux ?! Parole ou sincérité ? Le temps nous le dirait pour le moment, j’avais envie de dire que j’étais bien avec Dave. Dans les bras de Dave. Mes mains étaient toujours autour de sa nuque, et je l’écoutais parler contre mon mur. Quand soudain je commençais à grimacer quand il parla de ma meilleure amie, se ravissant tout de suite, je l’avais déjà poussé un peu de moi, en faisant la moue. Même en revenant sur ses paroles je dis quand même en faisant une sorte de moue peu convaincante je devais vraiment l’avouer :

« Pas à m’inquiéter… mouais à confirmer ! »

Sans que je comprenne réellement le fait, il se mit à genoux devant moi. Je faisais une de ces têtes, il ne portait que mon manteau sur son torse nu, et il était à genoux comme si il allait me demander quelque chose de vraiment hyper important ! J’étais juste en train de paniquer gravement dans ma caboche. J’avais tout ce qui se déroulait, jusqu’à ce qu’il me montre sa bague, et me demande de l’accepter. Waouh, déjà elle était magnifique, et d’après ce que j’avais pu voir, il y tenait particulièrement à sa bague. Façon, de faire, très particulière. Bon d’accord, j’étais un peu surprise, mais pas pour le moins malheureuse, et en tendant ma main, comme pour accepter, je le regardais passer cette bague :

« Elle est vraiment très belle, mais tu sais, tu n’étais pas obligé de te défaire de ta bague, tu pouvais simplement dire que c’était officiel. Mais merci beaucoup Dave, je l’accepte. »

Comme deux petits enfants qui étaient à la cour de récréation. Quand j’étais petite, je n’étais jamais allée à l’école moldu, dans ma famille de sorciers au sang pur à quoi bon aller à l’école moldu enfin ? Bref, néanmoins j’avais beaucoup joué avec les petites filles au village, et quand nous avions un amoureux, on avait l’habitude de s’échanger des babioles. Tellement de babioles qu’une fois j’avais offert la montre à mon papa, il s’était mis rouge de colère et j’avais du dire à mon amoureux qu’il était plus mon amoureux. A 5 ans tout juste, brisé le cœur par mon père, en même temps aujourd’hui je rigolais de cette histoire.